Les divorcés-remariés doivent se sentir « aimés »
Leur contribution à la vie de l'Eglise

Anita Bourdin

MILAN, samedi 2 juin 2012 (ZENIT.org) – Dans les paroisses, les personnes divorcées et remariées doivent se sentir « aimées », pouvoir jouir de l’accompagnement spirituel d’un prêtre, et même si elles n’ont pas accès aux sacrements, elles sont « dans l’Eglise », pas en dehors d’elle, fait remarquer le pape Benoît XVI qui insiste sur l’importance de leur contribution à la vie de l’Eglise.

Maria Marta et Manoel Angelo Araujo, sont des époux du Brésil, qui ont une expérience dans le domaine de la psychothérapie pour les couples en difficulté.

Ils ont posé au pape, lors d la veillée de Bresso, avec les familles du monde, e en direct à al télévision, une question franche sur le thème de l’échec des mariages qui se développe dans le monde entier en lui demandant une “parole d’espérance” pour les personnes divorcées et remariées en “grande souffrance” aujourd’hui dans l’Eglise mais qui “voudraient se rapprocher de l’Eglise et sont très déçus lorsqu’ils se voient refuser les sacrements”.

“Le problème des divorces et des remariages est l’une des grandes souffrances de l’Eglise d’aujourd’hui, a constaté le pape. Nous n’avons pas de recettes, la souffrance est grande et nous ne pouvons qu’aider les paroisses et les personnes en promouvant, c’est très important, la prévention, en approfondissant la période où ils sont amoureux, de façon à conduire à une « décision mûre », en aidant les couples et en les « accompagnant pendant le mariage » afin que les familles « ne soient jamais seules mais soient accompagnées sur le chemin de la vie quotidienne ».

Benoît XVI insiste sur le fait que les personnes divorcées et remariés « doivent sentir l’amour de l’Eglise, doivent se sentir aimées et acceptées même si elles ne peuvent pas recevoir l’eucharistie. Elles doivent voir que même comme cela, elles vivent pleinement dans l’Eglise, qu’elles ne sont pas en-dehors d’elle », même si elles n’ont pas accès « aux sacrements ».

Il invite les prêtres à les accompagner spirituellement : « Même s’il n’y a pas de confession, d’absolution, le contact avec un prêtre est important, très important comme guide de l’âme ».

Ces personnes peuvent participer à la messe et se nourrir spirituellement du Christ », « trouver réellement la possibilité d’une vie de foi en communion avec l’Eglise ».

Plus encore, Benoît XVI a fait observer que l’offrande de leur souffrance porte toute l’Eglise : « Leur souffrance sert aussi pour défendre la stabilité de l’amour et du mariage, ne se réduit pas à un tourment physique et psychique, mais pour les grandes valeurs de notre foi : leur souffrance intérieurement acceptée servent l’Eglise et sont au cœur de l’Eglise ».

« Merci de votre engagement » a ajouté Benoît XVI à l’adresse de ce couple au service des mariages en difficulté, car c’est un thème qui lui tient à cœur.

INFO : ZENITH

 

 

Mon mariage avec un divorcé

Il y a quelques années, j'ai vécu dans l'adultère qui est un péché mortel, selon le catéchisme de l’Eglise Catholique (C.E.C. 1856.)

 

Quelle aurait été ma condition si j'étais morte avec un tel péché dans mon âme ?

 

Le Catéchisme de l’Eglise Catholique (C.E.C 1035) nous dit : L'enseignement de l'Eglise affirme l'existence de l'enfer et son éternité. Les âmes de ceux qui meurent en état de péché mortel descendent immédiatement après la mort dans les enfers, où elles souffrent les peines de l'enfer, « le feu éternel ». La peine principale de l'enfer consiste en la séparation éternelle d'avec Dieu en qui seul l'homme peut avoir la vie et le bonheur pour lesquels il a été créé et auxquels il aspire.

Voici mon expérience. Je me suis mariée civilement le 6 septembre 1997 avec un monsieur divorcé qui avait déjà eu un sacrement de mariage 14 ans auparavant. Son épouse l'avait laissé pour un ami à lui.

 

Pour avoir accès à la confession et à la communion, nous avons vécu en frères et sœurs. Tout en partageant le même toit, nous avons pris deux chambres séparées pour éviter le péché mortel. J’ai accepté cette situation d’autant plus que Jésus m’avait montré mon âme enfermée dans la Bête (c'est-à-dire Satan). À partir de ce moment, Jésus m'a montré les démons qui étaient entrés en moi à cause de mon adultère car nous avions vécu ensemble avant de nous marier. Ces démons me tenaient liée, mais Jésus, dans sa Miséricorde infinie les a renvoyés dans l’abîme le jour où je me suis confessée et que j’ai eu une contrition parfaite.

