La philosophie et la pratique du Yoga 
sont incompatibles avec le Christianisme 
James Manjackal MSFS

En tant que Chrétien Catholique né dans une famille Catholique traditionnelle au Kerala, en Inde, mais ayant vécu parmi les Hindous, et maintenant en tant que prêtre catholique et prédicateur charismatique dans 60 pays sur tous les continents, j'ai quelque chose à dire au sujet des effets nocifs du Yoga sur la spiritualité et la vie Chrétienne.  Je sais qu'il y a un intérêt grandissant pour le yoga à travers le monde, même parmi les Chrétiens, et cet intérêt s’est étendu à d'autres pratiques ésotériques et de Nouvel Age comme celles du Reiki, de la réincarnation, de l'acupressure, de l’acupuncture, de la guérison par le prana, de la réflexologie, etc, qui sont des méthodes que le Vatican considère avec circonspection et pour lesquelles il met en garde dans son document «Jésus-Christ le porteur d'eau vive» (Jesus Christ bearer of the water of life).

Pour certains, le yoga est un moyen de détente et de relâchement des tensions, pour d’autres c’est une forme d'exercice contribuant à l’amélioration de la forme et de la santé et pour un petit nombre c’est un moyen de guérison des maladies. Il y a beaucoup de confusion dans l’esprit du Catholique moyen – laïcs et religieux - parce que le yoga promu chez les Catholiques n'est ni entièrement une discipline de santé, ni entièrement une discipline spirituelle, mais parfois l'une, parfois l'autre, et souvent un mélange des deux. Mais, En fait, le yoga est avant tout une discipline spirituelle et je sais que, même des prêtres et des religieuses dans les séminaires et noviciats conseillent le yoga comme une aide à la méditation et la prière.  Il est triste que de nos jours, de nombreux catholiques perdent leur confiance dans les grandes méthodes de prières spirituelles et mystiques qui leur ont été données par de grands Saints  comme Saint Ignace de Loyola, Saint François d'Assise, Saint François de Sales, Sainte Thérèse d'Avila, etc . et sont actuellement à la recherche de spiritualités orientales et mystiques venant de l'Hindouisme et du Bouddhisme.  C'est dans ce contexte qu'un chrétien sincère doit s’interroger sur la compatibilité du yoga avec la spiritualité Chrétienne ainsi que sur la sagesse de l'intégration de ses techniques dans la prière et la méditation Chrétienne.

Qu’est-ce que le Yoga ? le mot Yoga veut dire « union », le but du Yoga est d’unir le moi transitoire (temporel) « JIVA » à l’infini « BRAHMAN » le concept Hindou de Dieu. Ce Dieu n’est pas un Dieu personnel, mais une substance spirituelle impersonnelle qui est un avec la nature et le cosmos. Brahman est une substance divine impersonnelle qui « s’infiltre, se répand et est à la base de tout ». Le Yoga a ses racines dans les Upanishads Hindoues qui remontent à l’année 1000 Avant Jésus Christ et elles parlent ainsi du Yoga, « unissez-vous au sein de la lumière avec la lumière de Brahman ». « l’absolu est en soi-même » dit la Chandogya Upanishad, “TAT TUAM ASI”  « CELA TU L’ES TOI-MEME »,  ou “THOU ART THAT” « CE QUE TU ES ». Le Divin habite en chacun de nous à travers son représentant microcosmique, le soi individuel appelé Jiva. Dans la Bhagavad Gita, le seigneur Krishna décrit le Jiva comme «une parcelle du Soi suprême» et « la joie du Yoga vient au Yogi qui est un avec Brahman ». En l'an 150 après J-C, le yogi Patanjali expliqua les huit moyens qui conduisent les pratiques du Yoga de l'ignorance à l’illumination (ou l’éveil) - les huit étapes sont comme un escalier - Elles sont la maîtrise de soi, les réfrènements (yama), les observances religieuses (niyama), la pratique des postures (asana), les exercices respiratoires (pranayama), le contrôle des sens (pratyahara), la concentration (dharana), la contemplation profonde (dhyana), l'illumination (samadhi).  Il est intéressant de noter, ici, que les postures et les exercices de respiration, souvent considérés comme l'ensemble du yoga en Occident, sont les étapes 3 et 4 vers l'union avec Brahman !  Le yoga n'est pas seulement un système élaboré d'exercices physiques, il s'agit d'une discipline spirituelle, visant à conduire l'âme au samadhi, union totale avec l'être divin.  Le Samadhi est l'état dans lequel la nature et le divin ne font qu’un, l’homme et Dieu deviennent un, sans aucune différence (Brad Scott : L'exercice ou la pratique religieuse ? Yoga : Ce que le maître ne vous a jamais enseigné dans ce cours de Hatha Yoga dans le livre Watchman Expositor Vol . 18,No 2, 2001).

Ce point de vue est radicalement contraire à la religion chrétienne qui fait une distinction claire entre le Créateur et la créature, Dieu et l'homme.  Dans le christianisme, Dieu est "l'Autre" et jamais soi-même.  Il est triste que certains promoteurs de yoga, de Reiki et d'autres disciplines et de méditations, aient interprété inexactement, en les isolant, certains passages de la Bible, pour appuyer leurs arguments tels que « vous êtes le temple de Dieu», «l'eau vive jaillit de toi», «vous serez en moi et je serai en vous "," ce n'est plus moi qui vit, mais le Christ qui vit en moi ", etc, sans comprendre le contexte et le sens de ces paroles dans la Bible.  Il y a même des gens qui dépeignent Jésus comme un yogi, et nous pouvons voir de nos jours de telles images dans des chapelles de couvents et presbytères, Jésus présenté en yogi dans des postures de méditation !

Appeler Jésus “un yogi” c’est renier Sa divinité intrinsèque, Sa Sainteté et Sa perfection et suggérer qu’Il avait une nature déchue soumise à l’ignorance et à l’illusion (Maya), et qu’il a eu besoin d’être libéré de la condition humaine par la pratique et la discipline du Yoga. Le Yoga est incompatible avec la spiritualité chrétienne parce qu’il est panthéiste (Dieu est tout et tout est Dieu), et soutient qu’il n’y a qu’une seule Réalité et que tout le reste est illusoire ou Maya. S’il n’y a qu’une seule réalité absolue et que tout le reste est illusoire, il ne peut y avoir de relation ni d’amour. Le Centre de la Foi chrétienne est la Foi dans la Sainte Trinité, le Père, le Fils et le Saint Esprit, trois personnes en un seul Dieu, le modèle parfait de la relation d’Amour. Le Christianisme c’est l’ensemble des relations, relation avec Dieu et relation entre les hommes. «Tu aimeras  ton Dieu de tout ton Cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit : voilà le plus grand et le premier commandement. Le second lui est semblable : tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Mt 22 : 37-39).

 Dans l'Hindouisme, le bien et le mal, comme la douleur et le plaisir sont illusoires (Maya), et donc irréels.  Vivekananda, l’icône la plus respectée de l'Hindouisme moderne, a déclaré: "le bien et le mal sont une seule et même chose" (Vivekananda. "Les yogas et autres ouvrages" publiés, Ramakrishna Vivekananda Centre NY 1953).  Dans le christianisme, le problème du péché comme offense à la Sainteté de Dieu est inséparable de notre foi, parce que le péché est la raison pour laquelle nous avons besoin d'un Sauveur.  L'Incarnation, la Vie, la Passion, la Mort et la Résurrection de Jésus sont pour nous les moyens du salut, afin de nous libérer du péché et de ses conséquences.  Nous ne pouvons pas ignorer cette différence fondamentale dans le but d'absorber le yoga et d'autres techniques orientales de méditation dans la spiritualité chrétienne.  La pratique du yoga est païenne au mieux, et au pire occulte.  C’est la religion de l'antéchrist, et pour la première fois dans l'histoire, elle est pratiquée de façon fervente dans le monde occidental et l'Amérique.  Il est ridicule que même les maîtres yogi portant une croix ou un symbole chrétien trompent les gens en disant que le Yoga n'a rien à voir avec l'Hindouisme et disent qu’il s’agit seulement d’accepter d’autres cultures.  Certains ont masqué le yoga avec des gestes Chrétiens et l’appelle le « Yoga Chrétien ».  Ici la question n'est pas celle d'accepter la culture d’un autre peuple, mais celle d'accepter une autre religion qui n’a rien à voir avec notre religion et nos concepts religieux.

 Il est dommage que le yoga se soit propagé si frénétiquement depuis les maternelles jusqu’à tout type d’institutions en médecine, psychologie, etc se considérant comme une science alors qu’il ne l’est absolument pas et il est vendu sous le label «Thérapie de relaxation »,« auto-hypnose », « la visualisation créative», «centering», etc.  Le Hatha Yoga, largement répandu en Europe et en Amérique comme méthode de relaxation et d’exercices non fatigants, gymnastique douce, est l'un des six systèmes reconnus de l'Hindouisme orthodoxe, et de par ses origines religieuses et mystiques, c’est l’une des formes les plus dangereuses du Yoga (Dave Hunt, « la séduction de la chrétienté» à la page 110) Rappelez-vous les paroles de saint Paul : «Et rien d’étonnant : car Satan lui-même se déguise bien en Ange de lumière » (II Co 11: 14).  Il est vrai que beaucoup de personnes sont guéries par le Yoga et d'autres méthodes orientales de méditation et de prières.  Ici, les chrétiens doivent se demander s'ils ont besoin de guérison, d’avantages matériels, ou bien de leur Dieu Jésus-Christ en Qui ils croient, Qui est la source de toute guérison et de bonne santé.

Le désir de devenir Dieu est le premier et le second péché dans l’histoire de la création, rapporté chronologiquement dans la Bible, “Toi qui avais dit dans ton Cœur : j’escaladerai les cieux, au-dessus des étoiles de Dieu j’élèverai mon trône, je siègerai sur la montagne de l’Assemblée, aux confins du septentrion. Je monterai au sommet des nuages, je m’égalerai au Très-Haut » (Is 14: 13-14). Le serpent répliqua à la femme : “Pas du tout ! vous ne mourrez pas ! Mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront et vous serez comme des Dieux, qui connaissent le bien et le mal » (Gn 3: 4-5). La philosophie et la pratique du yoga sont basées sur la croyance que l'homme et Dieu ne font qu'un.  Elle enseigne à se concentrer sur soi-même plutôt que sur  Dieu Seul et Unique.  Le Yoga encourage ses participants à rechercher les réponses aux problèmes de la vie au sein de leur propre esprit et conscience au lieu de trouver les solutions dans la Parole de Dieu par l’intermédiaire de l’Esprit Saint comme c’est le cas dans le Christianisme.  Il laisse la porte ouverte à la supercherie de l'ennemi de Dieu, qui cherche des victimes pour les éloigner de Dieu et de l'Eglise (I P 5 : 8).

Ces huit dernières années, j’ai prêché la Parole de Dieu, principalement dans les pays d’Europe,  qui jadis était le berceau du Christianisme, produisant des évangélisateurs et des missionnaires, des martyrs et des saints.  Et Maintenant en parlant de l’Europe, peut-on encore parler d’Europe Chrétienne ?  N'est-il pas vrai que l'Europe a effacé de sa vie tous les concepts et valeurs du Christianisme ?  Pourquoi l'Europe a-t-elle honte de dire qu'elle a des racines Chrétiennes?  Où sont les valeurs morales et l'éthique pratiquées par les Européens depuis des siècles et qui ont été portées à d’autres pays et cultures par la proclamation courageuse de l'Evangile du Christ ? Nous connaissons l’arbre à ses fruits !  Je crois que ces doutes et confusions, l’apostasie et l’infidélité, la froideur et l’indifférence religieuses sont arrivés en Europe à partir du moment où les mysticismes et méditations de l’Orient, l’ésotérisme et le Nouvel Age ont été introduits en Occident. Dans mes retraites charismatiques, la majorité des participants viennent avec des problèmes d’ordre moral, spirituel, mental et physique afin d’en être libérés et guéris et de commencer une nouvelle vie par la puissance de l’Esprit Saint.  En toute franchise, je peux dire que 80 à 90% des participants sont passés par le yoga, le reiki, ont cru en la réincarnation, …etc  qui sont des pratiques religieuses orientales, et là ils ont perdu la foi en Jésus-Christ et en l'Eglise.  En Croatie, en Bosnie, en Allemagne, en Autriche et  en Italie, j'ai eu des cas de personnes qui étaient sous l’emprise des puissances des ténèbres et qui criaient "Je suis Reiki", "Je suis Mr. Yoga", s'identifiant à ces concepts en tant que personnes alors que j'étais en train d’effectuer les prières de guérison pour eux.  Plus tard, j'ai dû  prier sur eux par la prière de délivrance afin de les libérer des puissances du mal.

Il y a des gens qui disent: «il n'y a aucun mal à pratiquer ces exercices, il suffit de ne pas croire dans la philosophie qu’il y a derrière".  Toutefois les promoteurs du Yoga, du Reiki, etc., affirment très clairement que la philosophie et la pratique sont inséparables. C’est pourquoi un Chrétien ne peut, en aucun cas, accepter la philosophie et la pratique du Yoga parce que le Christianisme et le Yoga ont des points de vue qui s’excluent mutuellement.  Le christianisme voit le péché comme principal problème de l'homme, et le considère comme un manquement à se conformer à la fois, au caractère et aux normes d'un Dieu moralement parfait. L'homme est aliéné de Dieu et il a besoin de réconciliation.  La solution est Jésus-Christ « L'agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde».  Grâce à la mort de Jésus sur la Croix, Dieu a réconcilié le monde avec lui-même.  Maintenant il appelle l'homme à recevoir gratuitement tous les bénéfices de son salut par la foi en Christ seul.  Contrairement au Yoga, le Christianisme voit  la rédemption  comme un cadeau gratuit qui peut seulement être reçu et ne jamais être gagné ou atteint par ses propres efforts ou œuvres.  Aujourd'hui ce qui est nécessaire en Europe ou ailleurs, c’est la prédication puissante du message du Christ à partir de la Bible, et interprété par l'Eglise, afin de dissiper les doutes et les confusions répandus de manière démesurée parmi les Chrétiens Occidentaux et de les amener au Chemin, La Vérité et  la Vie : Jésus Christ.  Seule la Vérité peut nous rendre libres. 
 

ANNEXE I

Yoga : peut-on séparer la théorie de la pratique? 
 par John Ankerberg et John Weldon

Le principe de base de la théorie du yoga réside dans l’unité fondamentale de toute existence: Dieu, l’homme et la création tout entière, forment en définitive, une unique réalité divine. Un éditorial paru dans le « Journal du yoga » décrète ce principe de base : 
 

Nous avons tous conscience que yoga signifie “union” et que la pratique du yoga unifie le corps, le souffle et l’esprit, les centres d’énergie inférieur et supérieur et en fin de compte, l’identité avec Dieu (ou entité Supérieure). Mais de manière plus générale, le yoga dirige notre attention sur l’unité ou la singularité qui sous-tend notre expérience fragmentée et notre monde également fragmenté. Les amis, la famille, la guérilla au Liban, la migration des baleines vers le nord : tout cela participe de la même nature divine essentielle (594:4). 

C’est la raison pour laquelle le yoga et la philosophie orientale sont dépendants l’un de l’autre. En somme, on ne peut embrasser l’un sans l’autre. David Fetcho, chercheur spécialisé dans le domaine du yoga déclare: 
 

 La pratique physique du yoga, selon la définition classique qu’on en fait, est intrinsèquement liée et ne peut fonctionner sans la métaphysique des religions d’Orient. D’un point de vue yogi, comme d’un point de vue chrétien, l’Occidental qui essaie de mettre ces principes en pratique, se met en danger faute d’ignorer cela. (725:2).

Gopi Krishna  est l’une des figures contemporaines les plus en vue du yoga kundalini. Dans un article intitulé « Le vrai but du yoga”, il déclare:  « Le but du yoga, est donc d’atteindre l’état d’unité avec Dieu, avec le Brahman et les êtres spirituels… »  (592:14) .

Les sommités en matière de yoga que sont Feuerstein et Miller commentent les postures (asana) du yoga ainsi que ses techniques respiratoires, disant qu’elles sont beaucoup plus que de simples exercices physiques : 
 

Nous voyons de nouveau que le contrôle de l’énergie vitale (prana) à travers la respiration, de même que par la posture (asana), n’est pas un simple exercice physique, mais s’accompagne d’un phénomène psychomental. En d’autres termes, toutes les techniques menées par l’asana et le pranayama, comme par exemple, les mudras et les bandhas (postures physiques ou gestes corporels symboliques utilisant le pranayama et la concentration dans des buts spirituels ou physiques) du Hathayoga, sont des exercices psychosomatiques. Malheureusement, ce point, est mal compris par les Occidentaux… (593:27-28) 

En fait, la pratique du yoga vise à mettre en oeuvre les théories occultes du yoga. Et comme on l’a déjà dit, la théorie du yoga enseigne que toute chose est intrinsèquement de nature divine – et non seulement divine, mais, en définitive, égale à tout le reste – tout sans exception: Dieu, le diable, les athlètes, le virus du Sida, etc…

La théorie du yoga enseigne également que tout, dans son apparence externe, n’est qu’illusion (maya). Par exemple l’homme n’est divin que dans son esprit intérieur. Sa nature extérieure (son corps, sa personnalité) ne sont en fin de compte qu’une illusion qui le sépare de la conscience qu’il devrait avoir de sa réalité divine intérieure. Ainsi, un autre but du yoga doit être de démanteler peu à peu la personnalité externe – la part d’illusion en l’homme – de sorte que cette soi-disant divinité impersonnelle puisse progressivement « émerger » de l’intérieur de sa conscience divine cachée (...)

Voilà pourquoi les gens qui pratiquent le yoga pour des raisons uniquement physiques ou mentales sont au bout du compte, victimes d’un jeu de confiance. On leur promet une meilleure santé : ils sont loin de se douter que le but ultime du yoga est de les détruire en tant qu’individus. Comment le disent Feuerstein et Miller, le yoga aboutit à un « démantèlement progressif de la personnalité humaine qui s’achève par une destruction totale. A chaque étape (anga), ce que nous appelons « homme » est démoli un peu plus ».(593:8) .

Dans "Le Yoga comme Méthode de Libération," Moti Lal Pandit fait remarquer que (de même que dans le Bouddhisme) "le but de yoga est de se libérer de la condition humaine. Pour parvenir à cette libération, une variété de méthodes psychologiques, physiques, mentales, et mystiques ont été mises au point. Toutes ces méthodes sont anti-sociales (et même parfois, anti-humaines) en ce sens que le yoga prescrit un mode vie qui déclare en substance : cette vie mortelle ne vaut pas la peine d’être vécue."  (595:41).

Le yoga est, après tout, une pratique religieuse cherchant à atteindre l’ ”union” avec une réalité impersonnelle et ultime, telle que dans le Brahman ou le Nirvana. Si la réalité ultime est impersonnelle, de quelle valeur est notre propre personnalité ? Pour qu’une personne puisse réaliser cette véritable « union » avec le Brahman, sa « fausse »  identité doit être détruite et remplacée par la conscience de sa vraie nature divine. Là réside le but spécifique du yoga (...) Si nous examinons la théorie du yoga en détail, il est plus facile de comprendre pourquoi la pratique du yoga poursuit de tels buts occultes.

L’un des textes de référence concernant la théorie du yoga d’un point de vue hindou, est celui écrit par  Pantajali sur le Yoga raja, texte intitulé  Yoga Sutras (596). Dans ce texte, il met en avant les huit « membres » traditionnels, autrement dit, les huit parties du yoga. Ils sont définis dans le contexte d’une vision du monde hindoue traditionnelle (réincarnation, karma et moksha, ou libération) et ont pour but d’étayer et de renforcer les croyances hindoues. Chaque « membre » a un objectif spirituel et ensemble, ils forment une unité. Ces huit membres sont :

Yama (contrôle de soi, privation, dévotions aux dieux [par exemple. Krishna] ou à l’entité impersonnelle suprème  [ex: Brahman] 
Niyama (devoirs religieux, interdictions, rites) 
Asana (postures appropriées pour la pratique du yoga; elles représentent la première étape de l’isolation de la conscience et sont des éléments essentiels et vitaux pour "transcender la condition humaine" 601:54) 
Pranayama (contrôle et maîtrise de la respiration et de la soi-disant énergie vitale interne au corps humain [prana] pour améliorer la santé ainsi que la conscience spirituelle [occulte] et l’évolution personnelle) 
Prayahara (contrôle sensoriel ou privation, par exemple, pour détacher ses sens de l’attachement aux objets extérieurs) 
Dharana (concentration plus profonde, ou contrôle mental) 
Dhyana (de la contemplation profonde à la méditation occulte) 
Samadhi (pénétrer dans la lumière occulte ou "devenir Dieu [Brahman] " ex : "union" de l’individu avec Dieu).

Puisque ces huit étapes dépendent les unes des autres, les étapes des “postures” et de la « respiration » ne peuvent être séparées du reste. Ainsi, l’interdépendance des huit étapes explique pourquoi les exercices physiques du yoga sont destinés à préparer le corps aux changements spirituels (occultes) qui sont censés aider la personne à atteindre l’état de divinité.

Le concept de prana ("breath") est une clé pour tout le processus. Le pranayama fait référence à la connaissance et au contrôle du prana, ou énergie mystique, pas uniquement au contrôle de la respiration physique (979:592). Selon la croyance, le prana est l’énergie divine universelle qui réside derrière le monde matériel (akasa). On dit que le prana a cinq formes, dont toute énergie ne serait que la manifestation. Swami Nikhilananada le décrit dans son ouvrage: Vivekananda - Les Yogas et autres formes, en tant que « pouvoir agissant, omniprésent et infini de l’univers » (979:592). Quand on possède un contrôle parfait du prana, on devient Dieu. On peut avoir accès à « la connaissance infinie, le savoir infini dans le temps présent ». 
 

Quel pouvoir sur terre pourrait lui résister ? Il serait capable de déplacer le soleil et les étoiles, de contrôler chaque élément de l’univers, des atomes jusqu’aux planètes les plus grosses. Tel est le but et la fin même du pranayama. Lorsque le yogi atteindra la perfection, rien dans la nature n’échappera à son contrôle. S’il ordonne aux dieux ou encore, à l’âme des morts de revenir, ils viendront en toute obéissance. Il tiendra en esclavage toutes les forces de la nature. Celui qui est parvenu à la maîtrise du prana, contrôle son propre esprit et tous les esprits, ainsi que tous les corps existants. (979:592-93) 

Le but du pranayama est également de faire émerger le pouvoir renfermé dans le  muladhara chakra appelé la kundalini: 
 

  Puis, l’ensemble de la nature changera et la porte de la connaissance (psychique) s’ouvrira. Vous n’aurez plus besoin d’aller chercher votre savoir dans les livres: votre propre esprit sera devenu votre livre, contenant une connaissance infinie. (979:605) 

Selon Vivekananda, toute manifestation occulte s’accomplit à travers le contrôle yogique du prana : 
 

Nous voyons dans tous les pays des sectes qui essaient de parvenir au contrôle du prana. On y trouve des guérisseurs, des mystiques, des scientifiques chrétiens, des personnes qui pratiquent l’hypnose, et ainsi de suite. Examinons ces différentes sectes: nous y trouvons, comme fondement essentiel, le contrôle du prana, que ce soit d’une manière consciente ou pas. 
Si nous mélangeons toutes ces théories, c’est bien cela qui en résulte. Toutes ces sectes manipulent une seule et même force. Nous voyons par conséquent que le pranayama comprend toute vérité, même dans le domaine de la spiritualité. De même, vous comprendrez que toute secte ou groupe de personnes qui essaie de découvrir les choses occultes, mystérieuses ou cachées, pratique en réalité une certaine forme de yoga pour contrôler leur prana. Vous verrez que partout où l’on trouve une manifestation de puissance hors du commun, il s’agit de la manipulation du prana.  (979:593,599) 

Autrement dit, Dieu et toute énergie occulte, ne forme qu’une seule unité. Par définition, celui qui pratique la respiration yogique (pranayama) essaie de manipuler l’énergie ("divine") occulte.  [...] 
Ces informations se trouvent dans le chapitre intitulé “Yoga” dans l’Encyclopédie des Croyances du Nouvel Age”, de John Ankerberg et John Weldon (Harvest House Publishers, Eugene, Oregon. 1996. pp 600-602). L’ouvrage couvre un grand domaine de thèmes et comprend un index très complet et bien documenté pour permettre de plus amples recherches.

