Apparitions à l'Escorial : Site internet  http://apparitionsescorial.free.fr/   

 

LUZ AMPARO CUEVAS (prophète des apparitions de l'Escorial en Espagne)

Diverses autorisations ecclésiastiques

 

LUZ AMPARO PARLE AUX PELERINS FRANÇAIS


6 Juillet 1997

 

Lors du pèlerinage des 5 et 6 juillet 1997 au Pré Neuf de L'Escorial, Luz Amparo a tenu à adresser quelques mots aux pèlerins français. Voici le texte de sa causerie improvisée. Nous avons respecté son caractère oral, spontané et sans apprêt.

Je ne puis rester très longtemps avec vous aujourd'hui, car j'ai une fille à l'hôpital qui vient d'avoir deux jumelles et nous devons aller la voir et l'assister. Je tiens pourtant, malgré le peu de temps dont je dispose, à vous adresser quelques mots.

En premier lieu, je veux vous remercier pour tous les secours que nous recevons de vous. Vous pensez bien que les œuvres ne peuvent pas se faire d'elles-mêmes, mais avec l'aide de tous. Comme je vous l'ai dit en d'autres occasions, et comme disait sainte Thérèse, Amparo seule ne peut rien faire, mais avec l'aide de tous, et surtout avec l'aide de Dieu nous pouvons tout. Vous nous aidez beaucoup vous-mêmes, et, je le répète, je tiens à vous en remercier.

Je veux vous dire aussi que je prie beaucoup pour vous, parce que vous êtes des bienfaiteurs de cette Œuvre. Dans ses statuts, qui sont, vous le savez, approuvés par l'Eglise, il est fait mention des bienfaiteurs, et je vous considère comme en faisant partie.

Je crois que la majorité d'entre vous, qui êtes déjà venus en ce lieu, vous connaissez l'Œuvre que la Très Sainte Vierge nous demande. Elle nous demande surtout l'Amour et l'Unité. Elle ne nous demande pas la division, mais Elle veut que nous soyons tous unis, parce que là où il y a la division, c'est le démon qui agit, et là où il y a l'unité c'est Dieu qui est avec nous.

C’est pourquoi, en commençant par tous ceux qui coordonnent ces pèlerinages, ainsi que par les interprètes, et en terminant par vous tous qui êtes ici, la mission que nous avons sur la terre, c’est de nous aimer, de nous aider, et, là où nous voyons une plaie, de la soigner, là où nous voyons une peine, de consoler. Sans charité, sur la terre, nous ne pouvons pas survivre ; au- dessus de tout doit resplendir l’amour, parce que Jésus est venu pour mourir sur une croix, par amour. Le plus grand bourreau du Christ, ce fut l'amour qu'il eut pour les âmes. C'est cet amour qui Le conduisit à la mort, à répandre jusqu'à la dernière goutte de son sang.

S'il nous a donné un cœur de chair, c'est pour que nous nous aimions tous avec ce cœur unique. Il ne nous a pas donné un cœur pour aimer celui-ci ou celui-là, mais II nous a donné notre cœur pour nous aimer tous.

Vous savez aussi ce qu'on nous dit dans l'Evangile ce sont des mots assez durs mais combien de personnes perdent leur vocation ou ne mettent pas à profit le temps qui leur est donné parce qu'elles ne veulent pas laisser leur père ou leur mère, alors que le Seigneur nous dit que celui qui ne laissera pas son père ou sa mère n’est pas digne d’être appelé son fils. Dieu doit occuper la première place. C’est ça l’Evangile qui a été écrit pas le Christ, ce n’est pas Amparo qui l’a inventé.

Je crois que dans les temps où nous sommes, où les êtres humains sont si déshumanisés, pour les diviniser, nous devons nous humaniser. Pour cela mettons à profit le temps qui nous est donné, et quand nous nous présenterons devant Dieu, que ce soit avec des œuvres et non les mains vides. Combien d’entre nous, pauvres êtres humains, nous remuons les lèvres mais nous ne remuons pas le cœur. Et sans remuer le cœur nous ne pouvons pas entrer dans le royaume de Dieu. Or il n’y a pas de chose plus belle que de se donner aux autres.

De plus en plus viennent à nous des jeunes filles qui abandonnent tout : leurs servantes, leurs études, car la majorité d’entre elles ont une formation universitaire, et elles viennent servir les pauvres. Quand elles se présenteront devant Dieu, quelle grande gloire elles recevront ! En outre leur service des pauvres est sans horaire et sans salaire, il est uniquement pour l’amour de Dieu et du prochain.

Vous les mères qui avez des filles, je vous le dis, recommandez-leur toujours de se mettre au service de Dieu. Si elles sont mariées, qu’elles éduquent leurs enfants dans la sainte crainte de Dieu, et si elles sont célibataires, qu’on leur parle beaucoup de Dieu. Voyez-vous ce que deviennent la majorité de ceux qui contractent un mariage aujourd’hui ? Combien j’en ai connus qui après s’être mariés, se trouvent totalement désunis ! Il est plus difficile de suivre l’homme que de suivre Dieu ! Et pourtant nous laissons Dieu de côté et nous nous tournons vers le monde et vers les choses du monde.

C’est pourquoi je veux vous dire qu’il est encore temps pour nous de servir Dieu et de servir le prochain. C’est là, la garantie la plus grande pour gagner le Ciel. Combien de temps nous perdons, et pourtant il nous importe peu de perdre le temps dans le monde ! La jeunesse perd son temps dans les discothèques, dans des activités mondaines.

Nous allons à l’église, mais nous y sommes mal à l’aise. La Sainte Messe nous ennuie, ou bien nous ne sommes même pas capables de faire une visite au Seigneur tous les jours, alors que Lui, pour notre amour, se trouve dans le Tabernacle. Vous rendez-vous compte ? Il n’a pas seulement donné sa vie, mais II est resté pour nous jusqu’à la fin du monde présent dans le Saint Sacrement. C’est si facile quand nous passons devant une église, d’ouvrir une porte, d’entrer un instant et de dire : « Jésus, je T’aime ! » ou n’importe quel autre petit mot d’amour. Et le Seigneur en est si content ! Je crois que le bonheur, c’est précisément de rendre Dieu content.

Il nous demande constamment de faire pénitence, de faire des sacrifices. Or la pénitence et les sacrifices sont totalement oubliés.

Nous ne nous rendons pas compte que le démon est sans cesse à l’affût pour essayer de nous attraper et pour nous dire : « Ne sois pas stupide, le monde est ce qu’il y a de plus beau », car le monde est entre les mains du démon. C’est pourquoi nous devons beaucoup aimer Dieu et beaucoup prier, afin que le démon ne puisse pas avoir l’avantage sur nous. C’est l’heure de Satan. C’est pourquoi nous devons lui dire : «Non, ce n’est pas ton heure. Pour moi toutes les heures sont pour le Christ, et au-dessus de toi, il y a Dieu, et seulement Dieu ».

La Très Sainte Vierge le répète constamment, Elle vient nous rappeler de mettre l’Evangile en pratique. Nous l’écoutons comme une histoire, qui est toujours là, mais sans nous rendre compte que cette histoire fut l’histoire de notre salut. Quand Jésus est venu, Il a abandonné le Ciel pour venir se faire homme et pour donner sa vie pour nous Vous rendez-vous compte s’il nous aimait avec une si grande intensité, pour avoir abandonné le Ciel où règnent une si grande paix et une si grande joie, afin de venir sur la terre mourir pour nous ? Cà, c’est de l’amour.

C’est ainsi que nous devons nous aimer, comme le Christ nous a aimés, de l’amour même qui sort du côté du Christ. Et nous devons persévérer de plus en plus, et nous ne devons pas nous laisser entraîner par de mauvaises compagnies, parce que le démon se sert souvent d’amitiés, et même de personnes que nous connaissons bien, pour nous tromper, sinon nous ne nous laisserions pas entraîner. Il se sert parfois d’une amie, et même d’un membre de la famille.

C’est pourquoi nous devons savoir discerner où est Dieu et ce que Dieu veut de nous. Et je crois que tout est dit dans l’Evangile, mais nous ne devons pas y jeter la confusion. Il a été écrit avec le sang du Christ, et le Christ n’est pas revenu pour enlever cet Evangile et nous en donner un nouveau. C’est le même Evangile, aujourd’hui, demain, hier, et tous les jours.

Donc, nous ne nous rendons pas compte que dans l’Evangile le Seigneur nous dit que beaucoup seront appelés et que bien peu seront élus. Ne soyons pas comme les vierges folles, soyons comme les vierges prudentes. Soyons toujours prêts, les lampes allumées. Parce que nous sommes dans les mains de Dieu et Dieu est notre maître. Il peut nous enlever ce qu’il voudra et quand II voudra, parce que tout est à Lui.

Nous, nous avons été créés à l’image et à la ressemblance de Dieu, et II a tenu notre âme dans ses mains avant de la mettre dans notre être. Et quand nous arriverons devant Dieu, nous devons Lui remettre notre âme aussi resplendissante, aussi pure, aussi nette, que lorsqu’Il l’a tenue dans ses mains avant notre naissance.

On a beau nous dire que le Purgatoire et l’Enfer n’existent pas, le Purgatoire et l’Enfer existent bel et bien. Ce qui est vrai, c’est qu’il y a plusieurs sortes de Purgatoires, pour chaque catégorie de péché que nous aurons commis, et certains seront plus douloureux que d’autres. De même qu’il y a plusieurs sortes d’Enfers, selon les péchés que nous aurons commis. La peine y sera plus ou moins grande. Mais la plus grande peine, c’est d’être privé de la présence de Dieu.

Au moment de la mort, les puissances de l’âme s’ouvriront : la mémoire, l’entendement, la volonté, et dans cette mémoire, cet entendement, cette volonté, il sera terrible de savoir ce que nous avons perdu.

Voyez-vous, j’ai vu un jour une scène : c’était une personne qui était morte et qui venait d'arriver à la porte de l’Enfer. Elle venait à peine de fouler ce lieu et de méditer sur ce qui lui arrivait qu’elle s’écriait : « Sortez-moi d’ici ! Il y a des années et des années que je suis ici ! ». Alors un Ange lui dit : « Regarde où se trouve ton corps, il est encore chaud ». Son corps n’était donc pas encore refroidi sur la terre, et elle croyait qu’elle se trouvait là depuis de très longues années. Le temps de Dieu n’est pas notre temps. Notre temps, Il nous le laisse maintenant pour nous convertir et nous repentir. Mais bientôt, le temps n’existera plus, ce sera l’éternité. Il en sera de même au Ciel, en Enfer ou au Purgatoire.

Au Purgatoire, nous avons toujours un secours, le secours de ceux qui restent ici sur la terre, et chaque messe que l'on offre, chaque aumône que l'on donne servent à hâter la purification des âmes, et grâce à elles, les peines de l'âme sont atténuées. Mais avez-vous réfléchi à ce qu'est l'enfer?

Il y a un an ou un an et demi à peu près, je ne sais si vous le savez, cinq jeunes filles vinrent

ici. Je me suis mise à leur parler de Dieu, de l'existence du Ciel, de l'existence de l'Enfer, et elles riaient aux éclats. Je leur disais: "Mes filles, ne savez-vous donc pas que nous sommes entre les mains de Dieu?" Elles disaient: "Nous sommes très jeunes et nous avons encore beaucoup de temps devant nous pour profiter de la vie. Ensuite, le moment venu, nous nous repentirons et nous aurons le temps de nous avancer sur ce chemin". Je leur répondis: "Qu'en savez-vous? Peut-être ne pourrez-vous même pas arriver jusqu'à la porte de ce local là-bas, dans votre pays, nous ici. Merci beaucoup.

Ces paroles véritablement inspirées prononcées par une humble servante de Dieu se passent de commentaires. On dira peut-être que cette religion est « étriquée », mais c’est la vraie religion, celle de Notre Seigneur Jésus-Christ et celle de tous les saints. Restons-Lui toujours fidèles.


 

2 Novembre 1997


 

Voici quelques extraits de l’une des causeries familières adressées par Luz Amparo

aux pèlerins français le 2 novembre 1997.

 

"Je pense que Dieu nous rassemble tous parce que nous cheminons sur la même voie, le chemin du salut. La Sainte Vierge continue à nous répéter : prière, sacrifice. Dans le dernier message, Elle s'adresse en premier lieu aux pasteurs de l'Eglise, mais Elle s’adresse aussi à nous tous parce que nous sommes tous consacrés d'une manière ou d'une autre, et nous avons tous l'obligation de faire de l'apostolat. Et la meilleure façon de faire de l’apostolat, c’est de donner le témoignage de notre vie chrétienne, de notre vie selon l’Esprit de Dieu.

A chacun d'entre nous, la Très Sainte Vierge dit que l'amour est éternel, que la charité ne s'achève jamais, parce que si elle s’achève sur la terre, elle ne s’achève pas dans le Ciel. Nous devons vivre en aimant éternellement.

Mais pour atteindre ce but, nous devons nous fortifier dans la foi. Et vous savez bien ce que la foi signifie. La foi est aussi importante et nécessaire dans une âme que les lunettes sur les yeux d’un myope. La foi, c’est croire sans voir, et à la plupart d’entre nous il a été donné de croire sans voir. Mais il y a encore plus de responsabilité à croire quand on voit (...). Il faut en effet donner témoignage à chaque instant de la vie. Il faut constamment donner le bon exemple du matin au soir, non pas seulement pour le qu’en dira-t-on, mais parce qu’il faut le faire. Parce que ce qui importe avant tout, c’est de faire plaisir à Dieu, ainsi qu’à sa Très Sainte Mère. (...)

Je vous demande de prier beaucoup pour moi, afin que je sois fidèle jusqu’au bout. Car la vie est parfois dure et amère, et il est parfois très dur de marcher tous les jours sur les épines que Dieu nous envoie, comme II le veut. Il ne faut pas s’arrêter en chemin et tourner la tête en arrière, il faut continuer à aller de l’avant, même si les pieds et le cœur saignent. (...)

C'est pourquoi nous avons tous besoin d'aide. Moi j’ai un grand besoin de vous et de vos prières. Et moi, misérable créature, je prierai pour vous.

Mais le plus important, c’est de faire toujours la Volonté de Dieu. C’est ce que je répète tous les jours au Seigneur : quand je me lève, je Lui dis : Seigneur, je veux faire Ta Volonté. Si nous faisons notre propre volonté, nous ne faisons pas ce que Dieu veut. Et souvent le démon nous tente pour nous faire faire notre propre volonté, parce que c’est plus beau aux yeux des hommes et du monde. Mais ce n’est pas ce qu’il faut faire.

La réalité de notre vie doit être l’amour de Dieu et l’accomplissement de Sa Volonté.

Le monde est vain, et hélas nous en restons au niveau du temporel : si nous agissons ainsi, nous n’atteignons pas l’éternité. C’est pourquoi, plus le Bon Dieu nous envoie des épreuves, et plus nous avons les preuves que Dieu est près de nous. Le jour où nous nous levons et que nous n'avons plus cette compagnie si belle des croix et des épreuves, nous pouvons dire que le Seigneur est parti, qu’il s’est caché. Et c’est à ce moment-là que nous pouvons trembler. Parce que tant que nous avons des épreuves et que nous avons la croix, c’est alors qu’il nous donne du courage et des forces afin que nous puissions continuer à gravir la montée au Calvaire sans regarder en arrière.

Si nous regardons en arrière et si nous voyons ce que nous laissons, nous risquons de nous perdre. Il faut regarder devant nous et aller de l’avant, et continuer sa route, coûte que coûte. Car je ne veux pas perdre l’éternité pour le monde ou pour le temps. Le temps est un souffle qui passe, mais l’éternité ! Vous ne pouvez pas vous imaginer sa beauté et sa grandeur.

Hier, je disais : ça ne m’étonne pas que saint Paul ait dit : « L’œil n’a pas vu, l’oreille n’a pas entendu... » parce qu’on ne peut pas expliquer avec une bouche humaine, avec les yeux humains, avec les oreilles humaines, la grandeur qu’il y a là-haut. Et lorsque vous revenez à l’état normal (1), il entre en vous une angoisse de se retrouver encore sur terre au milieu de cette lutte, de ce combat quotidien, alors que l’on a vu les choses tout différemment. C’est un changement tellement grand que mon cœur souffre de revenir sur terre après avoir vu ce qui se passe là-haut, de vivre ces moments de gloire et d’être obligée de revenir pour vivre ceux d’ici- bas.

Néanmoins, cela nous encourage à aller de l’avant, coûte que coûte et quelles que soient les épreuves que le Seigneur nous envoie. Quand je me retrouve ici, je passe de mauvais moments, jusqu’à ce que je me raisonne et me dise : il faut que je sois ici et que je fasse la Volonté de Dieu. Et pourtant, je puis vous le dire, mon désir le plus ardent, ce n’est pas d’être ici, c’est d’être là- haut. Mais comme je vous le disais auparavant, nous sommes ici jour après jour pour faire ce que Dieu veut, pour coudre à petits points, comme une couturière attentive, l’ouvrage que Dieu nous donne. Cela fait, que Dieu taille en nous, tant qu’il y aura une partie du corps où II pourra trouver du tissu, qu’il nous envoie des épreuves, peu importe si telle est Sa Volonté. (....)

Vous savez ce que demande la Sainte Vierge. Elle est venue rappeler aux hommes l’Evangile, parce que les hommes l’ont laissé de côté et l’ont transformé en métaphores. Or il ne faut rien retrancher à l’Evangile. Elle nous demande aussi de prier le Rosaire. Je compare les 15 mystères du Rosaire à notre vie, où se succèdent les joies, les peines et parfois la gloire. Je vous ai souvent parlé des grandeurs et des beautés qu’il y a dans les demeures célestes que Dieu m’a fait la grâce de contempler. Je crois que chacun d’entre nous devrait en avoir un ardent désir, afin que lorsqu’il y arrivera, il ait une merveilleuse surprise. On ne peut comparer une demeure céleste avec rien d’ici-bas. C’est incomparablement plus beau. Attachons-nous à l’Etre Divin et non à la matière ».

(1) Luz Amparo évoque ici discrètement ses extases si fréquentes où elle voit Notre Seigneur, la Très Sainte Vierge, les Anges et les demeures célestes qu’elle a si souvent décrites.

 

A une question sur les Jours des Ténèbres et ce qui suivra, Amparo répond :

« Le Seigneur a souvent parlé des Jours des Ténèbres, et vous savez que depuis quelque temps les objets sont bénis par l’Apparition pour ces jours des ténèbres.. Un chapelet, un objet béni pourront donner autant de lumière sinon plus que la lumière artificielle. Tout dépendra de la grâce des personnes qui auront ces objets. Si la personne est en état de grâce, elle aura la lumière. Dieu ne la laissera pas dans l’obscurité. Le Seigneur a dit que nous devrons laisser les portes bien fermées et même si nous entendons la voix de nos propres enfants, nous ne devrons pas ouvrir, parce que ce sont les démons qui prendront leurs voix pour nous attirer dehors....

Après les jours des ténèbres, après cette purification de la fin des temps, ce sera une vie totalement différente, parce que Jésus sera vraiment le Roi. Ce sera Lui qui régnera avec tous ceux qui resteront »


 

5 Avril 1998

Voici le texte de la causerie que Luz Amparo a prononcée devant les pèlerins français le 5 Avril 1998 dans la salle de la "Nave", au Pré-Neuf.

« Bienvenue à tous, à ceux qui sont déjà venus ici comme à ceux qui y viennent pour la première fois. Nous sommes tous unis par le même idéal qui est Dieu. Et c'est pourquoi nous sommes ici tous ensemble. J'ai un souvenir heureux des Français, ceux que j'ai connus ici sont très désireux de connaître Dieu. Et toutes les personnes qui veulent être à Dieu, je crois qu'elles trouvent la source qui est le Christ. Ne croyez pas que c'est le hasard qui vous a conduits ici : c’est le Seigneur qui guide ses enfants pour les conduire dans des endroits comme celui-ci, des sources de vie où l’on reçoit la grâce de la vie.

La Très Sainte Vierge est apparue autrefois, comme au Pilar (1), dans sa chair mortelle. Elle se manifeste encore aujourd'hui à tous ses enfants avec son corps glorieux, pour avertir le monde de changer de vie, de vivre l’Evangile, cet Evangile que l’on falsifie parfois. Bien souvent nous nous disons catholiques, mais nous sommes de mauvais pratiquants. Et nous ne réalisons pas quel don merveilleux c’est d’être catholique, d’être enfant de Dieu. Oui, en ces temps-ci, la Très Sainte Vierge vient nous rappeler de vivre l’Evangile qui est presque totalement oublié. Et quand la Très Sainte Vierge s’est manifestée au Pré-Neuf, la première chose qu’Elle nous a demandée, c’est que l’on vienne de toutes les parties du monde pour prier le Saint Rosaire, et Elle nous a dit que tous ceux qui viendraient ici recevraient des grâces spéciales, et que beaucoup d’entre eux seraient marqués d’une croix sur le front.

Tout au long de ces années, la Très Sainte Vierge a fait ici beaucoup de prodiges. Et les prodiges les plus importants qu’Elle ait réalisés, se sont produits dans les âmes. Des âmes qui étaient tout à fait éloignées du chemin de Dieu et qui sont revenues vers le Pasteur principal qui est le Fondateur de l’Eglise, Jésus-Christ.

Des prêtres, des religieuses, qui s’étaient éloignés de leur ministère ou de leur couvent et qui y sont revenus avec énergie, avec une foi plus forte, et qui ont lutté jusqu’à la fin, parce qu’ils ont compris le sens de la vie, ils ont vu que la vie sans Dieu n’a aucun sens.

Et nous avons tous appris des visites de la Très Sainte Vierge. Elle nous a surtout appris à être humbles, car l’humilité est très importante : elle permet d’atteindre la charité, ainsi que les autres vertus.

Elle nous a aussi demandé de méditer beaucoup la Passion du Christ, car les hommes l’ont totalement oubliée. Et il est vrai que si nous méditions la Passion, nous serions meilleurs. Je le dis souvent : si nous avions à l’intérieur de notre cœur une bande magnétique qui nous répéterait constamment : Jésus livré jusqu’à la mort, Jésus au Jardin des Oliviers, Jésus sur le chemin de l’amertume, Jésus qui rencontre Sa Mère, et quels regards ont échangé la Mère et le Fils ! Quelle douleur si profonde !, Jésus au Golgotha en train de donner sa vie sur la Croix, pour nous tous, eh bien, nous serions meilleurs que nous sommes, car nous penserions davantage aux autres qu’à nous-mêmes. C’est un véritable enseignement que la Passion du Seigneur, et nous devons la méditer beaucoup. En effet, qui est capable de faire ce qu’a fait Dieu Lui-même ? D’abandonner le Ciel pour descendre sur la terre où tout est amertume et douleur, pour sauver les hommes.

Seul Dieu, qui est le Tout-Puissant, le Créateur de toutes les créatures, peut faire cela pour nous. Et nous, nous ne sommes pas capables de faire de petits sacrifices pour Lui et de nous sacrifier les uns pour les autres. Car c’est là qu’est l’amour et la charité : de savoir freiner nos impulsions, de savoir réfréner notre orgueil, de savoir cheminer chaque jour derrière Jésus, de L’imiter, parce que c’est le meilleur Maître que nous puissions imiter.

Et la Sainte Vierge vient nous rappeler la demande de son Divin Fils : Aimez-vous les uns les autres.

Au temps de la vie terrestre de Jésus, la Très Sainte Vierge n’a pas voulu qu’on parle d’Elle, et même Elle l’a interdit aux Apôtres. Elle était si douce, si bonne, aussi bien ses paroles que toute Elle-même, que les gens L’auraient presque suivie davantage que son Fils. Elle n’a donc pas voulu qu’on parle beaucoup d’Elle dans l’Evangile, parce qu’en ce temps-là, c’était l’heure de Son Fils, et Elle a voulu que ce soit Son Fils qui resplendisse à travers le monde.

Mais dans les temps actuels, c’est Dieu Lui-même qui veut que resplendisse le Nom de Marie. Et c’est pourquoi II L’envoie parmi nous pour nous apprendre toutes les vertus qu’Elle a eues sur la terre, parce qu’Elle fut le premier Apôtre, et que c’est Elle qui peut le mieux nous enseigner la vraie Doctrine de son Divin Fils, celle qui peut le mieux nous apprendre à nous aimer les uns les autres, à avoir la charité qui est le fruit de l’amour.

La plus belle prière n’a pas de valeur si elle ne conduit pas aux œuvres. Bien souvent nous remuons nos lèvres mais nous ne remuons pas notre cœur. Vous savez bien que prier c’est élever notre cœur vers Dieu, et si nous avons la prière sur nos lèvres, notre cœur doit être en même temps rempli d’amour.

La Sainte Vierge vient aussi nous rappeler que si le monde est dans la situation où il se trouve, c'est parce que nous les hommes nous ne savons pas nous aimer les uns les autres, et que si nous le pouvons nous nous lançons des piques les uns contre les autres. Et, comme dit le proverbe, de l'arbre tombé on fait du bois de chauffage. Or nous devons être bons les uns avec les autres. C'est le premier commandement de la Loi de Dieu : aimer Dieu par dessus toutes choses, et le prochain comme nous-mêmes. La Très Sainte Vierge nous le rappelle très souvent : Aimez-vous les uns les autres, nous dit-Elle si souvent. C’est ainsi que vous pourrez faire plaisir à Mon Fils. Et il est vrai que là où il y a l'amour, il y a le Ciel, il y a la paix, il y a l'unité, il y a la tranquillité. Et nous aimerons toujours celui qui a besoin, nous soignerons la blessure de celui qui est blessé, et nous tendrons la main à celui qui nous la tend. Saint Paul nous le dit : nous aurions beau jeter notre corps dans les flammes, nous aurions beau faire tous les sacrifices du monde, si nous n'avons pas l'amour nous ne sommes rien. Et bien entendu, au soir de notre vie, c'est sur l'amour que nous serons jugés.

Oui, nous pourrions faire de la terre un Paradis si nous nous aimions les uns les autres. E: pour que cela puisse se réaliser, nous devons nous préparer par la prière, le sacrifice. La pénitence. C’est ce que la Très Sainte Vierge nous demande, et c’est ainsi que le monde changera. S'il y a tant de destructions dans le monde, tant de guerres, tant de violence, c’est parce que les hommes ne s’aiment pas. Or tout s’arrangerait avec l’amour, l’intelligence réciproque et la compréhension. »

(1) à Saragosse, où selon la Tradition la Très Sainte Vierge, alors qu’Elle vivait encore sur la terre, apparut sur un pilier à Saint Jacques désespéré devant l’insuccès de sa prédication de l’Evangile. Cette apparition mariale du premier siècle de l’ère chrétienne est à l’origine du prestigieux sanctuaire « del Pilar ».


 

3 MAI 1998


Voici des extraits de la causerie que Luz Amparo a adressée aux pèlerins français le 3 Mai 1998 dans la grande salle de la "Nave", au Pré Neuf.
 