 

Si j’avais refusé la continence, aucune confession n’aurait été valide et si je n’avais eu aucun repentir, ces démons, à l’heure de ma mort, m’auraient fait subir des supplices en enfer pour l’éternité. Le concubinage ou le remariage entraîne la mort éternelle de l’âme. La miséricorde de Dieu ne s’applique qu’aux pécheurs repentis. 

 

Bien que je ne puisse pas me marier à l’église, Jésus m’a expliqué la valeur du sacrement de mariage et m’a dit qu’il n’était pas permis par lui de penser à la chair avant de s’unir à l’église. Il m’a aussi appris qu’il était interdit de procréer hors du sacrement de mariage.

 

Jésus est venu me dire que je l’avais offensé par ce mariage qui ne venait pas de lui et Il m'a demandé réparation de mon péché et m’a dit : « Fais pénitence » puis « Je te veux corps et âme ».

 

Quand j'étais encore mariée civilement, j'ai écrit un jour au Vatican pour me renseigner des cas de nullité de mariage et le Vatican m'a dit qu'il fallait qu'il y ait une cause valable et sérieuse pour cela. J'ai reconnu devant Dieu que je n'avais pas droit à cette nullité puisque tous les deux étaient consentants au moment du sacrement. Alors, en conscience avec Dieu, j'y renoncé à cette demande. Cependant si j'avais fais cette demande, j'aurai dû en rendre compte à Dieu au jour du jugement, car on est tous responsable des actes que nous posons. Tout acte a une conséquence dans notre vie. Personnellement, j'ai préféré être prudente pour le salut de mon âme.

Toutefois, il y a des cas de nullité qui sont réellement valables et c'est l'Eglise qui décide pour chaque cas.

En 1987, Jean Paul II a dénoncé le nombre excessif d'annulations de mariages : un scandale a-t-il dit qui menace de détruire la valeur du mariage chrétien. Il a dénoncé la prolifération excessive et presque automatique des déclarations de nullité, sous le prétexte d'immaturité ou de faiblesse psychique des époux. Une véritable incapacité des époux est justifiée exclusivement par une grave anomalie touchant la capacité de compréhension et de volonté des sujets a t-il dit.

Après quelques mois de vie commune en frères et sœurs, comme nous n’avions pas d’enfant ensembles, j'ai divorcé
le 14 décembre 2000 puisque  mon mariage civil n'avait aucune valeur pour Dieu et qu’il ne compterait pas comme mariage au jour du jugement particulier de mon âme.

Le catéchisme de l'Église catholique 1650 nous dit que nombreux sont aujourd'hui dans bien des pays, les catholiques qui ont recours au divorce selon les lois civiles et qui contractent civilement une nouvelle union.

L'Église maintient par fidélité à la Parole de Jésus Christ « Quiconque répudie sa femme et en épouse une autre commet un adultère à l'égard de la première et si une femme répudie son mari et en épouse un autre, elle commet un adultère » (MC 10 – 11-12) qu'elle ne peut reconnaître comme valide une nouvelle union si le premier mariage l'était.

Si les divorcés sont remariés civilement, ils se trouvent dans une situation qui contrevient objectivement à la loi de Dieu. Dès lors, ils ne peuvent pas accéder à la communion Eucharistique aussi longtemps que persiste cette situation. Pour la même raison, ils ne peuvent pas exercer certaines responsabilités ecclésiales.

La réconciliation par le sacrement de pénitence ne peut être accordée qu'à ceux qui se sont repentis d'avoir violé le signe de l'alliance et de la fidélité au Christ et se sont engagés à vivre dans une continence complète.

 

Chers lecteurs, si vous avez connu la même situation que moi, je vous invite à observer la loi de Dieu :

 

6ème commandement — « Tu ne commettras pas d'adultère. » (Ex.20.14)


« Vous avez entendu qu'il a été dit : « Tu ne commettras pas d'adultère. » Et bien ! Moi, Je vous dis : « Quiconque regarde une femme pour la désirer a déjà commis, dans son cœur l'adultère avec elle. » (Mt 5, 27-28).

 

Que Dieu vous bénisse toutes et tous,

 

Fabienne Guerréro

http://fabienne.guerrero.free.fr/