Remarque de l’auteur : 
En fournissant au lecteur des connaissances de base essentielles, nous désirions poursuivre trois buts. Le premier, pouvoir critiquer en s’appuyant sur des documents, l’impact collectif de la “nouvelle spiritualité” de notre culture. Le second, apporter des éléments sur la nature foncièrement spiritiste et le potentiel de ces pratiques et enseignements. Enfin, nous voulions décrire et évaluer la validité ou l’invalidité globale de ces thèmes en partant de différentes perspectives : scientifique, éthique, médicale et biblique.

- Références - 
La bibliographie est numérotée comme dans l’ouvrage. Le premier nombre correspond à la référence, le second au numéro de page. 
593:4. Editorial, Yoga Journal, May/June 1984. Back 
725:2. Dave Fetcho, "Yoga," Berkeley, CA: Spiritual Counterfeits Project, 1978. Back 
592:14. Gopi Krishna, "The True Aim of Yoga," Psychic, January-February, 1973. Back 
593:27-28. George Feuerstein, Jeanine Miller, Yoga and Beyond: Essays in Indian Philosophy, New York: ScSchocken1972. Back 
593:8. George Feuerstein, Jeanine Miller, Yoga and Beyond: Essays in Indian Philosophy, New York:Schockenn, 1972. Back 
595:41. Moti Lal Pandit, "Yoga as Methods of Liberation," Update: A Quarterly Journal on New Religious Movements, Aarhus, Denmark: The Dialogue Center, vol. 9, no. 4, December 1985. Back 
596. Rammurti S. Mishra, Yoga Sutras: The Textbook of Yoga Psychology, Garden City, NY: Anchor Books, 1973. Back 
979:592. Swami Nikhilananda, Vinvekananda, the Yogas and Other Works, New York: Ramakrishna and Vinekananda Centre, 1953. Back 
979:592. Swami Nikhilananda, Vinvekananda, the Yogas and Other Works, New York: Ramakrishna and Vinekananda Centre, 1953. Back 
979:592. Swami Nikhilananda, Vinvekananda, the Yogas and Other Works, New York: Ramakrishna and Vinekananda Centre, 1953. Back 
979:605. Swami Nikhilananda, Vinvekananda, the Yogas and Other Works, New York: Ramakrishna and Vinekananda Centre, 1953. Back 
979:593,599. Swami Nikhilananda, Vinvekananda, the Yogas and Other Works, New York: Ramakrishna and Vinekananda Centre, 1953. Back 
 

ANNEXE II

Un ancien maître yogi avertit des implications spirituelles 
Jim Brown - Journal Chrétien, France. 2 février, 2007

Un ancien professeur de yoga devenu chrétien évangélique fait part de son inquiétude concernant la popularité grandissante du yoga dans les programmes scolaires. Selon lui, le fait d’ajouter un cursus d’influence hindoue dans les écoles publiques n’est pas seulement un danger – cela constitue une violation d’une clause présente dans la constitution.

On rapporte que plus d’une centaine d’écoles publiques et privées à travers les U.S.A. enseignent le yoga aux jeunes, en utilisant un cours laïc développé par une Californienne du nom de Tara Guber. Le programme qu’elle a mis au point pour les scolaires utilise des termes tels que “la respiration du petit lapin” (pour désigner le halètement yogique) et « cinq minutes de silence » (pour la méditation). Le programme a beau paraître innocent, il est rejeté par un ancien maître yogi : selon lui, l’idée de Guber, et d’autres qui vont dans le même sens, n’est pas bonne.

Mike Shreve, ancien professeur de yoga et de méditation, est intervenu dans quatre universités différentes, avant d’être « sauvé » des religions orientales et de fonder un ministère chrétien : The True Light Project (Le projet de la Vraie lumière). Il perçoit un danger réel dans le fait d’introduire un tel enseignement yogique dans le cursus des écoles américaines.

« En premier lieu, il me semble que c’est là une violation de l’engagement pris par ce pays pour séparer l’église et l’état » dit Shreve. Ensuite, il fait remarquer la chose suivante: « Je suis surpris de voir que tant d’écoles se sont mises à introduire ces cours dans leur cursus, apparemment sans que cela soit remis en cause par ceux qui comprennent les racines religieuses du yoga. »

« Le yoga a des racines hindoues et garde les influences religieuses de ce système. Les professeurs de langue hindoue sont les premiers à reconnaître que l’on ne peut séparer le yoga de ses fondements religieux. Il peut ne s’agir que d’une panoplie d’exercices physiques, mais pour ceux à qui l’on n’enseigne pas la différence, ou ceux qui ne sont pas exposés aux racines spirituelles du yoga, ce peut être un premier pas – dans la mauvaise direction – qui les entraînera vers les aspects de la méditation yogique et des fausses religions impliquées dans la pratique du yoga.

Avant d’être à la tête du programme The True Light Project, Shreve fut autrefois étudiant d’un gourou indien et responsable d’un ashram (Ndt: centre) pour le yoga, entouré d’un grand nombre de personnes qui avaient consacré leur vie à l’étude et à la pratique du yoga. Selon lui, le but de la pratique du yoga dans son ensemble et dans chacun de ses aspects, est d’amener la personne à un état de conscience modifiée.

Shreve insiste sur le fait que les cours de yoga n’ont rien à faire à l’école, pour des raisons à la fois légales et spirituelles. Il se dit inquiet devant la prolifération du yoga au sein des écoles publiques et privées, où les enfants sont initiés à des religions orientales sous couvert de cursus laïcs. 
 

ANNEXE III

YOGA : Peut-on séparer exercices et philosophie? 
par Johanna Michaelsen 
Tiré de l’ouvrage "Like Lambs to the Slaughter" (pp. 93-95)

"Dans les pays occidentaux, on observe une erreur courante concernant le hatha-yoga, une des dix formes de yoga censées mener à la réalisation personnelle. Les gens pensent qu’il s’agit simplement d’un exercice neutre, d’une alternative douce et efficace pour ceux qui ne supportent pas le jogging ou la gymnastique suédoise…

 "[Cependant], le hatha-yoga est l’un des “six systèmes reconnus de l’hindousime orthodoxe” et est, dans ses fondements, à la fois religieux et mystique. C’est aussi l’une des formes de yoga les plus difficiles et potentiellement les plus dangereuses (d’un point de vue spirituel). "Le terme hatha est un dérivé du verbe hath, qui signifie « opprimer »... Ce que la pratique du hatha-yoga est censée faire, c’est de supprimer le flot d’énergie psychique qui passe par ces canaux ["passages symboliques ou psychiques, de part et d’autre de la colonne vertébrale"], en forçant le « pouvoir du serpent » ou kundalini, à jaillir à travers le canal psychique central de la colonne vertébrale (sushumna) pour remonter par les chakras, qui sont les soit-disant centres psychiques de la personnalité et du pouvoir. Les occidentaux se trompent lorsqu’ils pensent que l’on peut pratiquer le hatha-yoga en le séparant des croyances philosophiques et religieuses qui le sous-tendent. Il s’agit là d’une croyance complètement fausse...

«On ne peut séparer l’exercice de la philosophie…Les mouvements eux-mêmes deviennent une sorte de méditation. » Que vous le vouliez ou non, la pratique continue et répétée de ces exercices, finira par vous influencer et vous entraîner vers des perspectives mystiques orientales. C’est bien là son but !...Il n’y a, par définition, aucune pratique « neutre » du yoga. 
 

APÉNDICE  IV

Un yoga innocent ? 
par le Dr. John Ankerberg et le Dr. John Weldon

Lorsque les occidentaux se servent des techniques du yoga pour améliorer leur santé, ils devraient garder à l’esprit qu’ils peuvent aussi induire des changements subtils en eux, qui auront des conséquences graves sur un plan spirituel. Quel que soit le courant ou la tradition religieuse dont il est issu, le yoga, dans sa pratique, tend à modifier la conscience de la personne de manière occulte.

Le yoga peut produire une transformation occulte très grave, même lorsqu’il est pratiqué innocemment. « On peut induire des changements de personnalité par le Hatha Yoga en modifiant le corps, de sorte que cela modifie l’esprit »." 1 Attardons-nous sur le cas de Christina Grof, qui avant d’être une adepte du yoga, était une femme au foyer ordinaire, avec des projets ordinaires pour sa vie. Elle s’est mise au yoga sans le moindre soupçon du monde, y trouvant une pratique qui puisse la soulager durant sa grossesse. Ne dit-on pas un peu partout que « durant la grossesse, les exercices de yoga sont très bénéfiques et vous gardent souple et détendue » ? 2

Christina Grof trouva bien plus que cela. Elle se trouva transformée en une « femme au foyer traditionnelle, vivant dans une grande ville » en leader du New Age, par le biais du hatha yoga. La seule chose qu’elle eut à faire, fut de « s’inscrire dans un cours de hatha yoga pour faire des exercices » et la progression logique se mit en place » : 
 

Pendant la naissance de mon premier enfant, que j’avais préparée à l’aide de la méthode respiratoire Lamaze (qui ressemble beaucoup au pranayama yogique), cette force spirituelle très puissante s’est déversée en moi. Bien entendu, je ne comprenais pas de quoi il s’agissait et on me donna de la morphine pour l’arrêter dès que le bébé fut né..... La même chose se produisit au moment de la naissance de mon second. Ceci me conduisit à multiplier les expériences. Je me suis alors jetée à fond dans le yoga, sans comprendre qu’il s’agissait d’un outil spirituel. Ma rencontre avec Swami Muktananda fut vraiment déterminante et déclencha tout le reste. Il servit de catalyseur pour éveiller ce à quoi j’avais résisté auparavant, c'est-à-dire, la kundalini (la force vitale universelle). 3


C’est ainsi qu’une série d’exercices de yoga pratiqués en toute innocence l’a conduite à de nombreuses expériences psychiques qui, cumulées les unes aux autres, ont changé sa vie de manière radicale. Elle est devenue disciple du gourou indien Muktananda puis, comme nous l’avons déjà dit, leader dans le mouvement du New Age, et chargée d’une mission bien spéciale : venir en aide aux personnes qui se trouvaient dans une situation « d’urgence spirituelle » suite à leurs pratiques, pour qu’ils puissent « interpréter convenablement » et parvenir à intégrer avec succès ces expériences « divines » dans leur vie. 4

Au départ cependant, au moment où les symptômes classiques de la kundalini ont fait surface dans sa vie, le diagnostic n’était pas bon. Grof se trouvait elle-même en pleine urgence spirituelle et était de plus en plus convaincue qu’elle était en train de devenir folle. "J’étais persuadée que j’allais droit vers une vie de psychopathologie. J’avais peur de perdre la tête." 5 Toutefois, l’éclairage et les conseils de la philosophie occulte,  lui permirent de remettre les choses à leur « vraie » place. Elle mit un terme à son mariage, « chose qui était destinée à se produire, de toute façon ». Ainsi que le célèbre mythologiste (maintenant décédé) Joseph Campbell l’aida à le reconnaître « Le schizophrène se noie dans les eaux-mêmes où le mystique nage avec délice ». Il lui conseilla aussi de prendre du LSD et d’aller voir Stan Grof , le spécialiste des états de conscience, pour que celui-ci puisse la guider.

On connaît la suite de l’histoire. Le couple a fini par se marier et coordonne aujourd’hui pas moins de 50 antennes d’information du SEN (Réseau d’urgence spirituelle) dans différentes régions du monde. 6 Ils publient également une grande quantité d’ouvrages dans le domaine de la métaphysique occulte. La manière dont ils interprètent les phénomènes pathologiques induits par les pratiques occultes— en tant que transformation spirituelle positive (une forme de « renaissance » spirituelle)— ne constitue pas seulement une aide pour étayer et légitimer le domaine occulte, mais en plus, elle inhibe le discernement de manière très efficace par rapport aux éléments concernés.

Par exemple, dans le cas du yoga kundalini, les symptômes de maladie mentale et de possession diabolique sont tout simplement redéfinis comme des manifestations émergentes de conscience “supérieure” ou divine. 
Ainsi, nous ne devons pas remettre en question le processus de la kundalini ni le craindre, mais nous devons nous y soumettre et lui faire entière confiance, car il fait partie de cette sagesse axée sur la transformation et l’évolution, issue de la nuit des temps et qui est bien plus sage que nous-mêmes. L’un des chapitres dans un ouvrage récemment publié par  Stan and Christina Grof, L’urgence spirituelle, révèle une approche de base de la pédagogie SEN. Le chapitre s’intitule : « Quand la folie devient bénédiction ».7

Ainsi donc, une lente (mais réelle) transformation occulte induite par le yoga a catapulté Christina Grof en plein dans le monde de l’occultisme. Au bout de plusieurs années, son flirt innocent avec le yoga a transformé sa vie entière et de fil en aiguille, elle s’est retrouvée leader dans le New Age, exerçant son influence sur des centaines de milliers de personnes.

Attardons-nous à présent sur un autre exemple révélant les conséquences potentielles d’une pratique innocente du yoga. Alors que Christina Grof s’est servie du yoga comme une aide pendant sa grossesse, Carole, amie d’un des auteurs de cet article John Weldon, s’est servie du yoga pour raisons de santé. Nous avons publié son histoire dans l’ouvrage intitulé : L’arrivée des ténèbres : face à la tromperie de l’occultisme.8

La première fois que nous avons rencontré Carole c’était pour échanger des informations sur le célèbre gourou et yogi indien Swami Rama. Les informations suivantes proviennent du témoignage de Carole.

Carole était gravement malade et les médecins n’arrivaient pas à élucider les causes de sa maladie. En allant consulter un nutritionniste recommandé par une amie, elle tomba sur des documents qui se trouvaient chez lui concernant l’Himalayan Institute, dont le médecin était membre. L’institut avait été fondé par l’indien Swami Rama, l’un des gourous les mieux étudiés par la science, à commencer par le célèbre spiritiste et spécialiste du biofeedback, le Dr. Elmer Green. Carole décida de s’inscrire à une formation, où elle commença par des cours de hatha yoga. Finalement, elle termina son initiation et reçut son mantra, (mot de pouvoir occulte) de la part de Swami Rama. Au moment où il lui imposa les mains sur la tête, le transfert typique « d’énergie occulte » commença (aussi appelé shaktipat diksha). Carole était au septième ciel:

Un courant d’énergie électrique m’envahit et se mit à parcourir mon corps...On aurait dit qu’un sort m’avait recouvert. C’était un bien-être tellement intense qu’il me semblait avoir été touchée par Dieu. La puissance qui était sortie de ses mains, et le simple fait de me trouver en sa présence, m’attiraient à lui de manière irrésistible.
La nuit suivante, après qu’elle ait reçu son mantra, Carole fut visitée par un esprit qui prétendait être l’esprit de Swami Rama en personne. Bien que nul ne lui ait jamais parlé du monde des esprits dans son église (ils ne croyaient pas en de telles choses), Carole se dit que cela devait être le moyen d’entrer en contact direct avec Dieu. Elle ressentait une énergie et une force très puissante, tandis que des pensées entraient en elle, comme si elles étaient aimantées.
Des courants électriques vibraient dans mon corps et se déplaçaient dans mes mains.  Le courant me secouait les mains et j’étais saisie par de violentes pensées qui me mettaient dans un état de transe. "Médite, médite. Je veux te parler." C’était un miracle! Je communiquais avec l’esprit du monde. J’avais trouvé Dieu. Assise dans l’obscurité de ma chambre, je me suis mise à répéter mon mantra. Une présence semblait remplir la pièce. Je commençai à avoir des visions dans lesquelles j’étais unie et en pleine communion avec l’univers, et alors que ces pensées qui m’attiraient étaient en train de se retirer, j’entendis une voix, qui s’identifia comme étant celle de  Swami Rama, disant qu’il communiquait avec moi à travers le niveau astral.
Au bout d’une semaine durant laquelle je méditai de longues heures chaque jour, en communication permanente avec cet esprit, une puissance vint sur moi et me donna la force d’adopter les postures du yoga. Elles m’étaient devenues d’une simplicité incroyable, la puissance me donnait une capacité de respiration jusque là inconnue...même pour exécuter des positions qui me faisaient très mal auparavant. 
Cependant, après deux semaines de méditation yoga, Carole s’engouffra dans un véritable cauchemar de terreur. Les voix qui prétendaient être angéliques étaient devenues menaçantes ou même démoniaques. Elle était agressée violemment, que ce soit de manière physique ou spirituelle. Durant ses méditations, alors qu’elle était violemment secouée, elle sentait que cette même énergie qu’elle avait reçue lors de son initiation, et qu’elle ressentait maintenant comme un flux qui personnel, essayait de lui retirer sa propre vie. Comme elle le dit elle-même, c’était comme si cette force voulait « m’arracher la vie contenue dans ma coquille corporelle ».

Elle sentait une haine implacable d’une force extraordinaire, dirigée contre elle, et qui émanait de cette « énergie », comme si un monstre venu d’ailleurs essayait de lui arracher son âme, lui infligeant une douleur insupportable, déchirant ses entrailles et les profondeurs de son être.

Cette suffocation intermittente et ce tourment semblaient interminables ; ses peurs grandissaient au moment où elle se rendit compte que personne ne pouvait lui venir en aide. Mais ce n’était que le début d’une longue série…

Il semblait que rien ne pouvait mettre un terme à ces attaques. Les esprits demeuraient sourds à ses supplications pour qu’ils la laissent en paix. Son mari était impuissant. Son père voulait qu’elle consulte un psychiatre, d’autres aussi doutaient de sa santé mentale. En désespoir de cause, sa mère consulta des médiums d’une église locale de la branche Ecole de l’Unité de la Chrétienté. Ils lui imposèrent les mains, en commandant à « la divinité qui l’habitait » de la libérer, mais en vain.

A ce moment-là, un médecin renommé, le Dr. C. Norman Shealy, entra en scène. Neuro-chirurgien bien connu, ancien professeur à Harvard, ancien président de l’association américaine de médecine holistique et auteur de l’ouvrage: La médecine occulte peut vous sauver, le Dr. Shealy travaille aussi avec des médiums, et des voyants tels que Caroline Myss. Devant l’impuissance du Dr. Shealy, Carole fut recommandée au Dr. Robert Leichtman, M.D., voyant, co-auteur de plusieurs dizaines d’ouvrages reçus par révélation des esprits.

Leichtman reconnut que la situation de  Carole n’était pas rare parmi les adeptes des gourous orientaux. Il lui dit même que certains étaient morts d’avoir subis de telles attaques…Mais lui non plus, ne put lui venir en aide. Ses conseils, tels que de se visualiser dans la « blanche lumière du Christ » pour être protégée, furent inutiles. A ce moment-là, Carole était presque à l’article de la mort. 
 

Je devais endurer la torture, incapable que j’étais de me libérer. Mon entourage me croyait folle. Personne ne me croyait, personne ne pouvait me libérer. Le désespoir dans lequel je me trouvais était insupportable. Personne ne me croyait, à par les médiums...et ils n’y pouvaient rien. 
J’étais sans défense face à ces attaques incessantes...des centaines de présences emplissaient ma chambre, elle-même remplie d’un air glacial et lourd. Mon corps était noyé de transpiration tandis que mon être tout entier luttait contre elles. 
Après avoir passé plusieurs semaines chez mes parents, nous avons décidé que je pourrais peut-être essayer de rentrer chez moi. Mais cette nuit-là, les esprits se mirent à exercer leurs pleins pouvoirs. 
D’abord, à l’intérieur de mon crâne. Il me semblait qu’ils essayaient de le fendre en deux, comme si l’air n’arrivait plus à mon cerveau. Je ressentais une pression incroyable dans mon dos, et contre ma poitrine, comme si j’avais été dans un étau. J’avais l’impression qu’ils essayaient de m’arracher l’épaule, qu’ils m’écrasaient les yeux pour m’aveugler, qu’ils faisaient pression sur ma gorge pour m’étrangler. En proie à la plus grande panique et à l’épuisement, prête à mourir, j’ai crié à mon mari: “Je suis en train de mourir. Je n’en peux plus ! Emmène-moi à l’hôpital!” 
On m’a emmenée à l’hôpital où l’on m’a allongée sur un chariot, tel un chien apeuré. J’avais beaucoup de mal à parler, mais au moins, les esprits s’en étaient allés – pour le moment…Le médecin de garde m’a recommandé de voir un psychiatre, ce que je fis le lendemain. Il m’a dit que j’essayais de masquer des problèmes graves en parlant de « mauvais esprits ». « Le diable, ça n’existe pas », m’a-t-il dit froidement.
Mais aujourd’hui, Carole est en vie et en bonne santé. Même son psychiatre est surpris de cette transformation miraculeuse. Elle est à présent en parfaite santé mentale et physique. 
Comment Carole s’en est-elle sortie? Personne n’avait réussi à lui venir en aide. Aujourd’hui, Carole attribue sa santé et sa vie à un Jésus Christ vivant qui l’a libérée de son état désespéré. Quand elle repense à l’épreuve terrible qu’elle a traversée, elle frémit encore à l’idée qu’on puisse acheter un tel processus de destruction pour le prix d’une soi-disant petite séance de méditation yoga inoffensive.

Des événements comme ceux que nous venons de décrire révèlent que le yoga n’est pas anodin et inoffensif et qu’il faut s’en méfier. Il déclenche une réponse inconnue sur le plan psychospirituel, ou physiologique ou bien encore des changements se produisent sur le plan spirite – ou le tout à la fois. Quoiqu’il en soit, la plus grande partie des gens reconnaît à ce jour que le yoga est une discipline spirituelle puissante qui est utilisée depuis des millénaires pour parvenir à des fins occultes et païennes. En allant plus loin, nous serons amenés à mieux comprendre pourquoi.

Notes: 
1. Ann Hill, ed., A Visual Encyclopedia of Unconventional Medicine, New York: Crown Publishers, 1979, p. 223. 
2. Brian Inglis, Ruth West, The Alternative Health Guide, New York, NY: Alfred A. Knopf, 1983, p. 143. 
3. Stan and Christina Grof, "Spiritual Emergencies," Yoga Journal, July-August 1984, p. 40. 
4. Stanislav Grof, Christina Grof (eds), Spiritual Emergency, Los Angeles, CA: J. P. Tarcher, 1989. 
5. Grof, Yoga Journal, p. 41. 
6. cf. Grof, Spiritual Emergency, p. 227. 
7. Ibid., pp. 77-97. 
8. John Ankerberg, John Weldon, The Coming Darkness: Confronting Occult Deception, Eugene, OR: Harvest House Publishers, 1993. 
 

ANNEXE V

Yoga  -  Santé ou abus? 
 par Clare McGrath Merkle

De plus en plus d’occidentaux deviennent adeptes de formes variées de yoga. Les critiques formulées par des Chrétiens au sujet du yoga contiennent souvent des mises en garde, sans fournir d’analyse en profondeur au sujet de la théologie, de la philosophie ou de la pratique du yoga et de ses effets. Ceux qui exercent un ministère au sein de la pastorale rencontrent des Catholiques en pleine crise suite à leur implication dans le yoga, sans connaissance, sans discernement, ni sources fiables qui puissent les guider à y voir plus clair. Afin de faire face à ce problème grandissant, il est crucial qu’il y ait une prise de conscience et un engagement réel de la part des leaders chrétiens pour accompagner et éduquer.

Sur internet, l’Encyclopedia Britannica décrit le terme Sanskrit yoga (signifiant “union” ou “attèlement”) comme l’un des six éléments de la philosophie traditionnelle hindoue. Celui qui pratique le yoga cherche à  s’atteler à Dieu par le biais d’une science complexe et ancienne de purification personnelle et de développement. Le texte de référence du yoga est le Yoga-sutras rédigé par Patanjali (au deuxième siècle avant Jésus Christ), traité souverain sur la science du yoga et l’ascension de l’âme. A travers la pratique du yoga, on essaie de se libérer de l’esclavage du karma, autrement dit, de la loi de la causalité qui écrase l’âme par les effets du péché, et la garde prisonnière d’un cycle de renaissance. Le but de cette libération est de retourner à un état de pureté originelle que l’on aurait perdu. Il est également de prendre conscience et de s’identifier à l’Etre Suprême ou, ainsi que les autres l’appellent, de parvenir à l’union avec le Dieu Transcendant.

Les huit étapes du yoga comprennent cinq préparations externes et trois internes pour permettre cette ascension de l’âme, telle que nous la comprenons. Les deux étapes de préparation sur un plan éthique, comprennent des pratiques détaillées de renonciation, de rejet du mal et toute observance religieuse. Les deux étapes suivantes, les plus célèbres, celles sur lesquelles on insiste le plus dans le monde occidental, sont les postures physiques et les techniques de contrôle respiratoire, qui sont censées ouvrir, purifier, et fortifier différents aspects physiques, émotionnels ou spirituels de la personne humaine. On appelle ces différents aspects des corps, que l’on peut atteindre à travers les sept chakras (roues) ou centres d’énergie psycho-spirituelle, situés un peu partout dans le corps. La cinquième étape est l’annihilation des sens. Les trois dernières impliquent une profonde concentration, une profonde méditation et enfin l’état de samadhi ou  état de sérénité parfaite, dans lequel la personne qui médite et l’objet de sa méditation ne font qu’un. C’est l’étape finale avant l’union avec Dieu, ou avec le soi (selon d’autres croyances) et la libération ultime avant le cycle de la renaissance.