« On me demande d'abord d'expliquer l'apparition d'hier et de décrire la Très Sainte Vierge telle qu'Elle m’est apparue. Eh bien, Elle est venue avec un manteau dont le fond était comme en or, un or de couleur jaune, et ce manteau était si vaste qu'il semblait protéger le monde entier. Il descendait de sa tête jusqu'aux pieds, et il était largement ouvert. Et sous le manteau, j'ai vu de nombreuses personnes, dont beaucoup m'étaient connues, car elles étaient venues ici, au Pré Neuf, avant de mourir. J'ai vu également un de mes fils, qui est mort il y a deux ans, à l’âge de 27 ans. Et toutes ces personnes étaient heureuses, très heureuses; c'était comme si ce manteau les protégeait de tout le mal de la terre. Et ce manteau était rempli de roses, de roses magnifiques, de toutes les couleurs. La couleur signifiait la valeur de la prière. Mais ce n'étaient pas des couleurs comme celles que l'on peut voir sur la terre, mais des couleurs si différentes que l'on ressentait dans l'esprit une paix, une sérénité, que l'on ne peut pas expliquer. Eh bien, ces roses-là, c'étaient les prières de tous les pèlerins que la Vierge recueillait peu à peu, à côté de son Fils, et qu'Elle gardait en Elle. Elle me fit comprendre que là où Elle les gardait le mieux, c'était sous son manteau. Il y avait là des quantités et des quantités de roses. Et la Vierge dit « que chaque rose est un Ave Maria des pèlerins. Certains Ave Maria sont plus riches que d'autres, mais toutes ces prières sont sur mon manteau. » L'âme ressent à ce spectacle une joie immense qu'il est impossible d'expliquer avec des mots humains. La Sainte Vierge avait une beauté que l'on ne peut pas non plus décrire, une beauté si grande qu'aucune créature sur terre ne peut l'égaler (....).

La Vierge remercie constamment les pèlerins d'avoir souvent consolé son Cœur, de même qu'Elle a donné la consolation à tant d'âmes qui sont venues La prier ici. Beaucoup de pécheurs qui ne s'étaient pas confessés depuis de nombreuses années, qui ne s’étaient pas approchés des sacrements, ont regagné le troupeau du Christ avec la grâce obtenue par son intercession. Quand la Vierge dit que beaucoup de pécheurs se sont convertis et ont consolé son Cœur, transpercé d'épines, Elle le dit avec des mots si doux qu'on ressent dans son cœur des désirs ardents d'être là où Elle est, car tout ce qu'on trouve ici-bas n'a aucune importance à côté des grandeurs que l'on voit là-haut. La Vierge pleure pour les pécheurs, mais ses larmes sont si douces, ce sont des larmes d'une vraie Mère qui nous aime tant qu'on a envie de La prendre, de L'embrasser et de ne pas se détacher d'Elle. (...) Mais quelle force cette vision nous donne pour continuer à cheminer !

Aussi je vous le demande : même dans les épreuves, continuez à cheminer, accrochez- : us au manteau de la Vierge qui est une Mère si grande (« una madraza ») et criez-Lui : Aide-moi, ma Mère, à dire ce que Toi Tu disais : «Voici la servante du Seigneur, que Ta Volonté soit faite en moi selon Ta Parole ! » Et soyons toujours prêts à continuer à marcher dans la direction où Dieu veut nous conduire, et aussi longtemps qu’il voudra.

Je voudrais dire aussi : il y a une telle soif de Dieu dans les âmes que nous devons transmettre à celles que nous connaissons notre expérience de Dieu et ce que nous avons ressenti ici. Nous avons tous l’obligation d’être des apôtres de Dieu, de faire de l’apostolat là où nous nous trouvons, que ce soit auprès des membres de notre famille, auprès de voisins, bref auprès de toutes les personnes que nous pouvons rencontrer même si elles viennent de n’importe quelle partie du monde. Efforçons-nous de les conquérir pour Dieu, afin que Dieu soit aimé et glorifié.

Et puis je crois que nous devons tous participer à la Rédemption du monde, et que nous pouvons tous offrir dans ce but la souffrance de chaque jour. Toute douleur que nous pourrons offrir pour la conversion des pécheurs, pour que Dieu ne soit plus offensé, ne restera pas sans récompense. »

 

2 Avril 1999

Le Vendredi Saint

 

« Lorsque vous quitterez ce lieu, vous emporterez dans votre âme, je l’espère, des résolutions fermes de renouveler votre esprit ainsi que votre vie de foi. Ne laissez pas se perdre les grâces que vous allez recevoir dans des recoins où la semence ne pourra pas germer.

Vous aussi, vous pouvez travailler autour de vous pour conquérir les âmes car nous tous chrétiens, nous avons l’obligation de gagner des âmes à Dieu. Mais pour cela, il nous faut opérer un changement dans notre vie. Il apparaît que l’on fait souvent attention à la façon de vivre de ceux qui prêchent l’Evangile ! Nous devons donc être les premiers à changer nos vies et à nous donner complètement aux autres.

Dans la vie de Jésus-Christ, l’on constate que toutes ses angoisses, toute sa pensée, étaient constamment pour les hommes. Il a désiré se réunir avec les Apôtres pour la dernière Cène ; comme c’était la dernière, c’est avec les Apôtres qu’il a voulu La passer. Jésus avait le désir profond de retourner vers son Père, de rendre à son Père tout ce qui Lui avait été enlevé, à la suite des péchés de nos premiers parents et de Lui ramener toutes les âmes qui étaient introduites ainsi dans le péché et la destruction. Jésus avait donc un désir ardent d’amour à l’égard des hommes. S’il avait pu, Il aurait même avancé le moment de sa Passion pour que, sans tarder, les hommes puissent glorifier Dieu et rendre tout ce qui avait été ôté à sa Majesté.

Je rencontre souvent des personnes qui me disent : mais comment Jésus a-t-il eu peur de la mort ? Jésus n’a pas eu peur de mourir mais II voulait Lui-même, au moyen de ces mots qu’il adresse à Judas : « Ce que tu as à faire, fais le vite », ne pas revenir en arrière. Jésus a vécu sa Passion pendant trente ans jusqu’au moment de la montée au paroxysme, mais déjà dès son enfance II a vu tout ce qui devait Lui arriver. Il a vu tant de perversité dans le Jardin des Oliviers ! Je parle ainsi en raison de ma propre expérience : s’il n’avait pas été le Fils de Dieu, Il n’aurait pas pu supporter la Passion, la cruauté, les tourments qu’il a subis. Je puis vous dire que les os, notre stature... et nos muscles près du cœur sont la partie la plus douloureuse de notre corps. On a peur et moi j’ai éprouvé cette crainte et cette peur, parfois à cause de cette douleur - bien qu’il n’aurait pas fallu qu’il en soit ainsi - car j’aurais dû souffrir avec joie en disant :”Me voici Seigneur, je fais ce que Tu veux Il s’agit de quelque chose qui vous déchire le cœur, qui partage le cœur en deux : les angoisses, les coups de pied, les tourments qu’il a reçus dans toutes les parties de son corps ; quant à la douleur la plus forte que l’on expérimente, c’est celle que l’on ressent près du cœur. C’est quelque chose que l’on ne peut pas surmonter, que l’on ne peut récupérer. Le tourment est tel que votre cœur est complètement déchiré et détruit.

Notre cœur est encore plus atteint lorsqu’il voit le Fils de Dieu souffrir à cause de l’humanité avec des souffrances horribles et une angoisse inhumaine ; et c’est la douleur la plus grande qu’une âme puisse ressentir, en voyant comment un Dieu si Grand a souffert pour les hommes ! Voilà pourquoi je dis : efforçons-nous, chacun de notre côté, d’éviter beaucoup de souffrances à Jésus, parce que Dieu souffre à cause de nous tous, à cause de l’humanité.

Et lorsque nous allons vers d’autres lieux plus élevés que la terre, vous ne savez pas la peine que l’on a, comme il en coûte de voir à nouveau l’âme se réunir à ce corps si misérable ! Et la douleur la plus grande de la Passion c’est parce que l’on a vécu, on a vu des mystères si grands, si beaux, que les mots manquent pour pouvoir les expliquer et la mémoire aussi fait défaut pour se souvenir de toutes ces grandeurs ! On éprouve une grande tristesse en voyant que l’on revient au milieu de tant de misères, tant de péchés et tant d’âmes qui ne veulent pas accepter la grâce que Dieu envoie. C’est quelque chose de terrible, je puis vous le dire !

Si vous ressentiez la plus petite douleur de ce qui est la Passion de Notre Seigneur... la douleur qu’il a souffert parce qu’il savait que par sa mort, Il ne pourrait pas sauver tous les hommes ; Il a vu que les hommes seraient englués dans les vices et les péchés ; les grands prêtres, tous les pharisiens qui étaient an majorité des lettrés, des hommes cultivés, Il a vu que tout cela était inutile, qu’il était inutile de mourir pour eux. Jésus a bien voulu mourir pour eux mais eux n’ont pas voulu vivre pour Dieu.

Nous sommes tous différents les uns des autres et nous devons tous nous aimer comme des enfants de Dieu que nous sommes. Et tâchons de rendre Dieu content pour ne pas Le voir pleurer ! Véritablement l’âme se déchire en voyant Dieu pleurer ! Dieu pleure pour les hommes et celui qui dira que Dieu ne pleure pas pour les hommes, moi je vous dis qu’il ment. J’ai vu Jésus pleurer abondamment à cause des hommes. Que cette méditation de la Passion de Notre Seigneur nous serve pour changer nos vies, pour être meilleurs chaque jour, pour être de bons enfants de Dieu, de bons frères. Dans le monde, il y a des haines, des dissensions, des discordes qui ne peuvent pas satisfaire Dieu. Ce qui doit nous importer le plus c’est de contenter Dieu même si nous avons des épreuves que le Seigneur nous envoie, mais II nous aide à les surmonter. Je répète, que c’est quelque chose de terrible de revenir ici-bas après avoir vu ces lieux là-haut ; c’est terrible le changement qu’il y a d’un lieu à l’autre. Je crois que l’on résiste parce que l’on a une mission, sinon le cœur ne pourrait pas résister !

Notre Seigneur et la Sainte Vierge se manifestent aujourd’hui mais dans un but bien précis : pour que les âmes changent ; ce n’est pas pour nous enseigner quelque chose de nouveau, mais pour nous apprendre à mettre en pratique ce qui est écrit dans l’Evangile. Parce que le Seigneur dit : « Beaucoup sont appelés, mais peu seront élus ». Combien à l’heure de la mort éprouveront un véritable ‘'électrochoc” ! Et c’est là que l’on aura ‘’les grincements de dents” parce qu’il ne sera plus question de revenir pour réparer tout ce que nous n’aurons point fait. Devant Dieu, il ne nous sera pas possible de feindre, de ne montrer que les apparences, ces apparences que nous aurons présentées aux yeux des hommes !

Voilà pourquoi je vous répète : le premier Commandement c’est d’aimer Dieu par dessus toutes choses et d’aimer le prochain comme soi-même. Si nous aimons Dieu et le prochain, nous mettrons en pratique tout le reste. Celui qui aime Dieu, n’est pas capable d’offenser le prochain. Mais il est capable de l’aider, de donner sa vie pour lui. Il est capable de se donner corps et âme et de se dépenser sans se fatiguer.

Comme vous le savez, nous ne sommes ici que de passage ! Plus nous présenterons des œuvres devant la Divine Majesté de Dieu, plus II sera content de nous ; et nous ferons réparation pour tous ceux qui ne réparent pas, et pour tous ceux qui vivent hypocritement. Et nous-mêmes, nous pouvons le faire parce que Dieu ne nous impose pas de limites. Faisons tout ce que nous pouvons pour la gloire de Dieu. Cette liberté qu’il nous a donnée, au lieu de l’employer à détruire les âmes, à détruire les choses de Dieu, on peut l’employer à réparer pour ceux-là mêmes qui détruisent les choses de Dieu. Voilà pourquoi Dieu nous a donné cette liberté.

Ne confondons pas la liberté que Dieu nous a donnée avec un libertinage de péché, de destruction et de haine. Le monde est dans une situation très grave parce que les hommes se haïssent à mort et ils ont des rancœurs passées qu’ils gardent toujours présentes. C’est pour cette raison qu’arrivent les guerres, les polémiques, les haines, les partis ; comme ce mot l’indique, il signifie division.

Que notre idéal soit Dieu ! Ne soyons pas fanatiques de n'importe quel être humain ! Le seul incorruptible, c’est Jésus. Nous tous, les hommes, nous sommes corruptibles. Et nous ne devons pas nous faire des idoles de quelque chose qui peut se corrompre, de quelque chose qui peut tomber en pourriture ! Mais que Dieu soit notre idole !

La Vierge vient nous rappeler de mettre en pratique l’Evangile. Elle ne nous dit rien de nouveau. A un prêtre qui me soutenait avant-hier que la Vierge ne pouvait pas se manifester, je lui disais : « Père, vous voulez imposer des limites à Dieu et Lui dire ce qu’il doit faire ! Dieu peut faire ce qu’il veut, et vous, vous ne pouvez pas mettre des limites à Dieu et à sa Mère. Elle se manifeste là où Elle veut, quand Elle le veut et comme Elle le veut ». Ce prêtre disait aussi que la dernière manifestation du Christ a eu lieu au cours de la dernière Cène, et qu’à partir de ce moment-là, tout s’était arrêté. Notre Mère voit la situation du monde, l’état dans lequel il se trouve et Elle vient avertir ses enfants de la gravité de cette situation. Elle vient leur apprendre à s'aimer et c’est pourquoi Elle nous parle de Charité et d’Amour. Car si nous nous aimions tous, nous vivrions déjà un début de Ciel sur la terre. Mais c’est nous qui cherchons les guerres et nous ne voulons pas nous entendre, ni écouter et comprendre l’Evangile.

En ce temps-là, la Sainte Vierge s’est cachée afin que son Fils grandisse. Aujourd’hui, Jésus veut que sa Mère soit le pont qui relie la terre et les hommes, à la porte qu’est Jésus. Il a placé la Vierge comme messagère pour rappeler aux hommes : « Mettez en pratique l’Evangile ». Surtout dans la vie de famille, dans la doctrine, dans les foyers, l’exemple des parents aux enfants et tout ce qu’il faut enseigner, je crois que nous avons une matière suffisante à enseigner à nos familles, nos enfants, à nos voisins et à toutes ces âmes que nous voyons si éloignées de Dieu et nous pouvons leur crier : « Réveillez-vous ! Réveillez-vous ! Vous êtes endormis ! Dieu existe et ne Le laissez pas passer à côté de vous ! Un jour vous devrez vous présenter devant Lui et alors Il passera loin de vous ! »

Nous avons tous obligation de faire de l’apostolat car c’est pour cela que nous sommes des catholiques pratiquants. Et surtout, nous devons changer chaque jour notre vie et être meilleurs afin d’être l’avenir de l’Eglise. Et nous devons beaucoup aimer l’Eglise de tout notre cœur, aimer le Saint Père et faire toujours la volonté de Dieu. Alors tout ira mieux sur la terre ! Car, nous ne faisons pas la volonté de Dieu, nous n’obéissons pas à Dieu. Nous obéissons plutôt à nos caprices et à nos goûts en recherchant le confort et les satisfactions. Nous aimons que l’on nous flatte et nous n’aimons pas que l’on nous méprise et tout cela est le contraire de ce que Jésus a vécu sur la terre : Il a été méprisé, Il a été calomnié, Il se cachait tandis que les autres montaient sur les sommets pour être vus de tous. C’est ce que nous devons faire : faire le bien et se cacher, être dans le monde mais comme si nous n’y étions pas, en faisant le bien mais en se retirant du monde.


 

Je vous recommande de former des groupes de prière et de faire des réunions de prières dans vos maisons. Vous savez que le Seigneur dit : « Lorsque deux ou trois se réunissent en Mon Nom pour prier, Je suis présent au milieu d’eux ». Alors voyez tous ces milliers d’êtres humains : comme Jésus serait content d’être au milieu d’eux. Et n’ayons jamais honte de Jésus, même si nous avions des menaces... parce que de toutes façons, tôt ou tard, nous devrons nous présenter devant Dieu et là nous ne pourrons pas nous cacher parce que tout est écrit de ce que /on a fait au cours de notre existence : le bien comme le mal.

Les démons eux-mêmes vivent en groupes. Ils sont mauvais et s’unissent pour détruire. Ils vivent unis parce que sinon ils ne pourraient rien faire. Alors nous, qui nous disons « bons », nous devons rester unis, ensemble : nous tous qui avons le même idéal qui est Dieu, soyons tous ensemble parce que la lumière doit chercher la lumière ; de même que les ténèbres recherchent les ténèbres. Vous savez que la lumière éclaire les ténèbres, mais jamais les ténèbres ne pourront éclairer la lumière. Demeurons donc toujours dans la lumière qui éclaire et non dans les ténèbres.

 

Je vous recommande de méditer tous les soirs, une scène de la Passion du Seigneur.

Et vous verrez que votre cœur fondra de douleur, de compassion et d’amour envers Dieu. C’est là que l’on voit l’Amour que Dieu a eu pour les hommes. Si nous ne pensons pas à la Passion et ne la méditons pas, nous croyons que c’est un souvenir et que tout est passé. Or Dieu est dans le présent, Il n’est ni dans le passé ni dans le futur. Voilà pourquoi II souffre parce qu’il est dans le présent et II vit dans le présent.

Merci à tous. Conservons nous toujours en état de grâce avec Dieu afin que lorsque viendra le moment où Dieu nous appellera, nous n’ayons pas peur de nous présenter devant Lui et que nous puissions Lui dire : Oui, Seigneur, quand Tu voudras ».


 

8 AOÛT 1999


 

Le Seigneur demande Amour et Douceur

« Une fois de plus, nous voici réunis par le même esprit. Parlons d’abord du Message d’hier. La T.S.Vierge et Notre Seigneur demandent instamment, surtout dans ces temps si graves, l’amour entre les hommes. S’il n’y a pas d’amour, il n’y a pas d’unité, il ne peut y avoir de paix ni de tranquillité, ni dans les foyers où l’on voit les enfants s’opposer à leurs parents, ni dans les communautés et les associations religieuses ; c’est partout la guerre, la discorde. Cette remarque vaut aussi pour vous qui venez en pèlerinage : vous formez comme une petite communauté, vous vous réunissez tous ici pour recevoir les grâces que Notre Seigneur et Notre Dame ont promis de répandre en ce lieu. Et tout ce qui sert à la désunion et à la discorde ne peut être bon. Nous devrions toujours regarder Dieu : le Seigneur nous demande d’être avant tout, doux et humbles. La douceur est une vertu si importante ! C’est l’antidote de la colère. Dieu se sert de nous pour répandre sa Parole, mais nous ne pouvons aller à la conquête des âmes avec violence et colère. Si nous parlons avec douceur et humilité à notre frère, nous gagnerons son âme. Si nous le brusquons, nous risquons de le détourner de Dieu. La colère est comme une tornade qui détruit tout ce qu’elle rencontre sur son passage. »


Ne jugeons pas

« Si vous aviez l’amour, nous dit Notre Seigneur, vous vous comprendriez les uns les autres, et vous ne vous érigeriez pas en juges les uns des autres. Qui sommes-nous, les hommes pour juger nos

frères ? Nous ne pouvons pas dire de quelqu’un qu’il est un démon ou un ange. Seul Dieu connaît la profondeur des cœurs. Et puisque nous parlons du démon, je sais que certaines personnes disent : le démon est là ! Il est vrai que là où Dieu se trouve, le démon y est aussi. Mais nous ne pouvons pas dire que le démon est dans telle personne. Le démon se manifeste ailleurs : dans nos jugements, dans nos colères, dans notre manque de douceur : c’est là que le démon s’abrite. Il est aussi présent là où il ne laisse pas chacun reconnaître ses défauts. Certaines personnes mourront en se reconnaissant parfaites et en voyant des défauts chez les autres. Que devrait faire un bon chrétien quand il croit voir des défauts chez un autre ? Qu’il aille devant le Saint Sacrement, où le Seigneur nous attend, les bras ouverts, et qu’il lui dise : Seigneur, aide-moi à me reconnaître tel que je suis, pour que je puisse reconnaître les autres tels qu’ils sont vraiment. Comment pouvons-nous nous transformer en juges des autres ? »

Amour, Union et Paix


 Je crois que dans l’Œuvre d’Amour et de Miséricorde qu’il a suscitée ici, le Seigneur nous enseigne l’amour, l’union et la paix. Je le répète : là où ne règnent pas l’amour, l’union et la paix, il y a la discorde et la guerre. Avec l’amour, tout peut être vaincu : la jalousie, l’orgueil, la colère, la luxure, oui, avec l’amour, tous les vices peuvent être vaincus, par les vertus opposées. Le Seigneur nous répète dans tous les messages : « Aimez-vous les uns les autres, mes enfants ».

Il nous demande aussi d’être patients. Nous l’écoutons, mais nous faisons la sourde oreille. Cela ne nous fait-il pas de la peine de voir le Seigneur mendier ainsi cet amour réciproque ? »


Vision du Ciel et de l’Enfer

« Je vais vous raconter maintenant ce que le Seigneur m’a fait voir hier (je ne sais si vous avez tous vu la vidéo que M. le Chanoine a passée hier soir : c’était une attention pour les pèlerins français, afin qu’ils voient quand le Seigneur vient, comment II parle, comme l’âme se transforme et se trouve dans un autre lieu que celui-ci). Donc le Seigneur m’a dit : « Regarde, ma fille, tu vas voir ce que J’ai préparé pour tous ceux qui se consacrent à ma Loi et qui mettent ma Parole en pratique, et pour tous ceux qui travaillent pour mon Œuvre ». J’ai vu alors plusieurs demeures, et c’était comme si les Anges étaient en train de les préparer. Elles étaient entourées d’or, de pierres précieuses, de jaspe et de diamants. Mais ce n’était pas quelque chose qu’on aurait pu toucher ; tout venait de Dieu, la présence de Dieu donnait l’existence à tout cela dans ce lieu. Et c’est Dieu qui veut tout cela et qui le réfléchit dans les différentes demeures célestes. La beauté et la grandeur qu’on voyait là étaient telles qu’on avait le désir profond d’aimer de plus en plus Dieu. Mais en même temps, c’était quelque chose de terrible qu’éprouvait l’âme : le désir de ne pas quitter ce lieu, de ne pas retourner ici-bas. Tout cela était si beau ! C’est la grandeur de Dieu qui s’y reflétait. C’était comme un reflet du soleil, mais on pouvait le regarder, il n’aveuglait pas comme notre soleil. C’était quelque chose de si grand que je ne puis pas l’expliquer avec une bouche humaine et des mots humains. Et le Seigneur dit : Tout cela est rempli de la présence de Dieu : l’or, le jaspe, les rubis, les diamants, tout était le reflet de Dieu.

Ensuite, j’ai vu une partie de l’Enfer. Les âmes souffraient dans les ténèbres et la déformation du péché, et de n’avoir pas voulu se repentir. Elles ne voyaient pas Dieu, et c’était le désespoir. C’était quelque chose de terrible et d’horrible, parce qu’elles ne pensaient qu’à une chose : haïr, se mépriser. Le plus terrible dans leurs souffrances, c’étaient cette obscurité et cette absence de Dieu. Elles avaient comme un mirage de lacs où elles auraient aimé boire, mais en vain. Et ce feu qui les embrasait ! Et pourtant elles ne pouvaient regarder aucune lumière, aucun soleil, parce que rien de taché ne peut voir la lumière. C’est pourquoi les âmes qui sont au Purgatoire ne peuvent pas aller en présence de Dieu jusqu’à ce qu’elles soient totalement purifiées. Alors seulement elles pourront se trouver devant Dieu face à face. Vous ne pouvez pas savoir quelle sensation on éprouve de se trouver devant l’amour de Dieu ! »

Le temps est très proche : Prions

« C’est pourquoi nous devons tous lutter ici sur la terre. Le Seigneur dit : Regarde, ma fille, Je t’avais dit : quand les hommes ne voudront être gouvernés ni par le pouvoir ecclésiastique ni par le pouvoir civil, et que les enfants ne voudront plus être sous la tutelle de leurs parents et qu’ils s’émanciperont de leurs foyers, et que la majorité d’entre eux vivront dans le péché mortel.... Regarde, ma fille, tout cela est en train d’arriver. Mettez-vous à trembler, car le temps est très proche. C’est pourquoi nous devons prier beaucoup, faire des sacrifices et faire pénitence. Et le plus grand sacrifice et la plus grande pénitence, c’est de savoir accepter ce que nous rencontrerons jour après jour sur notre chemin, et surtout de savoir nous comprendre et nous aimer les uns les autres …Et nous devons nous laisser polir dans les mains de ce potier qu’est le Christ. La T.S.Vierge a promis que tous ceux qui mettront en pratique ce qu’Elle a demandé ici verront le Purgatoire mais sans y rester. »

 

L’Association Française

« Je pense que vous savez qu’il existe maintenant en France, depuis Mai 1998, une Association Vierge des Douleurs du Pré-Neuf de l ’Escorial ? Elle est étroitement associée à notre Fondation et a pour but de faire progresser cette Œuvre d’Amour et de Miséricorde demandée par Notre Seigneur et Notre Dame. Sa Présidente est Marie-Georges Etcheverry, son vice-président est notre Chapelain le Chanoine José Arranz, Pierre Piqué en est le Secrétaire et Maria Capilla, la Trésorière. (Note du rédacteur : Luz Amparo fait aussi partie du Conseil d’Administration avec Julian Arguëllo). Soutenez cette Association, vous soutiendrez ainsi l’œuvre que Dieu a fondée ici. Nous avons déjà ouvert des maisons pour accueillir des vieillards… »


 

5 Septembre 1999


« Bonjour à tous. Je vois qu’il y a parmi vous beaucoup de visages nouveaux, mais pour nous personne n’est nouveau ni étranger car nous sommes tous des enfants du même Père qui est Dieu. Peu importe que vous soyez près ou que vous soyez loin, tous ensemble nous désirons aimer Dieu, le glorifier. »


aire plaisir à Dieu, Notre Père

« Dans une famille, les bons enfants essaient de faire en sorte que leurs parents soient contents, ils respectent leur père parce que c’est leur père, et nous, tous ensemble, nous sommes contents de pouvoir glorifier Dieu, notre Père, et de faire en sorte qu’il soit content. Vous voyez un père de la terre, quand ses enfants ne sont pas bons, il devient triste et il souffre beaucoup. Ainsi donc Dieu, qui est notre Père à tous, devient triste lui aussi si nous ne sommes pas de bons enfants, et il devient très content si nous sommes tous unis et si nous marchons tous dans la même direction, vers Lui. »

Pour guérir le monde malade, mettons en pratique le Commandement Nouveau

« La Très Sainte Vierge nous dit que le monde est malade d’un cancer mortel que seul Dieu peut guérir. C’est pourquoi nous devons nous rapprocher de Dieu afin qu’il nous guérisse. Et se rapprocher de Dieu implique que nous soyons en bons termes les uns avec les autres, que nous nous aimions les uns les autres. Ainsi que je vous le disais le mois dernier, le commandement ancien, tout le monde le met en pratique : les païens, et même les bêtes sauvages, tous aiment les membres de leurs familles, de leur clan. Mais le Commandement nouveau, que le Christ vient nous apprendre, c’est que nous nous aimions les uns les autres, selon l’esprit et non selon la chair et le sang, car il y a plus de mérite d’aimer selon l’esprit que selon la chair et le sang. Or le Seigneur vient nous rappeler que nous sommes très attachés à la matière et aux liens du sang. »

Dieu premier servi

« Et II ajoute : celui qui n’abandonne pas son père, sa mère, ses frères, à cause de moi, n’est pas digne d’être appelé mon fils. Attention : je ne veux pas dire que nous ne devons pas aimer nos proches, mais que nos proches ne soient pas un obstacle pour nous approcher de Dieu. Nous ne pouvons pas perdre notre âme parce que certains des nôtres ne veulent rien savoir de Dieu. Parfois le démon s’approche de nous pour nous tromper, et il peut nous entraîner par l’intermédiaire d’un frère, d’un père, d’une mère, d’un ami, de toute personne connue et très proche de nous, il agit ainsi pour nous mettre en confiance et pour que nous nous laissions entraîner. C’est pourquoi nous devons mettre en pratique la parole de Dieu, prier pour tous, mais ne jamais nous rendre complices des péchés de nos proches et de leur éloignement de Dieu ; ce que nous pouvons faire, c’est beaucoup prier pour eux, pour qu’ils se rapprochent de Dieu et que Dieu leur donne une lumière avant de mourir. Mais nous ne devons pas nous laisser entraîner nous-mêmes en raison de l’attachement à la chair et au sang. Peut-être que grâce à nos sacrifices, dans cette douleur de constater qu’ils vivent mal d’une part et d’autre part de ne pas permettre qu'ils vivent sous le même toit afin que nous ne soyons pas complices du mal qu’ils font, peut- être que grâce à ces sacrifices Dieu leur fera voir un jour sa lumière divine, et les sauvera presque malgré eux. »

Quel grand Dieu est notre Dieu !

« Dieu est au-dessus de tout, mais nous, les hommes, nous le méprisons. Voyons, lequel des dieux de tant de religions est mort pour nous ? Aucun de ces dieux dont on entend parler dans les autres religions n’a été capable de monter sur l’instrument de supplice de la Croix, d’étendre ses bras et de répandre tout son sang pour nous. C’est pourquoi nous devons observer que notre religion catholique, apostolique et romaine est la vraie religion, celle qui nous vient des apôtres. Quand Jésus dit à Pierre : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise », il ne dit pas « sur ces pierres », mais « sur cette pierre je bâtirai mon Eglise », sur la Pierre qui est à Rome. Soyez très attentifs : il y a beaucoup de religions fausses et beaucoup de sectes. Sachez discerner le vrai Dieu, qui est le Dieu de l’Amour, le Dieu de la Croix. »

C’est ce Dieu qui nous enseigne la Voie

« C’est Lui, ce Dieu d’Amour, qui nous enseigne que nous devons suivre ses pas et suivre son exemple. Et cela pourra souvent nous coûter beaucoup de suivre le chemin du Christ. Mais c’est pourtant le vrai chemin. Nous y trouverons des épines, nous y trouverons de la souffrance, mais c’est sur ce chemin que le Christ est à côté de nous. Et la Très Sainte Vierge, quand elle s’est manifestée ici pour la première fois, nous a dit : « Je veux que l’on construise en ce lieu une chapelle en l’honneur de mon nom, et qu’on y vienne de toutes les parties du monde pour méditer la Passion de mon Fils qui est tellement oubliée. »

La Passion avant la Résurrection

« Les hommes, en effet, ne pensent pas à la Passion du Christ, ils ne veulent penser qu’à sa Résurrection. Or il n’y pas de résurrection sans mort. Nous devons d’abord mourir pour ressusciter ensuite. Et il s’agit de mourir peu à peu à ses goûts, à ses attachements, que ce soient des attachements matériels ou des attachements charnels. C’est ce que nous enseigne le Seigneur, et nous ne pouvons pas le servir à moitié. Il nous faut abandonner toutes les choses pour servir Dieu. »

Le jeune homme riche

« Considérez le jeune homme riche, quand il s’approche du Seigneur et lui dit : « Bon Maître, que dois-je faire pour obtenir la vie éternelle ? » Et le Seigneur lui répond : « Seul Dieu est bon », et il était Dieu lui-même ! Mais il ne voulait se glorifier de rien, car il est au-dessus de toutes les vanités, de toutes les louanges et des applaudissements des hommes. Et le jeune homme lui dit : « Tout ce dont tu parles, je le fais : je donne des aumônes, je vais au Temple, je prie, je respecte tous les commandements ». Le Seigneur lui dit alors : « Il te manque une seule chose : vends tous tes biens, donne-les aux pauvres et suis-moi ». Mais le jeune homme n’a rien voulu savoir et son cœur est devenu triste, en entendant les paroles du Seigneur, car il avait de grands biens. Il est parti, tête basse, sans vouloir entendre ces paroles, et il a tout perdu pour n’avoir rien laissé. »


On ne peut servir deux maîtres

« Ou nous sommes de Dieu, ou nous sommes du monde. Or le monde est une tromperie qui entraîne les âmes. Oui, nous devons suivre Dieu, et plus vite nous lui dirons oui, plus vite nous le rendrons content et plus vite nous serons heureux. Nous ne pouvons pas fixer de délai à Dieu, en lui disant : demain, demain. Non, il faut lui dire : Mon Dieu, aujourd’hui, je suis prêt à te suivre. Je ne peux pas te dire non, car à la Divine Majesté de Dieu, aux si grandes beautés qu’il y a dans le ciel comme sur la terre, on ne peut pas fermer son cœur ; sinon on pourrait se perdre, comme le jeune homme riche quand il a dit non, on peut perdre cette grâce, cet appel que le Seigneur nous envoie. Et donc ouvrons grand notre cœur au Seigneur, soyons comme un jouet entre les mains d’un enfant et disons-lui : prends-moi, car il n’y a rien qui soit à moi, je suis à toi, des pieds à la tête. Mais ne tardons pas un seul instant à le suivre. Soyons courageux et considérons les Apôtres. Quand le Christ leur dit : suis-moi, ils ne disent pas : je vais retrouver mes filets, je vais m’occuper de mes affaires, je vais m’occuper de mon père, de ma mère, je vais m'occuper de mes frères. Jésus leur a dit : suis-moi, et aussitôt ils ont tout abandonné. Et nous, nous ne devons pas nous effrayer devant l’appel de Dieu, nous devons penser qu'il sera avec nous à chaque moment de notre vie, car il assure la patrie éternelle aux âmes qu'il aime, et il n’y a pas d’argent, il n’y a pas de salaire pour pouvoir payer l’éternité. Nous aurons beau avoir beaucoup de biens ici sur la terre, le ciel n’a pas de prix. Ce ciel, Dieu nous le donne à tous parce que nous sommes ses enfants, mais à condition que nous, nous soyons capables de le suivre. Si nous ne voulons rien savoir de lui, eh bien, quand nous arriverons un jour en sa présence, il nous dira : « Mais comment viens-tu ici, alors que tu as travaillé pour une autre entreprise, comment veux-tu que je te paie dans mon entreprise si tu as travaillé pour une entreprise de la terre ? Ne soyons pas de ceux qui travaillent à moitié pour le Seigneur, et dès que possible suivons le chemin qu’il nous indique, car le bonheur est en Dieu. Le bonheur n’est pas dans le monde ni dans les hommes, le bonheur est en Dieu. »

La Vierge vient rappeler l’Evangile

« Voilà pourquoi la Très Sainte Vierge vient nous rappeler de mettre en pratique l’Evangile tel qu’il est écrit : ne prenons pas dans l’Evangile, nous dit-elle, ce qui nous plaît ou nous fait plaisir, parce que l’Evangile a été écrit avec le sang du Christ. Et quand c’est le moment de la résurrection, comme dans les mystères du Rosaire, acceptons la résurrection, mais quand c’est le tour de la Croix, ne donnons pas un coup de pied à la Croix et ne soyons pas de ceux qui ne veulent rien savoir de Dieu. Mais acceptons la Croix, quelle que soit sa taille, que ce soit à cause d’une maladie, que ce soit parce que le Seigneur nous éprouve de bien des façons. Disons toujours : oui, Seigneur. Cela ne veut pas dire que nous n’avons pas de sentiments : nous avons un cœur de chair, nous ressentons la perte de cet être cher. Mais soyons courageux et soyons capables de dire : Seigneur, si tout est à toi, qui suis-je, moi, pour récriminer devant toi au sujet de ce que tu emportes et de ce que tu nous laisses, de ce que tu me donnes et de ce que tu m’enlèves ; toi, prends en moi ce que tu voudras, même si mon cœur doit se tordre de douleur et que nous sentons notre sang couler goutte à goutte (1). Soyons courageux et ne nous laissons pas vaincre par la tentation, mais remportons la victoire et que ce soit toujours Dieu qui règne dans notre cœur. Oui, Notre Seigneur, comme sa mère, vient nous rappeler l’Evangile, il ne vient pas nous dire de choses nouvelles, il vient nous dire ce qui est déjà écrit, mais il vient nous demander de le mettre en pratique, parce qu’il ne veut pas avoir à nous dire quand nous nous présenterons devant lui : je ne te connais pas. Mais il veut nous tendre ses bras, il veut que nous soyons unis à lui dans un embrassement éternel, que nous soyons toujours réunis dans l’éternité. »

L’œil n’a pas vu, l’oreille n’a pas entendu...

« Vous ne savez pas les grandeurs du ciel. Saint Paul a dit que « l’œil n’a pas vu, l’oreille n’a pas entendu, tout ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment » (2). Et je puis vous dire qu’effectivement l’œil n’a pas vu et l’oreille n’a pas entendu... J’aurais beau tenter de vous expliquer tout ce qu’il y a dans le ciel et tout ce que j’y ai vu, tout cela est si beau qu’on ne peut pas l'expliquer par une bouche humaine. Mais je puis vous dire que j’ai vu le ciel, et que le reflet de Dieu est en tout. Toute la création est dans le ciel, mais sans aucune imperfection, tout y est parfait. Le Seigneur m’a fait voir par exemple des arbres splendides, de fraîches rivières, il m’a fait sentir des parfums délicieux, mais tout cela dans le reflet de Dieu. Comme il est parfait, qu’il n'a aucune imperfection, il nous montre l’œuvre de la Création qu’il a créée sans aucun défaut. Les défauts, ce sont les hommes qui en sont la cause : c’est pourquoi sur la terre nous voyons que tout a des défauts. C’est pourquoi sur la terre il y a la douleur, les souffrances, les larmes : tout cela, c’est le produit du péché. Mais là-haut, on voit tout ce que Dieu a créé dans sa Création, mais sans aucun défaut, parce qu’on voit tout à travers Dieu. C’est la chose la plus belle, la plus splendide que l’on puisse voir avec des yeux humains. Un jour le Seigneur m’a dit : ma fille, qu’en penses-tu ? Je mis la main dans ma poche et j’en retirai une peseta. Et je disais : quelles grandes choses, quelles choses si belles j’ai vues, mon Dieu ! Et le Seigneur me dit : Ma fille, qu’as-tu dans la main ? Je lui répondis : une peseta. Tu n’as même pas vu, répliqua le Seigneur, plus que la taille de cette peseta. Et moi qui croyais avoir vu tant de grandeurs ! Et je n’en ai vu qu’une petite partie correspondant à la taille de cette pièce. Considérez la grandeur du Ciel. Ca vaut la peine de tout abandonner et de ne rien perdre de tout cela. Ce qu’il y a, c’est que pour gagner le ciel, il faut faire beaucoup d’efforts, mais que sont les quelques jours que nous devons passer ici-bas à côté de l’éternité ! Et nous nous connaîtrons tous, tous ceux qui ont été au service de Dieu. Le Seigneur permettra que nous nous connaissions. Et le jour où nous mourrons, les autres élus viendront à la rencontre de notre âme avec des lampes allumées et en jouant de la musique, avec les bienheureux et les saints. Considérez donc la grandeur de Dieu. »

Les promesses du Seigneur et de Marie

« Savez-vous ce que le Seigneur et sa Mère nous ont promis ici ? C’est que tous ceux qui viendront ici les premiers samedis du mois, qui se confesseront, assisteront à la messe et y communieront, et satisferont aux obligations du chrétien, Jésus viendra à leur rencontre et ils ne séjourneront pas au Purgatoire. Cela ne vous paraît-il pas grand et beau ? Ne laissons pas perdre cette promesse : il est dans la main de chacun de se sauver ou de se damner. Le démon nous fait miroiter tout ce qu’il y a de beau dans le monde, mais il ne peut pas nous montrer les beautés du ciel, parce qu’il ne veut pas que nous y allions. Il sera constamment à l’affût pour nous entraîner avec lui en enfer. Nous devons donc mener une vie pure. Le Seigneur aime par dessus tout la pureté de l’âme et du corps. Lui il est tellement pur qu’il veut que nous soyons tous revêtus de cette pureté et de cette beauté pour être auprès de lui. Alors ne perdons pas le regard de Dieu pour une seconde de plaisir : pour une seconde de plaisir, nous pouvons jouer une éternité. »

Les antidotes des ennemis de l’âme

« Contre les trois ennemis de l’âme il y a trois antidotes. Contre le monde : se retirer du monde, servir ceux qui sont dans le monde mais en se retirant du monde. Contre la chair sacrifice et pénitence, parce que quand la chair souffre, on ne recherche pas le plaisir. Contre le démon : la prière infatigable, la communication constante avec Dieu qu’est la prière. Et aussi les bonnes œuvres. Quand nous arriverons devant Dieu, les Séraphins vont chanter à la vue des œuvres que nous présenterons, que ce soit des œuvres de dévouement et d’amour à l’égard des pauvres et des nécessiteux, la consolation à celui qui est triste, le fait de donner à manger à celui qui a faim et de vêtir celui qui est nu. C’est pourquoi le Seigneur nous a demandé des œuvres d’amour et de miséricorde. Il aurait pu nous demander des collèges pour enfants afin d’accueillir ces petits si agréables à voir. Cependant il nous a demandé de nous occuper des personnes âgées, des personnes qui bavent, qui font leurs besoins sur elles, qui sont couvertes de plaies, qui vomissent, bref qui présentent tout ce qui véritablement répugne et donne des nausées. Oui. le Seigneur nous a demandé de nous occuper des vieillards, parce que ce sont les plus nécessiteux, parce que le vieillard est très méprisé, et même abandonné par ses enfants. Quelle peine de les voir dans cet abandon et dans ce dénuement. Le Seigneur nous demande de les accueillir, eux les plus pauvres et les plus nécessiteux, et par ce moyen nous nous sanctifions nous-mêmes. Mais il vous le demande à vous aussi, à tout le monde. C’est le nouveau commandement du Seigneur : aimer notre prochain comme nous-mêmes. Si la Sainte Vierge vous a conduits ici, c’est aussi pour vous impliquer dans cette Œuvre d’amour....»

1-cette expression d’Amparo a pour nous un sens très fort, quand nous pensons à tout le sang qu’elle a versé dans ses nombreuses et douloureuses stigmatisations

2- cf. 1 Cor 2,9.


3 Octobre 1999


Tous frères et « Co rédempteurs ».

« Les Français viennent de plus en plus nombreux ici pour recevoir les grâces promises par la Très Sainte Vierge. Merci à tous, merci à ceux qui conduisent les pèlerins. La Vierge a demandé, lors de sa première apparition sur le frêne du Pré-Neuf, que l’on vienne ici de toutes les parties du monde pour méditer la Passion de son Fils qui est tellement oubliée.

La Sainte Vierge nous le demande à tous, et pas seulement à ceux qui sont ici, car Elle ne fait pas de distinction de nationalité, de race, de couleur. Ses enfants sont ceux qui sont ici et ceux qui sont au loin. Nous sommes tous frères parce que le Christ est mort pour nous tous. Et nous sommes là pour aider le Seigneur dans son Œuvre de Rédemption. C’est ce que disait saint Paul : « Je complète en ma chair ce qui manque à la Passion du Christ pour son Corps, qui est lEglise » » (1). Nous pouvons aider à racheter ce monde par nos efforts, nos sacrifices, et nous devons être tous très unis comme des chrétiens, des fils de Dieu et des frères que nous sommes. »

La situation du monde et des consacrés

« La Très Sainte Vierge se manifeste en ce lieu pour nous avertir de la situation du monde. Elle nous répète très souvent, ainsi que son Divin Fils, que le monde est sans amour, sans unité, et qu’il s’achemine vers la perdition. Jésus et Marie nous répètent avec insistance le respect du Commandement Nouveau, celui de l’amour en esprit, car nous l’oublions. Le Seigneur nous dit et nous répète d’un air très fâché qu’auparavant les hommes laissaient leurs familles et quittaient tout pour Dieu. Et maintenant beaucoup d’âmes consacrées abandonnent le Seigneur pour retourner dans leurs familles et dans le monde. Combien de vocations religieuses et sacerdotales n’ont pas été suivies à cause des familles ! Avant toutes choses il y a Dieu ! Et ensuite, Dieu et toujours, Dieu ! Dieu devrait toujours être le premier servi. Et si nous donnons à Dieu l’amour qui lui est dû, si nous l’aimons de tout notre cœur, parce qu’étant au service de Dieu, on est au service des hommes. Ce sont deux choses qui sont unies : on ne peut pas aimer Dieu si on n’aime pas les hommes, et on ne peut pas aimer vraiment les hommes sans aimer Dieu. Le Seigneur nous rappelle que les couvents sont en majorité vides ou relâchés, à cause des sorties hors de la clôture et des communications des âmes avec le monde. C’est alors que le monde les attire et les engloutit, et leur liberté ils la transforment en libertinage. Et le monde les transforme peu à peu en âmes du monde et leur enlève leur sainte vocation. Le Seigneur nous avertit beaucoup de faire attention : que les âmes qui ont la vocation ne se laissent pas entraîner par personne, mais qu’elles suivent Dieu par dessus toutes choses. Et cela le Seigneur et la Très Sainte Vierge nous le répètent bien souvent (2). Attention, ne croyons pas qu’on n’aime pas son père et sa mère : en fait on les aime d’une façon plus parfaite quand on aime Dieu, on a une plus riche connaissance de l’amour. Le Seigneur et la Très Sainte Vierge nous le répètent : le monde est dans la situation où il se trouve parce que les hommes ne s’aiment pas. Ils ajoutent que le monde est sur le point de périr à cause du manque d’amour. J’ai eu une vision : j’ai vu comme si les hommes étaient sauvages, comme s’ils étaient des bêtes sauvages, comme s’ils n’avaient pas d’âme pour s’occuper d’elle, et ils se comportaient comme des animaux. Et j’ai vu comme les hommes étaient dévorés par la chair, et c’est ce qui les rendait aveugles. Oui, ils étaient aveugles, il y a comme une muraille devant les yeux, et le péché on le considère comme une vertu, et la vertu comme un péché. Nous qui voyons, nous devons réfléchir sur notre vie, seulement pour nous purifier de nos péchés, et ne pas regarder en arrière. Accrochons-nous au manteau de la Vierge, et Elle nous aidera à arriver au Golgotha, là où son Fils est mort (...)»

Sur la vocation sacerdotale

«... Si vous avez un fils qui sent l’appel de Dieu, ne soyez pas un obstacle pour qu’il suive ce chemin, mais au contraire, encouragez-le et donnez-lui des forces en lui disant : « Le meilleur chemin que tu puisses choisir est de te mettre au service de Dieu ». Pensez que les Prêtres ont un don que personne n’a : celui de pardonner les péchés. C’est le don le plus grand qu’un être humain puisse avoir. Dieu établit les prêtres comme des pasteurs pour pardonner nos péchés. Ils peuvent avoir leurs faiblesses, ils tomberont eux aussi dans le péché comme nous, parce que ce sont des êtres humains, mais ils ont un pouvoir que même les anges du ciel n’ont pas : celui de pardonner les péchés. C’est pourquoi nous devons beaucoup prier pour eux, parce que le Seigneur leur demande beaucoup, et eux ils ont beaucoup à donner. Donc, ne critiquons pas les prêtres, mais aidons-les : si quelques-uns, comme des êtres humains qu’ils sont, ont des faiblesses, comprenons-les, ils sont de chair et d’os comme nous. Et ne considérons pas les péchés des prêtres avec une loupe, alors que nous avons tant d’indulgence pour les nôtres : nos péchés sont aussi graves que les leurs. Ce que nous devons faire, c’est nous agenouiller devant le Saint Sacrement et prier pour qu’ils soient forts et fidèles à leur ministère. »


’Œuvre et l’Association française

« Vous savez peut-être, on a dû vous le dire déjà, que nous avons fondé une Association en France, pour pouvoir nous aider à réaliser ce que la Très Sainte Vierge nous demande : Elle nous demande des Œuvres d’Amour et de Miséricorde, et ce que nous avons commencé à faire, c’est de fonder des maisons pour accueillir des vieillards démunis et pauvres. Nous leur donnons tout l’amour que nous pouvons. Les jeunes Réparatrices, on leur apprend à aimer les pauvres vieillards, non seulement pour leur donner l’assiette de nourriture et la propreté, mais pour leur donner beaucoup d’amour et de tendresse. Le Seigneur nous a dit qu’avec l’aide de tous nous pourrons étendre cette Œuvre dans le monde comme des étoiles dans le ciel. Cette œuvre de charité, il faut la faire avec l’aide de tous, car ceux qui vivent ici en communauté ont déjà donné tout ce qu’ils avaient. Les Réparatrices donnent tout ce qu’elles ont : elles ont toutes abandonné leurs études, leurs carrières, leurs maisons, leur confort, pour se consacrer aux pauvres et aux nécessiteux. Et chacun, dans la mesure de ses moyens, est invité à se consacrer aux autres. C’est pourquoi on a créé une Association en France, pour que vous puissiez collaborer vous aussi à cette Œuvre de Dieu et de la Très Sainte Vierge. Et quelle fierté de pouvoir collaborer à cette Œuvre d’amour du prochain que la Vierge nous demande à tous ! Car Elle nous le demande à nous et à vous. C’est pourquoi Dieu permet que vous vous trouviez sur notre route, pour que tous unis, nous puissions faire progresser cette Œuvre. Nous avons dû arrêter les travaux d’une grande et belle Résidence pour vieillards, celle de Torralba del Moral, parce que les moyens économiques nous faisaient défaut.

C’est une résidence dont j’ai eu la vision, et j’ai moi-même expliqué à l’architecte comment il fallait la faire. C’est une résidence qui a une spiritualité, qui ressemble à un édifice du pays de Jésus. Je ne suis pas architecte, je ne savais même pas lire ni écrire, j’ai appris un peu à lire et à écrire. Mais j’ai eu une vision de cet édifice, j’ai vu comment placer les portes, les fenêtres et tout le reste. Cet édifice, outre qu’il est appelé à recevoir quelque 80 vieillards abandonnés, il élève l’esprit. Malheureusement nous avons dû arrêter ce chantier depuis deux ans, faute de moyens économiques. L’extérieur est presque terminé mais il reste à faire tout l’aménagement intérieur.

Nous ne pouvons pas continuer les travaux, parce que la Très Sainte Vierge nous avait demandé d’acheter le lieu où Elle se manifeste, là où Elle a posé ses pieds virginaux. Nous avons dû interrompre ce chantier, et d’autres, pour acheter le terrain du Pré-Neuf, et nous avons été obligés de payer cela une forte somme, ce qui nous empêche de réaliser nos projets caritatifs. C’est pourquoi Elle vous demande de collaborer à cette Œuvre, car elle appartient à tous, et la Vierge nous le demande à tous. De même qu’Elle nous accorde ses grâces à tous, de même Elle nous demande de l’aide à tous. En ce qui concerne l’Association Française, la présidente est Marie-Georges Etcheverry, le vice-président est Don José Arranz, notre chapelain, le secrétaire est Pierre Piqué, la trésorière est Maria Capilla. Font aussi partie du Conseil de l’Association Juliàn Arguëllo, un des membres les plus anciens de notre Œuvre, ainsi qu’une grosse femme laide qui est ici (3). Je vous demande à tous de collaborer avec cette Association, ce qui est la même chose que de collaborer avec notre Œuvre. Si vous voulez le faire, vous pouvez vous adresser aux personnes que je viens de citer. Le Seigneur vous le rendra au centuple, parce que cette Œuvre est pour les pauvres et les nécessiteux ».

1 cf. Col 1,24.

2 On peut comprendre ici qu’outre les grands messages publics des premiers samedis de chaque mois, Luz Amparo reçoit de nombreuses communications célestes pour l’aider dans son activité de fondatrice au service des âmes de ses communautés, tout spécialement des âmes consacrées, dont elle a la charge.

3-C’est ainsi qu’Amparo se désigne elle-même avec humour.

5 DECEMBRE 1999


Les pèlerins français donnent le plus grand prix à la causerie familière que leur adresse Luz Amparo tous les premiers Dimanches du mois et que nous sommes heureux de transcrire dans ce bulletin. Outre les grâces mystiques très hautes qu’elle reçoit de Jésus et de Marie, Luz Amparo a reçu de l’Eglise la reconnaissance officielle du charisme de Fondatrice d’une Association de fidèles (1) qui lui donne le droit de conseiller tous ceux qui, de près ou de loin, se rattachent à sa spiritualité. Voici l’essentiel de son entretien du 5 Décembre.


« Bonjour à tous. Nous voici réunis une fois de plus. Nous le serons tant que Dieu le permettra, et quand le Bon Dieu ne le voudra plus, nous serons toujours de toutes manières réunis en esprit, par l’âme, ce qui est le plus important, en ayant tous le même idéal, qui est le Christ et la Sainte Vierge Marie. Ce sont eux qui doivent nous unir ici sur terre, ce sont eux qui nous uniront au ciel. A la fin de cette année, abandonnons tout ce qui nous gêne dans notre vie chrétienne, faisons-en un bouquet et présentons-le au Seigneur sur l’autel. »

Vœux pour la nouvelle année

« Au début de cette années 2000, présentons-lui aussi nos bons propos, notre désir d’être chaque jour meilleurs, et demandons à Jésus et à Marie de nous aider et de nous donner la force pour pouvoir cheminer ici-bas sur la terre. Vous savez bien que c’est très difficile de cheminer ici-bas en raison de la situation du monde actuel. Mais celui qui a Dieu avec lui n’a rien à craindre. Quels que soient les événements qui viendront, soyons toujours disposés et prêts, et disons au Seigneur : Seigneur, me voici, fais de moi ce que tu voudras. Je voudrais surtout vous souhaiter qu’au cours de cette année 2000, vous qui êtes déjà près de Dieu, vous enflammiez vos cœurs de son amour, et que vous répandiez cet amour dont votre cœur sera enflammé dans tous les cœurs des déshérités et des nécessiteux. Et aussi, acceptons avec joie (je ne sais si l’on peut parler de joie, mais au moins avec résignation, avec humilité), tout ce que Dieu mettra sur notre chemin. Et disons toujours « oui » à ce qui nous rapproche de Dieu, et « non » à ce qui nous en éloigne. Oui, je voudrais vous souhaiter une bonne fête de Noël et vous demander d’aller à la rencontre de l’Enfant Divin qui est venu sur notre terre avec un cœur d’homme pour nous humaniser avant de nous diviniser, pour apprendre aux hommes l’amour et la compréhension les uns avec les autres. Surtout sachons lui offrir tout notre être, depuis le plus petit cheveu de notre tête jusqu’à la plante de nos pieds. Qu’il soit toujours le centre de nos pensées, soit que nous marchions, soit que nous travaillions, soit que nous parlions. Oui, enflammons nos cœurs d’amour pour le transmettre aux hommes et leur crier du plus profond de nous-mêmes : ne soyez pas stupides, vous qui ne croyez pas, l’homme n’est pas seulement constitué d’un corps, il a aussi une âme, et c’est l’âme qui est le plus important, même si nous choyons davantage notre corps que notre âme. Ayons du courage, réveillons ceux qui sont endormis et disons-leur : vous devez avoir les yeux bien ouverts et le cœur enflammé d’amour. Un jour nous allons nous présenter devant un si grand Dieu, rempli d’amour pour nous, et si notre cœur est dépourvu d’amour, quel contraste ce sera ! Mais que l’amour puisse rencontrer l’Amour, et alors, quel bonheur pour toute une éternité ! Je prie l’Enfant Dieu de vous donner tout ce qu’il y a de meilleur pour vos familles, pour vous-mêmes, et aussi pour tous les hommes de bonne volonté.