Au coeur de la philosophie yoga on trouve les croyances dans la loi du karma, de la réincarnation, du potentiel de la réalisation de soi, de l’accès à la connaissance sans aide extérieure et enfin, d’un retrait total du monde qui n’est que projection ou illusion. 
Les croyances de base de cette discipline ancestrale sont, au mieux, incompatibles avec la doctrine chrétienne, ayant été annihilées par l’entrée radicale du Christ dans l’histoire du monde. A travers le mystère pascal de sa mort et de sa résurrection, nous et le monde physique, avons été rachetés du péché et avons gagné l’accès au paradis. 
Alors que, sur un plan doctrinal, le yoga est une méthode ancestrale dépassée pour parvenir à l’union divine, cela n’a que peu d’influence aux yeux de laïcs attiédis qui ont soif d’expériences spirituelles et qui en sont privés par leur propre tradition religieuse (tout du moins, est-ce là ce qu’ils croient, mais ils se trompent). Notre but ne doit donc pas s’en tenir à indiquer les dangers de la philosophie et de la pratique yogiques, mais de replacer toute influence fausse en offrant à ceux qui le désirent l’eau vive de la vérité, que sont la Bonne Nouvelle et l’amour de Jésus Christ. 
Malheureusement, de nombreux chrétiens ont expérimenté certains effets bénéfiques des postures yogiques ou des techniques de respiration et de méditation. Ils ont vécu des guérisons extraordinaires, un renouveau spirituel ou des états variés d’extase. Beaucoup se sont impliqués dans l’une des branches principales du yoga ou dans des ashrams. Pour ajouter à la confusion générale qui règne sur la légitimité du yoga, on trouve maintenant les conseils que les chrétiens peuvent trouver auprès d’un grand nombre de membres du clergé, d’enseignants et de conseillers spirituels qui pratiquent, écrivent sur et conseillent les pratiques orientales, en particulier le yoga, les mélangeant souvent avec le mysticisme catholique. Je connais un centre de soutien aux religieux qui enseigne le yoga aux consacrés qui ont été victimes de dépression nerveuse...

En terme d’accompagnement, chaque adepte du yoga hérite de problèmes différents, selon le type de yoga qu’il a suivi et le mélange de pratiques orientales ou ésotériques accumulées. Vous trouverez dans les paragraphes suivants un bref survol d’une variété des écoles de yoga et de méthodes, avec leurs différents buts et particularités. Chaque pratique met l’accent sur un sentier de libération différent. Chaque description correspond à mon interprétation, basée sur mon expérience personnelle, ayant été moi-même spécialiste du Kriya yoga. Je donnerai aussi des anecdotes et des observations faites durant le temps où j’ai côtoyé des praticiens de ces méthodes.

Le yoga bhakti, la forme de yoga la plus pratiquée en Inde, insiste sur les deux premières étapes mentionnées ci-dessus, et est par nature, essentiellement axé sur la dévotion. Les pratiques du bhakti insistent sur le jeûne, une vie intègre, la prière ainsi que des rituels religieux, (tout comme dans la religion chrétienne). Pour cette raison, le bhakti offre peu d’attirance aux occidentaux. Toutefois, les premières étapes, même si elles sont peu attrayantes, sont indispensables à celui qui souhaite poursuivre vers des techniques plus poussées : elles purifient la personnalité de bon nombre de faiblesses émotionnelles et spirituelles, parfois très subtiles, qui seront ensuite exacerbées et dangereuses dans d’autres étapes de la pratique yogique. Dans le cas de Amrit Desai, leader yogi spirituel en Amérique, le yoga bhakti est mélangé à d’autres traditions yogiques. Récemment, bon nombre de ses étudiantes ont déclaré qu’elles avaient toutes eu des relations sexuelles avec lui. Les Occidentaux en général, impressionnés par le sujet de l’amour universel, tombent facilement dans le piège de l’idolâtrie d’un gourou, effectuant un transfert de leur dépendance sur lui.

Accompagner quelqu’un qui a placé toute sa confiance et son identité dans une personne ou dans un groupe est une chose très difficile. Les sentiments d’avoir été trahi et abandonné sont tellement puissants à l’égard du groupe ou du leader en question, qu’il est très difficile de recréer une relation de confiance en Dieu et un sens de la communauté. Les frontières psychologiques sont détruites ou affaiblies. Une guérison émotionnelle profonde est nécessaire. En essayant d’aider ces victimes, certains praticiens commettent l’erreur de les lancer sur une thérapie de la régression, ou bien encore, sur une thérapie de la “mémoire profonde”. L’un comme l’autre sont risquées lorsque les frontières psychologiques sont si faibles.

Le hatha yoga, très populaire aux Etats Unis, vise au contrôle des corps physique et éthérique (énergie subtile) de manière consciente. Lorsque l’accent est ainsi mis sur l’ « énergie » (autre caractéristique du yoga), la perception du monde en tant que sphère de la grâce divine est modifiée : la personne perçoit le monde comme un domaine régi par la science, la technique et le contrôle. Le contrôle yogique du corps et de l’esprit est devenu très populaire, au moment même où le monde occidental est traversé par une fascination renouvelée du potentiel humain, mouvement initié par Hegel, détourné par Hitler, et à présent salué comme précurseur d’une évolution imminente dans la conscience, que l’on appelle le New Age.

L’usage (ou l’abus) du Hatha, et d’autres formes de yoga lorsque la personne est manifestement immature, entraîne toute une série de problèmes. Par exemple, sur mon lieu de travail, on propose aux employés des séances de yoga pour retrouver « la pêche » à l’heure du repas. Récemment, le professeur de yoga a demandé au groupe de pratiquer un exercice visant à stimuler l’hypophyse, et l’une de mes collègues n’a pas dormi la nuit suivante. Les dangers de toute forme de yoga peuvent comprendre un abus de pouvoir, des motivations inconscientes de maîtres yogis et de leur étudiants, tout comme l’ignorance des effets physiologiques et psychologiques du yoga.

Il est important de réaliser que, sur un plan historique, en orient, la pratique avancée du yoga n’était permise que dans le cadre restreint de paramètres bien définis. Les étudiants pratiquaient le yoga suivant les conseils stricts d’un maître yogi, passant d’une étape à l’autre lentement et dans un contexte dénué de stress. Les niveaux supérieurs, où l’on travaille la respiration et l’énergie vitale, étaient toujours réservés à ceux qui, après des années de purification, avaient terminé leur initiation, ce qui diminuait les risques de problèmes.

De nos jours, il n’y a que quelques ashrams très rigoureux en occident qui refusent d’initier les gens à des pratiques yogiques avancées. Partout ailleurs, cela se fait en un week-end ou sur un pont de quelques jours... Certains professeurs de yoga reçoivent leur certification après une période de quelques mois seulement. De plus, les techniques du yoga sont enseignées par des psychologues et mêlées à des théories d’avant-garde telles que le rolfing ou la renaissance, dont le but est de percer les questions et blocages émotionnels profonds, soit en faisant ressentir aux participants des émotions fortes, soit par le biais de massages physiques énergiques – recettes idéales pour conduire au désastre.

Il y a plusieurs mois, une femme très enthousiaste a terminé sa formation d’instructeur yoga après seulement un an d’étude. Elle est allée passée un week-end sur la respiration holotropique, qui est une manière d’accéder aux blessures de l’enfance à travers des techniques avancées de respiration visant à induire des états de conscience modifiés. Pendant quelques temps, elle a baigné dans un état d’extase absolue et a cru comprendre que c’était la volonté divine qu’elle quitte son foyer. Ce type de week-end de thérapie fait un nombre de victimes innombrables. Il est nécessaire de créer des centres ou d’organiser des retraites pour ceux qui souffrent de troubles psychotiques et d’épuisement nerveux.

Les adeptes avancés dans la pratique du yoga sont les premiers à mettre en garde contre les dangers inhérents au yoga, science destinée à retirer les blocages inconscients, à solliciter les sources d’émotion psychologique inexploitées, et à exciter le système nerveux. Malheureusement, la remarque la plus courante, après qu’un adepte du yoga ait été victime d’une rupture psychotique due au yoga, est : « il a été trop vite » ou bien « il faut qu’elle se débarrasse d’un mauvais karma ». On constate ainsi que le hatha yoga, alors même qu’il est salué comme une technique d’amélioration physique personnelle, va beaucoup plus loin dans la pratique.

Deux autres formes de yoga se sont répandues comme une traînée de poudre : le yoga tantrique et la kundalini. Le yoga tantra est un dérivé du Shaktiisme, (adoration de la déesse suprême, Shakti (pouvoir). Shakti est adorée en tant que volonté divine et mère divine qui appelle à la soumission absolue. Dans sa représentation violente et destructrice, elle est décrite comme Kali. (Ndt: Kali est la déesse de la mort dans le panthéisme hindou). Shakti est aussi le pouvoir qui dort à la base de la colonne vertébrale, enroulé comme un serpent (la kundalini). L’énergie de la kundalini est éveillée et remonte le long de la colonne vertébrale pour ouvrir les chakras et ainsi permettre la libération spirituelle. C’est le réveil de ce serpent et de son pouvoir qui marque le retrait du karma et la poussée vers la connaissance.

On trouve les pratiques tantriques chez les hindous, les bouddhistes et la secte des Jaïns. Ces pratiques ésotériques secrètes impliquent des rites de  purification, des processus de contrôle psychologique, de même que des sorts, des rituels des symboles, de la magie noire et de la nécromancie. Le tantrisme utilise l’énergie sexuelle (que ce soit par le biais de stimulations psycho-spirituelles subtiles, ou par des actes sexuels ritualisés) pour atteindre un état d’extase. Les textes tantriques secrets sont aussi la base de la technique de « guérison » que l’on appelle le Reiki – de plus en plus à la mode dans les milieux catholiques, et encouragée dans de nombreux centres de guérison. A la base du Reiki, on trouve des pratiques tantriques secrètes qui causent des dégâts terribles, sur le plan spirituel.

On trouve aux Etats Unis (Ndt: et en Europe) un grand nombre d’autres formes ou combinaisons de yogas. De nombreux professeurs ou experts font un mélange de traditions yogiques, multipliant les risques, les abus et les effets nocifs. L’excitation de la kundalini (le pouvoir – serpent), cette forme mystérieuse d’énergie psychique ou physiologique est, de fait, le résultat de toutes les formes de yoga. Ses effets, bons ou mauvais, font l’objet de nombreuses études.

La pratique yogique sérieuse s’accompagne d’un grand nombre de manifestations de puissance surnaturelle, qui sont aujourd’hui clairement identifiés en orient et en occident. Il n’y a aucun doute quant à la réalité de ces phénomènes. Ainsi, dans la kundalini, les adeptes font parfois des expériences physiologiques prononcées, qui peuvent correspondre à des postures physiques ardues spontanées. L’une de ces postures – qui consiste à se tenir en équilibre sur la tête sans aucune aide -  a été observée chez un saint catholique, durant une extase. Les yogis expérimentés sont familiers de phénomènes tels que : la bilocation, des pouvoirs de guérison, des extases, la présence de parfums, ou le fait d’entendre des instruments divins. Lorsque des étudiants occidentaux rendent visite à ces maîtres, ils sont convaincus de la véracité et des bienfaits de cette philosophie.

Les cas de maîtres yogi ayant des pouvoirs paranormaux n’attestent pas nécessairement de la valeur de ces pratiques, ni de la philosophie yoga en général. Un pouvoir extraordinaire n’est pas preuve de bonté ou de sainteté. Ces pouvoirs peuvent être le résultat de vertus tout aussi bien que de magie, d’influence démoniaque, de psychose ou de drogue.

Aux yeux des adeptes occidentaux, ces pouvoirs sont souvent le signe de la présence d’énergies et de lois physiques qui ne sont pas encore comprises en occident. La majorité des pratiques d’énergie holistique que l’on considère comme science de guérison, sont basées sur une science de la manipulation de l’énergie qui se trouve dans le système des chakras. Ce que nous avons du mal à réaliser, dans le monde occidental, c’est que toute manipulation d’énergie équivaut à de la magie – utiliser un pouvoir au service de sa propre volonté. L’utilisation ou même, le channeling de cette énergie, soi-disant envoyée par les anges, par Dieu, par des extra-terrestres ou même le cosmos ouvrent celui qui pratique le yoga et aussi, tous ceux qui se disent guérisseurs ou travaillent dans le New Age, à des forces qu’ils ne peuvent ni percevoir, ni comprendre, ni contrôler.

La soumission à des guides détachés du monde, à des gourous ou à des yogis renforce l’influence oppressive du jeu dangereux de la kundalini. L’éveil du pouvoir-serpent peut non seulement provoquer un épuisement psychologique sur le long terme, mais aussi l’exacerbation de faiblesses psychologiques cachées – sans parler d’oppression et de possession démoniaque, puisque la boîte de Pandore est littéralement ouverte au monde spirituel. Si nous prenons le Jardin d’Eden comme analogie, notre colonne vertébrale est pareille à l’arbre de la vie : elle renferme un pouvoir qui peut être potentiellement bon ou mauvais. Le pouvoir du serpent nous pousse à chercher la connaissance cachée et le pouvoir de ces fruits défendus. Cependant, le vrai pouvoir spirituel, les extases et les dons, ne sont pas le résultat d’un contrôle conscient. Comme notre Seigneur nous l’a dit, ceux qui essaient d’accéder au paradis sans lui sont des voleurs et des bandits. La croyance générale selon laquelle l’univers est sans danger et que ceux qui pratiquent le yoga tout en étant de bonne volonté sont protégés par le Christ et ses anges, conduit les adeptes du yoga à repousser les limites de l’endurance et de la sécurité, dans une quête effrénée de pouvoir pour éveiller leur kundalini et les faire parvenir à la connaissance. Pourquoi ?

Le yoga séduit l’Amérique moderne parce que c’est une pseudo-science. Elle est codifiée et bien régie. Cette pratique devient rapidement une dépendance dans la mesure où l’on s’habitue de plus en plus aux plaisirs offerts par ces états de conscience modifiée (qui peut entraîner des pertes de repères très sérieux).  Les Américains, friands de théories qui insistent sur la réalisation de soi, la jeunesse éternelle et la connaissance ultime, nourrissent la vague de popularité du yoga. Les concepts de sacrifice, de souffrance et de repentance qui guident la morale chrétienne sont remplacés par une philosophie de progrès éternel, d’extase et de contrôle de sa propre destinée. Comment combattre cette manière très séduisante de voir le monde et de nous voir nous-mêmes ? Comment ne pas paraître réactionnaires, naïfs et étroits d’esprit ?

Il nous faut savoir comment disséquer, non seulement la philosophie yoga, mais également la logique bancale qui le sous-tend. Nous devons être conscients a fortiori, que les plus grands mensonges contiennent souvent une grande part de vérité. Il y a une grande part de vérité dans le yoga. Les SS Nazis étaient entraînés à mentir en se tenant le plus près possible de la vérité afin d’entretenir un lien de confiance avec leurs victimes. Nous devons être prêts à tenir ceux qui cherchent des conseils dans la charité et la vérité du Christ Jésus.

Quelles sont les plus grandes erreurs du yoga? 
En premier lieu, le yoga ferait de chacun d’entre nous des christs – et nous n’aurions plus besoin de Sauveur. Alors même que les preuves ne manquent pas sur la présence de grands saints en orient qui ont vécu – ou vivent encore – une vie de renonciation et de sacrifices pour expier les péchés des autres, notre Seigneur Jésus Christ (et lui seul !) a ouvert les portes du Paradis. On trouve un exemple très clair de l’annonce de la libération du péché grâce à l’acceptation de Jésus Christ, dans l’histoire du bon larron. Tandis qu’il était sur la croix, notre Seigneur a promis au bon larron qu’il serait avec lui au paradis ce jour-là. D’après la loi du karma, un bandit de son état aurait eu besoin de centaines de vies terrestres pour se débarrasser de son karma. Notre Seigneur porte ce fardeau pour chacun d’entre nous. Si la réincarnation était une réalité, peut-être certains aimeraient-ils passer des centaines de vies différentes dans ce triste monde pour parvenir au Ciel, mais pour quelle raison le feraient-ils ?

Ensuite, la philosophie yogique affirme que le monde dans lequel nous vivons n’est qu’illusion – une illusion dont il faut s’échapper. En tant que Chrétiens, nous croyons que notre monde, même déchu, est maintenant devenu le début du royaume de Dieu. Nous ne sommes pas appelés à quitter le monde, mais à nous y plonger avec compassion. Il est tout aussi important de comprendre que, puisque nous embrassons la croix et son pouvoir Rédempteur dans le sacrement de la réconciliation et le vivant sacrifice de la messe, nous ne sommes plus soumis à l’esclavage du péché : nous sommes devenus héritiers des mystères de la grâce sanctifiante du Ciel. Pourquoi donc essayer de trouver le maître yogi qui pourrait nous enlever notre karma, alors que chaque jour notre Dieu se rend disponible pour nous libérer du poids de nos péchés ?

Ces deux erreurs suffisent à envoyer l’aventurier spirituel au désastre. Une fois que nous avons accepté les principes que le monde n’est qu’illusion et que nous sommes tous des christs, nous ouvrons la porte à un orgueil démesuré et nous perdons de vue le contact avec la réalité du monde. Celle-ci devient de plus en plus subjective et nous commençons à tourner autour de nous-mêmes. Une de mes amies les plus proches était en train de mourir d’un cancer. Elle  reçut la visite de son « ange gardien » (qui n’était autre qu’un guérisseur assermenté du New Age exerçant un contrôle psychologique). Celui-ci lui affirma que son cancer était parti. Elle est décédée peu de temps après avoir eu la possibilité de se faire opérer de ce cancer qui n’était pas qu’une illusion…

Pourquoi donc, tant de religieux ou de personnes en pleine quête spirituelle ont-ils embrassé la philosophie du yoga à la place de leurs croyances chrétiennes ? Ou bien encore, pourquoi ont-ils essayé de christianiser ces pratiques et de les rendre légitimes sur le chemin de foi qui mène à Jésus Christ ? La question que la plupart des adeptes chrétiens posent quand on les interroge sur leur pratique, est : Pourquoi pas ? Telle est bien la question à laquelle nous devons tous être capables de répondre pour protéger notre famille et nos amis de grandes blessures spirituelles. Car en réalité, les dangers impliqués par la pratique du yoga sont aussi grands, voire, pires que n’importe quelle quête dans l’occulte, et ce, malgré le fait que le yoga s’enracine dans des mystères ancestraux.

Nous ne pouvons nous contenter de mettre en garde contre les erreurs commises et de le démontrer à grand renfort d’arguments. Nous devons devenir nous-mêmes des fleuves d’eau vive. Notre Seigneur nous a dit que nous devions venir puiser l’eau vive pour devenir nous-mêmes fleuves d’eau vive. Dans tout le temps que j’ai passé à essayer de témoigner aux personnes qui étaient tombées dans le New Age, aucun argument n’a pu changer quoi que ce soit pour quiconque. La programmation, le conditionnement physique et mental, les dépendances comportementales et les influences spirituelles tissent un réseau très dense de tromperie autour de ceux qui pratique le yoga et le New Age en général. Dans mon cas personnel, seules les prières de ma sœur ont permis de lever le voile de tromperie qui m’enveloppait pour que je puisse me rendre compte de ce que je faisais.

Au mieux, le yoga est un système très beau et bien élaboré, créé il y a des milliers d’années pour imiter le pouvoir et l’extase des saints dans leur quête de sainteté. Au pire, c’est un outil dont la puissance dangereuse et cachée détruit un grand nombre d’esprits et de vies. On ne trouve en son centre rien d’autre qu’une pâle imitation de la vérité, comparée à la puissance du Mystère Pascal et des sacrements. Quoi qu’il en soit, le yoga est foncièrement incompatible et contraire à la démarche chrétienne. 
Pour terminer, nous constatons que le yoga et les pratiques du New Age ont rempli le vide laissé parce que nous avons abandonné notre plus grande source de joie et de soutien, l’Eucharistie. Un retour à la Sainte Eucharistie accompagné d’un programme de formation renouvelé et axé sur la prière contemplative, ramèneront de nombreux catholiques de ces pratiques et philosophies trompeuses et séduisantes. 
A propos de l’auteur : Clare McGrath Merkle est éditeur du site internet: The Cross and Veil (La croix et le voile) après avoir été fortement impliquée dans le New Age comme « guérisseuse » et adepte du Kriya yoga. Ce site est le fruit de dix ans de renouvellement personnel et de cinq ans d’efforts pour l’évangélisation.

Cet article est reproduit du site internet de Clare McGrath : crossveil.org 
 

ANNEXE VI

NEW AGE: la foi catholique et le yoga sont incompatibles 
par Catherine Marie Rhodes

Les spécialistes des cultes et de spiritualité catholique s’entendent pour dire que le yoga ne peut être séparé de sa propre spiritualité. L’évêque de  Ft Myers interdit les cours de yoga dans les paroisses de son diocèse, rapporte le journal La Voix des Fidèles.

1° Partie – Une histoire à méditer 
En tant que Catholique, je n’écris jamais pour gagner le respect. Si tel était le cas, j’aurais déjà renoncé à l’écriture. Mon intention étant de dire la vérité, je ne m’attends pas à ce qu’on vienne me féliciter. Mais comme je l’ai déjà dit, je suis heureux de savoir que mon travail ne tombe pas toujours dans des oreilles sourdes. Comme la plupart des écrivains chrétiens, j’ai mes admirateurs et mes détracteurs. Les retours positifs que j’ai déjà eus sont encourageants, mais un élément se détache nettement des autres. 
Un matin, en écoutant mes messages téléphoniques, j’ai entendu une voix de femme annoncer: “Je cherche la femme qui écrit pour des sites Catholiques”. A son ton aimable, j’ai senti qu’il ne s’agissait pas d’un détracteur, et je l’ai appelée. 
Quand j’ai pu lui parler au téléphone, elle m’a dit s’appeler Mary, et c’est par ce nom que nous parlerons d’elle ici. Elle m’a indiqué qu’elle avait lu certains de mes articles et voulait me poser des questions sur les dilemmes qui avaient surgi par rapport au  New Age dans sa commune. Même si je venais juste de rencontrer Mary, il était clair que nous partagions les mêmes centres d’intérêts ! 
Ensuite, Mary m’a partagé une histoire tout à fait édifiante. Elle avait découvert que dans une paroisse voisine, à Fort Myers, en Floride, des cours de yoga étaient proposés dans la chapelle, de part et d’autre de l’autel. Accompagnée de quelques amies (dont un des responsables d’une radio chrétienne), Mary est arrivée à la paroisse Jean XXIII le matin du 5 février 2007. 
La première chose qu’ils ont faite fut d’asperger l’église d’eau et de sel bénits, et ce, avant que le cours de yoga ne commence. Puis, Mary et ses amis se sont mis à distribuer des brochures sur le yoga aux personnes qui arrivaient (environ 25 femmes). Mary comprit que ces femmes n’avaient sans doute pas conscience des dangers inhérents au yoga et voulut leur en parler. Tandis qu’elle distribuait ses tracts, Mary dut faire face au professeur de yoga (la femme du diacre...). Celle-ci lui demanda de quitter la chapelle. Mary lui fit la même demande. 
Quelques minutes après le retour du gourou dans l’église, Mary se mit à réciter la prière de St Michel archange et entra de nouveau dans l’église à son tour. Elle ouvrit lentement la porte et fut horrifiée de ce qu’elle trouva à l’intérieur. La chapelle était plongée dans l’obscurité, mis à part quelques lumières douces cachées dans des coins. Mary se dit : « C’est bien la première fois que je vois un cours d’aérobic comme celui-ci, autour d’un autel consacré…» 
Elle remarqua que les femmes portaient un justaucorps et étaient allongées sur leur tapis de yoga en demi-cercle, disposés en croissant de lune. Le professeur / gourou encourageait les participantes à visualiser « la lumière de l’amour ». (Note de l’auteur : La phase méditative du yoga débute par la fixation de l’esprit sur un objet qui peut être celui que l’on désire.) Mary vit des publicités pour différents produits yoga, pour des cours de yoga, et aussi une table décorée avec un panier pour les offrandes. 
Mary remarqua également que la plupart des articles étaient décorés de symboles Om Brahman. Alors que mary commençait à prendre des photos, les femmes rassemblées autour de l’autel furent sorties de leur transe et se mirent en colère. Elles se mirent à l’insulter, et la scène dura quelques minutes, après quoi, Mary referma la porte de la chapelle et s’en alla. 
En arrivant sur le parking, elle apprit que le gourou et ses adeptes avaient appelé la police, qui arriva rapidement sur les lieux. Mary et ses amis purent alors s’entretenir avec un prêtre de la paroisse (le curé n’étant pas disponible) et au bout de quelques minutes, celui-ci informa les forces de l’ordre qu’il n’y avait pas problème, sur quoi, la police se retira. 
Si l’on en croit un bref article écrit par le professeur de yoga en question, le curé et administrateur de la paroisse est lui aussi un adepte du yoga. A son retour, il a continué de soutenir les cours de yoga, faisant même installer des stores pour ne pas offenser ceux qui étaient choqués par les cours… Heureusement, la majorité d’entre nous comprend que ce ne sont pas des stores qui auraient pu empêcher notre Seigneur de voir le péché qui se propageait autour de Son autel…Même s’il est horrible d’imaginer que ces femmes blasphémaient contre la maison du Seigneur par leurs pratiques, l’histoire eut une fin heureuse. 
Peu de temps après cet incident, Mary donna à son évêque, Frank Dewane, plusieurs articles et photos révélant l’existence de ces cours de yoga scandaleux. Bien qu’il n’ait pas expliqué les raisons de sa décision, l’évêque ordonna que ces cours cessent immédiatement. Lui et Mary méritent reconnaissance pour le courage de leurs actes. Cet épisode vous en rappelle sans doute un autre : celui dans lequel notre Seigneur s’est mis en colère contre les marchands du temple et les a jetés dehors. Lorsque cela était nécessaire, notre Seigneur agissait sans ménagement et n’a pas hésité à appeler les pécheurs impénitents « hypocrites », « fils des ténèbres » ou « engeance de vipère ». 
Les pratiques et croyances du New Age sont devenues légion et sont maintenant inscrites dans le catholicisme. En fait, le mouvement du  New Age est tout sauf nouveau. Le mal qu’il renferme était déjà présenté dans la Genèse. Le défi pour les catholiques est de discerner ce qui relève de la spiritualité authentique et de bien vouloir confronter la langue de serpent du New Age quand nous la rencontrons. Après tout, si l’on parle haut et fort, cela change la donne !

2° Partie: Pourquoi  le yoga et la foi chrétienne sont-ils incompatibles? 
Qu’est-ce que le yoga? Le terme yoga signifie union. Le but du yoga est l’union de l’être temporel à l’être infini, au Brahman. Le Brahman n’est pas un Dieu personnel, mais une substance spirituelle qui ne fait qu’un avec le cosmos et la nature. 
La père James Manjackal, prêtre catholique qui a grandi dans une famille catholique normale en Inde écrit: “Le yoga n’est pas un système élaboré d’exercices physiques: c’est une discipline spirituelle dont le but est d’amener l’âme au Samadhi, l’état dans lequel le naturel et le divin ne font plus qu’un. On notera avec intérêt que les postures et la respiration pratiquées dans le yoga en occident correspondent aux 3° et 4° étapes de l’union avec le Brahman.” 
Lors d’une conversation téléphonique récente le père Paul E. Demarais a déclaré que, je cite « il n’y a pas de pratique du yoga sans danger ». Le père Demarais est directeur diocésain du réseau Conscience du culte et de l’occulte, à  Providence dans le Rhode Island aux Etats-Unis. 
Le père John Hardon, Jésuite maintenant décédé, affirmait que le yoga n’est pas compatible avec le  christianisme. “L’hindouisme intérieur ou yoga affirme un panthéisme qui nie qu’un Etre Infini ait créé le monde à partir de rien. Si l’on en croît cet hindouisme panthéiste, ses adeptes connaîtront de brefs passages au paradis, avec dans l’intervalle, des renaissances successives sur terre.” 
Le Dr. John Ankerberg déclare dans son article intitulé: un yoga innocent? “Quel que soit le courant ou la tradition religieuse dont il est issu, le yoga, dans sa pratique, tend à modifier la conscience de la personne de manière occulte. Le yoga peut produire une transformation occulte très grave, même lorsqu’il est pratiqué innocemment. 
Il y a toujours ceux qui prétendent qu’il n’y a rien de mal à faire les exercices physiques du yoga, mais les maîtres yogis eux-mêmes déclarent que la pratique et la philosophie du yoga sont inséparables. Dans son ouvrage intitulé : Comme des agneaux à la boucherie Johanna Michaelsen écrit (pp. 93-95) : “On ne peut pas séparer les exercices de la philosophie… Les mouvements eux-mêmes deviennent une sorte de méditation. » 
Le déni sur le New Age est un obstacle courant. « Car un temps viendra où les hommes ne supporteront plus la saine doctrine, mais suivront leurs propres désirs et insatiable curiosité » (2 Tm. 4:3).  En tant que chrétiens, nous ne pouvons pas enjamber la barrière. Il est triste de constater que beaucoup se disent : « Si je m’approche un peu plus près du feu, est-ce que je vais me brûler ? » La réponse est simple : le yoga chrétien n’existe pas.

L’auteur: Catherine Marie Rhodes est le pseudonyme d’un membre de la Coalition catholique des Médias et contribue aux articles publiés sur ce site. 
Cet article est tiré du site internet - Spero News

ANNEXE VII

Yoga et Christianisme, SONT-ILS COMPATIBLES ? 
Février 2006 Par Joel S. Peters

Joel S. Peters enseigne la théologie à la Grande Ecole Catholique de Montvale, New Jersey.

Il n'est pas du tout rare de nos jours de voir de la propagande et de la publicité du Yoga. Les livres sur le Yoga abondent, les sites Web traitant de sa philosophie et de sa pratique sont nombreux, et des séminaires d’instruction sont régulièrement proposés dans les gymnases, les clubs de mise en forme et même dans quelques institutions Catholiques. Il a si bien imprégné notre culture que la plupart des personnes ne relèvent même pas la tête quand on évoque son nom. En fait, quelques Chrétiens ont intégré le Yoga dans leurs vies et peuvent ainsi admirer leur propre transformation intérieure. Ils ne voient rien de mal à pratiquer le Yoga et seraient tout à fait surpris d’apprendre que cela puisse représenter une quelconque menace spirituelle. 
C’est précisément en raison de cette ignorance des Chrétiens au sujet du Yoga que j’ai choisi d’écrire cet article. Je ne doute pas que la grande majorité  des croyants qui pratiquent le Yoga soient parfaitement inconscients de sa vraie nature, de son but et qu’ils le considèrent probablement comme un simple exercice. Mais c’est là que se trouve son plus grand danger. Quand le Yoga est présenté comme simple discipline physique  avec considération ou non de ses fondements spirituels, nous courrons le risque d’être trompés à propos de quelque chose qui pourrait avoir une incidence importante sur notre bien être spirituel.

Qu’est ce que le Yoga ? 
Les origines du Yoga remontent au moins à 5000 ans, et pendant très longtemps les principes du Yoga se sont transmis par tradition orale. Cette tradition a finalement été  mise par écrit  et le Yoga a ainsi fait son apparition dans les quatre documents hindous antiques connus comme les Vedas (les Ecritures sacrées de l’Hindouisme), les plus anciens datant de 1500 av. J.-C environ. Plus tard, un homme nommé PatanJali a compilé et codifié l’ensemble des connaissances sur le Yoga. Les sources diffèrent quant à la date précise à laquelle cela s’est produit (entre le 4ème siècle avant JC et le 2ème siècle après JC). Son oeuvre, appelé le Yoga Sutra, est le texte faisant autorité sur le Yoga et reconnu par toutes les écoles de Yoga.

Le mot « Yoga » vient de la racine de mot  sanscrit, yuj  qui signifie « union » «lier ensemble » ou « joug ». Le sanscrit est la langue antique de l’Hindouisme et donc il ne devrait y avoir aucune surprise à apprendre que le Yoga est inextricablement lié à cette religion. En fait,  le mot  « yoga » est très semblable dans sa signification au mot latin « religio », duquel est dérivé notre mot «religion» qui signifie « attacher » ou « lier ». Pour chacun de ces deux termes, l'implication claire est qu'une personne « est attelée » ou « attachée » à quelque chose de spirituel. C’est manifestement  une des raisons  pour laquelle le yoga s’est développé.

Dans l’Hindouisme, il y a trois voies conduisant au salut : Le chemin de l’action (les rituels, les devoirs et les cérémonies qui ajoutent au mérite de chacun), le chemin de la connaissance (comprendre que ce n’est pas le péché mais l’ignorance de la véritable nature de notre existence qui est la cause du mal et de la souffrance), et le chemin de la dévotion (le culte des dieux et déesses hindous). 
Le chemin de la connaissance est le plus souvent utilisé par les Brahmanes ou  la caste sacerdotale (la plus haute classe) dans la société Hindoue.  Dans le cadre de ce chemin il y a trois écoles philosophiques : Vedanta, Sankhya et Yoga. Ainsi donc il est clairement établi que le Yoga est un système de philosophie Hindoue destiné à éclairer le pratiquant d’une illumination spirituelle ou à le conduire vers le salut. Le mécanisme spécifique impliqué dans le processus est la pratique de postures physiques (asanas) associée à des exercices de respiration conçus spécifiquement pour améliorer la méditation et ensuite modifier le propre état de conscience du pratiquant qui peut ainsi atteindre l’unité avec une « réalité supérieure ». 
Quoiqu’il n’appartient pas à cet article de traiter des nombreux styles de Yoga, il est intéressant de noter que bien que les composantes dans les différentes branches du Yoga puissent varier, le but ultime reste le même, à savoir,  la modification de sa propre conscience pour atteindre un état spirituel. 
 

Mais certaines sources d’information sur le Yoga ne désavouent elles pas toutes connexion religieuses ? 
Vous trouverez certainement une abondance de démentis concernant les liens entre Yoga et religion de la part de quelques auteurs et instructeurs.  Regardons les exemples suivants « Le yoga n’est pas une religion, ainsi il peut être pratiqué et associé à n’importe quelle croyance religieuse » (Rammurti S. Mishra, les fondamentaux du yoga). 
« Le Yoga est un système complet pour savoir comment vivre notre vie. Il nous conduit à une toute nouvelle façon de vivre ? Ce n'est pas une religion, cependant il peut être combiné avec une religion afin d’augmenter la richesse de n'importe quelle tradition »  (Mischala Joy Devi, The Healing Path of Yoga). « Certains pensent que le yoga est callisthénique,  résumé dans le headstand (ou position du poirier), la posture du lotus, ou toute autre posture contorsionnée. D'autres pensent que c'est une méthode de méditation. Pourtant d'autres le considèrent, peut-être craintivement, comme une religion. Tous ces stéréotypes sont trompeurs » (Georg Feuerstein and Stephan Bodian, eds., Living Yoga). « Finalement en quoi consiste le Yoga ? Le yoga n’est pas seulement  un exercice d’étirement, de respiration, ou de méditation. Il ne s’agit pas seulement de croiser vos jambes, de fermer vos yeux, de joindre vos pouces et vos index en chantant ' Om.... ' Et ce n'est certainement pas un culte ou une religion » (Larry Payne and Richard Usatine, Yoga Rx).

Tous sont reconnus comme des maîtres du Yoga et pourtant on ne peut que s’interroger sur la contradiction entre leurs démentis concernant les liens du yoga avec la religion et les arguments qu’ils exposent dans leurs livres qui montrent clairement que la pratique du Yoga est un moyen formel vers un but spirituel dans le contexte d’une vision Hindouiste du monde. Et  si le Yoga n’est pas vraiment une religion, alors comment  peut-on expliquer le fait  que le Yoga joue un rôle très important dans les  Vedas, la Bhagavad-Gita et les Upanishads,  qui sont les écritures Hindouistes ? Donc de tels démentis sont au mieux une ignorance de la part de ces auteurs (ce qui est thèse non défendable compte tenu de leur statut de maîtres de Yoga) et au pire une déformation intentionnelle de la réalité du Yoga. Les deux explications présentent quelques problèmes.

Alors pourquoi la pratique du Yoga est elle un problème pour le chrétien ? 
Au cœur de l’hindouisme nous avons une vue holistique du monde – vue,  qui maintient que toute réalité est finalement une et qu’elle partage une même “essence“ divine. En d’autres mots, mon moi/ma personne ou mon identité est vraiment  la même identité que tous les autres êtres humains. Alors que les étiquettes données à cette « essence » varient (par exemple, esprit universel,  conscience cosmique, réalité supérieure, soi éternel) elles convergent toutes vers le même concept fondamental, c’est à dire que l’univers est formé d’une énergie spirituelle éternelle de nature divine et que toutes les entités existantes – y compris les humains – sont des prolongements ou extensions de cette énergie. Le yoga est le véhicule qui unit le practicien (homme=Yogi, femme = Yogini) avec cette  énergie cosmique. La tâche ou le devoir du Yogi ainsi  est double : (1)  abandonner la notion « erronée » que chaque personne est un être unique différent du reste de la création,  et (2)  « devenir un » avec cette énergie cosmique ou soi-disant appelée la réalité supérieure.

Les chrétiens convaincus devraient déjà constater que la vision du monde mentionnée ci-dessus  ne correspond pas – et est même diamétralement opposée – à la leur. Il s’en suit que le contexte bien défini du Yoga est une déviation radicalement différente de la perception chrétienne de la réalité, dans laquelle le croyant en Jésus Christ doit inévitablement reconnaître 1° qu’il est une création unique de Dieu, 2° que ni l’être humain ni l’univers créé ne sont divins et 3° que le but de notre vie est de grandir dans notre relation personnelle avec un Créateur aimant et divin qui, quoique éternellement différent de ce qu’il a créé,  nous appelle à vivre en communion avec lui.  Le vide qui sépare ces deux visions du monde n’est pas exagéré.

Mais ne puis je bénéficier uniquement des avantages physiques de ces exercices  du Yoga sans les influences religieuses ? 
Je suggère qu’une telle question induit en erreur et trahit quelque  ignorance chez la personne qui la pose.  Cela induit en, erreur  parce que cela présuppose qu’une dichotomie peut être réalisée entre les positions physiques du Yoga et sa spiritualité sous-jacente ;  cela trahit l’ignorance du Yogi chrétien qui se la pose, parce que selon toute probabilité, il n’a fait aucune recherche sur le Yoga avant de s’engager dans cette pratique. S’il l’avait faite,  il aurait réalisé que le Yoga de par sa nature est une discipline religieuse Hindoue. 
Le Yoga n’est pas essentiellement une question de recherche de bénéfices physiques du corps ; c’est essentiellement une question de recherche d’une union spirituelle par des moyens physiques. Donc croire que l’on peut séparer le physique du spirituel dans le Yoga est une contradiction. 
En fait si l’on tient compte des énormes références matérielles sur le Yoga il devient évident que tous les bénéfices physiques du Yoga ne sont que des objectifs secondaires. Le Yoga est constamment présenté comme relevant de l’actualisation du potentiel spirituel du pratiquant atteignant sa «  liberté intérieure » transcendant son  « moi » etc…. 
Peut être qu’un  catholique par analogie peut se demander s’il est possible de recevoir l’Eucharistie tout en ne participant pas a quelque chose de religieux. 
Ou autrement : si un athée prend et consomme la Sainte Hostie peut on valablement considérer qu’il n’a pas reçu le corps de Jésus, parce qu’il ne croit pas que c’est le corps de Jésus ? Peut-on affirmer qu’il a effectué seulement « le mouvement physique de le recevoir » et ne s’est pas engagé dans une démarche spirituelle ? Techniquement parlant l’Eucharistie a une réalité spirituelle indépendante des croyances de celui qui  la reçoit et je suggère qu’il en est de même pour le Yoga . De même que la Présence Réelle est contenue dans une hostie consacrée, indépendamment de ce que le récipiendaire y croit ou n’y croit pas, ainsi le Yoga a une dimension spirituelle qui est réelle que le pratiquant la poursuive ou non ! 
Mais « attendez » me direz vous «  je pratique le yoga depuis quelque temps déjà avec comme résultat que je suis devenu plus paisible et que ce yoga a eu une influence positive sur mon bien être physique. Et cela ne pas détourné le moins du monde de ma foi catholique » ;

Et bien encore une fois je ne peux pas nier que certaines personnes expérimentent des conséquences physiques du yoga, mais je soupçonne que les conséquences spirituelles du Yoga sont plus subtiles et plus difficiles à identifier. Gardez en mémoire que les humains sont des esprits corporalisés, donc quand nous nous engageons ans une  activité spirituelle cela doit produire  quelques résultats. 
Le problème devient donc de savoir quel impact spirituel le Yoga peut avoir sur les chrétiens qui le pratiquent et si les résultats positifs sur le corps signifient que l’on est toujours spirituellement « O.K ». 
Une flexibilité accrue du corps ou une pacification accrue du mental ne disent réellement rien sur l’état objectif de l’âme, donc le baromètre ultime de toute pratique spirituelle d’un point de vue chrétien c’est de se demander : est ce que cette tentative m’amène à une union plus profonde avec le Christ ? Considérant les objectifs avoués du Yoga, il est très difficile de répondre à cette question par l’affirmative.

L’Eglise catholique a elle quelque chose a dire officiellement sur le Yoga ? 
Oui ; dans une lettre datée de1989,  «Lettre aux Evêques de l’Eglise Catholique sur certains aspects de la méditation chrétienne » ( ci après Aspects) la Congrégation pour la Doctrine de la Foi s’est penchée sur les différents aspects de pratiques spirituelles orientales et la légitimité de leur inclusion dans la vie spirituelle des chrétiens. 
Dans une note de bas de page en numéro 2  « Aspects » littéralement énonce que l’expression ‘les méthodes orientales’ est employée par référence à des méthodes influencées par l’Hindouisme et le Bouddhisme tel que le Zen, la Méditation Transcendantale, ou le Yoga » Ainsi le Magistère a clairement le Yoga en point de mire quand il évoque le problème des chrétiens utilisant les pratiques spirituelles orientales. 
Bien que ce document ne condamne pas expressément le Yoga, il conseille à plusieurs reprises une grande prudence quant à l’utilisation de pratiques spirituelles, méditatives ou mystiques qui sont exemptes d’un contexte distinctement chrétien. Par exemple le numéro 12 énonce : «  Ces propositions, ou d’autres analogues, pour harmoniser méditation chrétienne et techniques orientales, devront être continuellement examinées avec un soigneux discernement des contenus et de la méthode, pour éviter de tomber dans un syncrétisme »  Elle affirme aussi que les considérations corporelles (telles que les positions du Yoga par exemple) peuvent en effet nous influencer spirituellement ; « L’expérience humaine démontre que la position et l’attitude du corps ne sont pas sans influence sur le recueillement et la disposition de l’esprit. C’est là une donnée à laquelle certains auteurs spirituels de l’Orient et de l’Occident chrétien ont prêté attention ». (#26) 
La plus remarquable parmi toute les observations documentées est celle qui constate que la forte euphorie mentale et physique - telle que celle qui résulte de la pratique du Yoga - ne sont pas toujours ce qu’elles semblent être. « Certains exercices physiques produisent automatiquement des sensations de quiétude et de détente, des sentiments gratifiants, voire même des phénomènes de lumière et de chaleur qui ressemblent à un bien-être spirituel. Les prendre pour d’authentiques consolations de l’Esprit-Saint serait une manière totalement erronée de concevoir le cheminement spirituel. Leur attribuer des significations symboliques typiques de l’expérience mystique, alors que l’attitude morale de l’intéressé ne lui correspond pas, représenterait une sorte de schizophrénie mentale, pouvant même conduire à des troubles psychiques et parfois à des aberrations morales. 
Nous en dirons plus sur ces  « troubles psychiques » plus loin.

En 2003 le Conseil Pontifical pour le dialogue interreligieux a publié un document intitulé « Jésus Christ : Le Porteur d’eau vive »( ci après référé le Porteur.) 
Quoique ce document se focalise sur le mouvement du New Age, nous trouvons à nouveau référence au Yoga 
« Parmi les traditions qui confluent dans le Nouvel Âge, on peut citer, entre autres, les pratiques occultes de l'Égypte ancienne, la kabbale, le gnosticisme des premiers siècles du christianisme, le soufisme, le savoir druidique, le christianisme celtique, l'alchimie médiévale, l'hermétisme de la Renaissance, le bouddhisme zen et le yoga, etc.(#2.1) 
Comme Aspects qui l’a précédé Le Porteur recommande définitivement la prudence dans l’usage de pratiques non-chrétiennes, mais il fait un  pas de plus en émettant des doutes sur le contexte même qui sous-tend le Yoga : « Il ne serait ni juste ni raisonnable d'affirmer que tout ce qui est lié au Nouvel Âge est bon, ou inversement que tout est mauvais. Mais il demeure quand même difficile, étant donné la vision de la religiosité Nouvel Âge, de le réconcilier avec la doctrine et la spiritualité chrétienne ».#2

Cette “vision sous jacente” porte une ressemblance étonnante avec la vision cosmique de l’Hindouisme et beaucoup de termes et concepts employés dans le Nouvel Age portent essentiellement à la même réalité que les buts du Yoga : un état de la conscience altérée qui est un moyen vers une expérience transcendantale et spirituelle. Le problème est qu’un tel contexte est totalement étranger à une compréhension chrétienne de la nature et de l’objectif de la prière, de la méditation et de l’expérience mystique. De plus la notion d’humains se fondant dans une conscience divine cosmique contredit ce que l’Eglise énonce comme une expérience mystique chrétienne bona fide : «  Pour s’approcher de ce mystère de l’union à Dieu, que les Pères grecs appelaient « divinisation » de l’homme, et pour saisir avec précision les modalités selon lesquelles elle se réalise, il faut tenir compte avant tout du fait que l’homme est essentiellement créature et qu’il reste tel pour l’éternité, de sorte qu’une absorption du moi humain dans le moi divin ne sera jamais possible, pas même dans les états de grâce les plus élevés ». (Aspects #14 ; emphase ajoutée)

Pour les chrétiens qui souhaitent, peut être, employer les techniques de méditation du Yoga comme préparation ou aide à la prière, nous devons nous rappeler la vraie nature de toute activité spirituelle : « La prière chrétienne est toujours déterminée par la structure de la foi chrétienne, dans laquelle resplendit la vérité même de Dieu et de la créature. C’est pourquoi elle se présente, à proprement parler, comme un dialogue personnel, intime et profond, entre l’homme et Dieu. Elle exprime donc la communion des créatures rachetées à la vie intime des Personnes trinitaires. (Aspects #3 ; emphase ajoutée). Nous devons également être conscients de la différence fondamentale entre les expériences mystiques chrétiennes et hindouistes ou orientales : « Pour les chrétiens, la vie spirituelle s'inscrit dans un rapport chaque jour plus profond avec Dieu par sa grâce et qui éclaire en même temps notre rapport avec le prochain, hommes et femmes, et avec l'univers. La spiritualité, dans l'optique du New Age, consiste à expérimenter des états de conscience dominés par un sentiment d'harmonie et de fusion avec le Tout. [Un tel] mysticisme ne se réfère pas à la rencontre d'un Dieu transcendant dans la plénitude de l'amour, mais à l'expérience, provoquée par le retour sur soi, une sensation grisante de s'abandonner, de ne faire plus qu'un avec l'univers, de s'immerger dans le grand océan de l'Être ». (Le Porteur, #3.4).

 Y a il d’autres dangers associés au Yoga ? 
Oui Rappelons-nous que « Aspects » faisait état de troubles psychiques associés au désaccord entre l’expérience mystique d’une personne et l’état de son âme. En d’autres mots une personne qui expérimente un phénomène mystique réel mais qui n’est pas profondément enracinée en Christ peut se trouver confrontée à de sérieuses anomalies spirituelles. Nous ne devons donc pas être surpris de découvrir quels phénomènes psychiques font partie des « bénéfices » du Yoga. Par exemple, Rammurti S. Mishra (cité plus haut) soutient que par le Yoga une personne peut “. . . acquérir le pouvoir de voir et de connaître sans l’aide d’aucun sens. . .”, “. . . connaître des évènements passés et prévoir des incidents futurs . . . ”, “. . .ouvrir le troisième œil en soi, qui est appelé (l’)œil divin’”, espérer expérimenter des auras et des corps astraux qui  “ . . . viennent le servir [le Yogi]”,et obtenir les pouvoirs de clairaudience et clairvoyance ». 
Chacun n’a qu’à feuilleter les pages de l’Ancien Testament pour comprendre que de telles capacités sont réellement des pouvoirs occultes et sont condamnées par Dieu dans des termes sans équivoque et des plus énergiques (cf. Lv. 19:26, 31; Dt. 18:9-14; 2 R. 17:13-15, 17-18; 2 Ch. 33:1-2, 6).