Prions pour ces hommes qui ne connaissent pas Dieu afin qu’ils s’approchent de Lui : peut-être nos prières pourront-elles leur obtenir cette grâce. Le Seigneur nous le dit constamment : priez, mes enfants, faites des sacrifices, faites pénitence. Avec la pénitence et les sacrifices, vous apprendrez à atteindre les vertus, surtout la vertu d’humilité ; et quand nous avons pu obtenir la vertu d’humilité, nous obtenons toutes les autres vertus. Car une personne humble, et qui a le cœur enflammé de l’amour de Dieu, il est impossible qu’elle puisse faire du tort à quiconque. » La jeunesse et les larmes des mères

« Le monde nous éblouit, le monde nous dit : ne sois pas stupide, jouis, profite de la vie. Et les jeunes, la majorité d’entre eux, le démon les tient accrochés, en les éblouissant par les choses trompeuses du monde. Le démon ne leur montre pas la croix, il leur montre les beautés mondaines et les fait tomber dans ses filets. C’est pourquoi le monde est dans cette situation, il est corrompu, et c’est surtout dans la jeunesse qu’il est corrompu. Pauvre jeunesse ! Nous, les personnes plus âgées, nous avons renoncé à beaucoup de choses du monde et notre jeunesse est loin derrière nous. Nous avons élevé nos enfants, nous leur avons donné le meilleur que nous avons pu. Après avoir tant lutté pour élever nos enfants, nous avons eu la chance de connaître Dieu et nous pouvons lui dire : Seigneur, merci, j’ai pu élever mes enfants avec ton aide, et maintenant je peux être à ton service pendant toutes les années qui me restent à vivre. Nous devons savoir profiter de la vieillesse pour servir le Seigneur, et c’est quelque chose qui contente beaucoup le Seigneur. Il peut arriver que malgré nos efforts, nos enfants aient pris un chemin erroné. Je pense qu’il y a ici des mères qui ont bien éduqué leurs enfants, et qui ont eu pourtant la douleur de les voir se retirer totalement du chemin qu’elles leur avaient tracé. Mais je dis à ces mères : ne vous découragez pas, continuez à prier et à verser des larmes pour eux. Les lanues d’une mère ont une grande valeur aux yeux de Dieu. Croyez bien qu’elles pourront obtenir à vos enfants de pouvoir dire, si ce n’est maintenant, tout au moins à l’heure de leur mort : « Mon Dieu ! » à cause de ce « Mon Dieu » que leur mère leur avait appris lorsqu’ils étaient tout petits. Ils s’en souviendront au moment de leur mort, et même si maintenant on voit qu’ils se sont écartés du bon chemin, à ce moment-là Dieu permettra qu’ils aient une lumière, parce que vos larmes sont recueillies, un ange est en train de recueillir vos larmes. Il n’est pas mauvais de pleurer. Jésus a pleuré devant la tombe de Lazare, et la Très Sainte Vierge a pleuré devant la Croix de son Fils. Donc pensez que vos larmes ne resteront jamais sans récompense. Vous avez fait tout ce que vous avez pu, et s’ils ont pris un chemin erroné, il faut avoir de la compassion pour eux. Il ne vous reste plus qu’à prier et pleurer, mais vous verrez comment un jour nous nous retrouverons tous ensemble au Paradis. »

Deux mots sur le Message de ce mois.

« Je voudrais vous parler un peu du message que j’ai reçu hier. J’ai vu le Saint Père très triste, dans une très grande salle. Il avait les coudes appuyés sur une table, les larmes aux yeux. Il était très angoissé, très malade, et surtout très accablé. Je voyais qu’il y avait deux groupes de prêtres, d’évêques et de cardinaux. Les uns criaient en faveur du Pape, les autres contre le Pape. Les uns ne voulaient pas faire la volonté du Saint Père, et les autres étaient des âmes totalement abandonnées à Dieu, dociles, remplies d’un immense amour pour l’Eglise. Les uns œuvraient comme s’ils démolissaient des murs, comme s’il s’agissait des murs de l’Eglise, et les autres, en même temps, s’efforçaient de les consolider en priant et en faisant des sacrifices. Les prêtres totalement abandonnés à faire la volonté de Dieu mettaient en pratique les paroles du Saint Père, et les autres étaient des prêtres rebelles qui ne voulaient pas faire sa volonté ; or la volonté du Saint Père est la volonté de Dieu. Il y avait là une lutte entre les uns et les autres, mais la victoire revenait toujours à ceux qui étaient les plus ardents au combat. Le Seigneur demandait aux adversaires du Pape d’abandonner le mal, de laisser toutes les choses du monde et de se consacrer à leur ministère. Le Seigneur leur tendait les bras, malgré leur rébellion. Le Saint Père souffrait beaucoup. Certains donnaient l’impression d’être les amis du Saint Père, mais à l’intérieur d’eux-mêmes ils ne voulaient pas de lui, ils se rebellaient contre ses paroles. Il y avait une lutte terrible. Ensuite le Seigneur a dit que c’est l’Eglise qui triompherait toujours, malgré les mauvais pasteurs et les âmes mauvaises.

Que devons-nous faire après cette vision ? Quelle conclusion en tirer ? Certes il y a beaucoup de prêtres et d’évêques mauvais, mais au lieu de critiquer, nous devons prier et nous sacrifier pour eux, nous agenouiller devant le Très Saint Sacrement pour qu’ils reviennent sur le bon chemin. Peut-être ces pauvres malheureux ont-ils été trompés, et peut-être c’est leur faiblesse qui les a fait tomber dans la voie où ils se trouvent. Même si le Seigneur et la Sainte Vierge nous ont fait voir cette situation, ne critiquons jamais. Ils nous l’ont fait voir pour que nous priions et non pas pour que nous critiquions. Nous devons penser que bons ou mauvais, ce sont toujours des prêtres, des prêtres pour l’éternité. Nous devons avoir un très grand respect à leur égard, prier beaucoup et faire des sacrifices pour eux. Ne critiquons jamais une âme consacrée, ni rien qui appartienne à l’Eglise, mais prions tous ensemble et faisons des sacrifices. Regardons-nous nous-mêmes et pensons que nous ne sommes pas plus capables qu’eux de mettre en pratique la loi de Dieu, ils sont faibles comme nous sommes faibles, parce qu’ils sont faits de chair et d’os, ils ne sont pas de purs esprits, et ils tombent comme nous. Mais que ceci nous serve pour être meilleurs nous-mêmes et pour pouvoir les aider par nos prières. Oui, ne doutons jamais que nos prières peuvent obtenir qu’ils reviennent sur le droit chemin. C’est ce sur quoi je voulais insister avec vous, pour que, je le répète, ce message si grave ne nous donne pas l’occasion de critiquer, mais nous incite à la charité et à l’amour. »

Note de la Rédaction :

1- «L’Association de Fidèles Réparateurs de Notre Dame la Vierge des Douleurs » érigée par le Décret du 14 Juin 1994 de S.E. Mgr le Cardinal Angel Suquia, Archevêque de Madrid.
 

5 MARS 2000

Le dimanche 5 Mars, au terme d’un pèlerinage inoubliable, Luz Amparo s’adressait aux quelque 180 pèlerins français qui remplissaient la grande salle de la « Nave » Nous savons que cette « âme humble, qui possède la Sagesse de Dieu sans avoir lu un seul livre », cette « femme inculte » à qui « Jésus se manifeste et communique ses grandeurs » (1), a reçu de l’Eglise la reconnaissance officielle du charisme de Fondatrice d’une Association de fidèles (2), ce qui lui donne le droit de conseiller tous ceux qui se rattachent à sa spiritualité ; ses conseils sont à la fois simples et profonds, en consonance parfaite avec l’enseignement authentique de l’Eglise catholique. Nous les reproduisons ici, afin que tous nos lecteurs, qui n’ont pas eu le bonheur de l’entendre, puissent néanmoins en faire leur profit.

« Bonjour à tous. Une fois encore nous voici réunis. C’est la Très Sainte Vierge qui a permis cette réunion. Ce n’est pas que nous ayons été séparés auparavant, parce que nous tous qui aimons la Très Sainte Vierge, qui aimons Notre Seigneur et qui aimons l’Eglise, nous sommes profondément unis dans le Corps mystique du Christ, quel que soit le lieu où nous nous trouvons. Oui, Dieu nous réunit, non seulement corporellement, mais aussi en esprit. »

L’Appel de la Vierge et notre réponse

« La France est un pays très aimé de Dieu et de la Très Sainte Vierge. Si la Très Sainte Vierge s’est manifestée si souvent en France, c’est qu’Elle aime beaucoup les Français. Ce qui arrive, c’est que nous ne savons pas correspondre à l’appel que le Seigneur et sa Sainte Mère nous lancent. Cet appel a été lancé jadis depuis la France, il l’a été depuis tant d’endroits, il est lancé aujourd’hui depuis l’Escorial. Ce que nous devons faire, c’est correspondre aux grâces que la Très Sainte Vierge répand sur tous les lieux où Elle est apparue et où Elle continue à apparaître. Car en ce moment la Vierge se présente réellement, je La vois de mes propres yeux. Il faut tirer profit de ces lieux où la T.S. Vierge répand ses grâces, et ce d’autant plus que le monde se trouve dans une situation très grave. C’est pourquoi nous devons nous unir tous pour prier, afin que Dieu ait pitié de nous, de tous les Français notamment. Car en France il y a beaucoup de mal. J’ai été en France, à trois reprises je crois, et j’y ai vu beaucoup de sectes pernicieuses qui détournent les âmes du vrai chemin qui conduit à Dieu. »

L’action du démon

« Le démon est rusé. Quand la T.S.Vierge apparaît quelque part, le démon intervient pour faire dévier toutes les âmes qui viennent dans ce lieu. Il introduit de fausses doctrines pour que les âmes se laissent séduire par elles : il les emprisonne et les tient totalement captives de telle manière qu’elles ne puissent pas lui échapper. Il faut donc être très attentifs aux doctrines que nous écoutons dans les endroits où nous allons. Notre Seigneur, vous le savez, ne dit rien d’autre que ce qu’il y a dans l’Evangile. Quand vous remarquez que quelque chose va contre l’Evangile, retirez-vous immédiatement de ces lieux et de ces personnes. Sachez que c’est le temps du règne de l’Antéchrist ! Il peut arriver que dans des moments de faiblesse, des moments où nous n’allons pas bien, nous allions dans des lieux où nous avons entendu qu’il se passe quelque chose, et alors nous pouvons être victimes de ces situations fausses. Pour éviter ces risques, aimez toujours l’Eglise, pratiquez les Sacrements, faites oraison, faites des sacrifices (c’est ce que demande toujours la Sainte Vierge), pour ne pas tomber dans la tentation de courir dans tous ces lieux où se manifeste l’action du démon. Le démon est très rusé. Prenons l’exemple des Témoins de Jéhowah. Aux âmes imprudentes qui se laissent séduire par cette secte, le démon commence par leur parler d’une manière doucereuse du ciel, de choses qui apparemment sont bonnes, mais au bout d’un certain temps, il les pousse à rejeter la T.S.Vierge. Or, là où Marie n’est pas, Jésus n’est pas non plus. C’est par Marie que Jésus est venu au monde, et donc nous ne pouvons pas accepter des doctrines qui rejettent Marie. Marie est la Porte du Ciel. Elle est comblée de grâces, Elle est la Mère des affligés, la Mère des pécheurs, c’est Elle qui intercède sans cesse pour nous tous auprès de Dieu. Donc, là où on rejette Marie, là où on rejette l’Eglise, retirez-vous immédiatement, ne vous laissez pas tromper mais dites tout de suite : ceci n’est pas de Dieu. Je vous ai dit précédemment que c’est le règne de l'Antéchrist. Le démon ne dort pas ; nous, il nous arrive de nous endormir, mais le démon jamais. Il faut donc être très éveillés et être comme les vierges sages, et non comme les vierges folles ; comme celles qui firent provision d’huile, restèrent éveillées et gardèrent leur lampe allumée, pour le moment où le Seigneur viendrait à l’improviste, et ainsi les portes de la salle de noces ne se refermèrent pas sur elles (3).

Et pour continuer nos considérations sur votre pays, disons que la France est la nation préférée de la T.S.Vierge, et pourtant il y a dans ce pays beaucoup, beaucoup d’âmes qui se sont fourvoyées et qui sont entrées dans des sectes, et ce sera leur perdition. »

Faire de l’Apostolat

« C’est pourquoi il faut faire de l’apostolat, pour arracher ces âmes fourvoyées au destin tragique qui les attend. Vous aussi, vous pouvez faire de l’apostolat, d’une manière ou d’une autre, quel que soit le lieu où vous vous trouviez. Vous pouvez parler des vérités de l’Evangile, des vérités de l’Eglise catholique, apostolique. Car le Christ a dit à Pierre : « Tu es Pierre, et sur cette pierre j’édifierai mon Eglise » (4). Jésus n’a pas dit : « sur ces pierres, j’édifierai mes églises », mais bien : « sur cette pierre, j’édifierai mon Eglise», une seule Eglise: l’Eglise catholique, apostolique et romaine. Ceci ne veut pas dire que nous ne devions pas prier pour l’union de tous les chrétiens. Il faut penser que beaucoup de ces chrétiens séparés sont nés et ont été formés dans une autre religion, tout comme les mahométans ont été formés dans la religion de Mahomet, ou d’autres qui adorent le soleil. Dieu a de la compassion pour toutes ces âmes, Il sait que même dans l’erreur qu’on leur a inculquée, elles cherchent à adorer Dieu. Dieu les aime comme elles sont. Il ne peut pas tenir rigueur aux enfants qui sont nés dans une religion fausse qu’on leur a inculquée. Mais attention, ce n’est pas la même chose quand quelqu’un est baptisé dans la vraie religion, qui est la religion catholique, apostolique et romaine, et qu’il renie sa religion pour embrasser une autre religion, une religion fausse, en reniant sa foi. Cela, c’est vraiment dangereux : renier l’Eglise du Christ, c’est renier le Christ, c’est renier son Dieu. »

Prière et Sacrements

« Prions donc pour savoir discerner et distinguer les choses bonnes des choses mauvaises. Je crois aussi que la seule chose que nous devons faire, c’est demander à Dieu qu’il nous unisse tous, nous les chrétiens, et que nous ayons tous une même pensée, un même sentiment, et que notre idéal soit Dieu et sa Mère, la T.S.Vierge, parce que là où est Marie, avec Jésus, là il ne faut pas avoir peur.

Et surtout fréquentons les Sacrements. Jésus nous a dit que celui qui ne mangera pas son Corps et qui ne boira pas son Sang n’aura pas la vie éternelle, et que par contre celui qui mangera son Corps et qui boira son Sang aura la vie éternelle (5). Jésus est reparti vers son Père, mais II est resté avec nous. Il est resté dans l’Eucharistie pour fortifier notre âme, et II est toujours là, avec nous. Il est si près, et souvent nous Le cherchons si loin ! Nous allons jusqu’à Jérusalem, mais ne nous rendons pas compte qu’il est présent dans le Tabernacle. Il suffirait presque d’en ouvrir la porte pour qu’il nous étreigne et s’unisse à nous. Et même lorsque la porte du Tabernacle est fermée, Il est uni à nous. C’est la chose la plus grande que nous puissions avoir, nous les catholiques pratiquants, de savoir que tous les jours nous recevons le Corps du Christ, et que c’est cela qui nous donne la vie et nous fortifie pour pouvoir survivre sur la terre. »

La Vierge nous aime

« Je voudrais vous répéter que vous êtes très aimés de la T.S.Vierge. Considérez à quel point vous l’êtes : Elle vous unit pour vous attirer dans ce lieu où Elle répand ses grâces, afin que vous en tiriez profit. Ne soyons donc pas ingrats en considérant ce que nous offre la T.S.Vierge : ces grâces si importantes dans les temps si graves où vivent actuellement tous les êtres humains. Le Seigneur l’a dit dans le message : la situation du monde est très grave, très grave ; les hommes sont aveugles et sourds, et ils ne voient pas que toutes les catastrophes qui se produisent dans le monde sont le produit du péché, la conséquence du refus et du rejet de Dieu. Pourtant, Notre Seigneur, comme II le fait toujours, tire du bien de tous ces maux, et il l’applique à ces âmes qui ont soif de Dieu, afin qu’elles puissent connaître l’Evangile. Et ces maux peuvent apporter quelques biens à certaines âmes. Si nous voulons voir la réalité des choses, il suffit d’écouter les nouvelles. C’est horrible, il y a de quoi être malade seulement de voir et d'entendre. Le cœur est saisi de voir toutes ces catastrophes. Mais il faut dire que rien n’arrive sans que Dieu le permette (6) : il faut accepter la sainte volonté de Dieu. Comme catholiques que nous sommes, nous ne devons jamais douter que Dieu fait les choses très bien, même si cela nous paraît très mal. Nous devons seulement élever nos regards vers le ciel et implorer la clémence pour les pauvres pécheurs, et nous, nous devons mener une vie digne, et surtout ne pas perdre notre Foi, car la Foi nous fait voir les réalités invisibles. C’est quelque chose de si grand que la Foi ! Le Seigneur l’a dit dans l’Evangile : « Heureux ceux qui ont cru sans avoir vu »(7)

Celui qui a la Foi possède un grand trésor. Sans la Foi, l’homme est comme mort : s’il n’a pas la Foi, il n’atteint pas Dieu, il n’a rien, et sans Dieu l’âme n’a pas la vie, la vraie vie. »

Profiter des Grâces et se corriger

« Surtout soyons reconnaissants à la T.S.Vierge et à son Fils de nous donner tant et tant de grâces : ces grâces ont une valeur d’éternité. Nous devons en tirer profit, méditer petit à petit les paroles qu’ils nous adressent, nous appliquer à supprimer les défauts que nous pouvons avoir, nous corriger jour après jour de tous nos péchés, et petit à petit arracher de nos âmes tout ce qui peut être un obstacle pour parvenir à Dieu. Je crois que celui qui suit tous ces conseils, qui sont ceux de l’Evangile, un jour il rencontrera Dieu face à face. Et alors, comme je le dis souvent, nous nous verrons tous réunis là-haut, et nous serons tellement heureux, quelle que soit la demeure céleste où nous irons (8). Sans un mot, nous nous comprendrons, nous nous aimerons à la manière de Dieu et nous n’aurons besoin de rien d’autre. Dans cette belle perspective, luttons tous, aussi mal que les choses se présentent pour nous, quels que soient les obstacles que nous trouverons sur notre chemin : demandons toujours de l’aide et nous franchirons tous les obstacles, après lesquels nous trouverons Jésus. Et là où est Jésus, là se trouve Marie. »

Regardons le Ciel

« Dans un message récent (9), j’ai vu beaucoup d’âmes qui étaient au ciel, j’ai vu beaucoup de personnes qui avaient été au Pré-Neuf totalement incrédules et qui s’y étaient converties. Ayant quitté ce monde, elles jouissaient de la Divine Présence. Quelle grandeur, quelle beauté, quelle paix, quelle splendeur ! Vous ne pouvez pas imaginer ce qu’on vit là-haut. C’est quelque chose de si grand qu’on ne peut pas l’exprimer avec une bouche humaine. Or la T.S. Vierge nous a dit qu’Elle nous donnera des grâces pour le jour de notre mort. Elle sera présente et c’est Elle qui viendra nous accueillir. Elle l’a dit très souvent. Considérez donc la grandeur d’avoir l’éternité assurée. Il y faut notre coopération, bien sûr. Il n’y a pas d’argent qui puisse payer un si grand trésor. Le seul prix que nous demande le Seigneur, c’est que nous gardions ses commandements, que nous pratiquions les sacrements et que nous vivions l’Evangile. Et c’est facile pour nous ! Il faut avoir le désir de lutter pour être saint, de faire la volonté de Dieu. Les saints, qu’ont-ils de plus que nous ? Rien, ils ont lutté beaucoup, ils ont été capables de donner leur vie pour le Christ, s’il était nécessaire de la donner. Et nous, il nous faut vouloir être saints pour aller au ciel et pour contempler Dieu, pour contempler toutes les beautés qu’on trouve dans ses demeures. C’est là la merveille la plus grande, que le catholique, le chrétien peut avoir : le fait de pouvoir avoir part à l’héritage que Dieu nous a préparé à tous (10), et qui est l’éternité. L’éternité ! Pensons seulement à ce mot, et nous aurons la force de lutter, de laisser notre peau si nécessaire, jour après jour, pour la gloire de Dieu. Car je crois que Dieu nous donne des forces pour réfréner notre petit caractère, notre orgueil, pour éviter que nous nous croyions quelque chose, alors que nous ne sommes rien. »

L’Œuvre de Dieu progresse

« Je crois que certains d’entre vous, en arrivant ici Vendredi, ont voulu passer à Penaranda de Duero. Ce Couvent, vieux de près de cinq siècles, qui a abrité autrefois des Carmélites, a été donné par un Père Jésuite à notre chapelain Don José, et celui-ci en a fait don à notre Œuvre. C’était un ensemble de bâtiments assez délabrés que nous avons décidé d'affecter au noviciat des Réparatrices (11), une aile devant constituer une Maison d’Amour et de Miséricorde pour l’accueil de vieillards nécessiteux. Les premières Réparatrices s’y sont installées dans des conditions d’inconfort mémorables, et nous avons restauré une aile du couvent pour les installer un peu mieux. Pendant des années l’œuvre de restauration a été arrêtée par manque de moyens économiques. Dernièrement nous avons entrepris de reprendre les travaux dans l’espoir de pouvoir accueillir en ce lieu 50 pensionnaires, 50 vieillards de plus. C’est un lieu particulier, imprégné d’une haute spiritualité. Notre souci maintenant, c’est de savoir si nous pourrons aller de l’avant. Je voudrais donc vous adresser une demande. Pardonnez-moi, mais je dois le faire parce que ma mission est d’étendre cette Œuvre de toutes parts. Or je n’ai que la parole que me communique le Seigneur. Donc je m’adresse à vous, les Français : pourquoi ne nous aideriez-vous pas, comme cela avait été fait précédemment à Torralba (12) ? Quand nous allons à Torralba, nous pensons toujours aux Français, nous pensons que ce sont eux qui ont financé les miles. Je lance dont de nouveau un appel aux Français, afin qu’ils nous aident à poser les miles sur le nouveau toit du Couvent de Penaranda de Duero. Vous collaborez déjà à l’Œuvre, et Notre Seigneur vous en est reconnaissant. Avez-vous remarqué la belle promesse qu’il nous a faite dans le message d’hier ? Il a dit qu’à tous ceux qui collaborent à cette Œuvre, Il leur réservera une place, « un rinconcito » (un petit coin), dans le ciel. Rappelons-nous d’autre part que la charité est la vertu la plus importante pour parvenir au Ciel. « Si vos péchés sont comme l'écarlate, a dit le Seigneur, ils deviendront blancs comme la neige » (13) : le Seigneur parlait de la conséquence de la charité. Pardonnez-moi si je vous lance cet appel : je suis convaincue que chacun voudra, à la mesure de ses possibilités, collaborer avec nous afin que vous voyiez bientôt, lors d’un de vos prochains pèlerinages, la toiture mise en place. Vous avez vu à Penaranda des âmes consacrées, des jeunes filles qui ont tout laissé, leur confort, leurs goûts, leurs caprices, pour faire ce qu’a dit de Lui-même le Seigneur : « Je ne suis pas venu pour être servi, mais pour servir » (14). Le Seigneur m’avait dit : «Je veux que cette Œuvre se répande comme les étoiles dans le ciel ». Je lui répondis : « Mais comment, Seigneur ? Je n’ai pas de moyens pour réaliser ce que Tu me demandes ». Et Jésus de répondre : « Toi, ma fille, ne te préoccupe pas, Je mettrai des âmes sur ton chemin. Toi, occupe-toi de Moi, et Moi, Je m’occuperai de toi ». Et il en fut ainsi. »


1) - Message du 5 Février 2000.

(2) - L 'Association publique canonique de Fidèles Réparateurs de Notre Dame la Vierge des Douleurs, érigée par le Décret du 14 Juin 1994 (treizième anniversaire de la première apparition de Notre Dame sur le frêne du Pré-Neuf) de S.E. Mgr le Cardinal Angel Suquia y Goicoechea, Archevêque de Madrid.

(3)-cf. Mt 25, 1-13. - (4) - cf. Mt 16, 18-19. - (5) - cf. Jn 6, 51-58.

(6) - Le problème du mal est un sujet d’étonnement et même de scandale pour certaines âmes. Il est vrai que rien n’échappe à la Volonté de Dieu, soit à sa volonté effective, soit à sa volonté permissive, comme disent les théologiens (on trouvera quelques lumières sur ce problème si complexe dans la Somme Théologique de Saint Thomas (1ère partie, Qu. 19, 48, 49 notamment). L'horreur du mal indique en creux l’infinie gravité du péché, offense à la Majesté divine, dont le mal est la conséquence. Plutôt eus de nous laisser dominer par la sensiblerie, plutôt que d’éclater en indignations excessives, et orgueilleuses, inclinons notre front et notre esprit avec humilité devant Dieu qui fait tout avec amour, et adorons sa Sagesse, à l’exemple du saint homme Job... Pour comprendre la gravité infinie du péché et la nécessité d’une réparation proportionnée, contemplons Jésus dans sa Passion et sur sa Croix, de même que toutes les âmes victimes associées à sa réparation : Bienheureux Padre Pio, Luz Amparo et tant c' autres âmes.... Un jour sans doute nous comprendrons ce qui échappe à la compréhension de notre intelligence si courte.

(7)- cf. Jn 20,29.

(8)- Luz Amparo, qui a eu souvent la vision du séjour des élus, nous dit qu’elle y a vu plusieurs sortes de demeures célestes, -confirmant ainsi la parole de Saint Jean : « Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures » (Jn 14,2).

(9)- Message du 1er Janvier 2000

(10) - cf. Jn 14, 2-3

(11)- Il s’agit de religieuses ayant prononcé les trois vœux de pauvreté, chasteté et obéissance et qui constituent l’une des 3 branches de l’Association de Fidèles approuvée par l’Eglise, les 2 autres étant la Communauté des Familles et de personnes célibataires vivant ensemble la vie fraternelle des premiers chrétiens (mise en commun des biens matériels, vie liturgique, apostolat) et la Communauté vocationnelle regroupant les jeunes gens issus de la Communauté des Familles qui ont reçu la vocation sacerdotale : trois d’entre eux seront ordonnés prêtres cette année.

(12)- Une souscription lancée auprès de tous les pèlerins français de l’Escorial avait permis de financer intégralement la couverture en tuiles de cette vaste bâtisse.

(13)- cf. Is 1,18. Saint Pierre a dit aussi que « la charité couvre une multitude de péchés » (1 Pi 4,8).

(14)-cf. Mt 20, 28.
 

2 Avril 2000

 

Le Dimanche 2 Avril, les pèlerins n’ont pu rencontrer Luz Amparo que de très courts instants. En effet, la voyante se trouvait très mal, atteinte (entre autres) par une bronchite chronique qui provoquait chez elle une grande difficulté à respirer. Elle avait tenu néanmoins à venir saluer les Français et les remercier, car elle avait été informée de leur participation généreuse à l’action de Carême lancée par notre Association en faveur du Couvent de Penaranda. Voici le contenu de sa brève allocution.

« Je viens pour vous remercier et vous dire comme toujours que nous sommes tous très unis par l’amour envers le Seigneur.

Il nous faut être forts et courageux. Comme le dit Notre Seigneur dans le message d’hier, nous devons renouveler notre vie, notre esprit, dans la foi et surtout dans l’amour. Et Lui nous donnera le centuple.

Vous savez que dans les messages Notre Seigneur et la Très Sainte Vierge nous disent que si nous voulons parvenir au Ciel, nous devons nous sacrifier ici sur la terre. Le Ciel n’a pas de prix. On ne peut parvenir au Ciel qu’avec des sacrifices et des souffrances. C’est ainsi que Jésus est venu nous racheter ici sur la terre. Il n’est pas venu faire une grande fête pour nous racheter. Il est venu mourir sur une Croix. C’est pourquoi, nous, nous ne devons jamais repousser la croix, quelle que soit sa taille, mais nous devons toujours dire au Seigneur : Oui !, et à Satan : Non !

Et surtout nous devons toujours obéir à notre Sainte Mère l’Eglise, au Saint Père, et nous devons surtout mettre en pratique l’Evangile tel qu’il est écrit. Vous savez que beaucoup de paroles dans l’Evangile sont très dures, mais ce sont des paroles de Dieu, et la parole de Dieu, même si elle est très dure, le Seigneur l’adoucit pour que nous puissions la mettre en pratique.