Des quatre auteurs cités plus haut, Mishra n’est certainement pas le seul a clamer que le Yoga peut soit développer les capacités psychiques d’une personne soit la soumettre à des phénomènes psychiques. Devi rappelle l’histoire d’une femme récupérant d’un cancer et qui employait certaines techniques du Yoga qu’elle avait apprises de l’auteur comme partie de sa thérapie « ‘Je fais mon imagerie chaque jour comme vous me l’avez appris. Généralement c’est bien mais hier soir pendant que je la faisais quelque chose s’est passé. Au lieu que je ne m’imagine seulement l’image du Seigneur (comme point focal pour la méditation)’ il m’est vraiment apparu et s’est ensuite transformé en une pure lumière blanche. J’ai pu sentir la lumière entrer directement là’ ( Elle pointait vers le centre du troisième œil entre ses sourcils) » (p. 47, italiques et parenthèse dans l’original)

Feuerstein and Bodian notent que les expériences rendues possibles par le Yoga incluent “. . . le rêve lucide, les états de décorporation, la clairvoyance, et d’autres capacités psychiques ainsi que les extases, les états mystiques et a l’apex de tout l’illumination.” Ils assurent que “ Le Yoga est coutumier de tous ces états mentaux et réalisations transcendantales de l’esprit” (pp. 4-5). 
Silva, Mira and Shyam Mehta, dans Yoga : The Iyengar Way (New York : Alfred A. Knopf, 1997) nous racontent : “Les états supérieurs de la conscience [dans le Yoga] . . . mènent à la sagesse spirituelle.  Ils amènent également plusieurs états supranormaux (siddhis), suivant l’objet de la méditation. Certains sont dans le domaine des expériences humaines telles que la  clairvoyance, la clairaudience, et la capacité de lire dans les pensées” (p. 170). Considérant ces affirmations franches par des maîtres du Yoga que le développement des capacités psychiques est en réalité un inévitable résultat de la pratique du  Yoga — en fait c’est le but ultime — le chrétien croyant est laissé à un sérieux dilemme moral et spirituel : devra-t-il poursuivre une activité dont le but ultime est de cultiver des « pouvoirs » que Dieu expressément condamne. Il n’y a pas moyen d’éviter le fait que le Yoga peut et actuellement développe ces pouvoirs et nous ne pouvons éviter le fait que Dieu nous dit que ces pratiques sont spirituellement nocives à Ses enfants.

CONCLUSION 
Le Yoga est inextricablement enraciné dans une philosophie et une vue du monde religieuse qui sont essentiellement contraires à la foi Chrétienne. Son but avoué est la réalisation d’états altérés de la conscience qui mènent à « l’illumination » spirituelle. Peut être que le danger latent pour les chrétiens qui s’adonnent au Yoga est le mieux résumé dans l’aveu honnête de Feuerstein et Bodian :  « Manifestement, plusieurs aspects du Yoga ont une saveur hindouiste tels que les mantras sanscrits (sons sacrés) que les pratiquants peuvent réciter tout haut ou répéter mentalement, ou des idées de châtiment moral (Karma) et de réincarnation….Les gens de toute religion ou persuasion spirituelle, ainsi que les libres penseurs agnostiques, peuvent pratiquer le Yoga avec de grands bienfaits. A la longue toutefois, ils tendent à avoir les types d’expériences yogiques qui les entraînent au moins à partager, si non à adopter les théories offertes par la tradition Yoga ( emphase ajoutée). Oh ? Et je pensais que le Yoga était seulement de l’exercice physique.

 



  
  
 
Lignes directrices pour l’évaluation du REIKI 
en tant que thérapie alternative

Comité de Doctrine 
Conférence des Evêques Catholiques des Etats Unis 
25 mars 2009



 

1 De temps en temps, des questions au sujet des thérapies alternatives diverses, souvent disponibles aux Etats Unis, sont soulevées. Il est quelques fois demandé aux évêques « Quelle est la position de l’Eglise quant à ces thérapies ? ». Le Comité de Doctrine USCCB a préparé ce rapport afin d’assister les évêques dans leurs réponses.

- I - 
GUERISON PAR LA GRÂCE DIVINE 
ET GUERISON PAR LES POUVOIRS DE LA NATURE

2 L’Eglise reconnaît deux sortes de guérison : la guérison par la grâce divine et la guérison qui utilise les pouvoirs de la nature. Pour ce qui est de la première, nous pouvons mentionner le ministère du Christ, qui fit de nombreuses guérisons physiques et qui commanda aux Apôtres (disciples) de continuer ce travail. Par fidélité à cet ordre, depuis l’époque des Apôtres, l’Eglise a intercédé en faveur des malades par l’invocation du Nom du Seigneur Jésus, en demandant la guérison par le pouvoir de l’Esprit Saint soit sous la forme sacramentelle de l’imposition des mains et de l’onction d’huile, soit par de simples prières de guérison qui souvent incluent un appel à l’aide des saints. 
Quant à la seconde, l’Eglise n’a jamais considéré une requête à la guérison divine – qui vient comme un don de Dieu – pour exclure le recours aux moyens naturel de guérison par la pratique de la médecine.1 En plus du sacrement de guérison et de prières variées pour la guérison, l’Eglise a une longue histoire de soins pour les malades à travers l’utilisation des moyens naturels. Le signe le plus évident en est le grand nombre d’hôpitaux Catholiques à travers notre pays.

3 Les deux sortes de guérison ne s’excluent pas. Parce qu’il est possible d’être guéri par le pouvoir divin ne signifie pas que nous ne devrions pas utiliser les moyens naturels à notre disposition. Ce n’est pas notre décision si oui ou non Dieu guérira quelqu’un par des moyens supra-naturels. Comme le Catéchisme de l’Eglise Catholique le souligne, quelques fois l’Esprit Saint donne à certains êtres humains « un charisme spécial de guérison afin que se manifeste le pouvoir de la grâce du Seigneur ressuscité. »2 Ce pouvoir de guérison n’est pas à la disposition  humaine cependant, car « même les prières les plus intenses n’obtiennent pas toujours la guérison de toutes les maladies. »3 Le recours aux moyens naturels de guérison reste donc tout à fait approprié, ceux-ci étant à la disposition humaine. En fait, la charité chrétienne demande que nous ne négligions par les moyens naturels pour la guérison de ceux qui sont malades. 
  
  

 

- II - 
REIKI ET GUERISON

A) Les origines et les caractéristiques du Reiki

4 Le Reiki est une technique de guérison inventée au Japon fin 1800 par Mikao Usui lorsqu’il était en train d’étudier les textes bouddhistes.4 Selon l’enseignement du Reiki, la maladie est causée par certains types de troubles ou de déséquilibres de sa propre « énergie vitale. » Un praticien du Reiki effectue la guérison en plaçant ses mains dans certaines positions sur le corps du malade afin de faciliter la transmission du Reiki, « l’énergie de vie universelle », du praticien Reiki au patient. Il y a de nombreuses positions des mains pour différents problèmes. Ceux qui sont pour le Reiki, affirment que le praticien n’est pas la source de l’énergie guérisseuse, mais seulement un canal.5 Pour devenir un praticien Reiki, on doit recevoir une « initiation » ou « mise en harmonie » d’un Maître Reiki. Cette cérémonie met une personne « en harmonie » avec « l’énergie de vie universelle » et lui permet de servir de canal pour cela. Il est dit qu’il y a trois niveaux différents d’harmonisation (certains enseignent qu’il y en a quatre). Aux niveaux supérieurs, il est paraît-il possible de canaliser l’énergie Reiki et d’effectuer des guérisons à distance, sans contact physique. 
 

B) Le Reiki comme moyen naturel de guérison.

5 Bien que les défenseurs du Reiki s’accordent à dire que le Reiki ne représente pas une religion en lui-même, mais une technique qui peut être utilisée par des gens de nombreuses traditions religieuses, il a en réalité quelques aspect d’une religion. Le Reiki est fréquemment décrit comme une sorte de guérison « spirituelle » à l’opposé des procédures médicales courantes de guérison utilisant des moyens physiques. Une grande partie de la littérature sur le Reiki est remplie de références à Dieu, à la Déesse, au « Divin pouvoir de guérison », et le « divin esprit » ; L’énergie de la force de vie est décrite comme étant dirigée par Dieu, la « plus Haute Intelligence », ou « Conscience Divine ». De même les « mises en harmonie » que le praticien Reiki reçoit d’un Maître Reiki sont accomplies au travers de « cérémonies sacrées » qui impliquent la manifestation et la contemplation de certains « symboles sacrés » (qui sont traditionnellement gardés secrets par les Maîtres Reiki). De plus, le Reiki est fréquemment décrit comme une « façon de vivre », avec une liste de cinq « Préceptes Reiki » stipulant une bonne conduite éthique.

6 Néanmoins, il y a quelques praticiens Reiki, en premier lieu les infirmiers/infirmières qui tentent d’approcher le Reiki simplement comme moyen naturel de guérison. Vu comme moyen naturel de guérison, le Reiki devient cependant soumis aux standards de la science naturelle. Il est vrai qu’il peut y avoir des moyens de guérison naturelle qui n’ont pas encore été compris ou reconnus par la science. Le critère de base pour juger si oui ou non on devrait faire confiance à un moyen naturel de guérison, reste cependant celui de la science.

7 Jugé selon ces standards, le Reiki manque de crédibilité scientifique. Il n’a pas été accepté par les communautés scientifiques médicales en tant que thérapie efficace. Les études scientifiques dignes de foi attestant de l’efficacité du Reiki font défaut, pour une explication scientifique plausible démontrant son éventuelle efficacité. L’explication de l’efficacité du Reiki dépend totalement d’une vue particulière du monde comme imprégné de cette « énergie de vie universelle » (Reiki) qui est l’objet de manipulations par la pensée et la volonté humaine. Les praticiens du Reiki prétendent que leur formation leur permet de canaliser « l’énergie de vie universelle » qui est présente en toutes choses. Cette « énergie de vie universelle » est cependant inconnue de la science naturelle. Comme la présence d’une telle énergie n’a pas été observée par les moyens de la science naturelle, la justification pour ces thérapies doit nécessairement venir de quelque chose d’autre que la science. 
 

C) Le Reiki et le Pouvoir de guérison du Christ.

8 Quelques personnes ont tenté d’identifier le Reiki à la guérison divine connue des Chrétiens.6 Ils se trompent. La différence radicale peut être vue immédiatement dans le fait que pour le praticien Reiki le pouvoir de guérison est à la disposition humaine. Quelques enseignants veulent éviter cette implication et objectent que ce n’est pas le praticien Reiki lui-même qui effectue la guérison, mais l’énergie du Reiki dirigée par la conscience divine. Néanmoins, le fait demeure que pour les chrétiens l’accès à la guérison divine se fait par la prière au Christ comme Seigneur et Sauveur, alors que l’essence même du Reiki n’est pas une prière mais une technique qui est transmise du « Maître Reiki » à l’élève, une technique qui, une fois maîtrisée, produira de façon fiable les effets escomptés.7 Quelques praticiens essaient de christianiser le Reiki en y ajoutant une prière au Christ, mais cela ne change pas la nature essentielle du Reiki. Pour ces raisons, le Reiki et les autres techniques thérapeutiques similaires ne peuvent être identifiées à ce que les Chrétiens appellent la guérison par la grâce divine.

9 La différence entre ce que les Chrétiens reconnaissent comme guérison par la grâce divine et la thérapie Reiki est également évidente dans les termes basiques utilisés par les défenseurs du Reiki pour décrire ce qui se passe dans la thérapie Reiki, particulièrement ceux de « énergie vitale universelle ». Ni les écritures ni la tradition chrétienne, dans son ensemble, ne parlent du monde naturel comme basé sur une « énergie vitale universelle » qui est sujette à manipulation par le pouvoir de la pensée et de la volonté humaines. En fait, cette vue du monde a ses origines dans les religions asiatiques et a un caractère moniste et panthéiste dans lequel les distinctions entre soi-même, le monde et Dieu tendent à s’éloigner8. Nous avons déjà vu que les praticiens Reiki sont incapables de différencier clairement le pouvoir de la guérison divine et le pouvoir qui est à la disposition humaine. 
  
  

 

- III - 
CONCLUSION

10 La thérapie Reiki ne trouve aucun appui dans les constatations de la science naturelle ni dans la croyance Chrétienne Pour un/une catholique, croire en la thérapie du Reiki présente des problèmes insolubles. En matière de soins concernant sa propre santé physique ou celle d’autrui, utiliser une technique qui n’a pas de base scientifique (voire même de crédibilité) n’est généralement pas prudent.

11 En terme de soins, pour sa propre santé spirituelle, il y a des risques importants. Pour pratiquer le Reiki, on devrait admettre, au moins de façon implicite, certains éléments essentiels d’une vision du monde sous-tendant la théorie du Reiki, éléments qui n’appartiennent ni à la foi chrétienne ni à la science naturelle. Sans justification venant soit de la foi Chrétienne soit de la science naturelle, un catholique qui met sa confiance dans le Reiki opèrerait dans le domaine de la superstition, le no man’s land (en terre inconnue) où il n’y a ni foi ni science.9 La superstition affecte le culte rendu au vrai Dieu en orientant la personne vers des sentiments et des pratiques religieuses qui la conduisent dans une fausse direction. Les gens tombent parfois dans la superstition par ignorance, aussi est-il de la responsabilité de tous ceux qui enseignent au nom de l’Eglise d’éliminer une telle ignorance dans la mesure du possible.

12 Puisque la thérapie Reiki n’est pas compatible avec l’enseignement chrétien et n’a pas de crédibilité scientifique, il serait inapproprié pour les institutions catholiques telles que les centres catholiques des soins de santé et les maisons de retraite, ou pour des personnes qui représentent l’Église telles que les aumôniers catholiques, de promouvoir ou de soutenir la thérapie Reiki. 
 

Most Rev. William E. Lori (Chairman)  Most Rev. John C. Nienstedt 
Bishop of Bridgeport     Archbishop of St. Paul and Minneapolis 
Most Rev. Leonard P. Blair    Most Rev. Arthur J. Serratelli 
Bishop of Toledo     Bishop of Paterson 
Most Rev. José H. Gomez    Most Rev. Allen H. Vigneron 
Archbishop of San Antonio    Bishop of Oakland 
Most Rev. Robert J. McManus   Most Rev. Donald W. Wuerl 
Bishop of Worcester     Archbishop of Washington

Références

1 : Voir la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Instruction sur les Prières de Guérison (14 septembre 2000), I, 3 : « Il est bien évident que le recours à la prière n’exclut pas, mais encourage plutôt l’utilisation des moyens naturels pour préserver et restaurer la santé, aussi bien que pour conduire les fils et les filles de l’Eglise à prendre soin des malades, les assister corps et âme et  chercher à guérir la maladie » 
2 Catéchisme n° 1508 
3 Catéchisme n° 1508 
4 Il a aussi revendiqué avoir simplement redécouvert une ancienne technique tibétaine, mais il n’y a pas de preuve de cela. 
5 Comme nous le verrons ci-dessous, cependant, les distinctions entre soi, le monde et Dieu tendent à s’effondrer dans la pensée Reiki. 
Certains enseignants Reiki expliquent que l'on atteint finalement la prise de conscience que le moi et « l’énergie de vie universelle » ne font qu'un, que nous sommes la force de vie universelle et que tout est énergie, y compris nous-mêmes» (Libby Barnette et Maggie Chambers avec Susan Davidson, Reiki Energy Medecine : Bringing healing Touch into Home, Hospital, ans Hospice (Rochester, Vt. : Healing Arts Press, 196), p. 48 ; voir aussi p ; 102). 
6 Par exemple, voir « Reiki an Christianity » at http://iarp.org/articles/Reiki_and_Christianity.htm and “Christian Reiki” at http://areikihealer.tripod.com/christianreiki.html and the website www.christianreiki.org.
7 Les Maîtres Reiki offrent des cours de formation avec des niveaux d’avancement variés, services pour lesquels les enseignants demandent une rémunération importante. L’élève a l’espérance et le Maître Reiki donne l’assurance que son investissement en temps et en argent lui permettra, une fois la technique maîtrisée, d’obtenir les résultats escomptés. 
8 Bien que cela semble implicite dans l’enseignement du Reiki, quelques promoteurs du Reiki affirment formellement qu’il n’y a finalement pas de distinction entre le Moi et l’être Reiki. « L’alignement avec votre Moi et l’être Reiki est un processus continu. » La volonté de s’engager continuellement dans ce processus favorise votre évolution et peut conduire à la reconnaissance soutenue et à l’expérience ultime que vous êtes « la force de vie universelle. » (The Reiki Healing Connection [Libby Barnette M.S.W.J] http://reikienergy.com/classes.htm, accessed 2/6/2008 [emphasis in original]). Diane Stein résume la signification de quelques « symboles sacrés » utilisés dans les mises en harmonie Reiki tels : « La déesse en moi salue la Déesse en vous » ; « l’Homme et Dieu deviennent un » (Essentiel sur la technique manuelle du Reiki : un guide pour les guérisseurs Reiki) [Berkeley, Cal.: Crossing Press, 2007], pp. 129-31). Anne Charlish and Angela Robertshaw expliquent la mise en harmonie Reiki la plus élevée « marque un changement de l’égo et du moi vers un sentiment d’union avec l’énergie de force vitale universelle (Secrets de reiki [New York, N.Y.: DK Publishing, 2001], p. 84). 
9 Quelques formes de Reiki enseignent le besoin d’appeler à l’aide des êtres angéliques ou « des guides – esprits Reiki ». Ceci présente le danger supplémentaire d’être exposé aux forces et pouvoirs malveillants. 
Catéchisme N°2111; St. Thomas Aquinas, Summa theologiae II-II, q. 92, a. 1. 
 

 


APPENDICE VIII

LE YOGA - Ce n’est pas une Technique Catholique de Méditation

Ecrit par Marta.  BOND DANS LA FOI

http://faithleap.home.att.net

Son document catholique apologétique a été écrit en réponse au mail suivant :

Que la paix soit avec vous ! Je suis un jeune pasteur dans l’enseignement supérieur d’une école catholique.   Récemment des discussions ont eu lieu dans la paroisse a propos du yoga, Le débat était le suivant : est-il possible de séparer les mouvements et les positions du yoga de la spiritualité ?  Plusieurs membres de la direction pratiquent le yoga à l’église une fois par semaine et ils prétendent que ce n’est qu’un exercice – complètement indépendant de liens religieux.

Je serais intéressée pour lire votre thèse et connaître les résultats de votre recherche dans ce domaine.  Merci ! Dans le Christ, Janet

La question est complexe et pas facile à répondre.  Il y a beaucoup de composants dans cette question : Qu’est ce que le yoga ? Pourquoi est ce aussi populaire dans notre société d’aujourd’hui ? Comment cela se fait-il qu’il ait tellement de disciples parmi nos fidèles catholiques ? Est-ce catholique ? Est-ce juste un exercice ? Est-il correct pour un croyant catholique de pratiquer le yoga ? 
Le concept de traitements de santé alternatifs et la liberté de fréquenter des personnes de religions différentes, ont conduit les fidèles catholiques dans des zones d’exploration individuelle.

Aujourd’hui le yoga est populaire parmi les catholiques et la population générale. J’ai une amie catholique, Ana, qui pratique le yoga depuis plusieurs années, et croit aujourd’hui que Dieu est énergie, que nous faisons tous partie de Dieu, que le diable est inexistant, qu’il n’y a pas d’enfer, et que la réincarnation existe. Je me demande si, ce qui est arrivé à Ana, pourrait arriver à Janet ?

Que se passe-t-il quand nous pratiquons le yoga ? La nécessité urgente de répondre à Janet est liée à la responsabilité que j’ai en tant que chrétien de penser sans préjugés mais d’élucider ces situations avec les yeux du Christ. Je ne veux pas juger ou paraître étroit d’esprit Je rappelle Romains 1:25, “Ils ont échangé la vérité de Dieu contre le mensonge, adoré et servi la créature de préférence au Créateur …”

Le Yoga est originaire d’un des systèmes de la philosophie hindoue orthodoxe.  En Sanscrit cela signifie “union“ et c’est une  recherche de l’union entre l’individu et la divinité au moyen d’exercices, de respirations, postures du corps, régime et de méditation. 
Les effets du yoga sont similaires à l’hypnose.  N'avez-vous jamais vu un magicien hypnotiser quelqu’un et le faire agir selon ses ordres sans que la personne soit consciente de sa conduite ? En étant hypnotisée par le magicien, la personne renonce à sa propre volonté, se livre et perd tout contrôle d’elle-même. Quand l’individu est en transes suite au yoga, il est contrôlé par qui ou quoi ? La personne abandonne sa volonté à quelque chose. Si l’on compare cette personne à un avion c’est comme si elle avait remis la conduite/le pilotage de l’avion à une autre personne ou entité. A quoi ou a qui est ce que la personne remet librement sa volonté ?  Nous chrétiens, savons que cela n’est pas le Seigneur. La personne ne s’en rendra pas compte. On a affaire avec les puissances occultes de la pensée. C’est notre pensée qui pilote et contrôle notre volonté. Si on se laisse aller, qui va nous « piloter » ?

Que faisons-nous ? On fait l’expérience de l’inconnu. L’hypnose n’est pas une science complètement comprise. Quand on se vide de tout désir humain et fouillons au fond de nos âmes, que recherchons-nous ? Je crains la perte d’une âme pour des pratiques païennes ; les Colossiens disent : « Prenez garde qu’il ne se trouve quelqu’un pour vous réduire en esclavage par le vain leurre de la « philosophie », selon une tradition toute humaine, selon les éléments du monde, et non selon le Christ » 3

Le Yoga dans notre culture américaine est présenté comme une discipline qui au moyen d’exercices du corps et de la pensée relaxent et fortifient les muscles. C’est à la mode. Il revient entièrement à chaque individu lui-même d’y arriver. Vous n’avez pas besoin de la communauté. Il est offert dans les églises, les gymnases, au travail et est même couvert par l’assurance comme alternative au traitement médical. A la kermesse de ma paroisse, des  lots de tombola incluant des cours de yoga donnés par l’Institut Dhama sont mis aux enchères.  Nous pratiquons ces techniques, dépourvues de tout christianisme, pensant qu’elles ne sont que de simples exercices. Comment cela est-il arrivé ? Le christianisme de l’Occident a amené l’humanité au point où elle en est aujourd’hui. Le yoga et la philosophie orientale ont plongé l’âme humaine dans le désespoir, négligeant le monde dans lequel nous vivons et plongeant la  pensée humaine dans des territoires inconnus ; Le résultat de la culture orientale peut être vu dans les pays ou elle a été pratiquée pendant des siècles. L’image est celle de la pauvreté et de la tristesse. Le yoga oriental place la responsabilité du salut dans l’individu ne tenant pas compte du sacrifice de Jésus  pour nous. 
 

Nous avons été induits en erreur par les exercices de yoga pour croire que les sensations physiologiques que nous ressentons suite à nos propres actes sont de nature spirituelle.  Dans « la Lettre aux Evêques Catholiques sur les Aspects de la Méditation Chrétienne » il est écrit : 
 

Certains exercices physiques produisent automatiquement des sensations de quiétude et de détente, des sensations agréables, voire même des phénomènes de lumière et de chaleur qui ressemblent à un bien-être spirituel. Les prendre pour d'authentiques consolations de l'Esprit-Saint serait une manière totalement erronée de concevoir le cheminement spirituel. Leur attribuer des significations symboliques typiques de l'expérience mystique, alors que l'attitude morale de l'intéressé ne lui correspond pas, représenterait une sorte de schizophrénie mentale, pouvant même conduire à des troubles psychiques et parfois à des aberrations morales.5


Les Chrétiens qui prétendent que le yoga est compatible avec le Christianisme peuvent citer  St Paul : « c’est en lui en effet que nous avons la vie, le mouvement et l’être »6. Ils peuvent aussi citer Jésus disant : « Moi et le Père nous sommes Un »7. Ils poursuivent en disant que Jésus est un yogi, un éclairé, une personne en union avec Dieu. Dans le yoga le but final est l’unité avec Dieu, mais le Dieu qu’ils définissent n’est pas le Dieu que nous connaissons. Le Yoga est une pseudoscience, définissant Dieu comme une énergie qui imprègne tout, et nous faisons tous partie de cette énergie. La façon dont il attire les Américains à son rituel et ses exercices est de parler en termes attrayants pour notre culture. 
Il promet la santé physique et mentale, le tonus musculaire, un enrichissement spirituel mais la méthodologie est celle d’une religion hindouiste. Le Yoga n’est pas une pratique chrétienne et peut détourner les individus d’abord de l’Eglise Catholique et ensuite du Christ. Dans la société actuelle il n’y a pas de religion générique mais on peut dire que le Yoga en est une. Il se décrit comme un chemin pour être en harmonie avec notre propre corps. Ses techniques de marketing transmettent l’idée que c’est une méthode pour réduire le stress et améliorer Le bien être mental de l’individu. Ou est l’erreur ? Le Yoga est une pratique religieuse qui veut déstabiliser les Chrétiens. Il attelle l’individu à chercher son moi dans les forces psychiques de l’esprit.