Ainsi je suis venue simplement pour vous remercier.

Que Dieu vous donne à tous le centuple pour votre collaboration à cette grande Œuvre. Qu’Il remplisse votre âme de grâces, afin que vous puissiez supporter toutes les difficultés qu’il y a dans la vie.

Je vous embrasse très fort, et vous savez que nous sommes tous unis en esprit. Merci ! »
 

7 mai 2000

 

« Je te bénis, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de les avoir révélées aux petits » (Mt 11,25). C’est par ces paroles de Jésus que Jean Paul II a commencé son homélie de la messe de béatification des deux pastoureaux de Fatima. Ce sont ces mêmes paroles qui venaient spontanément à l’esprit des pèlerins français qui ont eu le bonheur d’entendre, le 7 Mai dernier, l’humble instrument de Dieu s’adressant à eux dans la grande salle de la « Nave ». Sans notes, véritablement inspirée, Luz Amparo nous a tenu un discours pétri d’Evangile où l’on retrouve quelques vérités salubres bien oubliées à notre époque de confusion. Nous rendons grâces à Dieu d’avoir pu l’entendre et, répondant à l’attente de nos lecteurs, nous avons ajouté exceptionnellement 4 pages à notre bulletin pour en transcrire une grande partie.

« Bonjour à tous. Le Seigneur, une fois de plus, nous a réunis, dans la fraternité des enfants de Dieu que nous sommes tous. Je ne sais si vous, vous voulez savoir quelque chose de particulier. N’hésitez pas à me poser des questions. »

L’Eternité

« Vous voulez que je vous parle de l’éternité. C’est un vaste sujet que je ne pourrais jamais épuiser. Je vous raconterai simplement la façon dont on me l’a fait voir. Comme le mot l’indique, c’est la vie sans fin qui suit la mort, c’est aussi le sort qui attend chacun de nous suivant les mérites que nous aurons pu acquérir durant notre vie sur terre. Car suivant la vie que nous aurons menée, nous recevrons ou une récompense ou un châtiment. Celui qui arrivera devant le Juge suprême chargé de mérites ira au Ciel. Vous savez qu’il n’y a pas une seule demeure dans le Ciel, il y en a plus d’une. Mais quelle que soit la demeure céleste où nous allions, c’est un lieu où l’on est très heureux, où tout est beau, où règne une paix, une tranquillité comme on n’en trouve nulle part ailleurs. Même si on se trouve dans la dernière demeure, on est comblé, on n’a besoin de rien de plus, parce que ce dont a besoin l’âme, c’est de voir Dieu, d’être avec Lui. C’est cette présence de Dieu qui rend véritablement l’âme si heureuse. Or Dieu réside dans n’importe laquelle des demeures célestes. L’autre sort qui attend l’homme après sa mort, c’est l’enfer. De même qu’il y a plusieurs demeures célestes, il y a plusieurs sortes d’enfer, suivant la catégorie de péchés que nous aurons commis. Le plus grand châtiment de l’enfer, c’est que l’âme est dépourvue de la présence de Dieu. Le fait de ne pas voir Dieu, de ne pas vivre avec Lui, c’est la torture la plus grande de l’enfer. En effet, après la mort, les puissances de l’âme s "ouvrent, la mémoire, l’entendement et la volonté. C’est alors que véritablement les damnés se rendent compte de la grandeur qu’ils ont perdue. Ici sur terre, nous ne voyons pas Dieu et, même si nous ne mettons pas en pratique ses commandements, nous sommes si tranquilles ! Mais pour ceux qui sont tombés en enfer, c’est une chose horrible que d’être dépourvu de la présence de Dieu. »


L'aveuglement des hommes

« Ici sur la terre, nous restons souvent aveugles et sourds face à la Parole de Dieu, à ses commandements, aux sacrements, à tout ce que le Seigneur nous a dit dans son Evangile. Et pourtant, quand on Lui demande qui sera sauvé, Jésus répond : seront sauvés tous ceux qui respecteront les commandements de Dieu (1). Malgré cela, nous sommes souvent dans les ténèbres, dans des ténèbres que le démon répand autour de nous. Il nous fait croire que Dieu n’existe pas, que les cieux n’existent pas, ou bien que le ciel existe mais que l’enfer n’existe pas, et que nous sommes tous sauvés d’avance, quoi que nous fassions, en vertu de la mort rédemptrice de Jésus-Christ (2). Certes, Dieu est venu pour nous sauver, Jésus-Christ précisément est venu sur la terre pour sauver les hommes, mais la plus grande douleur qu’a éprouvée le Christ au cours de sa Passion, ce fut de voir que malgré sa mort II n’allait pas voir racheter tous les hommes. Les hommes, en effet, sont aveugles et sourds. Oui, la douleur la plus grande que Jésus a éprouvée, car II voyait à la fois le passé, le présent et le futur des hommes, ce fut de voir que beaucoup d’hommes n’allaient faire aucun cas ni du sang versé par eirr Sauveur, ni des douleurs de Marie.

Vous savez bien que, même après que Jésus eut fait des miracles, il y avait quantité de personnes qui ne croyaient pas. L’Evangile dit souvent : une partie des présents crurent en Lui (3). Et pourtant II ressuscitait des morts, Il accomplissait des prodiges que seul le Fils de Dieu qu'il était pouvait accomplir : malgré cela, tous ne croyaient pas. Il en va de même pour nous, mais si véritablement nous voulons arriver au Ciel, nous devons beaucoup lutter ici sur la terre. »

L’action du démon

« Bien souvent, je le répète, le démon nous ferme les oreilles pour que nous n’écoutions pas la Parole de Dieu. Il nous suggère que les choses de Dieu n’existent pas, il nous demande pourquoi donc nous voulons lutter, et pourquoi donc nous détacher des choses qui nous sont si chères. Il nous dit que nous sommes fous d’agir ainsi. Dans certaines épreuves, j’ai moi-même ressenti cela. Le démon me disait: mais comment peux-tu croire que ton Jésus t’aime tant? Pourquoi te fait-il donc souffrir? Comment peux-tu croire que Dieu existe? Tout cela est un mensonge, une tromperie. Pourquoi as-tu laissé ta maison? Pourquoi abandonnes-tu tes enfants? (Il voulait me faire croire que je les abandonnais en me consacrant aux autres). N’étais-tu pas mieux dans la situation où tu étais auparavant? Tout cela, c’est du mensonge? Et moi, j’ai lutté, j’ai lutté, très souvent même j’ai trébuché et je suis tombée, et en me relevant je continuais à marcher, parce que si je m’arrêtais, la tentation devenait plus forte, et les cris du démon, je les entendais de plus près. Tu vois comme Dieu t’abandonne? me disait-il, tu vois comme tout cela n’est que mensonge? Et une autre fois j’entendais ses cris dans ma tête presque au point de devenir folle. Il ne faut jamais s’abandonner, mais s’accrocher à la Foi, s’accrocher à Marie. Car c’est Marie qui nous retire de ces tourments qui nous viennent parfois, et qui affectent le corps aussi bien que l’âme. »

Epreuves mystiques

« Parfois, le Seigneur m’a demandé: Luz, M’aimes-tu? Et je Lui répondais: oui, Seigneur, de tout mon cœur, de toute mon âme. Et j’ai vu qu’il se cachait, là où je ne voyais même pas la lumière du jour. Le démon, alors, me faisait voir que Dieu n’existait pas. J’appelais le Seigneur, et plus j’appelais, plus j’étais plongée dans les ténèbres. Le Seigneur se cachait. Je Le cherchais alors en disant: où es-Tu, Seigneur? A certains moments, où il me semblait voir un peu de lumière, Il me répondait: Je suis avec toi. Mais à d’autres moments, je voyais comme si on m’entraînait et comme si on me laissait auprès d’un volcan, auprès d’un cratère de feu, et il me semblait que beaucoup de mains très grandes me poussaient. Je me voyais abandonnée du Seigneur et de tous. Et je criais: Seigneur, où es-tu? Même alors, le Seigneur gardait le silence. Mon cœur se serrait. Et quand je Lui disais: mon Dieu! Il me répondait: Je ne te connais pas. Pourquoi ne me connais-Tu pas, Seigneur? lui répondais-je. Je commençais alors à m’examiner pour voir en quoi j’avais des torts. Serais-je orgueilleuse? Serait-ce pour cela que Tu ne me connais pas? M’arriverait-il de ne pas respecter tes paroles? Et je commençais à faire une méditation, même au milieu de ces ténèbres, et je faisais effort malgré mon impuissance. Je puis vous dire que dans cette situation on a l’esprit vide, et même on pourrait croire que le cœur cesse de battre dans la poitrine. Je Lui disais alors: Seigneur, aide-moi à être humble, Seigneur, je veux faire ta volonté. Et je Lui redemandais: Seigneur, où es-Tu? Et Lui, de nouveau me disait: Je ne te connais pas. Je me demandais alors: que dois-je donc faire pour que le Seigneur me connaisse? Il faut Le suivre, Le suivre, et conformer toutes nos actions à ce qu’il dit dans l’Evangile: charité avec tous les êtres humains, ce que fait ta main droite que ta main gauche l’ignore (4), ne prononcer aucun mensonge, aussi petit soit-il. Le Seigneur hait les mensonges, car le démon est le père du mensonge (5). Et je commençais à m’examiner, à voir en quoi j’avais fauté, car comme tout être humain, nous avons des manquements. Et je disais encore: Seigneur, je veux faire ta volonté. Mais je voyais qu’il y avait comme une serrure placée dans son cœur, et Il la maintenait toujours fermée. J’observais son Cœur, et vous ne pouvez pas savoir l’amertume, la tristesse, la douleur qu’on éprouve quand Jésus ferme son Cœur. Et Il insistait: Je ne te connais pas. Je m’adressais alors à la Sainte Vierge: ma Mère, aide-moi, Tu es la seule qui puisse me conduire vers ton Fils pour qu’il me connaisse. Je ne puis vivre maintenant sans Lui. Une fois qu’on a connu et aimé le Seigneur, quand Il se cache de nous, c’est une véritable mort, même si on est vivant. Alors la Vierge me dit, en m’accueillant près d’Elle et en me caressant:

Ma fille, quand mon Fils te demandera: qui es-tu?, réponds-Lui que tu es Lui. Je demandai alors de nouveau au Seigneur: Seigneur, où es-Tu? Je ne Te vois pas. Il me dit: Et toi, qui es-tu? Je lui répondis: Seigneur, je suis Toi! »

Jésus nous aime infiniment


Alors je vis comme si une main ouvrait la serrure du Cœur de Jésus, je vis que son Cœur s’ouvrait de part en part, et à l’intérieur de son Cœur je vis comme un ciel. Et quand je Lui dis: Seigneur, je suis Toi; Il me répondit: Ah oui, maintenant Je te connais, ma fille. J’ai éprouvé alors dans mon cœur une telle joie, un tel bonheur, que j’avais envie de crier, de sauter, de sortir en courant et de crier aux gens: aimez beaucoup le Seigneur, et même si vous ne Le voyez pas, même si vous ne Le sentez pas, Il est près de vous, bien que le démon fasse en sorte que vous ne Le sentiez pas et que vous ne Le voyiez pas. Mais soyez sûrs qu’il est avec vous, avec chacun de vous particulièrement, parce qu’il vous aime, Il aime chacun de nous individuellement. Il ne nous aime pas collectivement. Il nous aime chacun comme si nous étions son unique enfant. Et Il répand tout son amour sur cet enfant. Oui, Il nous aime tous, mais individuellement, comme s’il n’y avait pour Lui aucun autre fils que nous. Oui, considérez bien comme le Seigneur nous aime et veut nous sauver.

Mais le chemin pour aller vers Lui, c’est Marie (6). Si on s’approche de la Très Sainte Vierge, Elle nous conduit à son Fils. Avec ses mots si tendres, Elle nous prend par la main, Elle nous entraîne. Oui, même si nous ne le voyons pas de nos yeux, pourtant Elle nous prend par la main et nous approche de son Fils.

Et alors, devant sa Mère, le Fils se rend. En effet, c’est un Fils si bon que tout ce que lui demande sa Mère, Il le lui accorde (7). J’ai vu que parfois Marie lui demande avec des larmes aux yeux: Mon Fils, ne permets pas que cette âme se damne, après tout, le mal qu’elle a fait n’a pas été si grand, parce qu’elle le faisait sans l’intention de faire du mal. Oui, la Vierge est toujours en train d’excuser les âmes. »

Vision du Jugement des âmes

« J’ai vu la Sainte Vierge lors du Jugement des âmes. Elle intercède, Elle supplie, et parfois je L'ai vue apporter des corbeilles de fruits de plusieurs couleurs. Ils correspondent aux mérites des âmes. Je La voyais parfois retirer un fruit d’une corbeille, et ce fruit avait très peu de mérites. Le démon luttait pour entraîner cette âme en disant: cette âme m’appartient. Mais la Très Sainte Vierge mettait alors la main dans la corbeille et en retirait un fruit blanc, de très belle apparence, et Elle disait: mon Fils, ce fruit a beaucoup de mérites. Cette âme l’a produit avec une telle volonté, et avec tant de sacrifices! Elle a renoncé au monde, à ses vanités, elle a renoncé à tout pour se consacrer aux autres et son cœur s’est rempli d’amour. Ne tiens pas compte de cet autre fruit qui a si peu de mérites. Regarde celui-ci, regarde combien il a de mérites. Il semblait au début que le démon allait emporter l’âme, car il y avait en elle une grande obscurité. Mais quand la Sainte Vierge mettait la main dans la corbeille et en retirait un autre fruit, l’âme se remplissait de lumière, elle était splendide, et le démon devenait furieux, parce qu’il voyait que l’âme lui échappait. Et à la fin du Jugement, l’âme, toute remplie de lumière, est passée dans les bras de Jésus. Le démon, lui, est resté bredouille, ayant perdu définitivement cette âme. C’est un jugement que j’ai vu: c’est le Seigneur qui me l’a fait voir ainsi. »


Nous devons lutter pour aller au Ciel

« Le démon recueille tout le mal que nous faisons, et il le conserve jalousement pour pouvoir nous accuser (8). Mais la Très Sainte Vierge, Elle aussi, garde soigneusement tout le bien que nous faisons, pour le présenter à Dieu au jour de notre jugement, car nous serons tous jugés selon nos œuvres (9). Je veux vous dire que nous devons lutter pour obtenir tous n’importe quelle demeure céleste: quel que soit le ciel où nous allions, je le répète, nous y serons heureux car nous y verrons Dieu (10). Par contre, l’enfer, quel que soit l’enfer où nous allions (mon Dieu! j’espère que nous n’irons pas, moi je ne veux pas y aller!), l’enfer sera horrible (11); on peut y voir, par un petit trou, la lumière qui vient du ciel (12), afin que ceux de l’enfer voient les grandeurs qu’il y a dans le ciel, et tout ce qu’ils ont perdu par leur faute. Par contre, ceux qui sont au ciel ne peuvent voir aucun damné parce qu’ils en souffriraient; or, au Ciel, tout est joie, tout est bonheur, tout est allégresse. C’est pourquoi, ici sur la terre, nous devons lutter pour obtenir le Ciel. Mais pour cela nous devons être très humbles, laisser de côté la vanité, croire que nous ne sommes rien du tout. Comme je le dis souvent, le rien ne peut se poser nulle part. Soyons tous des néants, et que Dieu soit tout. Et surtout, travaillons pour la gloire de Dieu, non pour notre propre vanité, non pas pour qu’on nous dise: oh, le saint, la sainte! Regarde celui-là, il est presque déjà au Ciel! Nous tous qui sommes sur la terre, nous luttons pour parvenir au Ciel et non pas pour être déjà des saints, car les saints ne peuvent pas être sur la terre, on n’est saint qu’au Ciel. Aussi, quand je vois que des personnes veulent toucher ma main et croient que ma présence a quelque importance, je suis confuse, car je suis un instrument misérable que le Seigneur a choisi, et je dois me laisser polir par ses mains: Lui, Il est le potier, et moi l’argile de la poterie (13). Sans Lui, je ne suis rien. J’ai mon petit caractère, parfois je me fâche, parfois aussi je suis contente, c’est vrai, c’est-à-dire que je suis un être humain tout comme vous. Je n’ai rien d’une sainte! Certes, je veux être une sainte, pour aller au Ciel. Mais il me manque beaucoup encore! C’est pourquoi nous devons tous prier pour que nous soyons tous un jour des saints, pour véritablement parvenir au Ciel. »


Le Ciel n’a pas de prix


« Le Ciel n’a pas de prix. Il n’y a pas d’argent pour l’acheter. Seul peut nous permettre de l’acquérir le chèque du sacrifice (14), le chèque de la charité, de l’amour, des vertus, qui sont si importantes pour pouvoir survivre ici sur la terre comme des enfants de Dieu, sans jamais garder de rancune à l’égard de personne, en pardonnant à tout le monde, même à la personne qui nous a fait le plus de mal dans notre vie. Oui, pardonnons, oublions ce qu’on nous a fait, parce que nous sommes tous coupables de manquements, et ce que nous n’avons pas commis aujourd’hui, nous sommes bien capables de le commettre demain. »


Attention aux faux prophètes

« Soyons très attentifs. Il y a beaucoup de faux prophètes qui font beaucoup de tort aux âmes. Et on ne vit qu’une fois, pour se sauver ou pour se damner. Nous sommes ici pour lutter et nous sauver, et vivre l’Evangile comme le Seigneur nous le demande. Et que personne ne veuille enlever à Dieu la place qui est la sienne! En matière de révélations prophétiques, seul Dieu peut faire les choses, et c’est Lui qui les fait. Nous, les êtres humains, nous ne sommes rien. Et nous ne devons pas nous enorgueillir d’avoir des grâces. La grâce vient du Ciel pour l’âme, et nous ne pouvons pas dire que nous y sommes pour quelque chose, comme certains faux prophètes qui trompent les gens. Et cela, c’est un très grand péché. Ces âmes, quand elles se présenteront devant Dieu, quelle crainte nous pouvons avoir pour elles! Il faut se présenter devant Dieu avec l’amour et non le manque d’amour et le mensonge. Quel contraste, face à l’Amour de Dieu, lorsque l’homme se présente sans amour, après avoir vécu pour lui-même, étant constamment à la recherche de louanges, voulant toujours être au pinacle, ayant enlevé à Dieu la place qui Lui revient! Soyons des carpettes pour être foulés aux pieds. Soyons naturels, montrons-nous tels que nous sommes, sans masque ni artifice. Combien de catholiques portent un nom qui ne leur correspond pas! »

« Quelle sorte de catholiques sommes-nous, si nous ne sommes pas capables de mettre en pratique l’enseignement divin, si nous avons un cœur comme un bloc de glace! Quelle sorte d’enfants de Dieu sommes-nous, si nous ne sommes pas capables d’imiter l’amour de Jésus, alors que le plus grand bourreau du Christ, je l’ai dit bien souvent, c’est l’amour qu’il a éprouvé pour les hommes. C’est à cause de cet amour qu’il est mort sur la Croix. Mourons nous aussi, peu à peu, pour ressusciter avec Lui (15). Car on ne peut pas ressusciter sans mourir. Et parfois nous devons laisser transpercer notre cœur de part en part, et nous laisser moudre, comme le grain de blé. Pour obtenir un bon pain, considérez toutes les étapes par lesquelles doit passer le grain de blé. Il doit d’abord se laisser semer, puis moissonner, puis battre, puis vanner, et ensuite, pour devenir une bonne farine, il doit se laisser moudre. Eh bien, soyons comme l’épi de blé, pour que le Seigneur notre Dieu nous connaisse comme des frères cadets du Christ. Et pour qu’il nous dise, lorsque nous arriverons à la porte du Ciel: entrez, mes enfants, laissez désormais la croix à la porte, car ici tout est gloire, tout est lumière. Ici il n’y a pas de croix, vous avez assez souffert, et c’est pourquoi Je vous connais, car vous êtes mes frères jumeaux.

Actuellement, il semble que le sacrifice et la pénitence n’ont pas d’importance aux yeux des hommes. Or, si nous ne faisons pas de sacrifice et de pénitence, si nous ne mettons pas de l'ordre dans notre vie, si nous ne faisons pas nos travaux de chaque jour en regardant Dieu et en les faisant pour Dieu, eh bien, quand nous arriverons en sa présence, le Seigneur ne nous connaîtra pas (16). Tout ce que nous ferons, que ce soit respirer, dormir, nous habiller, nous dévêtir, faire le lit, manger, boire, bref tout ce que nous pouvons faire comme gestes ou actions dans notre vie, offrons-le à Dieu, pour ces âmes qui ne Le connaissent pas, et faisons pénitence et sacrifices, car sans pénitence et sans sacrifices on ne parvient pas au Ciel (17). Et puis, prière et sacrements: voilà ce qui nous aidera à survivre sur la terre. Car elle est triste cette terre: le Salve Regina nous dit bien que c’est une vallée de larmes, et elle l’est effectivement. Mais tous ensemble, souffrons avec ceux qui souffrent, rions avec ceux qui rient (18).»

Dieu nous demande des œuvres


 Et soyons toujours en train de tendre la main à celui qui aura besoin de nous. En effet, si nous sommes toute la journée en train de nous frapper la poitrine et d’appeler le Seigneur, mais si nous ne sommes pas capables de tendre la main aux nécessiteux, cela ne nous servira à rien. Nous arriverons là-haut et le Seigneur nous dira qu’il ne nous connaît pas. Et je puis vous dire que dans des visions que j’ai eues, j’ai vu des personnes qui ont prié, prié, d’une façon routinière, mais qui ont oublié qu’existaient d’autres êtres humains avec un cœur et qu’elles devaient se consacrer aux autres; quand elles sont arrivées en présence du Seigneur, celui-ci leur dit: Quelles œuvres m’apportez-vous? Et elles de répondre: Seigneur, tous les jours j’ai prié et crié ers toi: Seigneur, Seigneur! Et le Seigneur leur dit: Vous ne pouvez pas entrer dans le Royaume des cieux (19). Il faut venir ici avec des œuvres. La prière doit conduire aux œuvres, elle doit nous inciter à nous consacrer à ceux qui ont besoin de nous. Et je puis vous dire que quand nous nous consacrons aux nécessiteux, c’est pour nous une grande satisfaction. Et même le moment arrive où le Seigneur transforme en parfum les odeurs repoussantes que dégagent ces pauvres malheureux. Le Seigneur, en effet, voit les mérites de ceux qui se dévouent de tout leur cœur.

Cela, nous l’expérimentons dans nos Maisons d’Amour et de Miséricorde. Les Réparatrices ont tout abandonné pour se consacrer aux pauvres et aux nécessiteux. Et même s’il leur faut laver les vieillards qui ont fait leurs besoins, soigner une vilaine blessure, nettoyer ceux qui bavent, elles n’éprouvent pas de dégoût, mais elles le font avec un si grand amour que le Seigneur enflamme de plus en plus leurs cœurs. C’est cela que nous devons présenter au Seigneur, non pas seulement avec des raisonnements, mais avec le cœur, car le cœur est quelque chose de très important pour un être humain: sans le cœur, il n’est qu’une bête. »
 

La vision des rayons sortant de Marie

« Hier (20), il n’y a pas eu la bénédiction habituelle des objets, mais quand la Sainte Vierge m’est apparue, je L’ai vue avec sa beauté de toujours, mais il y avait des rayons qui jaillissaient d’Elle et qui se dirigeaient dans toutes les directions, vers les quatre points cardinaux. Ces rayons, c’étaient les bénédictions qu’Elle donnait à d’innombrables êtres humains, en premier lieu à toutes les personnes qui viennent au Pré-Neuf, mais aussi ces rayons arrivaient en des endroits éloignés, et tout ce que ces personnes avaient avec elles était béni. Ces rayons atteignaient aussi les membres de nos familles, que nous portions dans nos prières, ils faisaient comme des tours et se répandaient de tous côtés. C’était un spectacle d’une grande beauté. »

Le retour du Christ

« Certains m’interrogent à ce sujet, mais je ne puis pas vous dire quand le Seigneur va revenir. Seul Dieu le sait, ce genre de secret appartient à Dieu seul. Ceci dit, je crois que le monde s’achemine vers une destruction. Mais ce qui nous intéresse, nous, c’est de prier beaucoup, de réaliser de bonnes œuvres, de mettre en pratique les lois que Dieu nous a imposées, et tant que nous serons capables de conquérir des âmes pour Dieu - parce que nous avons tous l’obligation de conquérir des âmes -, il ne faut pas cesser de faire de l’apostolat. Nous avons l’obligation de parler d’abord, bien sûr, aux membres de nos familles, et chacun d’entre vous a un travail important dans ce sens. Les parents peuvent parler à leurs enfants, et s’ils n’obtiennent pas que leurs enfants s’engagent sur le chemin de la perfection, leurs larmes, les larmes d’une mère particulièrement, sont toujours recueillies par la Sainte Vierge, afin qu’un jour ces larmes servent pour Ses enfants. Surtout ne soyons pas angoissés au sujet de la Venue du Seigneur. Mais soyons préparés tous les jours à Le recevoir, afin que, lorsque viendra l’heure de cette Venue, Il n’ait pas à nous repousser, et à nous dire comme à beaucoup d’âmes: Je ne veux rien savoir de vous. Le Seigneur a dit, vous le savez, que "beaucoup sont appelés, mais peu sont élus” (21). »

Annoncer l’Evangile tel qu’il est

« Et le Seigneur m’a fait voir que les hommes, et même une partie de la Hiérarchie, ne respectent pas l’Evangile; et nous-mêmes, le respectons-nous? En ce qui concerne la Hiérarchie, beaucoup de ses membres prennent dans l’Evangile ce qui leur plaît et omettent ce qui ne leur plaît pas. Et pourtant toutes les parties de l’Evangile sont Parole de Dieu, il faut donc les respecter et les mettre en pratique. C’est comme les quinze mystères du Rosaire: quand vient la joie, la joie, quand vient la douleur, la douleur, quand vient la Résurrection, la Résurrection. Mais ne cachons pas la douleur en fixant notre regard seulement sur la joie et la Résurrection. La Sainte Vierge m’a dit souvent qu’il ne faut pas transformer l’Evangile en métaphores, mais l’accomplir en entier, et ne pas avoir peur de parler de certaines choses qui nous effraient. Quand l’Evangile nomme l’enfer, il faut en parler; or on a peur aujourd’hui dans l’Eglise de mentionner l’enfer. Mais l’enfer, ce n’est pas nous qui l’avons inventé. L’enfer existe, c’est un dogme de Foi. Pourquoi ne disons-nous pas que l’enfer existe? Vous savez, on peut se sauver de plusieurs façons: par amour, et c’est le plus parfait, mais aussi par la crainte: certaines personnes se convertissent par la crainte du châtiment et elles parviennent ensuite à mener une bonne vie. Mais s’il est vrai que nous sommes tous sauvés d’avance comme on l’enseigne aujourd’hui par erreur, il n’y a pas besoin de couvents pour prier, puisque nous sommes tous sauvés. Les Réparatrices, qui se dévouent pour les pauvres vieillards, ce sont des sottes. Si on est sauvé d’avance, pourquoi faire des choses difficiles qui ne seraient d’aucune utilité pour le salut? Je crois donc que l’Evangile, il faut l’annoncer tel qu’il est. J’ai vu des personnes importantes qui, pour ne pas avoir voulu parler de l’enfer, ne sont pas arrivées au Ciel, mais je les ai vues bel et bien en enfer. Et cela, c’est très triste. C’est pourquoi, je le répète, le Seigneur dit: "beaucoup sont appelés et peu sont élus”. (21) Oui, nous devons parler de toutes les parties de l’Evangile, et actuellement nous sommes en train de l’édulcorer. Or l’Evangile a été écrit avec le sang du Christ, donc n’en omettons rien, et n’ayons pas peur de tout dire. Et aux prêtres, qui peuvent faire tant de bien aux âmes, disons-leur: mes enfants, l’enfer existe. Nous voudrions tous qu’il n’existe pas, mais il existe bel et bien, tout comme le Ciel existe. Et celui qui accumulera des mérites pour gagner le ciel, eh bien, il ira au ciel. Et celui qui agira différemment, qui voudra vivre une vie de libertinage et de confort, il devra aller en enfer, car il ne se sera privé d’aucun plaisir sur la terre. Donc, tous ensemble, vous et nous, quel que soit l’endroit où nous soyons, nous unirons nos efforts afin que beaucoup d’âmes qui ne connaissent pas Dieu se convertissent et que le Seigneur leur ouvre l’intelligence. Il est vrai que nous sommes très souvent de vraies bourriques, nous ne comprenons pas, notre entendement ne s’ouvre pas, ou nous ne voulons pas qu’il s’ouvre, mais c’est un manque d’humilité. Là où il y a l’humilité, on reconnaît tout et on comprend tout aussitôt. Car Dieu est au-dessus de nous tous, et nous, nous devons faire en sorte que Dieu croisse et que nous, nous diminuions (22). Nous aimons bien avoir une belle image devant les autres, et qu’on reconnaisse nos titres. Mais, mon Dieu, à quoi nous serviront nos titres et nos brillantes études quand nous mourrons? A rien. La seule chose qui nous servira, c’est le bien que nous aurons fait. Donc, nous allons demander tous ensemble à Dieu qu’il mette de l’ordre dans nos vies et qu’il nous conduise sur de bons chemins, afin qu’un jour, quand nous arriverons là-haut, nous puissions jouir de la présence de Dieu, nous tous qui sommes ici, en nous voyant tous face à face comme nous nous voyons ici. »
 