C’est une pratique sans la divine révélation du Christ essayant de donner un sens au monde. Nous avons besoin d’un Sauveur. Sans Christ nous ne pouvons pas seul travailler à notre salut. «  La théorie du caractère limite, incomplet et imparfait d’une révélation de Jésus Christ qui serait complémentaire à celle d’autres religions est contraire à la croyance de l’Eglise ».8 Le « Dieu » du yoga est énergie. Si vous êtes capable d’exploiter cette « énergie » vous serez comme « Dieu » ; Vous serez illuminés –les hindous croient qu’est cela le Christ. Le Dieu que nous chrétiens nous adorons est un Dieu « personne » un Dieu Trinitaire. Nous sommes ses créatures, il est le Créateur. 
Comment un catholique peut-il être entraîné dans le yoga en pensant que c’est une méthode spirituellement riche ? En pensant que le « dieu » intérieur que le yoga essaie d’approcher est le Saint Esprit ? Ce n’est pas ce que le yoga dit. La mécompréhension de ce qu’est le yoga, stimule la promotion du yoga parmi les catholiques. Entre autre les catholiques sont introduits  au « gnosticisme », que les pères fondateurs ont essayé d’éradiquer. Dans ce cas de figure « l’ignorance est dangereuse pour la foi ». La solution est d’étudier le message salvateur du Christ ; Dieu est Créateur, nous sommes ses créatures, sauvées par le Christ.

Il y a besoin de se souvenir que « La nature de l’homme lui demande de chercher la vérité tandis que l’ignorance le maintient dans la servitude ».10 En effet l’Eglise tout entière, comme « sel de la terre » et « la lumière du monde » (cf. Mt 5:13 f.),  se doit de témoigner de la vérité du Christ qui nous libère.11

Mon amie Anna s’est détournée du Christianisme en pratiquant le yoga. Je l’ai compris lorsqu’elle m’a révélé qu’elle croyait en Jésus mais seulement en tant que prophète comme un autre ; et dans sa maison j’ai vu la photo de Paramhansa Yogananda12, côte a côte avec celle de Jésus. Pour elle le yogi et Jésus étaient au même niveau comme personnes en union avec Dieu. Mais, « qui était Dieu, pour elle ? », je lui ai posé la question. Ana me répondit que nous sommes tous dieu. Comment une catholique comme elle, peut-elle se détourner de la foi et être tellement déçue ? Le concept du yoga pratiqué par Anna était un exercice qui cherchait l’union avec l’infini (l’oméga) Extrait de l’Autobiographie d’un Yogi :13 
 

Le Kriyâ Yoga est une méthode psycho-physiologique simple permettant d’éliminer le carbone du sang et de recharger ce dernier d’oxygène. Les atomes d’oxygène en excès se transmuent en un courant vital qui régénère le système nerveux cérébro-spinal. Le Yogi peut ralentir, ou même prévenir, le vieillissement des tissus en arrêtant l’accumulation du sang veineux ; les grands yogis transforment leurs cellules en énergie pure. Elie, Jésus, Kabir, et d’autres prophètes avaient acquis la maîtrise en Kriyâ ou technique similaire leur permettant de matérialiser et se matérialiser à volonté. 14


La citation ci-dessus du livre de Paramhansa Yogananda15 présente Jésus Christ comme équivalent au prophète Elie et répète ce que dit Ana sur le Christ. L’argument paraît scientifique sans avoir de base scientifique. Qu’est ce qui est mauvais dans cette image ? 
La religion hindoue de laquelle est issu le yoga est une religion pluraliste et qui croit en plusieurs divinités. Pour eux, toute religion est ok.  La religion est perçue comme un chemin vers Dieu. La foi catholique n’est pas une religion pluraliste. Dans le recueil « Dominus Deus »16 nous lisons, « Les constantes déclarations missionnaires de l Eglise sont mises en danger par des théories relativistes qui tendent à justifier le pluralisme religieux, non seulement de facto mais aussi de jure (ou en principe acquis). L’expression séculaire « je suis OK, tu es OK » n’est pas un concept chrétien. Notre Dieu est un Dieu Jaloux comme il est dit dans Exode 34:14, « Tu ne te prosterneras pas devant un autre dieu, car DIEU a pour nom Jaloux : c’est un Dieu jaloux ».

La culture américaine souvent ne juge la religion que comme une fonction sociale. L’idée de base dans la société américaine est que tant que vous croyez en quelque chose vous êtes OK. Chaque religion est bonne tant qu’elle croit en Dieu. Il faut avoir l’esprit assez ouvert pour maintenir la religion pour soi « après tout c’est une affaire individuelle – vous et Dieu cela va sans dire » Cela ressemble à la culture Gréco-romaine. Avons-nous oublié pourquoi les chrétiens furent persécutés par les romains ? Ils furent persécutés parce qu’ils ne voulaient pas adorer d’autres dieux et condamnaient l’adoration d’autres dieux. La culture Gréco-romaine tolérait le pluralisme dans leur ferveur religieuse, les chrétiens ne le toléraient pas et ne le tolèrent toujours pas ; Les catholiques ont combattu et sont morts pour la foi chrétienne pendant deux milles ans. Est-ce que nous diluons la vérité avec une pollution non désirée ; Le sang des martyrs fut-il versé en vain ? 
L’Œcuménisme a été interprété quelque fois comme la liberté d’expérimenter quelque religion et culture que ce soit. Apres tout dirons certains catholiques, Vatican II a encouragé le dialogue entre les différentes religions.  Cela est vérifié comme nous le lisons dans la « Déclaration sur les relations de l’Eglise catholique avec les religions non -chrétiennes »17 
 

« L'Eglise catholique ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans ces religions. Elle considère avec un respect sincère ces manières d'agir et de vivre, ces règles et ces doctrines qui, quoiqu'elles diffèrent en beaucoup de points de ce qu'elle-même tient et propose, cependant apportent souvent un rayon de la Vérité qui illumine tous les hommes ». 18


La citation ci dessus, retirée de son contexte semble réaffirmer que toute religion étrangère au Christ a une part de vérité. Ce que l’affirmation veut dire réellement c’est que ces religions ont une part de vérité incomplète. Ceci est vérifié si on lit l’affirmation qui suit : « En effet elle proclame et proclamera éternellement que le Christ est « le chemin, la vérité et la vie » (Jn 14:6), en lequel les hommes trouvent la plénitude de la vie religieuse, en qui Dieu a réconcilié toute chose pour lui-même (cf. 2 Co 5:18-19).19 
L’Eglise Catholique nous encourage à établir le dialogue avec les autres religions, et à encourager la coexistence pacifique entre toutes, mais elle ne dit pas que l’Eglise Catholique est égale aux autres religions. La Déclaration Dominus Jésus 20 réaffirme que l’Eglise est nécessaire au salut. Dans la vie nous ne sommes pas à chercher la vérité dans un marché. Nous l’avons déjà trouvée. La vérité du Christ est révélée dans Son Eglise : l’Eglise Catholique.

En étudiant l’histoire de la civilisation Occidentale, nous apprenons que la Chrétienté a amené l’humanité au point de développement où elle en est à ce jour. Le yoga et les philosophies Orientales noient l’âme humaine dans le désespoir, négligeant le monde qui nous entoure et le rejetant parce « qu’illusion ». Le produit qui résulte de la culture Orientale peut être vu dans les pays où elle a été pratiquée pendant des siècles. L’image en est la pauvreté et la tristesse. La philosophie Orientale pratiquée dans le yoga place la responsabilité de son salut dans l’homme ignorant le Sacrifice de Jésus pour nous.

Les techniques de marketing utilisées pour promouvoir le yoga semblent scientifiques, mais il n’y a aucune base scientifique corroborant ce qui est dit. Le yoga n’est pas une science, mais une pseudoscience.21 Dans la société actuelle le danger du yoga est qu’il peut tromper des chrétiens innocents les incitant à croire que c’est une alternative pour améliorer la santé et atteindre la relaxation dans ce monde agité. La réalité est que le yoga est une initiation à une religion orientale qui ne croit pas au Christ comme Sauveur du monde. Une religion basée sur une explication humaine tendant à expliquer Dieu par le seul raisonnement humain. Elle rend le sacrifice du Christ inutile. Elle ignore la réalité de Jésus Christ quand Il dit «Je suis le chemin, la vérité et la vie. Personne ne va au Père sans passer par Moi »22

Parmi les problèmes de santé actuels nous pouvons voir comment l’hypnose peut utiliser le mental pour influencer, manipuler les rythmes du corps et diriger les gens dans des chemins usuellement impossibles. En 1957, Pie XII décrit l’hypnose : « Ici un affaiblissement du conscient est recherché afin que les facultés supérieures soient endormies de façon à paralyser le mécanisme de contrôle psychique, que l’homme emploie constamment pour se contrôler et se diriger lui-même… »23 
Les exercices de yoga ont pour objectif de détacher le mental de la « réalité ». Nous le faisons à nous même. Nous devons protéger nos voies et pratiques. Le mental peut être troublé si nous en altérons le fonctionnement. Dans le yoga nous nous occupons du mental. Notre corps et notre mental sont si intimement liés qu’il est difficile de les séparer. Notre nature humaine est faite comme une seule entité ; corps esprit et âme. Le corps est comme le « hardware ou matériel » informatique, le mental est le programme qui le fait fonctionner, l’âme est la main qui le guide. Si vous manipulez le corps vous affectez la manière dont le mental voit les choses et vous faussez l’âme qui vous guide. Peut-on séparer les exercices de yoga de son aspect spirituel ? Peut-on éliminer l’action de ses objectifs ?  Regardons-le du point de vue du catholique. 
En discutant avec un hindouiste pratiquant le yoga il est facile de conclure qu’ils essaient d’obtenir le salut par leurs propres efforts en dehors du Christ. Ils considèrent le Christ comme une bonne personne, un illuminé, même un bon prophète mais rien que cela. La croyance hindouiste dont est issu le yoga croit en la réincarnation et la prédestination. Simplement elle considère la vie comme recyclable. Dans la réincarnation si votre vie n’est pas bonne cette fois ci, vous aurez une nouvelle chance dans une autre vie. Il n’y a pas de péché. Il n’y a pas de démon ; Le yoga considère Dieu comme une énergie. Elle interprète l’humanité sans la divine révélation du Christ. J’ai entendu l’évêque Valdez du diocèse de Houston – Galveston qui décrivait un catholique en disant qu’être catholique c’est être en communauté. Quand nous restons au sein de l’Eglise nous sommes en communauté. Même les moines et les mystiques, auxquels les yogis aiment se comparer, vivaient en communauté. 
Pendant sa vie Ste Thérèse d’Avila24 rejetait certaines méthodes qui ne prenaient pas en compte l’humanité de Jésus et qui tentaient de l’immerger dans les abîmes de la divinité. Nous adorons Dieu avec notre libre arbitre, nous ne nions pas notre libre arbitre. Nous alignons notre volonté sur celle de Dieu mais ne perdons jamais notre identité. Si nous décidions  de chercher l’unité avec le Seigneur, comme veut le faire un yogi, alors nous chercherions à devenir l’égal de Dieu, ce que Jésus lui-même n’a pas cherché ici bas.25 Notre attitude chaque jour devrait être en accord avec ce que l’épître aux Philippiens 2:5-8 décrit : 
 

« Ayez entre vous les mêmes sentiments qui sont dans le Christ Jésus : Lui, de condition divine, ne retient pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’anéantit lui-même, prenant condition d’esclave, et devenant semblable aux hommes. S’étant comporté comme un  homme, il s’humilia plus encore, obéissant jusqu’à la mort, et à la mort sur une croix ».


Si vous cherchez “yoga” sur le site du Vatican vous ne trouverez rien. Le yoga est tellement étranger à la foi catholique, qu’il n’existe aucun document spécifique pour traiter le sujet. En référence à l’hindouisme, l’Eglise Catholique a adopté un esprit de réconciliation comme avec d’autres différentes religions du monde. Annuellement sont réunis les dirigeants de différentes religions du monde afin de prier pour la paix dans le monde. Dans la « Déclaration sur les relations de l’Eglise avec les religions non chrétiennes » en 1965, elle reconnait que l’hindouisme mène l’homme à contempler le divin mystère « à travers une abondance inexhaustible de mythes et par une recherche philosophique ». Cette recherche pour la libération de la condition humaine se fait au travers de pratiques ascétiques ou de profondes méditations. «  Nostra Aetate »28, affirme également que 
 

« L'Eglise catholique ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans ces religions. Elle considère avec un respect sincère ces manières d'agir et de vivre, ces règles et ces doctrines qui, quoiqu'elles diffèrent en beaucoup de points de ce qu'elle-même tient et propose, apportent cependant souvent un rayon de la Vérité qui illumine tous les hommes. Toutefois, elle annonce, et elle est tenue d'annoncer sans cesse, le Christ qui est « la voie, la vérité et la vie » (Jn 14, 6), dans lequel les hommes doivent trouver la plénitude de la vie religieuse et dans lequel Dieu s'est réconcilié toutes choses. » 29


Sans l’horizon de Dieu, une recherche intérieure par la pratique du yoga, peut égarer un être humain. Avec des capacités mentales limitées a sa disposition, la recherche du divin en dehors du Christ est folie. C’est un péché, parce que c’est pécher d’ignorer le merveilleux sacrifice du Christ sur la Croix. Avec la parole du Christ toujours présent, nous connaîtrons la vérité, et la vérité nous libèrera30. Le yoga est le goût de "l’arbre de la connaissance."31 Il promet santé et paix à l’âme troublée et la seule chose qu’il demande en retour est l’abandon total de son libre arbitre à quelque chose ou quelqu’un qui est référé comme l’énergie universelle. Le Yoga est une pratique non chrétienne. Nous devons être conscients des dangers de nous laisser entraîner dans des pratiques païennes. Comme le dit Paul dans 2 Cor 6 :14, « Ne formez pas d’attelage disparate avec des infidèles. Quel rapport en effet entre la justice et l’impiété ? Quelle union entre la lumière et les ténèbres ? » 
 

Les Humains ont faim d’une relation plus intime avec le Seigneur, mais nous devons nous souvenir qu’une relation doit s’entretenir et qu’il ne s’agit pas d’un service « Drive In » où nous cherchons et décidons ce que nous aurons et quand nous l’aurons. Dans le registre des expériences mystiques Dieu est aux commandes et le lieu et temps sont les siens ; « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; mais moi qui vous ai choisis et vous ai établis pour que vous alliez et portiez du fruit et que votre fruit demeure afin que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. » 32 
Pour grandir en spiritualité nous ne devons pas croire que chaque expérience est de Dieu. Nous devons nous rappeler 1 Jean 4 :1-3 : 
 

« Bien-aimés, ne vous fiez pas à tout esprit, mais éprouvez les esprits pour voir s’ils viennent de Dieu, car beaucoup de faux prophètes sont venus dans le monde. A ceci reconnaissez l’Esprit de Dieu : tout esprit qui confesse Jésus Christ venu dans la chair est de Dieu et tout esprit qui ne confesse pas Jésus n’est pas de Dieu ; c’est là l’Antichrist. Vous avez entendu dire qu’il allait venir ; eh bien !  Maintenant, il est déjà dans le monde. » 33


Tandis que les baby-boomers prennent de l’âge,  ils cherchent de nouveaux chemins pour la guérison et la paix intérieure. Ponce de Léon s’est embarqué dans la même recherche lorsqu’il vint en Floride en 1513 pour chercher la Fontaine de Jouvence. Il ne la trouva pas, de même que ceux qui cherchent un « nouveau chemin » dans le yoga ne le trouveront pas. Lorsque nous nous éloignons de notre foi catholique et commençons à expérimenter d’autres religions cherchant de fausses promesses, nous agissons contre la loi de Dieu comme St Augustin le dit « L’amour de soi au point de mépriser Dieu »34 Le bien et le mal, le bien et le péché ne sont plus discernables parce que tout s’en va. 
 

Il n’est pas possible de séparer les mouvements et positions du yoga de sa spiritualité. On ne peut séparer les exercices du yoga des croyances du yoga. Ils vont main dans la main. Demandez à un instructeur  en yoga où tout cela mène ? Il vous dira que le yoga est juste le commencement d’un voyage pour «  revitaliser et nourrir l’esprit, le corps et l’âme »35

Vous pouvez vous défendre contre la tentation, si vous savez que c'est une tentation. Vous pouvez vous arrêter de pécher si vous savez que c'est un péché. Le danger du yoga c'est qu'il semble inoffensif et qu’il ne l’est pas. Il semble différent, mystérieux à bien des égards. Cela rappelle que l'occultisme a toujours existé et le domaine du royaume du mal est réel sur cette terre. Mon expérience est que, une fois dans le yoga, l'autosuffisance de l'individu entre en action, et l'individu crée sa propre façon de trouver « Dieu » et il finit par s'éloigner de l'Eglise et les sacrements. Nous avons besoin de savoir vers où nous allons, et ce n’est pas vers  le Dieu Trinitaire. 
 

Lors d’un programme  télévisé l’autre soir,  j’ai entendu un journaliste dire que « ce qui a fait le succès de l’attaque sur Pearl Harbour  pour les Japonais est le fait que les Japonais on pu garder un secret total ». 
Ce qui fait du yoga un succès dans la culture américaine, c’est qu’ils ont pu garder le secret que c’était une religion et qu’elle mène ses adeptes à croire que c’est une pratique alternative  pour être en bonne santé. 
Il  attaque les croyances chrétiennes et les églises chrétiennes ne s’en aperçoivent même pas. 
Je voudrais dire au sujet de ceux qui introduisent le yoga parmi les fidèles de la foi catholique la même chose que St Paul a dit sur les prophètes de la région de Achaia : Car ces gens là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, qui se déguisent en apôtres du Christ. Et rien d’étonnant,  Satan lui-même se déguise bien en ange de lumière ».36 
La réalité de l’Amour du Seigneur pour nous est telle que nous ne perdons jamais notre identité propre. Dieu veut que nous l’aimions mais Il respecte notre identité et au ciel nous aurons également notre identité. Quand on meurt, on ne fusionnera pas avec l’essence Divine. On ne deviendra pas Dieu, on restera des individus qui adoreront Dieu éternellement et on expérimentera la joie qui n’est comparable à aucun sentiment humain. Si nous sommes capables de donner à Dieu tout ce qu’on est et tout ce qu’on a, notre être physique et spirituel s’améliorera. Le secret du bonheur et de la paix est de dire comme Mère Térésa de Calcutta :  « Je ne suis rien qu’un crayon dans les mains du Seigneur » et je m’abandonne entièrement à Dieu. 
 

Qu’est ce qui peut remplacer le yoga ? Je pense qu’il y a beaucoup d’autres alternatives. Celle que je mettrais en début de liste c’est d’aller à la messe quotidiennement et de prier et parler avec Dieu comme à un ami.  Promenez-vous quinze minutes tous les jours en priant le rosaire et asseyez-vous tranquillement en méditant les mystères de notre foi, remerciant Dieu pour chacun d’eux. Au lieu d’éteindre la lumière intérieure de votre foi, faites rayonner la lumière du Christ autour de vous. Faites de votre vie une occasion d’aider les autres, de montrer un véritable intérêt pour la vie des membres de votre famille, de vos amis, et de votre communauté. Mettez votre vie au service des autres. Commencez par vos proches et ceux qui vous sont chers.  Priez ensemble avec votre mari et les enfants une fois par jour. Vivez chaque jour dans l’amour et au service du Christ comme si c’était votre dernier jour.

Les expériences mystiques sont des cadeaux de Dieu que Dieu a initiées. Dans la Bible les expériences à dimension verticale avec Dieu donnaient beaucoup de fruits spirituels à la communauté,  par exemple à Abraham et Moïse. La rencontre d’Abraham avec le Seigneur, instituée par le Seigneur, a permis d’avoir un pacte entre le Seigneur et son Peuple.37 La rencontre de Moïse avec Dieu dans le buisson ardent força Moïse à sortir les Juifs de l’esclavage de l’Egypte. Dieu donna à Moïse les dix commandements38 ; Une vraie expérience de Dieu en Jésus Christ est reconnaissable à ses fruits. 
Si l’Esprit est versé sur une âme,  les fruits de l’Esprit Saint se manifesteront au travers des actions de l’individu.

Dans les religions et disciplines d’Orient,  le corps est l’instrument par lequel nous échappons aux distractions du monde extérieur, cherchant Dieu en nous-mêmes.  Pouvons-nous par la technique et les exercices atteindre les expériences mystiques ? Non. On ne peut pas ordonner à Dieu d’agir. Nous pouvons exercer des actions mais Dieu seul ou notre libre volonté pourra commander notre âme. 
Nous faisons partie d’un ensemble plus large. Nous pouvons partager nos talents. Nous faisons partie d’une réalité pas d’une illusion. Dans cette réalité de vie, le Christ nous a donné l’Eglise et les sacrements mais nous ne pouvons pas exiger de Dieu qu’Il agisse selon ce qu’on lui ordonne. Désirer ou essayer d’être Dieu est un péché contre le 1er commandement. Nous, Catholiques, croyons qu’il n’y a qu’une seule vérité, Jésus Christ, et les meilleurs documents pour élucider cette déclaration a été écrite par la Congrégation de la Doctrine pour la Foi :  « Déclaration 'Dominus Iesus' pour l’Unité et l’Universalité Salvatrice de Jésus Christ et de l’Eglise »39 Son contenu défend Jésus Christ ce qui est en opposition directe avec le yoga.