Le rôle de la femme

« On m’interroge sur le rôle de la femme. Dans le plan de Dieu, il est très important: il s’agit pour elle de se consacrer à sa maison, à ses enfants, de bien les élever, de leur apprendre à aimer Dieu, à être de bons enfants de Dieu, à faire en sorte que dans son foyer règne la paix, bref de vivre dans la société en donnant l’exemple d’une bonne mère et d’une bonne chrétienne. C’est là le rôle que doit jouer la femme sur la terre. Or de nos jours, la femme cherche à échapper à ces devoirs et elle préfère vivre à l’extérieur qu’à l’intérieur de sa maison. C’est pourquoi la plupart des mariages se détruisent: on n’entend parler que du bureau, des copains, du petit café pris avec le copain, et tout cela contribue à la destruction des mariages. On n’aime plus vivre dans le foyer, on ne supporte plus la difficulté d’élever les enfants, on n’apprécie plus les efforts quotidiens pour vivre en bon chrétien ou en bonne chrétienne, et ce qu’on veut, c’est sortir du foyer et de ses contraintes. La plupart des femmes cherchent à avoir une activité étrangère à leur activité naturelle: celle de mère, d’organisatrice de la vie familiale. Car c’est la femme qui dans le foyer tient en réalité le gouvernail, c’est elle qui peut faire en sorte que l’ordre y règne. Mais aujourd’hui! Ce sont les amies, les compagnons, les réunions, et on cherche à économiser de l'argent pour faire un voyage, avec une telle insouciance pour l’avenir! Pense-t-on que l’on doit être toujours prêt à paraître devant le Seigneur? Qu’il peut nous arriver quelque chose pendant le voyage, et que tous nos vagabondages peuvent s’arrêter en un instant? A quoi aura servi alors d'avoir économisé de l’argent pour un voyage, d’avoir fait les coquettes et d’avoir provoqué les hommes? Car il y a aussi cet aspect des choses: combien de femmes provoquent les hommes par leur façon de s’habiller et leur manque de pudeur, conduisant ainsi les hommes à pécher! Oui, il y a très peu de modestie et très peu de pudeur de nos jours. Nous devons aussi prier beaucoup pour cela, parce que, comme l’a dit le Seigneur, nous en arrivons à la situation de Sodome et Gomorrhe. J’ai vu une scène à ce sujet, et c’était comme à Sodome et Gomorrhe: aussi bien les hommes avec les hommes et les femmes avec les femmes; c’est quelque chose de terrible, d’horrible, qui est en train de se produire dans le monde. Mais nous restons dans notre aveuglement, nous ne donnons à tout cela aucune importance. Par contre, ah oui, nous donnons de l’importance au fait que la Sainte Vierge se manifeste, et nous nous étonnons qu’Elle puisse donner tant de messages. Nous nous scandalisons qu’une femme analphabète, qui ne sait rien, puisse donner des conseils spirituels. Car, dit-on, les techniciens de ces choses-là, ce sont les prêtres, et pourquoi donc le Seigneur ne se manifeste-t-il donc pas aux siens? C’est d’ailleurs ce que j’ai dit au Seigneur quand tout ceci m’est arrivé: pourquoi à moi? Pourquoi à moi? Pourquoi le Seigneur ne se manifeste-t-il pas au Pape, que je considérais au plus haut de la sainteté et qui méritait bien plus que moi cet honneur? Car moi je ne suis rien, au début je ne savais même pas lire et écrire. Je me souviens qu’un jour j’ai pris un crayon et un cahier et je suis allée chez une institutrice pour essayer d’apprendre à lire et à écrire. C’est alors que le Seigneur m’a dit qu’il serait mon maître et qu’il m’apprendrait tout. Il est sûr que si j’avais été seule, rien ne serait entré dans ma tête, je ne saurais même pas si on écrit tel mot avec un « h » (23) ou sans « h », je connais bien toutes les lettres mais je ne sais pas comment elles doivent s’assembler. Bref, ceci pour vous dire que c’est le Seigneur qui enseigne, c’est Lui qui donne la sagesse. Quand je viens vous parler, je ne sais pas ce que je vais vous dire, ou bien quand je vais faire de l’apostolat dans un village, je ne sais pas ce que je vais bien pouvoir raconter aux gens. Et pourtant, j’arrive à parler, mais c’est le Seigneur qui me dirige, parce que par moi-même, je ne suis rien et je continue à n’être rien. Mais le Seigneur met sur mes lèvres les paroles qui conviennent pour pouvoir parler et transmettre ce qu’il veut que je dise. »

L’Association française

« Vous savez, je pense, qu’il existe maintenant en France une Association civile que nous avons fondée. Elle a pour but d’informer les Français et tous ceux qui parlent la langue française sur l’Œuvre que Notre Seigneur et Notre Dame ont voulu réaliser ici. La présidente de cette Association est Marie-Georges Etcheverry, le vice-président est notre Chapelain Don José Arranz, le secrétaire est Pierre Piqué, la trésorière est Maria Capilla. J’y figure aussi, bien que je ne comprenne pas grand-chose au français, ainsi que Juliàn Arguëllo. Cette Association a aussi pour but de nous aider à pouvoir réaliser les Œuvres que le Seigneur nous demande à tous. Je vous ai demandé de l’aide, en Mars dernier, pour les tuiles de Penaranda de Duero, et je vous remercie d’avoir déjà répondu si généreusement à mon appel. Quand vous irez à Penaranda, vous verrez que vos tuiles ont déjà été placées sur le toit du couvent.

Je préférerais ne pas avoir à demander de l’aide, mais les Œuvres ne peuvent pas se réaliser sans des aides extérieures. Dans ma vie, j’ai toujours été dans le besoin, avec sept enfants et un mari malade, et je n’ai jamais rien demandé à personne. J’ai travaillé pour donner à manger à mes enfants, mais je n’ai jamais demandé d’aumônes. Mais pour les pauvres, je vous le dis, j’ai un peu perdu la honte de tendre la main. C’est le Seigneur qui m’a enlevé cette honte et ma timidité, Il m’a rendu plus courageuse.

Je veux ajouter quelque chose: hier j’ai eu l’occasion de souhaiter une bonne fête à toutes les mères, car on célèbre aujourd’hui en Espagne la fête des Mères. Je renouvelle mes souhaits à toutes les mères qui se trouvent ici et j’envoie à tous un baiser très fort. »

(1)- cf. Mt 19, 17; Mc 10, 17-19; Lc 18, 20; Jn 15, 10.

(2)-Cette erreur est hélas enseignée habituellement par beaucoup de malheureux prêtres: aveugles, ils ne se rendent pas compte qu’ils démobilisent leurs ouailles dans le nécessaire combat spirituel et qu’en les endormant ainsi, ils les conduisent sur le chemin de la perdition. Quelle effroyable responsabilité est la leur!

(3)-cf. par exemple Jn 6, 64. 66.

(4)- cf. Mt 6, 3.

(5)- cf. Jn 8, 4.

(6)- cf. Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, « Le Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge Marie » et « Le Secret de Marie ».

(7)- cf. Jn 2, 1-11.

(8)- cf. Ap 12, 10.

(9)- cf. Ap 20, 12-13.

(10)-cf. 1 Cor 13, 12; Ap 22, 4.

(11)- cf. Mt 5, 22. 29-30; 10, 28; Ap 14, 10-11; 20, 14-15; etc...

(12)- cf. Lc 16, 23. 26.

(13)- cf. Is 29, 16; 45, 9; 64, 7; Jér 18, 4-6.

(14)- cf. Mt 7, 13-14; Lc 13, 24.

(15)- cf. Rom 6, 3-11; 14, 8; Ti 2, 11.

(16)- cf. Mt 7, 23; 25, 12.

(17)-cf. Lc 13, 3. 5.

(18)-cf. 1 Cor 12, 26.

(19)- cf. Mt 7, 21; Lc 6, 46.

(20)- Il s’agit donc de l’apparition du 6 mai dernier.

(21)- cf. Mt 22, 14.

(22)- cf. Jn 3, 30. -

(23)- Une des difficultés de la langue espagnole est la lettre « h » initiale qui est une muette contrairement à toutes les autres lettres.


 

4 Juin 2000


« Bonjour à tous. Veuillez pardonner mon retard, je n’habite pas tout près d’ici. Je suis prête à répondre à vos questions. »


L’Orgueil et l’Humilité

« Vous me demandez de vous parler de l’orgueil et de l’humilité dont il a été question dans le message d’hier. L’orgueil est le fait d’une personne qui se croit supérieure à toute autre personne. L’orgueil ressemble beaucoup à la superbe. La superbe, nous la confondons souvent avec la colère. L’orgueilleux est vaniteux, il regarde l’autre du haut de sa grandeur. Il pense qu’il n’a besoin de rien ni de personne. Il pense qu’il a toutes les valeurs et toutes les vertus. Le mot lui-même le dit et nous le comprenons bien tous. L’humilité, c’est tout le contraire. L’humilité consiste à accepter toujours avec joie et avec résignation toutes les choses que Dieu nous envoie, à aimer et à respecter les autres, à ne jamais considérer les autres comme inférieurs à nous, à ne nous jamais considérer comme supérieurs aux autres, mais au contraire à nous considérer comme rien, à penser que nous ne servons à rien, et que le peu que nous avons et que nous pouvons faire pour Dieu, nous l’avons et nous le faisons par la grâce de Dieu; bref, toujours nous diminuer nous-mêmes afin que le Christ grandisse, considérer les autres plus grands et avec plus de vertus que nous, ne pas nous voir nous-mêmes remplis de vertus et ne pas considérer les autres comme s’ils ne servaient à rien. Je ne sais pas ce que je pourrais dire de plus à ce sujet. Don José, notre Chapelain, est là et il parlera mieux que moi de ce qu’est l’humilité (1)

Peut-être vous l’expliquera-t-il d’une autre façon que moi, peut-être le comprendrez-vous mieux que moi. »

Don José Arranz

« Je crois que vous la comprenez parfaitement. L’humilité, c’est se considérer plus bas que nous-mêmes. L’orgueilleux se considère comme plus haut qu’il ne l’est lui-même. Et c’est pourquoi Amparo a dit que l’orgueilleux et le superbe ne veut pas être en des lieux pauvres, austères, cela répugne à l’orgueilleux, et cela elle l’a bien dit. »


Comment Amparo voit la T. S. Vierge

« Vous me demandez comment je vois la T. S. Vierge. Eh bien, c’est ce que je me demande moi-même: comment puis-je donc voir la Sainte Vierge! Comment puis-je voir ces choses-là! Comment puis-je mériter de voir cela! Je me souviens que lorsque tout a commencé, je me suis dit: pourquoi à moi! Pourquoi à moi! Pourquoi pas au Saint Père? Car je ne vais pas savoir répondre ni me défendre au sujet de ce qui est en train de m’arriver. Cette question que vous m’avez posée, c’est celle que je me suis posée à moi-même le premier jour. Pourquoi à moi, qui suis véritablement une misère? Je n’étais même pas pratiquante au début, je ne sais pas prier. J’avais perdu ma mère à seize mois, ma vie a été assez dure, parce que mon père s’est remarié, et cette situation était bien triste. Ce que je savais, c’étaient les trois Ave Maria, que je récitais depuis ma petite enfance, je ne sais même pas qui avait pu me les apprendre. Mais je ne savais pas faire autre chose. Et à l’Eglise, je savais aussi que quelque chose existait, je ne pouvais pas dire qu’il s’agissait de Dieu, d’un Créateur, mais de quelque chose, et je savais qu’il pouvait exister quelque chose dans un autre monde. Je n’ai jamais nié cela, je disais: il doit bien y avoir quelque chose, mais je ne savais pas ce qu’il y avait. J’entrais parfois dans l’église. Je me souviens, alors que j’étais petite, être entrée dans une église de ma province natale de la Mancha, et là j’ai vu Jésus représenté dans un tombeau, et je me suis mise à pleurer en le voyant. A une autre occasion, j’ai vu le film de la Passion et de la Mort de Notre Seigneur, et là aussi j’ai beaucoup pleuré, surtout lorsque j’ai vu le regard plein de larmes de la Vierge quand Elle rencontre son Fils. Je ne connaissais pas le catéchisme, mais j’étais allée à l’église une fois ou autre pour un baptême ou un mariage. Et quand j’entendais dire que Jésus était là, dans le tabernacle, je ne le croyais pas possible. Je me disais: comment est-ce possible qu’un homme soit là-dedans avec son corps et son âme? Je ne le comprenais pas. »

Une enfance malheureuse

« J’étais donc ignorante des vérités de la Foi. Mais pourtant je ne les ai jamais niées, je ne les comprenais pas. Quand j’étais toute petite, j’allais d’un village à un autre.. Je suis originaire d'un petit village qui s’appelle El Pesebre (La crèche), un tout petit hameau où il n’y a ni église, ni médecin, ni instituteur. Et aujourd’hui encore, c’est pareil, on croirait avoir affaire à des hommes primitifs. Lorsque les gens voyaient par la fenêtre arriver quelqu’un, ils s’échappaient en courant. Je ne savais rien jusqu’à ce que je sois devenue un peu plus grande. Je savais qu’il y avait l'Eglise, mais je n’en connaissais pas la signification. Je me souviens que quand je voyais routes les petites filles qui faisaient la communion, et qu’à moi personne ne me disait de la faire, j’ai été trouver des religieuses qui étaient là et je leur ai dit: je voudrais faire ce que font ces retires filles. Alors on m’a mis un uniforme, avec un col dur, je m’en souviens, elles m’ont conduite à la paroisse et j’ai fait ma communion. C’était à la paroisse Saint Jean d’Albacete. Et je veux vous dire que j’avais un grand désir de faire ma communion, mais sans savoir et sans comprendre. Une religieuse, qui s’appelait Sœur Joséphine, me disait: tu as reçu le Seigneur, Il est en toi. Et j’avais les mêmes pensées qu’au sujet de la présence de Jésus dans le tabernacle. Comment un homme en corps et en âme peut-il contenir dans ma poitrine? Je voyais des statues, de Notre Seigneur et de la Sainte Vierge, et elles me touchaient beaucoup sans que je comprenne. Et parfois, quand on me donnait une correction, j’allais d’un village à l’autre, à l’âge de neuf ans, je me mettais à prier les trois Ave Maria que je savais, derrière quelque chêne vert, et toujours j’ai eu une protection très grande comme la Vierge me l’a dit dans le message d’hier. Je traversais des rivières sans savoir nager, le courant aurait pu m’emporter, moi je ne voyais pas le danger, mais j’ai toujours été protégée. Je traversais car j’avais faim et qu’on ne me donnait pas à manger, j’allais seule dans la campagne, j’allais d’un village à l’autre, et je priais pour qu’on ne me batte pas. Ma marâtre nous envoyait, ma sœur et moi, vendre des herbes comestibles, qui ressemblaient à des épinards, que l’on mange à la campagne. A partir de sept ans, j’ai commencé à garder des brebis et des cochons, et je passais toute la journée dans la campagne, toute seule, sans parler à personne. J’étais très heureuse dans la nature. Il me semblait que quelqu’un me protégeait, et que je ne me trouvais pas seule, même si en fait je l’étais. Et quand mon père s’est remarié je ne m’entendais pas très bien avec ma marâtre, elle nous battait et parfois nous essayions d’échapper à ses coups, et nous allions demander qu’on nous donne à manger; elle nous envoyait pour vendre ces herbes, et des sortes de chardons, que l’on mangeait aussi. Je voyais plus souvent ces chardons que des pois chiches. Et notre marâtre nous disait: si vous ne vendez pas ces herbes, ne revenez pas. Et si nous ne les avions pas vendues, nous avions peur de rentrer à la maison. Et nous restions dehors, sous un buisson, de longues heures, dans le froid, avec de maigres vêtements sur le corps. Le jour où vous lirez mon autobiographie, vous verrez tous ces épisodes de mon enfance et de ma jeunesse. A cette époque, la Sainte Vierge ne s’était pas encore manifestée à moi, j’étais si petite et dans une telle situation, et il m’arrivait des choses vraiment étonnantes, mais je ne croyais pas que cela venait de Dieu. Je constatais que des choses m'arrivaient, mais je ne pensais pas que cela pouvait venir de Dieu, parce que je ne savais rien ni de Dieu ni de la Très Sainte Vierge. Je disais toujours: maman est au ciel, et quand j’étais à genoux derrière ces petits arbres dont j’ai parlé, je priais pour ma maman qui était au ciel. Mais je ne pratiquais pas, et je n’étudiais pas le catéchisme, parce qu’on ne me l’avait jamais appris. »

Comment tout a commencé


Et quand tout ceci m’est arrivé (2), j’ai été la première à dire: pourquoi à moi? Je ne vais pas savoir faire face à ce qu’on attend de moi. La première fois que ceci m’est arrivé, il y avait avec moi une petite fille de sept ans, Béatrice, qui est maintenant consacrée comme Réparatrice (3). Quand la petite a vu que je saignais aux mains, au front (moi je ressentais seulement des douleurs intenses), elle me dit: mais qu’est-ce que c’est? Moi je ne savais pas ce que c’était, je pensais que c’était peut-être un châtiment de Dieu, mais je n’étais sûre de rien. Et c’est alors que le Seigneur me dit: Ma fille, c’est la Passion du Christ. Et moi je dis: je meurs, je ne peux pas supporter ces douleurs. Et le Seigneur me dit: Ma fille, c’est une épreuve (parce qu’il s’agissait seulement des mains et du front), mais tu la subiras entièrement. Il m’a demandé si je voulais, et moi je Lui répondis: Seigneur, je ne vais pas pouvoir le supporter. J’ai compris en effet que c’était le Seigneur Jésus qui me parlait parce que j’ai vu une croix, en l’air, et sur la croix, un homme, tout déchiré, ensanglanté, avec une couronne sur le front, les mains, les genoux et les pieds ensanglantés, et moi en voyant ce tableau, je disais: qu’est-ce que c’est? Je ne savais pas ce que c’était. Et le Seigneur me dit: ceci est la Passion du Christ, ma fille. C’est une épreuve de ma Passion. Veux-tu l’endurer? Et moi, je Lui dis: pourquoi moi? Je ne vais pas pouvoir supporter ces douleurs! Ma fille, me répondit le Christ, si toi tu ne sais pas supporter quelques moments ces douleurs, combien de douleurs J’ai pu endurer moi-même en mourant pour ceux-là même qui étaient en train de me crucifier! Et alors je Lui dis: Seigneur, avec votre aide, je supporterai tout. La petite et moi nous nous sommes agenouillées et nous nous sommes mises à prier, mais sans savoir prier. Je disais: qu’est-ce que c’est? qu’est-ce que c’est? C’était quelque chose de si nouveau pour moi que je ne le comprenais pas. J’étais en train de travailler chez mes patrons lorsque cela m’est arrivé, et je me suis dit: je vais descendre chez le concierge (4) pour lui demander ce qu’il en pense. C’est alors que la petite Béatrice m’a dit: Amparo, le sang que tu avais sur le front et aux mains a disparu. C’étaient des douleurs horribles, je ne sais pas si on peut trouver des douleurs semblables. Mais pourtant, malgré ces douleurs, on a envie de crier à tout le monde: Dieu existe, Dieu existe! On a envie de sortir en courant pour le dire à tout le monde. Mais si je sors en criant, me disais-je, on va dire que je suis folle! C’est ainsi que je suis descendue chez le concierge et je lui ai dit: regarde, il m’est arrivé une chose, je ne sais pas si tu vas le croire: j’ai commencé à saigner sur les mains et sur le front, et il m’est arrivé ça et ça. Toi. me répondit-il, ce que tu dois faire, c’est aller voir un psychiatre. Peut-être, me disais-je, je dois aller voir un psychiatre, car il m’arrive quelque chose de bizarre. Pourtant, un jour, j’allais à mon travail. Le Seigneur me suivit de chez moi à l’endroit où j’allais travailler. J’y allais tôt le matin et j’en revenais tard le soir. Et je voyais un monsieur que je connaissais, mais je ne savais d’où je le connaissais. Il était très beau, d’une beauté inexprimable. Je n’avais pas peur, j’étais tranquille. Et je dis au concierge: regarde, voilà le monsieur qui m’a suivie d’autres fois, c’est sans doute le Seigneur. Le concierge est sorti en disant: voyons, où est ce monsieur? Comme il ne voyait rien, alors que moi je le voyais, il ajouta: va, ma fille, cours vite chez le psychiatre, tu as des hallucinations. Moi, je ne sais pas ce que c’était que les hallucinations, mais comme je ne voulais pas me fâcher avec lui, je suis montée pour travailler, sans rien dire. Le lendemain, il m’est arrivé la même chose, mais je n’ai rien dit au concierge. Il me dit: aujourd’hui il ne t’est rien arrivé? Je ne lui répondis pas. Il ajouta: compose vite le numéro de téléphone d’un psychiatre, sinon je le fais moi-même. Il se moquait un peu de moi. Je me souviens que je me suis arrêtée et que j’ai dit: je crois que je n’ai pas besoin d’un psychiatre; ce que j’ai vu, je l’ai vu. Et à ce moment-là, je suis tombée à genoux, et c’est alors que j’ai reçu les stigmates, partout, aux pieds, aux genoux, aux mains, au front. Et alors cet homme, qui était constamment en train de blasphémer, et qui ne se préoccupait quotidiennement que de son travail en étant totalement indifférent à l’égard de Dieu, est tombé à genoux et s’est mis à prier, à prier. Et alors il a dit: qu’est-ce que c’est? qu’est-ce que c’est? Il ne savait que répéter cela. Je lui dis alors: maintenant nous sommes trois fous: la petite, toi et moi. On va devoir nous conduire tous les trois chez un psychiatre. Mais tous les trois nous avons gardé le silence sur ces choses, car nous avions peur qu’on nous traite de fous. »


Première Stigmatisation publique

« Je sortais pour aller chercher du pain, et je savais, lorsque je voyais apparaître des taches sur les mains et sur les pieds, que cela allait arriver, et à ce moment-là je ne sortais pas de la maison. Un jour, c’était un vendredi, je n’avais pas vu les taches sur les mains, et j’allai à la boulangerie, je demandai le pain, et j’étais en train de parler avec la boulangère lorsque la même chose m’est arrivée, la stigmatisation, alors que les gens entraient et sortaient de la boulangerie. Et moi je pleurais, je disais: qu’on m’emporte d’ici. La boulangère disait: c’est de Dieu, je n’ai jamais vu une chose semblable. A la fin, je lui dis: s’il vous plaît, ne le dites à personne. Non, non, je ne dirai rien à personne, et elle le raconta à toute la ville. Les gens me regardaient, ce fut horrible. Ce fut une très mauvaise expérience. Je n’osais plus sortir de la maison pour aller dans la rue, j’avais peur qu’on se moque de moi, je pleurais et je me disais: pourquoi faut-il que ces choses m’arrivent à moi? Je croyais que je n’allais pas savoir quoi répondre à ce qu’on allait me demander. La première des choses qui vous arrivent, c’est que les amis vous abandonnent. Ce n’est pas que j’aie eu beaucoup d’amis: la seule chose que je faisais, c’est d’aller de ma maison à mon travail. Je n’aimais pas sortir, non pas que cela ne m’ait pas plu, mais j’avais sept enfants, et je ne connaissais que le travail, à la maison et chez mes employeurs. Mais quand tout ceci m’est arrivé, vous ne pouvez pas savoir toutes les larmes que j’ai versées, et je me suis mise à sourire à tous ceux qui me regardaient et qui se moquaient de moi. Ce fut une expérience terrible: des personnes que vous aviez connues et qui cessaient de vous parler. Et pourtant la seule chose que je faisais, c’était de sourire, mais à l’intérieur, je me disais: mais pourquoi? Pourquoi le Seigneur permet-il qu’on se moque de moi? Jusqu’à ce que j’ai pu comprendre plus tard. Ensuite, ces moqueries, elles me manquaient, parce que j’étais habituée à tout cela. Et le Seigneur me disait: ma fille, c’est grand et beau pour toi de pouvoir offrir toutes ces humiliations. Et ainsi j’ai pu m’y faire, mais ça m’a coûté deux ans à m’y habituer, à regarder les gens, à sortir de nouveau. Le Seigneur m’a dit de sortir, et qu’il me donnerait les stigmates là où Il le voudrait. J’ai alors recommencé à sortir. J’étais devenue indifférente et souvent même ça m’amusait de voir que des personnes qui m’aimaient avaient cessé de m’aimer. Il est bon de savoir ce que valent les affections de la terre. Avec tout cela le Seigneur m’a appris peu à peu à me détacher et à ne plus m’attacher, parce que j’ai vu ce que nous sommes, les êtres humains, et jusqu’où nous pouvons arriver. Ce que je vous ai raconté, ce n’est qu’une petite partie de tout ce qui m’est arrivé. Jusqu’à présent, je n’en avais pas parlé. Aujourd’hui ce sujet m’est venu à l’esprit, et vous avez participé un peu à ce à quoi le Seigneur m’a fait participer. Le Seigneur m’a appris à être humble. En fait, j’étais très timide, et ceux qui me connaissaient autrefois et qui me revoient aujourd’hui disent que je ne suis pas la même personne. Je peux même dire que je suis éveillée, car je ne l’étais pas: si on me disait quelque chose, je baissais la tête, je ne disais rien, je pleurais, je pleurais, et maintenant je me tiens droite, je ne pleure plus, je suis forte, je parle, avec charité car la charité est très importante, mais je dis toujours la vérité avec clarté. Ça oui, les gens qui me connaissaient disent que je ne suis plus la même, et même ils me considèrent comme un peu effrontée. L’humilité s’acquiert à force d’épreuves, à force de se laisser moudre comme le grain de blé. Certes, il me manque beaucoup d’humilité, il me manque beaucoup pour être humble, mais avec la grâce de Dieu on peut tout obtenir. Je crois surtout que la personne qui est humble est incapable, en raison de son humilité, de faire du tort. Je crois en effet que l’humilité est unie étroitement à la charité, et je crois qu’une personne qui a de la charité, de l’amour, est humble, douce; l’amour est très lié à l’humilité. Nous devons demander au Seigneur qu’il nous apprenne à être humbles et qu’il nous apprenne à aimer. Parce que si nous aimons, nous ne pouvons faire de tort à personne, parce que le cœur ne le permet pas. Si nous avons le cœur enflammé de l’amour de Dieu, nous ne pouvons faire de tort à personne. Donc tous unis, vous dans vos villages, nous en ce lieu, nous prierons. La prière bien faite peut obtenir tout ce que nous demanderons au Seigneur. Car Il a pitié de nous. Au moyen de la prière nous parlons avec Lui, nous unissons notre cœur au sien, et alors Lui nous accorde ce que nous Lui demandons. Nous devons prier en silence et avec dévotion, et faire en sorte que notre prière soit profonde, pour que le Seigneur nous écoute. Ne tombons pas dans la routine. Quand nous prions le Notre Père, réfléchissons ce que signifie chaque mot, parce que dans le Notre Père tout est dit, c’est la prière que Jésus nous a apprise. Nous avons deux bons maîtres, Notre Seigneur et la Très Sainte Vierge. Allons vers eux, comme dit Notre Seigneur, même si nous avons nos misères. Mais si nous avons le désir d’aller à Lui, Il nous ouvre ses bras, Il nous ouvre son Cœur et Il nous apprend tout, aussi bien les règles d’humanité que les règles de charité. »

Comment Amparo voit la Vierge

« Comment je vois la Sainte Vierge? Je La vois avec des yeux très beaux, verts, couleur de blé, les cheveux roux, très longs, frisés, le teint brun, non pas noir mais doré, des lèvres très belles, charnues, très bien formées. Elle a environ un mètre soixante-dix, Elle est mince. Je ne peux pas vous dire autre chose, sauf qu’Elle est d’une très grande beauté, une beauté si grande qu’il n’en est pas d’autre à laquelle on puisse la comparer.

Notre Seigneur ressemble beaucoup à la Très Sainte Vierge, sa Mère. Ses cheveux sont les mêmes. Il a de grands yeux, et une beauté telle qu’on en tomberait inévitablement amoureux si on Le voyait. Si vous Le voyiez, vous seriez muets d’admiration. Il éblouit aussi bien par son âme que par son corps, on tombe amoureux de son humanité et de sa divinité. Vous Le verrez, et vous verrez la Très Sainte Vierge quand vous irez au Ciel, et leur vue seule vous remplira de bonheur.... »


 

(1)-Dans cette réaction pleine d’humilité de Luz Amparo, nous avons un exemple frappant de son comportement constant: de même que Sainte Thérèse d’Avila avait toujours recours aux « lettrés », ces grands théologiens dont elle aimait recevoir lumière et conseils, pour se faire instruire sur des points ardus de théologie dont elle avait une connaissance intuitive ou par révélation divine, Luz Amparo confronte toujours ses propres connaissances ou ses propres révélations à la science théologique de son Chapelain qui représente en outre auprès d’elle l’Autorité hiérarchique de l’Eglise. Nous avons été maintes fois les témoins admiratifs de ce comportement.

« Je te bénis, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de les avoir révélées aux petits » (Mt 11, 25). C’est par ces paroles de Jésus que Jean-Paul II a commencé son homélie à la messe de béatification des deux pastoureaux de Fatima. Ce sont ces mêmes paroles qui viennent spontanément à l’esprit des pèlerins français qui ont le bonheur d’entendre l’humble instrument de Dieu s’adressant à eux dans la grande salle de la « Nave » le premier dimanche de chaque mois. »

(2)-Les manifestations mystiques.

(3)-La fille de Miguel et Julia Martinez, ses employeurs.

(4)-Marcos Vera Torres, témoin de la première heure, qui fait partie aujourd’hui de la Communauté fondée par Luz Amparo.

 

 

2 Juillet 2000

Voici son entretien du 2 Juillet 2000, qui est particulièrement intéressant comme toujours. Nos lecteurs y puiseront de précieux conseils de la plus authentique spiritualité catholique et y trouveront des éclaircissements complémentaires au sujet de l’étonnante annonce prophétique d’hier. (cf. Message du 1. 7. 2000)

Le Message du 1er Juillet

« Vous m’interrogez sur le message que j’ai reçu hier. La plus grande partie du message d'hier concerne les âmes consacrées, les prêtres, et le comportement de beaucoup d’entre eux. Le message leur conseille de changer de vie, de revenir sur le chemin de la vérité, et il demande aussi à tous ceux qui sont fidèles au message de Jésus-Christ d’être forts et de ne pas se laisser contaminer par toutes les maladies qu’il y a dans le monde, de continuer à aller de l’avant, de se fortifier dans la Foi. Qu’ils cherchent l’Espérance et qu’ils mettent en pratique la Charité. C’est ce que le message conseille particulièrement aux âmes consacrées. Il s’adresse spécialement à ceux qui ont été dans des couvents et qui en sont sortis pour être de simples prêtres. S’ils ne sont pas fidèles depuis le commencement au chemin qu’ils ont choisi comme consacrés, ils ne seront pas fidèles au chemin qu’ils choisissent comme prêtres. Le Seigneur nous demande de prier pour eux. Il m’a demandé de m’offrir un peu comme victime de réparation pour qu’ils sortent des ténèbres et se dirigent vers la lumière. A la demande de la Très Sainte Vierge, nous allons prier pour eux pendant tout ce mois. Car la Très Sainte Vierge et Notre Seigneur rejettent le péché mais ne rejettent pas le pécheur. Ce sont des âmes bien-aimées de leur Cœur, et Ils leur demandent de se réfugier dans leurs bras, aussi bien la Très Sainte Vierge que Notre Seigneur les attendent. C’est le conseil qu’ils leur donnent. Souvent la T. S. Vierge a dit que ces âmes sont bien-aimées de nos Cœurs » et que nos Cœurs sont tellement méprisés par eux. »

Un Châtiment conditionné

Le message nous demande également à tous un changement de vie, et il nous avertit d’un châtiment qui peut tomber sur l’humanité mais qui est un châtiment limité. Si les hommes réagissent à ce que le Seigneur dit au sujet de ce qui peut se passer dans le monde, si les hommes correspondent à la grâce et sont capables de prier et de se sacrifier, le Seigneur peut dévier n'importe quel astéroïde, n’importe quelle comète. Vous savez ce qui s’est passé à Ninive, et ce qui s'est passé à Sodome et Gomorrhe. Le Seigneur dit que s’il y avait dix âmes qui étaient fidèles à Dieu et qui obéissaient à ses commandements, Il ne déchargerait pas sa colère sur les villes coupables, et même s’il n’y avait que quatre âmes fidèles, le Seigneur ne déchargerait pas sa colère sur l’humanité. C’est pourquoi le châtiment qui devait tomber sur Ninive n’eut finalement pas lieu, car ses habitants se sont mis à prier, à jeûner, à faire pénitence, à se couvrir de sacs, et c’est pourquoi la colère de Dieu s’arrêta. Quand le Seigneur voit que les créatures se retournent vers Lui et L’aiment, son Cœur fond d’amour et de compassion pour les hommes, les dangers sont déviés d’un côté et de l’autre, et le calme se produit. Mais j’ai vu de grands astéroïdes de plusieurs kilomètres que les hommes n’ont pas encore découverts et qui sont en train de descendre sur la terre. Cette vision donne la sensation que cette planète terre va disparaître. Je dis, comme le Seigneur, que cela ne se passera pas à la fin de l’an 2000, pas plus que cela ne s’est produit au début de l’an 2000. Dans le siècle qui commencera en l’an 2001, quelque chose peut se produire, et je ne crois pas qu’il faille attendre un siècle pour voir apparaître ce danger. Serait-ce vers le milieu, ou un peu moins? C’est une supposition de ma part, car le Seigneur ne m’a indiqué aucune date; pour avoir vu les choses de si près comme je les ai vues, c’est la sensation que j’ai eue, mais seul Dieu peut savoir quand cela pourra arriver. Mais, je vous le répète, j’ai vu près de deux mille astéroïdes, auxquels on n’a pas pu donner encore de noms, mais qui sont en train de descendre vers la terre. Cela ne doit pas nous causer de frayeur ni répandre la panique, mais nous inciter à être prêts lorsque ces événements se produiront et que Dieu voudra nous appeler à Lui: si nous sommes assis, restons assis, si nous marchons dans la rue, continuons de marcher dans la rue, car la grâce de Dieu nous protégera. Car Dieu fera en sorte que les âmes qui sont en état de grâce seront préservées, et même il est écrit qu’il les enlèvera (1). Mais ce qu’il nous faut, c’est être prêts. »

Soyons toujours en état de grâce

« Veillons à ne pas rester en état de péché mortel; moi, je crois que je ne dormirais pas tranquille si j’étais en état de péché mortel, non pas pour le châtiment qui pourrait arriver, mais pour l’offense à Dieu si grande qu’est le péché mortel. Le mot le dit bien: mortel, parce que l’âme est morte et que la grâce ne pénètre pas en elle. Alors si nous étions pris dans cet état et que Dieu nous appelle à ce moment-là! Nous devons être comme les vierges sages, avec la lampe allumée et non pas avec la lampe éteinte (2). Et nous devons nous efforcer toujours de regarder la lampe pour voir si elle a de l’huile. Moi je compare la lampe à l’âme: si l’âme est alimentée par la prière et le sacrifice, elle reste active et en état de grâce. Si l’âme ne s’alimente pas, alors elle demeure dans la mort. C’est pourquoi nous ne devons pas cesser de prier; c’est ce que le Seigneur nous demande si souvent: Priez! Faites pénitence et oraison! Cela, Il nous le répète très souvent. Et Il nous dit aussi de faire des visites à Notre Seigneur, prisonnier d’amour dans le Tabernacle, et surtout que notre cœur soit toujours élevé vers les hauteurs. Plus notre cœur sera élevé vers le ciel, mieux nous cheminerons sur la terre. C’est cela qui doit nous importer: être toujours unis à Dieu, en bons termes avec Lui. L’amour avec l’Amour: que l’amour de l’homme se retrouve toujours avec l’Amour de Dieu. Mais pour cela nous devons abandonner beaucoup de choses dans le monde. Le démon est très rusé: il nous présente beaucoup de belles choses, exquises au palais, pour nous faire tomber, et si après une de ces chutes, nous n’avions pas le temps de dire: Mon Dieu, pardonne-moi! Tous nous commettons des fautes, mais que jamais nous ne soyons surpris en état de péché mortel! Et si nous tombons, parce que nous sommes fragiles, cherchons vite un prêtre, ouvrons-lui notre conscience avec clarté et demeurons dans la paix; la plus belle chose que puisse ressentir l’âme, c’est d’avoir en elle la paix. »

Ne négligeons pas l’ascèse

« Pour le reste, la Très Sainte Vierge nous le dit: le Seigneur et sa Mère nous attendent avec les bras ouverts. Aussi graves que soient nos fautes, plus grand est leur amour. Mais que cela ne soit pas une raison pour nous dire: comme l’amour de Dieu est si grand, nous pouvons tomber tranquillement, et puis nous nous confesserons. Mais prenons plutôt les rênes de notre corps, tenons-les fermement, parce que nos sens sont comme un cheval, si nous lâchons les rênes, le corps nous demande encore et encore. Le corps, nous devons le traiter comme un bourricot, il ne faut pas le satisfaire avec des plaisirs et des choses exquises, parce que si on lui donne un plaisir, il en demande un autre. C’est pourquoi nous devons lutter contre les plaisirs qui sont des passions, et les passions ne sont pas bonnes, sauf la passion de Jésus-Christ. Il en coûte à tous de lutter, et tous nous luttons pour la même cause, pour atteindre l’éternité. Qu’un jour nous nous retrouvions là-haut tous ensemble, et alors nous éprouverons le bonheur parfait, que nous n’avons pas éprouvé ici sur terre. Que puis-je vous dire de plus? Je crois que tout es: contenu dans ces paroles. »

L’Œuvre d’Amour et de Miséricorde

« Je vous remercie tous beaucoup pour votre charité envers les pauvres et les nécessiteux. Pensez que vous ne resterez pas sans récompense et que le Seigneur vous donnera le centuple. Oui, le Seigneur donne même plus que le centuple. Vous avez vu en quoi consiste cette Œuvre: il s’agit d’accueillir des pauvres et des nécessiteux, et nous sommes tous concernés par cet acte de charité à l’égard de ces pauvres créatures qui ont besoin de nous et qui nous tendent la main. Et je crois que nous devons tous nous présenter devant Dieu avec des œuvres: non pas avec des paroles seulement mais avec des œuvres. Dieu vous le demande à vous, et à moi, et à tous ceux qui font partie de cette Œuvre. Vous savez que cette Œuvre a été demandée par la Très Sainte Vierge. Elle a demandé des Œuvres d’Amour et de Miséricorde. Et j’ai vu que les plus nécessiteux étaient les vieillards, parce que presque personne n’aime les vieillards. Les pauvres, après avoir tout donné, toute leur vie, tous leurs biens pour certains, toute leur jeunesse, pour leurs enfants ou pour des parents, ensuite ils se trouvent abandonnés. C’est pour cela que j’éprouve beaucoup de peine pour ces pauvres vieillards. Les enfants, je le dis souvent, sont très mignons, tous les trouvent jolis et agréables. Mais les pauvres vieillards suscitent souvent de la répulsion. Quand un petit enfant fait ses besoins, ont trouve cela presque plaisant, mais quand il s'agit de vieillards qui font leurs besoins sur eux, c’est tout autre chose. Quand ils bavent, quand ils pleurent, quelle tristesse de ne pas avoir une main qui les nettoie, qui essuie leurs larmes. Et même quand ils font leurs besoins, Dieu leur donnera du parfum pour ceux qui se pencheront sur eux avec amour, en les aimant pour l’amour de Dieu. Quand nous arriverons devant Dieu, Il nous dira: Je te connais, parce que tu as œuvré dans la charité comme J’aimais œuvrer Moi-même quand J’étais sur la terre. Entrez, vous aurez ici une place de choix. Oui, notre amour nous obtiendra cette place de choix, si nous pensons toujours à ces pauvres personnes âgées. Moi, je les vois souvent comme de petits enfants à qui manque ce qu’ils ont de plus cher, leurs enfants, et ils meurent avec cette plainte que leurs enfants les ont abandonnés et ne veulent rien savoir d'eux: après leur avoir enlevé leur dignité, ils leur ont tout enlevé; c’est très triste, mais ainsi va le monde.

C'est pourquoi nous devons répandre cette Œuvre comme les étoiles se répandent dans le ciel, suivant la parole même de Notre Dame, parce qu’il y a beaucoup de personnes âgées seules. S: vous saviez comment nous les trouvons, dans des maisons à la campagne remplies de saletés où il y a même des rats. Nous en avons même recueillis qui avaient été mordus par des rats, et si vous les voyiez après qu’ils ont été recueillis dans nos maisons, on ne dirait pas les mêmes personnes, ils paraissent même beaucoup plus jeunes.

Il faut donc que nous soyons toujours prêts à tendre la main à ceux qui ont besoin, et que nous puissions terminer toutes les œuvres que nous avons entreprises. Beaucoup d’entre vous ont vu nos chantiers en cours de Torralba del Moral et de Penaranda de Duero. Les travaux avancent peu à peu, mais nous avons besoin d’aide pour terminer toutes ces œuvres. Si nous avions les moyens économiques dont nous avons besoin, nous mettrions de grandes équipes et nous terminerions rapidement les travaux. Mais comme nous dépendons des aides que nous recevons, tout cela ne se fait que petit à petit. Nous n’avons que trois ou quatre maçons sur chaque chantier, et si nous voyons que les moyens économiques ne suffisent pas, nous devons arrêter les travaux. C’est ce qui est arrivé pour Torralba, où les travaux ont été complètement arrêtés pendant près de trois ans parce que nous n’avions pas les moyens économiques nécessaires. Et songez que la maison de Torralba pourra accueillir cent personnes, ce qui est considérable. A Penaranda de Duero, outre les Réparatrices qui ont là leur noviciat, une trentaine de vieillards seront accueillis quand tout sera terminé. Notre désir, vous l’imaginez, est d’avancer, de faire progresser sans cesse cette Œuvre, mais nos ressources sont insuffisantes et nous avons besoin de l'aide de tous. Pensez que cette Œuvre est autant la vôtre que la nôtre, parce que Notre Seigneur nous la demande à tous. Vous savez maintenant que nous avons fondé une Association en France pour faire connaître notre Œuvre et pour lui venir en aide. Vous connaissez bien aussi tous ceux qui animent cette Association et qui dépendent étroitement de nous: Marie-Georges Etcheverry, la présidente, Pierre Piqué, le secrétaire, Don José Arranz, le vice-président, Maria Capilla, la trésorière, Juliàn Arguëllo, membre du Comité, et cette pauvre femme qui vous parle fait partie aussi du Conseil d’Administration. Donc nous avons une Association en France, pour que vous voyiez comme la Sainte Vierge vous aime: Elle veut compter sur vous. Je vous remercie encore pour tout ce que vous faites, et que Dieu vous donne le centuple, comme Il l’a promis.

Je vous embrasse très fort. »

(1)-Saint Paul a déjà évoqué clairement cet « enlèvement des élus » dans le texte suivant: « Ceci nous vous le disons comme parole du Seigneur: nous, les vivants, nous qui serons encore là lors de la Venue du Seigneur (n. d. r.: sa Venue intermédiaire ou « Parousie », cf. Ap 20, 2-6), nous n ’aurons pas priorité sur ceux qui sont morts, car le Seigneur lui-même, au signal donné par la voix de l'Archange et la trompette divine, descendra du ciel, et les morts qui sont dans le Christ ressusciteront en premier lieu (n. d. r.: c’est la « première résurrection » des justes mentionnés dans Ap. 20, 4-6). Après quoi nous, les vivants, nous qui sommes encore là, nous serons réunis à eux et emportés sur des nuées pour rencontrer le Seigneur dans les airs. Ainsi nous serons avec le Seigneur toujours » (1 Th 4, 15-17).

Luz Amparo a déjà reçu de précieuses lumières sur ce sujet, par exemple: « Communique-leur (aux hommes) que le Jour du Créateur, le Jour de Yahvé, est proche. Qu’on fasse le nécessaire pour être à la droite de mes élus afin que Je puisse les emporter dans la terre promise » (N. S., 19. 3. 1982). « Cette terre est la terre promise des élus. Jésus règnera comme Roi des Rois sur la terre... Les vaisseaux célestes sont préparés pour transporter les élus sur la terre promise. Ces vaisseaux viendront entourés de lumière bleue comme une sorte de nuage... » (S. V., 24. 2. 1983). « Les chars de feu de Dieu le Père sont préparés, mes enfants, pour vous transporter vers la terre promise. Mais soyez attentifs: vous êtes nombreux à être appelés fils de Dieu, mais peu nombreux seront les élus.... » (S. V., 3. 9. 1983). Jésus avait averti en effet: « Comme les jours de Noé, ainsi sera la Venue du Fils de l'Homme. En ces jours qui précédèrent le déluge, on mangeait et on buvait, on prenait femme et mari, jusqu’au jour où Noé entra dans l'Arche, et les gens ne se doutèrent de rien jusqu’à l’arrivée du déluge, qui les emporta tous. Telle sera aussi la Venue du Fils de l’Homme. Alors deux hommes seront aux champs: l’un est pris (n. d. r: « enlevé » pour échapper au châtiment); deux femmes en train de moudre: l’une est prise, l’autre laissée » (Mt. 24, 37- 41). Donc prière et pénitence! Vigilance, pour être toujours en état de grâce!

(2)-cf. Mt 25, 1-13; Lc 12, 35-38.
 

6 AOÛT 2000


 

Voici son entretien du 6 Août 2000. Au début, Amparo répond aux questions que lui posent les pèlerins, mais bien vite elle donne libre cours à son inspiration, parlant des choses qui lui tiennent le plus à cœur: la Majesté divine, Jésus, Marie, ses chers vieillards, captivant ses auditeurs sous le charme d’une âme simple et crue, sans artifices, manifestement remplie de Dieu.


Les Visions dont bénéficient Amparo

« On me demande pourquoi je remue les yeux de tous côtés quand j’entre en extase et ce que je vois. D’abord, il me semble que je ne me trouve plus ici sur la terre, je vois une si grande beauté en tout! Je vois les Anges, je vois la Très Sainte Vierge, je vois aussi Notre Seigneur qui accompagne le plus souvent la Très Sainte Vierge. C’est un tableau si merveilleux que je ne peux pas le décrire comme il conviendrait, parce que c’est une telle grandeur que je vois que je ne peux pas la traduire avec ma pauvre bouche humaine. Par moments on me montre aussi des âmes qui sont damnées pour ne pas avoir été fidèles, d’autres âmes qui sont sauvées et qui se trouvent dans des demeures célestes d’une grande beauté. A d’autres moments on me montre des personnes qui se sont converties ici et qui, après leur mort, jouissent de la présence de Dieu à cause des grâces qu’elles ont reçues au Pré-Neuf. On me montre aussi la conduite de nombreux prêtres pour que je prie pour eux, on me montre la conduite des êtres humains. Parfois on me montre aussi comme les hommes portent en triomphe les péchés capitaux, et je vois que ces hommes vivent comme à Sodome et Gomorrhe. Parfois aussi on me montre les châtiments qui peuvent tomber sur l’humanité. Mais, il faut le dire, ces châtiments sont limités, conditionnés, et dépendent de notre correspondance ou de notre absence de réponse à l’appel divin, par la prière, la pénitence, le sacrifice, qui pourraient arrêter ce qui peut survenir. On me montre aussi la valeur du Saint Rosaire, je vois comme le Rosaire peut arrêter une guerre, guérir des maladies. Le Rosaire a une grande puissance, car le Rosaire plaît beaucoup à la Divine Majesté de Dieu. Et on dit dans ces messages que le Rosaire est totalement oublié, comme le sont aussi la pénitence, les sacrifices et la prière en général. Parfois on m’a montré la léthargie dans laquelle sont tombées les âmes consacrées, et comme le démon profite de cette situation, parce que ces âmes peuvent faire beaucoup de tort aux âmes. C’est un tableau que je vois constamment: les grandes beautés et parfois aussi les grandes tristesses. Et j’ai beau vouloir expliquer davantage, je n’y arrive pas. »

Comment Amparo reçoit le Message

« Moi, je le comprends à la mesure de mon intelligence. Parfois je reçois le message par l’intermédiaire de choses, de signes, que je comprends parfaitement quand je les reçois. Maintenant par exemple je ne le comprendrais pas ainsi. C’est un langage qui m’est donné à ce moment-là pour que je le comprenne, et moi, je répète ce qu’on me dit, je répète aussi la signification de chaque symbole que je vois. Voilà comment je reçois le message. »


Comment peut-on entrer dans l’Œuvre

« On peut entrer dans la Fondation en en faisant la demande. Il y a plusieurs niveaux d’appartenance à notre Œuvre, il y a plusieurs branches: il y a ceux qui ont fait des vœux et qui vivent ensemble dans la communauté, il y a des membres associés. Il y a plusieurs façons d’être agrégé à l’Œuvre. L’Association publique approuvée par l’Eglise comporte trois branches: la branche des Réparatrices, ces religieuses qui s’occupent des vieillards dans nos Maisons d’Amour et de Miséricorde. Une autre branche: celle des Prêtres. Beaucoup de prêtres sont issus de cette Œuvre, ont reçu grâce à elle la vocation sacerdotale, mais concernant ceux qui appartiennent à notre famille, il y a trois prêtres ordonnés en juillet dernier, et plusieurs séminaristes qui sont en formation au Séminaire, alors que d’autres se préparent à y entrer. Il y a aussi une branche de personnes mariées, qui abandonnent tout, vivent en commun et s’occupent des pauvres; elles vivent comme le Christ a vécu sur la terre, et aussi de la façon que Notre Seigneur avait proposée au jeune homme riche (1). Celui-ci avait appelé Jésus « Bon Maître », et le Seigneur lui répondit: « Dieu seul est bon ». Le jeune homme lui demanda: « Que dois-je faire de bon pour posséder la vie éternelle? ». Et le Seigneur lui répondit: « Observe les Commandements », puis Il ajouta: « Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne- le aux pauvres, et tu auras un trésor aux cieux; puis viens, suis-Moi ». Le jeune homme n’a pas voulu L’écouter « et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens ». Au contraire du jeune homme riche, les personnes qui viennent dans cette Œuvre abandonnent tous leurs biens: la moitié pour la donner aux pauvres, la moitié pour la donner à la Communauté dans laquelle elles vont vivre. Et elles viennent sans aucune préoccupation et sans aucun attachement, ce à quoi elles étaient attachées auparavant, elles l'ont laissé pour vivre libres et plus près de Dieu. »

Se détacher de la matière pour s’attacher à Dieu et être près de Lui

«En effet, lorsque quelqu’un se détache de toute la matière, il se libère de tous ces attachements au monde et il se rapproche de plus en plus de Dieu. Et c’est ce que veut cette Œuvre, et c’est ce que nous essayons de faire. A beaucoup de frères et sœurs, il leur en coûte beaucoup de faire cela, et ils ne le font pas, mais nos portes sont ouvertes à tous ceux qui veulent franchir ce pas. Le jeune homme riche est parti tout triste, la tête basse, en pensant à la profondeur des paroles de Jésus, et pourtant il n’a rien voulu abandonner. Et moi, j’ai vu que, pour ne pas avoir voulu abandonner ses richesses, il est devenu plus tard le mauvais riche, appelé Epulon, qui a inspiré la parabole de Jésus (2). Le pauvre malheureux, de l’enfer où il était, demandait que l’on avertisse sa famille. Et Abraham répondit: « Ils ont l’enseignement de Moïse et des prophètes, qu’ils les écoutent ». S’il n’a pas fait cas de Jésus, si nous-mêmes nous ne faisons pas cas des appels directs que le Seigneur nous lance, nous ferons encore moins cas de ce que nous entendrons d’une personne de moindre importance que le Seigneur. Il faut être bien disposé et avoir des ailes pour s’envoler là où Dieu veut que nous allions. Et si j’ai un attachement, si je vois que cet attachement va m’empêcher d’aller vers Toi, Seigneur, je veux supprimer cet attachement qui m’empêche d’aller vers Toi! Puis on ferme les yeux et on fait ce qu’il faut. Et Jésus nous le demande à tous! »

L’ami de Saint-François


M
ais ne faisons pas ce que fit un ami de saint François. Quand saint François embrassa la vie de renoncement que vous savez, cet ami venait trouver sans arrêt saint François et lui disait: « François, comme ce que tu as fait est bien, je voudrais faire comme toi ». Et saint François de lui dire: « Eh bien, abandonne tous tes biens, donne-les aux pauvres, et viens avec moi ». Cet ami a tardé beaucoup à faire ce que saint François lui suggérait, et un jour il se présente au couvent et dit: « François, j’ai fait tout ce que tu m’as dit ». Et saint François lui dit: « Entre ». Il entre et se joint aux frères. Mais quand c’était l’heure de travailler, il ne pouvait pas, il était fatigué. Par contre, quand c’était l’heure de manger, on lui donnait une assiette, puis une autre, et il avait encore faim. Saint François lui dit alors: « Tu ne voulais pas faire la même chose que moi? » - « Oui, oui, c’est ce que j’ai fait ». « Et tes biens, à qui les as-tu donnés? » - « A ma famille » - « Tu les as donnés à ta famille, et non aux pauvres? Ecoute, voici ce que je vais te dire: tu n’es pas bon pour servir Dieu, parce que tu manges comme une légion et tu travailles comme une mouche. Et encore tu as donné tes biens à ta famille! Tu n’as aucun mérite, parce que le mérite, c’est de le donner aux pauvres ». Et il a dû l’inviter à quitter le couvent. Quelle façon de suivre le Seigneur! Je crois que ce qui convient, c’est de faire ce que le Seigneur nous dit. »