En résumé, et en réponse à la question de Janet : Quand nous pensons séparer la discipline du yoga de sa spiritualité, une chose me vient à l’esprit, pouvons-nous séparer l’intention et l’instrument de l’action ? Par exemple, le revolver de la personne qui a tiré la gâchette ? Les exercices de yoga sont conçus pour détacher l’esprit de la concentration sur son entourage.  Est-ce que cela vaut la peine de renier votre alliance avec le Christ pour le bien être de votre corps ? Je ne crois pas. 
« Que le Dieu de la paix lui-même vous sanctifie totalement, et que votre être entier, l’esprit, l’âme et le corps, soit gardé sans reproche à l’Avènement de notre Seigneur Jésus Christ »40 
  
 

BIBLIOGRAPHIE

Carrera, Archbishop Norberto Rivera. "A Call to Vigilance -Pastoral Instruction on New Age" Mexico City, Mexico. January 7, 1996. in the August/September 1996 Issue of Catholic International. 
Congregation for the Doctrine of the Faith, "Declaration 'Dominus Iesus' on the Unicity and Salvific Universality of Jesus Christ and the Church." www.vatican.va The Vatican Sept. 2000. 
Congregation of the Doctrine of the Faith, "Instruction on the Ecclesial Vocation of the Theologian." www.vatican.va The Vatican . May 24, 1990 
Congregation of the Doctrine of the Faith, "Letter for the Bishops of the Catholic Church on Some Aspects of Christian Meditation" www.vatican.va The Vatican October 15, 1989. 
Congregation for the Doctrine of the Faith, "Notification Concerning the Writings of Fr. Anthony DeMello, S.J." Vatican Information Service, August 22, 1998. 
Dreher, Rev. John D. "The Danger of Centering Prayer." http://catholiceducation.org/articles/apologetics/ap0005.html 
Gessy, Rev. Lawrence J. "The Basic Conflicts between Mahrishi and Christianity." Today's Destructive Cults and Movements, Our Sunday Visitor:Huntington, IN. 
Gormley, William J., C.M., S.T.L. Medical Hypnosis, Historical Introduction to Its Morality in the Light of Papal, Theological and Medical Teaching - A Dissertation. The Catholic University of America Press:Washington, D.C. (1961) 
Hardon, Fr. John A. S.J. "Why is Yoga incompatible with Catholicism? - Ask Father Hardon" The Catholic Faith 4, no. 2. Ignatius Press: San Francisco, CA. (March/April 1998) Notra Aetate - Vatican II's Declaration on the Relation of the Church to Non-Christian Religions 
www.vatican.va The Vatican (1965). St. Augustine, De Civitate Dei The New American Bible at http://www.nccbuscc.org/nab/bible/index.htm Tweed, Thomas A. and Prothero, Stephen A. Asian Religions in America: A Documentary 
History, Oxford University Press, 1999. 
________________________________________

1 Janet n’est pas son vrai nom. 
2 Ana n’est pas son vrai nom. 
3 Col 2:8 
4 THE DHARMA CENTER, 13817 Southwest Freeway, Sugar Land, TX 77478 - It offers yoga, t'ai chi, pilates, massage therapy, healing touch, aromatherapy, etc. 
5 'lettre aux Evêques de l’Eglise Catholique sur quelques aspects de la Méditation Chrétienne” par la  Congrégation de la Doctrine pour la Foi. 15 octobre 1989. 
6 Ac 17:28 
7 Jean 10:30 
8 "Déclaration" Dominus Iesus "sur l'Unicité et l'Universalité Salvifique de Jésus-Christ et l'Eglise." Congrégation de la Doctrine pour la Foi, Vatican. Septembre 2000. 
9 Cf. Dreher, Rev. John D. 'The Danger of Centering Prayer.' From http://catholiceducation.org/articles/apologetics/ap0005.html 
10 Instruction sur la vocation ecclésiale du théologien.' Congrégation de la Doctrine pour la Foi, Vatican. 24 Mai 1990. 
11 Ibid. 
12 Yogananda, Paramhansa. Autobiography of a Yogi. Paramhansa Yogananda. First Edition 1946. 
13 Ibid. 
14 Ibid. 
15 Ibid. 
16 La Congrégation de la Doctrine pour la Foi a rendu publique la " Déclaration «  Dominus Iesus "sur l'Unicité et l'Universalité Salvifique de Jésus-Christ et l'Eglise »  en Septembre 2000. Elle est disponible sur le site du Vatican  - www.vatican.va. 
17 Notra Aetate - Déclaration de Vatican II sur les relations entre l'Eglise et les religions non chrétiennes (1965), n ° 2 
18 From Notra Aetate: « Quant aux religions liées au progrès de la culture, elles s’efforcent de répondre aux mêmes questions par des notions plus affinées et par un langage plus élaboré. Ainsi, dans l’hindouisme, les hommes scrutent le mystère divin et l’expriment par la fécondité inépuisable des mythes et par les efforts pénétrants de la philosophie ; ils cherchent la libération des angoisses de notre condition, soit par les formes de la vie ascétique, soit par la méditation profonde, soit par le refuge en Dieu avec amour et confiance. Dans le bouddhisme, selon ses formes variées, l’insuffisance radicale de ce monde changeant est reconnue et on enseigne une voie par laquelle les hommes, avec un cœur dévot et confiant, pourront acquérir l’état de libération parfaite, soit atteindre l’illumination suprême par leurs propres efforts ou par un secours venu d’en haut. De même aussi, les autres religions qu’on trouve de par le monde s’efforcent d’aller, de façons diverses, au-devant de l’inquiétude du cœur humain en proposant des voies, c’est-à-dire des doctrines, des règles de vie et des rites sacrés. L’Église catholique ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans ces religions. Elle considère avec un respect sincère ces manières d’agir et de vivre, ces règles et ces doctrines qui, quoiqu’elles diffèrent sous bien des rapports de ce qu’elle-même tient et propose, cependant reflètent souvent un rayon de la vérité qui illumine tous les hommes. Toutefois, elle annonce, et elle est tenue d’annoncer sans cesse, le Christ qui est « la voie, la vérité et la vie » (Jn 14, 6), dans lequel les hommes doivent trouver la plénitude de la vie religieuse et dans lequel Dieu s’est réconcilié toutes choses » (cf. 2 Co 5:18-19). 
19 Notra Aetate - Déclaration de Vatican II sur les relations de l'Eglise et les religions non chrétiennes (1965), n° 2 
20 se reférer à la note n°17. 
21 Fausse science. 
22 Jean 14:6 
23 Gormley, William J., C.M., S.T.L. Medical Hypnosis, Historical Introduction to Its Morality in the Light of Papal, Theological and Medical Teaching - A Dissertation. The Catholic University of America Press, Washington, D.C. (1961) pp 126. 
24 De la Lettre aux Evêques de l’Eglise Catholique sur “quelques aspects de la Méditation Chrétienne” par la Congrégation de la Doctrine pour la Foi – 15 Octobre 1989. Note n°12. Le Pape Jean-Paul II a souligné à l'Eglise tout entière l'exemple et la doctrine de sainte Thérèse d'Avila qui, dans sa vie a dû rejeter la tentation de certaines méthodes qui proposaient une vie en laissant de côté l'humanité du Christ en faveur d'une auto vague d’auto-immersion dans l'abîme de la divinité. Dans une homélie prononcée le 1er Novembre 1982, il a dit que l'appel de SteThérèse de l’Enfant Jésus prônant une prière complètement centrée sur le Christ "est valide, même de nos jours, au contraire de certaines méthodes de prière qui ne sont pas inspirées par l'Evangile et qui, en pratique ont tendance à laisser le Christ de côté pour préférer un vide mental qui n'a aucun sens dans le Christianisme. Toute méthode de prière est valide dans la mesure où elle est inspirée par le Christ et conduit au Christ qui est le Chemin, la vérité et la Vie (cf. Jn 14:6)." 
Voir:"Homilia Abulae habita in honorem Sanctae Teresiae:"AAS 75 (1983), 256-257. 
25 Ph 2:5-8 
26 www.vatican.va 
27 La Déclaration de Vatican II sur les relations de  l'Eglise et les religions non chrétiennes 28 octobre 1965 
28 Ibid. 
29 Ibid. 
30 Cf. Jn 8:32 
31 Cf. Gn 2:9,17. 
32 Jn 15:16 
33 1 Jn 4:1-3 
34 St. Augustine, De Civitate Dei, XIV, 28: CCL 48, p. 541. 
35 http://www.arlingtonyogacenter.com/aboutyoga.html 
36 2 Co 11:13-14 
37 [Gn 17:8] « A toi et à ta race après toi, je te donnerai le pays où tu séjournes, tout le pays de Canaan, en possession à perpétuité, et je serai votre Dieu. » 
[Gn 17:9]  Dieu dit à Abraham : “Et toi tu observeras mon alliance, toi et ta race après toi, de génération en génération. » 
38 [Ex 34:27] Le Seigneur dit à Moïse : “Mets par écrit ces paroles car selon ces clauses, j’ai conclu mon alliance avec toi et avec Israël.” 
[Ex 34:28]  Moïse demeura là avec le Seigneur, quarante jours et quarante nuits. Il ne mangea ni ne but, et il écrivit sur les tables les paroles de l’alliance, les dix commandements. 
39 Se reférer à la note n°17. 
40 1 Th 5:23 
  
 

APPENDICE IX

Mon Témoignage sur le Yoga et le New Age en général 
Le nom de l’auteur sera reste confidentiel 
Argentine,  Mars,  2005



 

Je vais vous raconter rapidement le parcours mouvementé qui m’a amené à perdre Dieu.

N’étant pas un catholique pratiquant, et en m’efforçant de m’améliorer, sur ma fausse route,  j’agissais en tout toujours dans l’illusion que c’était bien. Encouragé par mes amis je suis allée chez une cartomancienne, juste par curiosité. Plus tard, autodidacte, je me suis mis à lire des livres, un peu de métaphysique, des écrits sur le New Age etc….

Aimant le sport et fatigué de la routine, j’ai commencé, encouragé par un ami, à faire du yoga dans une fraternité bien connue. Quelques mois plus tard je l’ai quittée parce qu’ils manipulaient la volonté des femmes. Je suis parti dans un autre groupe de yoga « plus sérieux ». Rishis nouvellement arrivés d’Italie, avec les maîtres et tout.  Là j’ai appris un autre type de vie austère. J’ai lu beaucoup sur le bouddhisme, le Taoïsme, d’autres maîtres,  les techniques du yoga et le New Age en général ;  tout cela me paraissait très attirant et nouveau.

J’ai rencontré d’autres personnes et elles me paraissaient toutes très charmantes.  Pendant plus de cinq ans j’ai appris et expérimenté différentes méditations, asanas, végétarisme, séminaires dirigés et payés par les gourous, jeûnes, tai-chi… tout cela était très intéressant pour celui qui cherche et ne connaît pas Jésus.  Je me suis éloigné, distancé de ma famille et du monde. 
Le résultat. Un beau jour je me suis réveillé en lévitation au-dessus de mon lit…. Avec une créature spirituelle,  comme une pieuvre, saisissant ma tête. Avec un jeu de mots, j’avais cédé mon âme.

En essayant de m’écarter ce qui me pompait toute mon énergie, j’ai fait ce qu’il ne fallait pas faire. Je me suis mis à la recherche de femmes qui délivraient et guérissaient. Toutes ces personnes avaient des images de la Vierge et allaient à l’Eglise, donc c’était difficile de ne pas avoir confiance ou de douter. Elles faisaient du Reiki, de la bioénergie, l’énergie cosmique et tout ce qui était proposé comme « alternative » sur le marché spirituel. S’il y avait la moindre amélioration ce n’était que temporaire. De la pollution et encore plus de pollution spirituelle.  On ne pouvait pas savoir…..

Finalement, et grâce à Dieu, je suis rentré dans une église. Le salut est arrivé d’abord à la Légion de Marie et ensuite dans un groupe de prière charismatique. J’ai survécu la première année, de mois en mois,  grâce aux retraites charismatiques du Père Hurtado du Chili. Ma vie a été très difficile depuis lors…. Mais toujours accompagné et réconforté par Jésus et Marie.

Je veux partager ce que j’ai vu derrière le yoga et par qui c’est manipulé. Cela produit une grande confusion de valeurs, vole l’énergie et provoque la perte totale de liberté. Le yoga chrétien est une contradiction. Les paroisses ne devraient pas diriger de telles pratiques utilisées par le New Age, et qui conduisent à l’arrogance et à l’orgueil spirituel.

Les “Asanas” sont des exercices spirituels invoquant d’autres dieux… C’est de l’idolâtrie ;  L’esprit ne peut pas faire le vide pendant la méditation et les exercices parce que c’est dangereux.  Il y a un monde spirituel que nous ne pouvons pas voir et qui est mentionné dans la Bible aux Ep.6, 12.

Finalement,  il y a plus de 5 ans que je cherche à guérir,  avec des persécutions et des attaques mentales et spirituelles. J’ai reçu beaucoup d’aide des prêtres et d’un psychiatre catholique. Il y a eu beaucoup de délivrances et beaucoup de prières partagées et personnelles. Des confessions, des prières de renonciation de toutes les pratiques passées, des prières de renonciation durant la confession, renonciation au diable et à toutes pratiques antérieures, prière pour le pardon pour moi-même et pour tous ceux qui m’ont fait du mal si longtemps. Des heures devant le Saint Sacrement, la Sainte Messe et l’Eucharistie tous les jours, les groupes de prière et plusieurs rosaires quotidiennement.

Je veux que vous sachiez que le démon existe,  ainsi que des esprits démoniaques et des gens qui travaillent pour eux. Tout ce qui brille n’est pas or. Jésus est le seul qui guérit, sauve et rend libre. Il renouvelle tout. Je le crois. Jésus, qui est Dieu est venu et a donné sa vie par amour pour nous. 
  
 

APPENDICE X

Le Yoga et les horoscopes peuvent nous amener à être possédés par le Diable, proclame le Cardinal exorciste

Par Simon Caldwell 
Service de presse catholique



 

LONDRES – L’athéisme est devenu la cause principale de l’influence démoniaque dans le monde,  un exorciste Britannique nous a prévenus

Le père Jérémie Davies,  exorciste à l’Archidiocèse de Westminster, qui couvre la majorité de Londres, dit qu’il y a des esprits qui inspirent l’athéisme ceux notamment qui haïssent Dieu. Dans un nouveau livre de 56 pages nommé « L’exorcisme : discernement de l’exorcisme dans les écritures et les pratiques »,  le Père Davies a écrit que Satan a aveuglé les humanistes séculiers sur « les effets déshumanisant de la contraception et de l’avortement et (la fécondation in vitro), des « mariages » homosexuels, du clonage humain et la vivisection d’embryons humains pour la recherche scientifique. »

Le résultat, dit-il, est que  l’Europe est attirée dans un dangereux état d’apostasie dont on ne peut se séparer « uniquement et seulement que par une prise de position authentique et personnelle pour le Christ et  l’Eglise. »

Dans le livre publié par la Société Catholique de la Vérité  basée à Londres, il dit que le péché est la première raison pour laquelle les hommes ont perdu leur liberté aux dépens du pouvoir du diable. 
Le père Davies a dit également que l’athéisme doit être largement blâmé pour avoir enchaîné les hommes dans des états de perversion. 
Le livre a énoncé des préoccupations quant « aux choses très déplaisantes » qui mettent en danger les jeunes en particulier et le prêtre reprend « nous devons faire ce qui est en notre pouvoir pour les protéger et les prévenir. »

Il nomme les pratiques occultes telles que la magie,  les diseuses de bonne aventure, et le contact avec l’esprit des morts  « invitations directes au diable qui les accepte de bon cœur. »  Il ajoute que de telles pratiques, impliquent la perte de la maîtrise de soi, en en faisant des influences aussi corruptrices que la drogue, la  musique démoniaque ou la pornographie. 
En même temps,  Le père Davies prétend que les pratiques moins dures comme les drogues douces, le yoga pour la relaxation et les horoscopes pour se distraire, sont tout aussi dangereuses. 
Prenez garde à toute revendication de contrôler les « énergies bénéfiques » (tel que le reiki),  à tout enseignement qui promet la paix que le Christ a promise (ex : ennéagrammes) ou n’importe quelle thérapie alternative qui a ses racines dans la religion orientale (ex acupuncture),  il ajoute : elles ne sont pas innocentes, dit le Père Davies, un ancien médecin ordonné en 1974 et exorciste depuis 1986 « La santé mentale dépend de notre relation à la réalité ».

Le Père Davies dit aussi qu’il n’est pas rare que des individus qui se sont détournés d’une vie pécheresse, subissent des périodes d’oppression surnaturelles lorsque le démon se bat pour leurs âmes

Le prêtre, qui est basé dans la ville de Luton, au nord de Londres, cite parmi les transgressions qui ont une affinité spéciale avec Satan,  la rébellion contre Dieu,  qui inclut le blasphème,  l’athéisme et les attaques conte le Christ et l’Eglise - ainsi que les péchés contre la lumière,  lorsque les hommes rejettent la grâce de Dieu. 
Il prévient aussi les catholiques de ne pas se laisser prendre par le « côté démoniaque de l’idolâtrie » de l’hindouisme, du bouddhisme, du shintoïsme et du druidisme qui a ses origines dans l’ancienne Angleterre.

L'exorciste a dénoncé de « nouvelles révélations » et a critiqué Mahomet, fondateur de l'Islam, Joseph Smith, fondateur de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, et le révérend Sun Myung Moon, fondateur de l'Eglise de l'Unification, maintenant appelé la Fédération des familles pour la paix mondiale et l'unification. Il leur a donné le nom de "prophètes hérétiques et faux messies» qui ont conduit leurs partisans à une « servitude démoniaque de la conscience. »

La condamnation la plus sévère du Père Davies,  pourtant,  est  réservée à l’orgueil des scientifiques athées modernes.

« L’orgueil est le trait spécifique de Satan » dit-il. Il y a deux sortes de satanisme : « l’occulte » dans lequel Satan est adoré comme une personne ; et à ce qu’on dit  encore plus terrible et certainement le plus décevant, le « rationaliste » dans lequel Satan est considéré comme une force ou un symbole impersonnels et où la gloire appartient aux satanistes.

Comme le scientisme athéiste est proche sans le savoir du Satanisme rationaliste,– l’hubris de la science va plus loin que sa propre sphère et ses limites morales – l’arbre de la connaissance étendant ses branches à travers toute la culture occidentale, qui devient rapidement celle du monde entier, dit-il.

Il prétend également qu’un « facteur démoniaque contagieux » est une des causes de l’homosexualité.

« Même la promiscuité hétérosexuelle est une perversion, et les rapports sexuels, qui font partie du sanctuaire de l’amour matrimonial, peuvent devenir le chemin non seulement de la maladie mais aussi d’esprits démoniaques », dit-il.

Son livre mentionne également les degrés d’influences démoniaques qu’un individu peut expérimenter depuis la tentation et le péché a travers la possession, jusqu’à la parfaite possession qui est la forme la plus grave et la plus rare et qui habituellement entraîne une soumission délibérée au mal par la personne concernée. Le livre comprend des sections sur les rites et méthodes d’exorcisme et de libération, tant sur les bâtiments les lieux que sur les personnes.

Le père Davies a raconté au lecteur que si une personne a un besoin désespéré d’aide et se sent acculée, il conseille qu’il ou elle aille directement chez l’évêque local.

Mai 25 2008 
 

Le Yoga à  la lumière de l'Evangile

Séductions - Fausses doctrines

Article de La Trompette

Les "Centres de yoga" continuent de se multiplier et sont fréquentés par des personnes qui se réclament du christianisme aussi bien que par des non-croyants. Si on demande à ces personnes pourquoi elles pratiquent le yoga, elles répondent en général que c'est un moyen très efficace de se détendre, d'améliorer leur forme physique et psychique, d'augmenter leurs capacités de concentration et d'évacuer les excès de stress. La plupart de ceux qui emploient le terme "yoga" veulent parler du "hatha-yoga", c'est-à- dire du yoga physique, qui fait surtout appel aux postures (appelées "asanas") et au contrôle de la respiration. Plus rarement, on rencontre des personnes qui savent qu'il existe d'autres formes de yoga, qui étudient les écrits de penseurs hindous, et qui pratiquent le yoga dans un but spirituel.

Le yoga est-il efficace ?

A cette question, on peut sans hésiter répondre par l'affirmative. L'efficacité du hatha-yoga n'est plus à démontrer. Il agit très efficacement sur l'esprit aussi bien que sur le corps. Il augmente sensiblement la vigueur physique et intellectuelle, affine les perceptions sensorielles, et communique une force mentale qui permet de se sentir moins vulnérable devant les contrariétés et les agressions. Mais pour un chrétien, l'efficacité d'une pratique, à elle seule, est-elle un critère suffisant ? Peut-on se contenter de dire : "Puisque cela donne des résultats, c'est que c'est bon !" Bien loin de là ! Le Livre des Proverbes, au chapitre 14, verset 12, nous apprend que "Telle voie paraît droite devant un homme, mais à la fin, c'est la voie de la mort." Dans tous les domaines de l'existence, le plus important, pour le chrétien, est de savoir si ses choix et ses actes glorifient le Seigneur Jésus-Christ, sont en accord avec Sa Parole, et Lui sont agréables !

Le yoga est-il spirituellement neutre ?

Dans nos pays d'Europe on enseigne surtout le "hatha-yoga". Beaucoup de gens pensent donc qu'il s'agit là d'une culture physique "différente", d'une sorte de gymnastique lente, à la fois tonique et apaisante, où spirituellement parlant on est sur un terrain neutre. Beaucoup pensent que le yoga est parfaitement compatible avec la foi chrétienne. Certains vont jusqu'à parler de "yoga chrétien". Un prêtre catholique, le moine bénédictin J.M. Déchanet, a écrit un ouvrage intitulé "Yoga chrétien en dix leçons". Cet auteur estime que le yoga n'est qu'accessoirement un moyen d'améliorer la santé du corps, et qu'il est essentiellement un moyen de développement spirituel, un moyen "d'aller à la rencontre du "Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob" ! Il n'est pas question de mettre en doute la sincérité de ces personnes, mais la Bible nous demande bien plus que de la sincérité : elle nous ordonne d'examiner avec soin toutes choses. "Bien-aimés, ne vous fiez pas à tout esprit, mais éprouvez les esprits, pour savoir s'ils sont de Dieu." (1 Jean 4:1).

Les hindous sont les premiers à déclarer que loin d'être une technique spirituellement neutre, le hatha-yoga est une discipline religieuse agissant à la fois sur le corps et sur l'esprit. Il agit sur la pensée et sur l'inconscient de tous ceux qui le pratiquent. Il est par définition une préparation au raja-yoga (le yoga dit "royal", discipline psycho-spirituelle de haut niveau réservée à une élite qui acquiert par là des capacités exceptionnelles). D'après Alain Daniélou, spécialiste français du yoga, "l'unique but des pratiques physiques du hatha-yoga, c'est la suppression des obstacles physiques sur la voie royale du raja-yoga. Aussi dit-on du hatha-yoga qu'il est l'échelle du raja-yoga". Il s'inscrit dans toute une démarche spirituelle qui a pour but de procurer le "salut" selon la religion hindoue : ce "salut" consiste à faire échapper l'âme humaine au cycle des réincarnations terrestres.

D'après la tradition hindoue, toutes les postures du hatha-yoga sont d'origine surnaturelle. Elles proviennent d'illuminations spirituelles accordées aux premiers yogis, (en particulier à Patanjali, au deuxième siècle avant Jésus-Christ) par des divinités hindoues, notamment le dieu Krishna. Contrairement à la gymnastique classique, même la plus facile des postures yoguiques ne découle pas de la simple ingéniosité humaine : elle a fait l'objet d'une révélation spirituelle, et constitue par définition un acte religieux. Le but des différents yogas est d'éveiller de façon progressive et contrôlée une force que les hindous appellent "la kundalini", et qu'ils représentent sous la forme d'un serpent spirituel (présent, d'après eux, chez tous les êtres humains, lové et endormi à la base de la colonne vertébrale). Au cours de sa montée, cette kundalini est censée ouvrir des centres d'énergie ou "chakras". Ce mot signifie "roues" ; les chakras sont au nombre de six. A l'activation d'un "chakra" correspond une expérience psycho-spirituelle particulière. Quand la kundalini arrive au sommet de la tête, on dit alors que le yogi est parvenu à la libération, et que sa condition "divine" est pleinement manifestée.

Certains yogis font usage de la Bible, pensant y trouver des confirmations de leur enseignement. Ils se servent, par exemple, de versets tels que "Garde le silence devant l'Eternel" (Psaume 37:7) pour justifier leurs exercices de concentration et de méditation ; ou bien, parce que le mot "yoga" signifie littéralement "joug", ils citent la parole de Jésus : "Prenez mon joug sur vous et mettez-vous à mon école" (Matthieu 11:29), en donnant à penser qu'il s'agit d'un seul et même joug. Le yogi Yogiraj-Bua, en visite en France, commença un jour une conférence publique par cette parole : "Le Royaume de Dieu est au-dedans de vous." Arrachant cette parole à son contexte biblique, il déclara qu'elle voulait dire que tout être humain, à son insu ou non, est une parcelle de Dieu, et que le hatha-yoga, comme tous les autres yogas, aide l'homme à prendre conscience de sa "nature divine". Remarquons au passage que l'un des enseignements de base de la sorcellerie consiste justement à prendre conscience de notre prétendue condition de "dieux" ou de "déesses".

Rabindranath Maharaj, (ancien gourou, né dans la caste des Brahmanes, et à présent serviteur de Jésus-Christ) cite le cas de plusieurs européens qui avaient pris des leçons de yoga dans un but purement physique, bien décidés à ne rien accepter de la pensée religieuse hindoue. Au bout de deux ou trois ans, ils s'étaient spontanément mis à croire à la réincarnation, sans avoir jamais reçu d'enseignement sur cette question. Ce fait démontre que la croyance en la réincarnation va tout naturellement de pair avec le yoga, et aussi que les exercices physiques et la philosophie du yoga forment un tout indissociable : impossible d'isoler l'un des aspects et de rejeter le reste.

Force est de conclure que le hatha-yoga est une pratique puissante, donc dangereuse, qui est bien loin d'être spirituellement neutre. Tout comme les guérisons occultes que procurent les guérisseurs, les "bienfaits" du yoga sont un cadeau empoisonné !

L'amour fraternel veut que nous avertissions avec fermeté les gens qui affirment tranquillement : "Moi, je fais du hatha-yoga, mais je n'accepte rien de la philosophie orientale. Je ne retiens que les exercices physiques, et je ne les pratique que pour rester en forme. De toute façon, nulle part la Bible ne dit : Tu ne pratiqueras pas le yoga !"

Ces personnes-là sont séduites : elles ont pris un mensonge pour la vérité, et elles ont gobé un appât sans se rendre compte qu'au-dedans, un hameçon était dissimulé.

Le serpent ou la Croix ?

Un chrétien éclairé par la Bible sait que les "dieux" qui ont inspiré les premiers yogis sont en fait les esprits des ténèbres qui peuplent tout le système métaphysique hindou. Ces "dieux" ont beau dispenser divers "bienfaits" et se déguiser en anges de lumière, ce sont des démons ! Un chrétien se laissera-t-il raconter que Krishna est en réalité une manifestation de Jésus-Christ ? Loin de nous un pareil blasphème ! L'apôtre Paul nous avertit très clairement de la part du Seigneur : « Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n'est donc pas étrange que ses serviteurs aussi se déguisent en serviteurs de justice. » (2 Corinthiens 11:14-15). Krishna, qu'on représente souvent en train de charmer les hommes et les dieux en jouant des mélodies enchanteresses sur sa flûte, est une manifestation de Lucifer, autrement dit de Satan.

Tout véritable enfant de Dieu sait également qu'il y a incompatibilité absolue entre la régénération que procure la grâce de la nouvelle naissance en Jésus-Christ, et la philosophie panthéiste qui prétend trouver en tout homme une "étincelle divine" qu'il suffirait de développer pour accéder au "salut". Le salut biblique ne consiste pas à nettoyer, à perfectionner, à rééduquer ou à développer "le vieil homme", c'est-à-dire notre identité adamique. En effet, "En Adam, tous sont morts" (1 Corinthiens 15:22). Bien au contraire, le salut biblique consiste à livrer ce vieil homme tout entier, (avec ses "bons" et ses mauvais aspects) à la puissance de la mort du Seigneur Jésus sur la Croix, en nous identifiant à Jésus par la foi, et à nous laisser recréer par Lui et en Lui par la puissance de Sa Résurrection. A cette condition seulement, nous pouvons, par pure grâce et par la foi, naître de nouveau en Lui, recevoir Son Esprit, participer à Sa vie, et demeurer en Lui comme Il nous y appelle. C'est seulement ainsi que l'être humain peut recevoir la vie éternelle, et devenir "une nouvelle création" (2 Corinthiens 5:17), "un vivant revenu de la mort" (Romains 6:11).

La seule pensée de faire monter dans un corps humain le serpent invisible de la kundalini, pour parvenir à la manifestation d'une prétendue condition divine, ne peut que faire frémir d'horreur un chrétien ! Nous retrouvons là le mensonge dont s'est servi Satan, le "serpent ancien" pour séduire Eve au jardin d'Eden. "Le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez pas du tout ! Mais Dieu sait que le jour où vous…mangerez (du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal) vos yeux s'ouvriront, et que vous serez comme des dieux qui connaissent le bien et le mal." (Genèse 3:4-5).

La spiritualité peut être le plus grand des pièges Sans même en avoir conscience, beaucoup de gens raisonnent ainsi : "Le matérialisme qui caractérise notre civilisation du 21e siècle est mauvais ; par conséquent, tout ce qui procède d'une vision non matérialiste du monde doit élever l'âme et être bon. Puisque le yoga véhicule une spiritualité, il doit s'agir d'une bonne chose." A quoi le chrétien répond : "Bien sûr, le matérialisme est mauvais ; mais il ne s'ensuit pas pour autant que toute spiritualité soit bonne et vienne de Dieu !" Lucifer (également appelé Satan) et ses agents sont bien des êtres spirituels, mais leur spiritualité est celle du royaume des ténèbres. C'est l'influence de la philosophie grecque ou orientale, et non celle de la Parole de Dieu, qui propage ce préjugé selon lequel "tout ce qui est spirituel est bon par définition." Seule la Bible nous permet de distinguer entre les réalités spirituelles qui sont en Christ, et celles qui émanent du royaume des ténèbres. Seul le Saint-Esprit, l'Esprit de Jésus-Christ, rend le chrétien capable d'exercer le don précieux qu'on appelle "le discernement des esprits."

Certains ont du mal à comprendre comment une pratique qui "fait du bien" peut être d'origine satanique ; mais il ne faut pas oublier que Satan ne cesse de singer Dieu : il est le maître-faussaire par excellence, expert pour semer la confusion entre la vérité et le mensonge. Ses contrefaçons des choses divines sont si habiles que les lumières de l'intelligence humaine naturelle, si vives soient-elles, sont bien impuissantes à démasquer ses ruses. Seule la lumière du Saint-Esprit et l'autorité de la Parole de Dieu permettent de distinguer entre les habiles contrefaçons du père du mensonge et les bénédictions du Dieu de vérité ; et cette lumière-là est accordée à "ceux qui Lui obéissent" (Actes 5:32). La Parole de Dieu déclare : "Je ne veux pas que vous soyez en communion avec des démons. Vous ne pouvez pas boire la coupe du Seigneur et la coupe des démons." (1 Corinthiens 10:21). Est-il possible d'être plus clair ? Comment pourrions-nous jamais offrir notre corps à l'action des esprits des ténèbres, même en vue d'un apparent "bienfait" ? Nous sommes appelés, au contraire, à l'offrir au Seigneur Jesus-Christ "comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu" (Romains 12:1).

Voilà pourquoi, le jour où ils font une rencontre personnelle avec le Seigneur Jésus-Christ, d'anciens fervents du yoga se repentent de tout leur cœur d'avoir livré au serpent, à Satan, leur corps et leurs pensées. Il est désormais évident pour eux que nul ne peut servir à la fois Dieu et Satan ! Pour ma part, après avoir pratiqué avec succès le yoga pendant plusieurs années avant ma conversion au Seigneur Jésus, j'ai clairement vu qu'il y avait incompatibilité totale entre le serpent et la Croix, entre les "bienfaits" du yoga et la vie en Christ. Je connais plusieurs autres chrétiens, cheminant tout à fait indépendamment de moi, qui sont parvenus à la même conclusion. Eux aussi ont complètement renoncé à ce yoga qui avait parfois tenu une place importante dans leur vie. Le yoga n'est pas simplement devenu inutile pour nous, mais à la lumière du Saint-Esprit, il nous est enfin apparu sous son vrai jour : c'est un adultère spirituel, une fornication spirituelle avec des entités sataniques ; bref, c'est une abomination au sens biblique du mot, une chose que Dieu a en horreur. Qu'elle est grande, la bonté de Dieu ! Il accorde un plein pardon à ceux qui se repentent d'avoir péché, et s'ils se confient uniquement dans le sacrifice de Jésus pour être lavés de leurs fautes, Il les purifie de tout péché !

Examen de quelques contrefaçons

On entend parfois dire que la sérénité du yogi est de même nature que cette paix de Jésus-Christ "qui dépasse tout ce que l'on peut comprendre" (Philippiens 4:7), mais c'est faux. Jésus Lui-même nous a avertis qu'il peut exister une autre paix que la sienne, et que Sa paix ne ressemble à aucune autre. "Je vous laisse ma paix, je vous donne ma paix. Je ne vous la donne pas comme le monde la donne" . (Jean 14:27). La paix de Jésus ne prend jamais sa source dans une technique, fût-elle spirituelle, mais elle est le fruit de la présence vivante en nous et parmi nous de la Personne même du Seigneur. En effet, "C'est lui qui est notre paix" (Ephésiens 2:4), et c'est par le Sang de la Croix qu'Il a fait la paix (Colossiens 1:20). La paix de Jésus n'a rien de commun avec la sérénité de la tour d'ivoire où s'enferme le yogi. Elle est, au contraire, la paix vivante de l'homme gracié qui sait que tout son péché est pardonné à jamais, que la bonté de Dieu a effacé toute sa culpabilité, et qu'il est réconcilié avec Dieu grâce à la mort de Jésus, le Fils unique de Dieu. La sérénité yoguique est réelle, mais au lieu d'ôter la culpabilité, elle la dissimule. La culpabilité est toujours là, comme emmurée dans l'inconscient. La "paix" du yoga est une anesthésie de l'âme et de l'esprit, permettant tout au plus de soulager temporairement une souffrance, à la manière d'un calmant, d'une "morphine spirituelle" dont le malade devra constamment augmenter les doses. Jésus, Lui, a déversé Sa propre Vie sur le bois de la Croix, afin de recréer ceux qui s'abandonnent à Lui. Il ne se contente pas de nous calmer : Il nous donne un esprit nouveau, une Vie nouvelle, la Sienne, nous transforme à Son image ; et si nous le Lui demandons de tout notre cœur, Il nous remplit de Son Saint-Esprit de Vie, l'Esprit de Résurrection par lequel Dieu le Père L'a ramené d'entre les morts. Rien de commun avec le yoga !

C'est Jésus qui nous dit : "Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger." (Matthieu 11:28). Oui, ce joug-là est doux et léger. Librement accepté, il nous délivre de nous-mêmes et de la tyrannie du moi, et il nous unit au Dieu vivant dans une communion d'amour sans cesse renouvelée. Il ne ressemble en rien au joug du yoga. Le yoga conduit bien à une union : il entraîne dans un pacte avec la mort et avec Satan. Il unit l'homme avec Brahman, le "grand tout", ce qui revient à produire une fusion avec le monde créé, une fusion qui peut aller jusqu'à la dépersonnalisation. Cette union-là fausse la perception, rend les frontières de la personnalité de plus en plus floues, et détruit progressivement le sens de l'altérité, (c'est-à-dire la capacité de distinguer, spirituellement parlant, entre soi et autrui). Elle entraîne des modifications de la conscience qui donnent parfois l'impression que le problème de l'ego est résolu, mais c'est pure illusion. Si au contraire nous acceptons que la puissance de la Croix agisse dans nos vies, elle permet la mise à mort effective de notre vieil ego adamique, et nous rend capables de recevoir de Dieu ce cadeau royal qu'est la Vie de résurrection. Le yoga se borne à sublimer le vieux moi et à l'enfermer dans un cocon de subjectivité, et ce vieux moi finit par être sincèrement persuadé qu'il est Dieu Lui-même… (note : La subjectivité, d'après le dictionnaire Larousse, est l'état de la personne qui ne considère la réalité autour d'elle qu'à travers ses propres états de conscience)

Incontestablement, le yoga augmente le pouvoir de concentration, en même temps qu'une certaine forme de contrôle de soi. Il développe une capacité de résistance aux distractions et aux influences extérieures. Il s'agit là d'un effet dont j'ai fait personnellement l'expérience, et pas d'une simple théorie ! Je me figurais alors que c'était une manifestation de cette "maîtrise de soi" dont parle Paul dans Galates 5:22 quand il énumère les fruits du Saint-Esprit.

Cette technique mentale qui permet de chasser du champ de conscience ce qui dérange, voilà encore un abominable cadeau empoisonné. La maîtriser, ce n'est pas simplement se donner, par exemple, la possibilité de poursuivre un travail sans être trop gêné par le bruit ambiant : c'est, du même coup, être blindé contre la douce voix du Saint-Esprit qui veut nous convaincre de péché. C'est être blindé, en fin de compte, contre tout ce qui ne flatte pas le moi. Certes, c'est un "moi" qui se veut anobli, plus ou moins sublimé, idéaliste et déterminé à faire le bien à sa façon ; mais c'est encore et toujours la nature humaine non régénérée, c'est toujours ce même vieux "moi" adamique, c'est "la chair." Noble ou vile, respectable ou scandaleuse, la chair demeure sous la condamnation. Jésus dit : "C'est l'Esprit qui vivifie. La chair ne sert de rien." (Jean 6:63). Paul dit d'elle dans Romains 8:7-8 : "Les tendances de la chair sont ennemies de Dieu, parce que la chair ne se soumet pas à la loi de Dieu, elle en est même incapable. Or ceux qui sont sous l'emprise de la chair ne peuvent plaire à Dieu." Paul met également le doigt sur ce problème dans Colossiens 2:22-23, lorsqu'il dit : "Il s'agit de préceptes et d'enseignements humains, qui ont, il est vrai, une apparence de sagesse, en tant que culte volontaire, humilité et rigueur pour le corps, mais qui ne méritent pas d'honneur et contribuent à la satisfaction de la chair." Il n'existe qu'un seul moyen d'échapper à la tyrannie de cette vieille nature : la puissance de la mort et de la résurrection de Jésus, cette puissance qui agit en ceux qui Le reconnaissent comme leur Seigneur et leur Sauveur, en ceux qui se donnent et se soumettent à Lui sans réserve ni retour. Cette identification à Lui s'obtient par la foi en Lui. "Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses convoitises. Si nous vivons par l'esprit, marchons aussi par l'esprit." (Galates 5:24-26).

Particulièrement dangereux sont les exercices dits de "méditation" dans lesquels on s'entraîne à faire et à garder le vide mental, en ne pensant à rien. Celui qui s'habitue à cette passivité-là se livre à la mort ; il invite aussi les esprits des ténèbres à venir s'installer en lui. Avant de révéler leur nature véritable, ces esprits peuvent faire vivre à leur hôte toutes sortes d'expériences intérieures individuelles ou collectives passionnantes, délicieusement spirituelles, et l'illusion peut durer très longtemps ! Jésus nous avertit qu'une demeure vide attire les esprits méchants (Matthieu 12:44). "(L'esprit impur) dit : Je retournerai dans ma maison d'où je suis sorti, et quand il arrive, il la trouve vide, balayée et ornée. Il s'en va et prend avec lui sept autres esprits plus mauvais que lui, ils entrent dans la maison, s'y établissent, et la dernière condition de cet homme est pire que la première. Il en sera de même pour cette génération mauvaise." 
Croyons Jésus : Lui seul est la Vérité. Loin de nous flatter, Il ne nous dit que la vérité. Obéissons-Lui, et fuyons les séductions de toute nature ! Les exercices de méditation yoguiques entraînent souvent la démonisation. Signalons que les exercices de "za-zen" de la tradition bouddhiste japonaise, encore plus abrupts, sont encore plus sinistrement efficaces pour cela. 
Ne nous y trompons pas : pratiquer le yoga à un degré quelconque, c'est tenter d'assurer son propre salut. Il n'existe pas de démarche qui soit plus opposée à la Parole de Dieu et à l'œuvre de grâce de Jésus-Christ. D'autre part, tout le système yoguique repose sur le postulat selon lequel le mal, le péché et la mort n'ont pas d'existence réelle. Le péché ne serait qu'une illusion. Jésus serait donc venu, aurait souffert, serait mort et ressuscité pour… rien ! Si, comme l'affirment l'antique "sagesse" hindoue et la pensée du "Nouvel Age", l'être humain était Dieu, personne n'aurait besoin d'être racheté. Il est donc évident que le yoga est anti-christique de fond en comble. "Cette sagesse, dit Jacques, n'est pas celle qui vient d'en haut ; mais elle est terrestre, charnelle, démoniaque."(Jacques 3:15).

Dans sa théorie et sa pratique, le yoga centre l'homme sur lui-même et fait du "soi", sublimé ou non, le pivot de l'univers. Jésus, Lui, nous dit : "Celui qui veut me suivre, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge chaque jour de sa croix (c'est à dire qu'il accepte, jour après jour, que sa vieille nature charnelle soit mise à mort par la puissance de ma mort) et qu'il me suive. Quiconque en effet voudra sauver sa vie la perdra, mais quiconque perdra sa vie à cause de moi la sauvera." (Luc 9:23-24).

Yoga, hypnose, fusion et confusion

Les différents yogas sont des rituels efficaces, des portes conduisant à des modifications de la conscience et à une mise en communication avec le monde occulte. Il ne s'agit de rien de moins que d'hypnose ou d'auto-hypnose, de manipulation ou d'auto-manipulation mentale. Le yoga conduit à l'effacement de certaines distinctions fondamentales, indispensables à une perception saine de la réalité : 
la distinction entre le Créateur et la créature, entre Dieu et nous-mêmes ; cette prétendue divinisation de nous-mêmes est en réalité une démonisation ! La contrefaçon démoniaque de la communion aimante, saine, et sainte entre Dieu et Son enfant, c'est la quête d'une union mystique fusionnelle qui conduit à une "illumination" luciférienne. 
la distinction entre nous-mêmes et notre environnement, entre ce qui nous est intérieur et ce qui nous est extérieur, entre nous-mêmes et autrui, au point de fausser complètement notre perception de l'autre et du monde ambiant.

La distinction entre accomplir et subir.

En termes bibliques, on appelle cela "la confusion". C'est la marque de ce qui est étranger à Dieu : 1 Corinthiens 14:33 nous apprend en effet que "Dieu n'est pas l'auteur de la confusion."

Ces phénomènes hypnotiques se manifestent aussi dans la "nouvelles vague" dite chrétienne, où une fausse théologie, la recherche d'expériences intenses, et l'influence de fortes personnalités ont remplacé la simplicité de l'Evangile. Là où il y a soumission aveugle à un leader "charismatique", et entraînement dans des phénomènes de groupe abusivement attribués au Saint-Esprit, on aboutit à des résultats qui ressemblent étrangement aux phénomènes yoguiques. En ce qui concerne la doctrine, il y a aussi des similitudes saisissantes : Kenneth Copeland, un des chefs de file de la mouvance "Parole de Foi" enseigne justement la confusion entre le Créateur et la créature, quand il déclare que "Dieu n'est pas quelqu'un qui demeure en nous, il est ce que nous sommes!" (transcription d'un enregistrement de K. Copeland, à consulter en anglais à l'adresse internet : www.banner.org.uk ). Kenneth Hagin, lui, enseigne que "le croyant est une incarnation tout autant que l'était Jésus de Nazareth." (Magazine "Word of Faith", Décembre 1980). On pourrait dresser une longue liste de propos blasphématoires de ce genre, mais ce n'est pas notre propos ici. Ces exemples montrent toutefois qu'il ne s'agit plus, là, de foi biblique. Qu'ils en aient conscience ou non, ceux qui ont suivi ce mouvement-là ont dérapé et sont à présent immergés dans la pensée du "Nouvel Age", dans un univers qui, spirituellement parlant, ne diffère en rien de celui du yoga. A ce propos, il est conseillé de se reporter aux articles du site "Parole de Vie", à l'adresse www.paroledevie.org : A 11, "Le réveil de Pensacola entretient une conception occulte du monde", et A 12, "Toronto et Kundalini Yoga".

Il est parfaitement possible de pratiquer ou de subir l'hypnose sans s'en rendre compte. N'y a-t-il pas une part d'hypnose dans l'effet de certaines musiques "chrétiennes", qui deviennent en fait des instruments de contrôle mental ? Quand le synthétiseur accompagnant les chants produit un certain type de rythme, en particulier entre 45 et 60 battements électroniques à la minute, pour peu que ces chants se prolongent – et c'est généralement le cas – ils jouent le rôle de mantras, c'est-à-dire de formule "sacrée" répétitive. L'hypnose s'installe tout doucement sans qu'on y prenne garde, et le cerveau des participants glisse progressivement dans un état d'hypo-vigilance (c'est-à-dire de transe légère et d'endormissement.) On a pratiqué le "mantra-yoga" sans le savoir ! Tous les rituels répétitifs jouent d'ailleurs un rôle comparable, à des degrés divers. Beaucoup de participants éprouvent alors un sentiment de bien-être, qu'ils prennent pour la présence du Saint-Esprit. Leur capacité de penser par eux-mêmes a été mise hors circuit ; ils deviennent réceptifs à toutes sortes de suggestions, et sont prêts à gober des mensonges et des illusions, pour peu que ces derniers soient enrobés d'un peu de vérité biblique, et qu'ils soient répétés assez souvent, et avec assez de conviction, par quelqu'un qui "parle bien" ! Il y a même des "bergers" d'assemblées qui demandent à leurs auditeurs d'éviter de penser, qualifiant la réflexion personnelle et le discernement, chez leurs brebis, d'intellectualisme, ou de "vains raisonnements" ! Quelle séduction !

Ceux qui s'exposent souvent à cette ambiance, surtout s'ils y prennent plaisir, se robotisent de plus en plus et perdent la capacité de raisonner individuellement, sainement et saintement, c'est-à-dire d'examiner réellement toutes choses à la lumière de la Parole de Dieu. Ils ne sont plus en état d'exercer le sain discernement auquel la Parole de Dieu nous convie. Cet état d'hypo-vigilance cérébrale (qu'on appelle aussi fonctionnement en "mode alpha") devient peu à peu leur état habituel, et ils ont de plus en plus de mal à faire fonctionner leurs facultés de réflexion. Pour peu qu'ils passent aussi du temps devant un écran de télévision, (dont les ondes favorisent justement ce fonctionnement en "mode alpha") cet état de choses s'aggrave et ils sortent de moins en moins souvent de l'état de transe. L'hypo-vigilance deviendra, à leur insu, leur état "normal" et il leur sera de plus en plus difficile de réactiver leur capacité de penser par eux-mêmes, donc de sortir de leur passivité spirituelle. La passivité spirituelle s'accompagnant assez souvent d'activisme, il arrive que ces personnes ne prennent jamais conscience de leur état véritable.

Sortir de la séduction, ou aider d'autres à sortir de la séduction du yoga

Si parmi vos proches il y a quelqu'un qui s'est laissé séduire par le yoga ou qui subit une forme quelconque de contrôle mental, le plus important est de prier avec persévérance pour que le Seigneur Lui-même ouvre les yeux de cette personne. Il y a lieu de prier tout particulièrement pour qu'elle ait soif de la pure Parole de Dieu, et qu'elle reçoive dans son esprit la révélation de la sainteté de Dieu et de l'autorité de la Bible. Il faut prier pour que la grâce du Seigneur la libère de toute hypnose, de toute manipulation, de tout asservissement aux hommes. Ne désespérez pas, même si les résultats tangibles tardent à se manifester. C'est une de ces situations où "nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les principautés, les puissances, les dominateurs des ténèbres d'ici-bas, contre les esprits du mal dans les lieux célestes". (Ephésiens 6:12-13). N'essayons pas de contrôler nous-mêmes la situation en quoi que ce soit, et évitons les rabâchages et les discussions stériles ! Manifestons l'amour du Seigneur à cette personne, sans jamais donner dans le compromis et les concessions sentimentales.

Si vous avez vous-même pratiqué le yoga ou une activité de même nature, même pendant peu de temps et sans en avoir jamais accepté consciemment la philosophie, il est indispensable de rechercher le pardon du Seigneur, car à Ses yeux c'est une activité occulte, un adultère spirituel qui nous met en relation avec des démons. Le fait d'avoir cru, en toute bonne foi, que c'était spirituellement anodin et le fait de ne pas avoir eu l'intention d'offenser Dieu ne change rien au problème : ce qui compte, ce n'est pas notre pensée sur la question, mais celle du Seigneur Lui-même ! Si possible, qu'une ou deux personnes affermies dans la foi soient témoins de votre démarche et vous soutiennent ; sinon, faites-la seul, de tout votre cœur, et le Seigneur Lui-même sera votre témoin. Demandez-Lui pardon de cet adultère spirituel, et engagez-vous devant Lui à rompre totalement et définitivement avec toute pratique yoguique. Rendez-Lui grâce pour son pardon, et dans l'autorité du Nom de Jésus, faites savoir aux esprits de yoga que vous n'avez plus rien à faire avec eux, que vous ne les servirez plus jamais, et ordonnez-leur de vous quitter pour toujours. Si vous possédez des manuels de yoga ou des objets en rapport avec cette pratique, détruisez-les sans attendre. Remerciez et louez le Seigneur de ce que la puissance de la mort et de la résurrection de Jésus nous délivre à cent pour cent de cette souillure ; louez et bénissez le Seigneur Jésus-Christ pour la puissance du sang versé à un si grand prix, car ce Sang lave de toute offense celui qui confesse son péché et y renonce.

Ce que Dieu veut pour tous ses enfants, c'est la vie abondante en Jésus, "en qui sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance." (Colossiens 2:3). Déguisé ou non en ange de lumière, Satan, également nommé Lucifer, "ne vient que pour voler et tuer et détruire" ; mais Jésus, Lui, est venu "afin que les brebis aient la vie, et qu'elles l'aient en abondance." (Jean 10:10). Afin d'entrer dans la plénitude de Sa volonté pour nous, demandons ardemment à Dieu de toujours nous remplir d'amour pour la vérité. Rejetons toute connivence avec l'ennemi de nos âmes, toute entrave, toute contrefaçon de la vie en Christ, ainsi que "le péché qui nous enveloppe si facilement…et courons avec persévérance l'épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus, l'auteur de notre foi et celui qui la mène à la perfection." (Hébreux 12:1-2).

Lecture recommandée :

"La Mort d'un Gourou", de Rabindranath Maharaj.

Ce livre, autrefois édité par les Editions Farel, est actuellement épuisé, mais on peut encore en trouver chez certains libraires, ou le consulter dans certaines bibliothèques

video http://www.youtube.com/watch?v=0yBcMUaURIo 
 


 

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