L’exemple du Seigneur et de sa famille

Lui, le Seigneur, Il a abandonné le Ciel, Il a abandonné les satisfactions qu’il y avait, Il a abandonné la joie, la paix et tout ce qu’il y avait au Ciel pour venir sur la terre, pour devenir homme, pour devenir semblable aux hommes à l’exception du péché. Il a connu la faim, le froid, la chaleur, et Il a connu beaucoup de nécessités. J’ai vu souvent la vie de Jésus. Et saint Joseph, dans l’atelier. Il avait un atelier très pauvre avec quelques rares outils, et parfois il n’avait même pas une petite chaise à faire pour manger. Sainte Elisabeth aidait beaucoup la Très Sainte Vierge, c’était sa cousine, elle avait beaucoup de biens. Et même il y avait des voisins qui aidaient la Très Sainte Vierge. Oui, Jésus s’est tellement égalé à nous qu’il a voulu connaître toutes les nécessités que connaissent les hommes. Il aurait eu un Ange à son service s’Il l’avait demandé à son Père, mais Il ne s’est pas prévalu de sa condition divine, Il a vécu dans la condition humaine de la même manière que nous. Et c’est ainsi que nous, nous devons vivre en imitant notre Seigneur. Vous savez, beaucoup d’entre nous, quand nous arriverons devant Dieu, nous pourrons avoir une grande surprise. Il nous dira: « Qu’as-tu fait, toi, pour la gloire de Dieu? Et toi, tu viens ici, alors que tu n’as pas su aimer, partager, tendre la main à celui qui avait besoin! » Oui, nous devrons nous présenter à Dieu avec des œuvres et non pas les mains vides. »


Il nous faut embrasser la Croix

« Et nous devrons nous présenter « christifiés » pour que Jésus nous reconnaisse comme des frères jumeaux par la Croix. Or maintenant, on a oublié totalement le sacrifice. Quand on a une croix, on la repousse, on se révolte contre Dieu, et on donne un coup de pied à la croix au lieu de l’accepter et de l’embrasser en se disant: cette croix c’est mon salut, c’est mon amie, et je ne veux jamais m’éloigner d’elle. Tant que je vis, je veux embrasser cette croix, et quand je mourrai, la croix restera derrière moi, mais c’est par la croix que j’entrerai au ciel. Non, nous ne devons pas repousser la croix du Christ, quelle que soit sa taille, mais en recevant toutes les croix qui viennent de la main de Dieu, nous devons dire: « Seigneur, fais de moi ce que tu voudras ». Si on nous calomnie, eh bien qu’on nous calomnie, si on nous diffame, qu’on nous diffame, si on nous persécute, qu’on nous persécute. Pensons qu’on a persécuté Jésus, qu’on L’a calomnié, que Jésus a traversé pour nous tant et tant de difficultés sur la terre, et que le disciple ne peut pas être au-dessus du Maître (3). Chacun doit se remplir de Dieu pour dire: je continue, je vais de l’avant. Et peu m’importe ce qu’on pourra dire de moi, je veux suivre mon Maître et si mon Maître a été calomnié, que ne pourra-t-on dire de nous qui sommes coupables! Il faut être très courageux car beaucoup n’arriveront pas à l’éternité par lâcheté. Et je crois que les enfants de Dieu, on doit les reconnaître à la force d’âme, à l’amour, à l’unité et au fait de mettre en pratique l'Evangile, mais l’Evangile tel qu’il est écrit. Ne supprimons pas des pages de l’Evangile. Ne cherchons pas à passer directement à la gloire sans passer par la croix. Avant de ressusciter, il faut mourir, et il faut mourir peu à peu à toutes les choses du monde. Le Seigneur est resté absolument sans rien, parce que même sa Mère, Il ne l’a pas gardée. Sa Mère aussi savait que Dieu lui avait en quelque sorte prêté son Fils pour qu’Elle Le livre et Elle a accepté cela. C’est pourquoi Elle est dans la joie du Ciel, et tous ceux qui auront accompli la volonté de Dieu jouiront aussi de la gloire de Dieu dans l’éternité. C’est le pas que nous devons faire, et vous savez, par un mauvais pas que nous faisons, nous pouvons nous damner. Tenons davantage compte de l’éternité que du temps: arriver à l’éternité est une chose si grande! »

« Aussi grand que l’éternité est le fait d’être fils de Dieu, au point que si nous nous rendions compte de ce que signifie être fils de Dieu, nous en deviendrions fous de joie. Je crois que nous ne nous sommes pas rendus compte de la grandeur que nous avons, nous les chrétiens, d’être enfants de Dieu. Dieu, notre Père! Çà, c’est la grandeur la plus élevée que nous puissions avoir, et si Dieu est notre Père, nous sommes une famille, nous sommes tous des frères, des fils de Dieu, et dans cette famille si grande nous devons nous aider les uns les autres, nous pardonner, nous unir pour réaliser plus de force, et si nous sommes tous unis, nous ne défaillirons jamais. Demandons donc la force au Seigneur, prenons la main de Marie, car Elle ne nous lâchera jamais, et Elle nous conduira toujours sur le bon chemin. Je crois que beaucoup a été dit. Alors, celui qui a la vocation de nous suivre, qu’il nous suive, les portes sont ouvertes. »


Les Messages pour l’Espagne?

« On me demande si les messages que je reçois sont pour sauver l’Espagne. A cela je réponds que le Seigneur s’intéresse au monde entier. Il n’y a pas que les Espagnols qui sont ses enfants, mais tous les hommes sont des enfants de Dieu. Nous ne pouvons pas dire; moi je prie pour l’Espagne, mais plutôt: je prie pour le monde entier, parce que nous sommes tous des enfants de Dieu, nous sommes tous frères, et nous devons tous prier les uns pour les autres. Nous ne devons pas en rester à ceux d’Espagne, pensons à tous ces frères humains qui souffrent, qui ont faim, qui souffrent des calamités. Bien sûr, en tant qu’Espagnols, nous aimons l’Espagne, parce que c’est notre nation, mais à mon avis, toutes les nations sont aimées de Dieu, et nous devons prier pour toutes ces nations. »

Visions fréquentes de Marie, de Jésus

« On me demande si je vois la Sainte Vierge à d’autres moments que lors des grands messages publics. Oui, je La vois, c’est une grande joie, mais çà dure si peu de temps, et quand au sortir de l’extase je me retrouve ici sur la terre, je souffre davantage. Après avoir vécu ces moments, mon cœur souffre du contraste qu’il y a entre ce monde du Ciel et notre pauvre monde de la terre. Pensons donc à l’éternité qui ne s’achève jamais. Si nous donnons tant d’importance à notre vie sur la terre, qui en fait ne dure qu’un tout petit instant, que dire de l’éternité, qui n’aura jamais de fin? Mon Dieu, quelle grande chose!

Oui, je vois souvent Notre Seigneur avec la Sainte Vierge. Hier je L’ai vu avec le visage ensanglanté, son visage totalement défiguré. « Regarde, me dit-Il, ce qu’est devenue la beauté d’un Dieu Tout-Puissant, défiguré à cause des péchés des hommes, spécialement à cause des péchés de mes prêtres et de mes âmes consacrées ».

L’amour de Jésus pour ses Prêtres

« Car le Seigneur aime beaucoup les prêtres et les âmes consacrées, et Il dit: « Je ne suis pas triste à cause de ceux qui ne Me connaissent pas, mais à cause de ceux qui Me connaissent, qui connaissent ma Parole et qui Me méprisent ». Nous devons prier pour qu’il y ait de saints prêtres, parce que le démon les attaque, sachant que ce sont eux qui peuvent faire le plus de mal. Nous avons besoin de bons prêtres, mais ils sont si rares. »

Le départ de Don José

« Nous avions ici un chapelain, Don José Arranz. Quand il est venu ici, son évêque avait beaucoup de problèmes, car Don José est un prêtre qui a beaucoup de sagesse, de science, c’est un homme très près de Dieu. Son évêque a vu qu’il n’avait plus de professeurs pour son séminaire, et alors il a fait appel à lui, et pourtant Don José a l’âge de la retraite, mais tant qu’un prêtre est lucide, il est très utile à son diocèse. Don José nous a laissé espérer que ce ne serait que pour une période et que son évêque lui permettrait de revenir. Mais nous avons un autre chapelain, le Père José Maria, que je voudrais vous présenter. Il est plus jeune que Don José, mais c’est un bon prêtre, c’est ce qui est important. Nous avons beaucoup regretté le départ de Don José, parce qu’il était très bon pour nous, mais comme il est au service de l’Eglise, nous nous résignons: s’il fait du bien aux âmes là où il est, nous nous résignons parce que nous sommes des fils de l’Eglise. Mais il est sûr que nous aurons un autre prêtre. Vous savez que des trois prêtres de notre communauté qui ont été ordonnés récemment, l’un reste encore ici pour aider, car notre Œuvre est grande. Il y a plusieurs maisons ici, il y a Grinon, Penaranda, bientôt Torralba. Nous donnons beaucoup à nos prêtres pour les aider dans leur vocation, et eux doivent nous donner leur assistance spirituelle. Pour en revenir à Don José, il était très triste de partir, il a même pleuré, mais comme fils de l’Eglise, il doit obéir; et qui sait si ce n’est pas une épreuve que le Seigneur a permise, pour qu’il sache obéir à l’Eglise et que nous aussi nous sachions obéir à l’Eglise. Donc, si vous voulez avoir recours au Père José-Maria, si vous voulez lui demandez quelque chose, il est là et il se fera un plaisir de vous répondre. Il est prêtre pour l’éternité. C’est lui qui désormais se chargera de ce que faisait Don José. Il faut accepter la volonté de Dieu et penser que s’Il nous ferme une porte, Il nous ouvrira ensuite quatre ou cinq fenêtres. Il faut avoir confiance en Lui. »

Les dangers qui guettent les Prêtres

« Je vois dans l’assistance un prêtre « morenito » (un peu brun) (4). Qu’il s’incardine ici en Espagne. En plus, il est très jeune et il peut faire beaucoup de bien aux âmes. Qu’il soit surtout un bon prêtre, et comme je le dis à tous les prêtres, qu’ils soient les temples de l’Esprit Saint, parce que le démon attaque beaucoup de ce côté-là. Et quand on les ordonne prêtres, ils sont prêtres pour l’éternité et doivent faire très attention avec les femmes, parce que les femmes sont un danger! (rires). Le monde est si mauvais que les âmes qui se consacrent à Dieu, le démon les infantilise et il se sert aussi bien de femmes jeunes, mariées ou veuves. Il faut être très fort face aux attaques du démon et ne pas donner trop de confiance aux femmes. Le prêtre est un joyau qui doit rester éloigné de tout ce qui peut lui porter préjudice. Et c’est ainsi que le Seigneur veut qu’ils soient. Aujourd’hui les femmes sont partout, dans la catéchèse, dans les paroisses. Or les prêtres sont des êtres humains et ils sont exposés à tomber dans les tentations, et si on leur présente les plats à la bouche, évidemment.... Il faut être très fort, et dire: « sacerdos in aeternum ». Devant un danger, dire: Seigneur, je ne veux pas que tu aies une mauvaise image de moi, parce que tu aurais honte de moi. Je suis ton prêtre, aide-moi à me conserver jusqu’à la mort et à demander la mort plutôt que d’offenser Dieu. En effet, quelle tristesse que d’offenser Dieu! On doit devenir amoureux du Christ, de Dieu, amoureux de sa vocation au service des âmes, et se dire: ma mission n’est pas autre que cela. Et tout ce qui s’éloigne de cela, il faut couper parce que cela peut me conduire à un danger, couper court avant que le danger ne se produise. Je prie beaucoup pour les prêtres, j’offre beaucoup de choses pour eux (5), pour qu’il y ait des prêtres qui n’offensent pas Dieu et qui soient saints. Car nous devons être tous des saints, pour arriver au Ciel nous devons être tous saints, mais les prêtres sont appelés particulièrement à cette sainteté; les prêtres ont deux anges qui veillent sur eux et qui les protègent: l’ange gardien et l’ange de la vocation. Comme ils sont contents, les anges, de présenter devant Dieu les présents des bons prêtres et de dire: Voici, Seigneur, les présents des bonnes œuvres de ces prêtres, de leur pureté, de leur propreté. Car les péchés de la chair sont ceux qui conduisent le plus à la damnation. Combien d’âmes il y a en enfer, et pour cela, il faut lutter contre la chair. Et comme la pénitence aujourd’hui n’existe plus, comment va-t-on lutter contre la chair? Alors que précisément la pénitence est un des antidotes pour lutter contre la chair. Les trois ennemis de notre âme sont le monde, le démon et la chair. Comment lutter contre le monde? En se retirant du monde. Contre la chair? En la châtiant pour ne pas tomber dans la tentation. Et contre le démon? Avec la prière, la prière, et encore la prière. C’est ainsi qu’on le maintient à distance. Là où est la prière, le démon n’a pas de pouvoir, car le démon n’a pas plus de pouvoir que Dieu. Il fera des tentatives, il tentera les âmes, Dieu permettra des épreuves, mais à la fin c’est Dieu qui triomphera. Revenons au Père José-Maria. Il est venu ici pour la première fois en 1983, après l’épreuve qui m’est arrivée au Pré-Neuf (6). »


Le « martyre » d’Amparo

« Le 26 mai de cette année 1983, alors que je me trouvais seule au Pré-Neuf en train de prier, trois individus en cagoule m’ont assaillie, m’ont rouée de coups et m’ont laissée à moitié morte. Ils m’avaient dénudée et avaient jeté mes vêtements dans le bassin. Ils voulaient que je nie l’apparition, que je blasphème contre Dieu, ils avaient un enregistreur sur lequel ils voulaient enregistrer mes blasphèmes.. Mais Dieu n’a pas permis que je blasphème; j’ai dit que je préférais mourir plutôt que de blasphémer contre Dieu. Alors ils m’ont cassé les dents, ils m’ont frappé violemment avec un bâton sur toutes les parties du corps, me laissant à moitié morte. Avant de m’arracher mes vêtements, ils m’avaient mis un bandeau sur les yeux, ils m’avaient attachée à un arbre, avaient mis une pierre dans la bouche pour m’empêcher de crier. Ils ont voulu abuser de moi. Et moi, je disais: mon Dieu, ne permets pas cela. Et alors on a entendu un bruit, comme un bruit de pierres qui tombaient ou comme un mur qui s’écroulait, et mes agresseurs se sont enfuis. C’est mon mari qui a trouvé mes vêtements dans le bassin, il s’est mis à crier en disant qu’il était arrivé quelque chose à sa femme; on a cherché dans tout le pré, puis on m’a découverte inanimée, inconsciente, saignant par la bouche et en d’autres parties du corps; on a fait venir une ambulance, on m’a conduite dans un hôpital, et là on m’a soignée. Cela se produisit le 26 mai 1983. »

Père José Maria

« Je suis donc venu au Pré-Neuf le premier samedi de juin 1983, aussitôt après l’épisode que vient de raconter Amparo. Par une grâce de Dieu, j’ai cru à ces apparitions et j’ai senti ici l’appel de Dieu. J’ai continué à venir pendant deux ans et en 1985 je suis entré au séminaire. Après mes six années d’études au séminaire, j’ai été envoyé en 1991 dans une maison de Cordoue qui appartient à la communauté sacerdotale à laquelle je suis rattaché. J’y suis resté quatre ans puis j’ai rencontré Amparo avec une autre personne de la Fondation, et Amparo m’a demandé si je voulais collaborer avec l’Œuvre. Comme c’était aussi mon désir, j’ai exposé la question à mes supérieurs, j’ai dû rester un an de plus là où j’étais, et après avoir obtenu la permission de mes supérieurs, j’ai écrit à Mgr le Cardinal Don Antonio Maria Rouco Varela, Archevêque de Madrid, qui est l’ordinaire de ce lieu et le Supérieur ecclésiastique de la Fondation et de l’Association de fidèles, et il m’a nommé officiellement deuxième chapelain de l’Œuvre le 8 novembre 1996. Et depuis lors j’exerce ce ministère de chapelain, et j’espère continuer à le faire. »

Amparo parle de l’Œuvre

« Ainsi l’Œuvre ne reste pas sans prêtre. Nous avons aussi provisoirement le fils de Julian ordonné le 14 juillet dernier avec deux autres séminaristes issus de notre Communauté. Dieu pourvoira. Nous, nous allons continuer à étendre l’Œuvre comme la Vierge nous le demande, puisqu’Elle nous a dit qu’Elle voulait que cette Œuvre s’étende comme les étoiles dans le ciel. Nous ferons tout le bien que nous pourrons à ces pauvres personnes âgées. Ce sont les plus nécessiteux, je le répète chaque fois, le vieillard est celui qui a le plus besoin que nous lui tendions une main secourable. On abandonne les vieillards aujourd'hui, on les laisse dans la misère, on leur enlève tout ce qu’ils ont, et quand ils n’ont plus rien, ils ne servent plus à rien. Après qu’ils ont tout donné, on les abandonne. Et cela me donne beaucoup de peine qu’ils se voient dans l’abandon où ils se trouvent, après qu’ils ont donné toute leur vie pour leurs enfants. De voir comment on traite aujourd’hui les vieillards, quelle peine et quelle tristesse! Dans chaque maison où il y a un enfant, il faudrait que la meilleure des pièces soit pour les parents âgés, parce qu’ils ont tout donné pour leurs enfants. C’est cela qui m’angoisse: tous ces vieillards dans le besoin. Le vieillard s’achemine vers la mort et il a besoin qu’on l’aide aussi bien sur le plan spirituel que sur le plan physique. Nous les aidons ici à bien vivre les derniers jours qui leur restent à vivre et à bien mourir dans la grâce de Dieu, car je crois qu’ils le méritent. Les petits enfants plaisent à tout le monde, mais les vieillards ont été des enfants et ils redeviennent en quelque sorte des petits enfants. Les pauvres, ils sont comme des enfants. Moi, je les appelle « mis ninos mayores » (mes petits enfants âgés), parce qu’ils se rappellent toute leur vie et ils sont comme des enfants. Si je voyais un jour des enfants abandonnés, j’aimerais beaucoup les recueillir aussi, mais ce qui me préoccupe avant tout, ce sont les vieillards, c’est ma grande préoccupation. Et cela doit aussi vous préoccuper. Si vous avez votre père, votre mère, soignez-les comme un trésor. Nous n’avons qu’une mère sur la terre, et c’est notre trésor le plus précieux. Nous en avons aussi une au Ciel, qui est la plus grande. C’est Elle qui nous aide à supporter toutes les peines et les tristesses de la terre. Si ce n’était pas à cause de notre foi en Jésus et Marie, nous ne pourrions pas survivre à tant de peines, à tant d’angoisses et de tristesses de la terre, mais nous Les avons, et eux Ils nous donnent la joie, Ils augmentent notre foi, notre amour et notre charité. Ne nous séparons jamais d’eux. Et surtout vous qui avez votre mère âgée, ne la mettez pas dans une maison de retraite. Donnez-lui la plus belle chambre, et si votre mari s’y oppose, faites-lui comprendre qu’il sera âgé un jour lui aussi, et s’il a sa mère, on peut l’aider aussi comme notre propre mère. »


Vivons dans l’Union et l’Amour

« Que tout soit fait dans l’union, aussi bien avec la mère du mari qu’avec la mère de l’épouse. Que tous s’aiment dans une même famille. Quelle tristesse que la belle-mère ne puisse voir sa belle-fille, et inversement, alors que ce devrait être un bonheur de se dire: mon fils a une épouse, alors j’ai une autre fille. Et au contraire: ma fille a un époux, alors j’ai un autre fils. Et vivre ainsi dans l’union et l’amour. Si nous ne savons pas vivre ainsi en communauté, nous ne saurons pas vivre dans le ciel! Parce qu’au ciel, nous ne serons pas isolés. Nous vivrons ensemble et nous n’aurons tous qu’une pensée: la pensée de Dieu, nous n’aurons pas besoin d’autre pensée que celle-là. Aimons donc à la manière de Dieu, vivons à la manière de Dieu et soyons heureux à la manière de Dieu. Apprenons donc à vivre ensemble ici, parce que si nous ne pouvons pas nous supporter ici, si nous n’avons pas pu supporter notre belle-mère ou notre belle- fille, comment pourrons-nous nous supporter avec les milliers et les milliers de personnes qu’il y a dans le ciel. Mettons donc en pratique cette vie en communauté pour nous préparer peu à peu sur la terre à la vie qui nous attend au Ciel. Et cela, c’est à notre portée à tous. Les saints sont devenus des saints parce qu’ils ont fait beaucoup de renoncements et beaucoup de sacrifices. Ils n’avaient rien de plus que nous, ils étaient comme nous, des êtres humains, qui souffraient, qui avaient faim, qui supportaient toutes les épreuves que peuvent connaître les êtres humains, mais ils avaient la bonne volonté, ils voulaient suivre Dieu. Ils ont voulu pratiquer les vertus si importantes pour pouvoir survivre sur la terre et pour obtenir ensuite le ciel. Mais ils sont devenus saints parce qu’ils ont renoncé à beaucoup de choses misérables sur la terre, et ainsi ils sont arrivés à contempler la grandeur de Dieu. Mais il nous en coûte beaucoup de renoncer à tant de choses, qui peuvent être un obstacle pour parvenir au ciel, à renoncer aux attachements matériels et temporels. Le sang et la chair, les affaires domestiques, comme dit le Seigneur, il nous en coûte beaucoup d’y renoncer. Je crois que nous devons établir notre résidence dans le monde de la croix, mais que ce soit notre résidence fixe jusqu’à notre mort. Disons-nous: j’ai là une résidence fixe, dans le creux de la croix. Bien sûr, je suis sur la terre, je dois manger, sinon je meurs, je dois m’habiller, sinon je risque d’attirer l’attention des gens, mais je ne veux m’attacher à rien ni rien préférer à Dieu. C’est ainsi que nous obtiendrons tous la grâce d’être avec Dieu, et un jour nous nous verrons au ciel et avec une seule pensée nous nous comprendrons, et nous nous dirons: un jour, nous parlions de cela, eh bien nous y sommes tous arrivés et nous sommes ici tous ensemble. C’est ce que je désire pour vous et pour moi. Donc nous allons réaliser ce désir et le réaliser vraiment, transformer tout cela en réalité. Un baiser très fort à tous! »


L’Association française

« Ah, j’oubliais, êtes-vous au courant de l’Association? (7). Vous savez qu’il existe une Association en France. Marie-Georges Etcheverry en est la Présidente, Pierre Piqué le secrétaire, Don José le vice-président, Maria Capilla la trésorière. Julian fait partie aussi du Conseil ainsi qu’une personne un peu grosse (8). Il existe donc en France une Association pour que toutes ces Œuvres suscitées ici par Dieu soient aussi les vôtres, pour vous permettre à tous de participer à l’Œuvre du Seigneur, pour que nous puissions collaborer tous ensemble pour faire la volonté de Dieu et pour que Dieu soit content. Je vous remercie beaucoup pour l’aide que vous nous apportez; en effet, vous êtes véritablement, vous les Français, des personnes très bonnes, très généreuses. Et il est très important dans la vie d’avoir de la bonté et de la compassion pour les autres. Merci encore et un baiser très fort à tous ».

Notes de la Rédaction:

(1)-cf. Mt 19, 16-22; Mc 10, 17-22; Lc 18, 18-23.

(2)-cf. Lc 16, 19-31.

(3)-cf. Mt 10, 24; Lc 6, 40; Jn 13, 16; 15, 20. Ce langage, pourtant authentiquement catholique et traditionnel, n’est plus accepté par de nombreux pasteurs (si prompts à « mettre en garde » contre une Œuvre de Dieu au-dessus de tout soupçon): ils parlent avec mépris de « clichés du XIXe siècle », de style « pieusard », de « dolorisme » insupportable aux oreilles de nos contemporains. Dans leur « ouverture » à notre monde satanisé, certains chrétiens d’aujourd’hui repoussent la croix, espérant, les malheureux, se faire mieux accepter des païens actuels. Ils se prêchent eux-mêmes, et non plus « Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié » (1 Cor 2, 2), tandis qu’est diffusé librement dans le troupeau un faux évangile maçonnique faussement « philanthropique » (contre lequel on n’entend s’élever aucune « mise en garde »). Et c’est ainsi que les partisans de l’antichrist gagnent sans cesse du terrain....

(4)-Il s’agit du Père Gaspard B., prêtre ivoirien, étudiant à Rome, qui nous a accompagnés pendant notre pèlerinage.

(5)-Notons la manière délicate avec laquelle cette âme victime évoque ses innombrables souffrances librement acceptées en union avec celles de Jésus crucifié pour le salut des âmes....

(6)-Il est venu ici pour la première fois en 1983, après le fameux épisode de ce qu’on a appelé « le martyre » d’Amparo.

(7)-Comme nos lecteurs peuvent s’en rendre compte, Luz Amparo tient beaucoup à l’Association qu’elle a fondée en France, non sans une inspiration céleste, et elle ne manque pas d’en parler à chacune de ses rencontres avec les pèlerins français. L’Association Vierge des Douleurs du Pré-Neuf de l’Escorial (le nom lui-même, si long, a été choisi par elle! ) n’est pas l’Association de X ou Y, d’Artix ou d’ailleurs, comme certaines personnes ont pu tenter de le faire accroire.... Mais c’est l’Association fondée et inspirée par l’instrument de Dieu, pour faire connaître dans notre pays une Œuvre de Dieu, qui est aussi un de ces embryons de l’Ordre grandiose des Apôtres des derniers temps que l’Esprit Saint est en train de susciter ici et là, afin de se préparer à l’avènement tant espéré du Règne de Jésus et à la nouvelle évangélisation qui sera entreprise, sous le patronage de la Reine des Apôtres, par l’Eglise rénovée et triomphante....

(8)-Il s’agit bien entendu de Luz Amparo elle-même.

 

3 Septembre 2000

 

Voici son entretien du 3 Septembre 2000. Au début, Amparo répond aux questions que lui posent les pèlerins, mais bien vite elle donne libre cours à son inspiration, parlant des choses qui lui tiennent le plus à cœur: la Majesté divine, Jésus, Marie, ses chers vieillards, captivant ses auditeurs sous le charme d’une âme simple et crue, sans artifices, manifestement remplie de Dieu.

Au sujet du Message du 2 Septembre: la possession diabolique


« Vous m’interrogez sur le Message public que j’ai reçu hier. Je dois vous dire d’abord que je ne me souviens pas toujours de tous les termes des messages que je reçois. Au moment de la vision, je répète ce que le Seigneur ou sa Mère me disent ou me font comprendre. Mais Ils me font voir en même temps des personnes, des scènes en rapport avec le message. C’est ainsi que j’ai vu hier qu’il y a beaucoup d’âmes, et même j’ai compris qu’il s’agissait de presque la moitié du monde, qui sont possédées par le démon. J’ai vu les péchés capitaux en triomphe partout, j’ai vu des scènes horribles, de véritables orgies, des hommes péchant avec des hommes, des femmes avec des femmes, j’ai même vu des scènes de zoophilie, des hommes et des femmes péchant avec des animaux. C’étaient des sortes de fêtes horribles, des orgies, mais où les péchés commis étaient surtout des péchés d’ordre sexuel. Ils se roulaient par terre, entraînés par une sorte de musique trépidante. Et même certains se frappaient et se lacéraient avec des sortes de poignards. Oui, j’ai vu que ce qui se passe actuellement dans le monde est quelque chose d’horrible. Et j’ai vu que le démon était dans ces âmes. Certaines aimaient être comme elles étaient, elles criaient, s’agitaient et demandaient encore plus de fêtes et d’orgies. Et j’ai vu que presque tout ce monde était entre les mains du démon. J’ai vu aussi que certaines de ces âmes voulaient que le démon sorte d’elles-mêmes, j’ai vu qu’elles voulaient être libérées de cette emprise démoniaque, elles cherchaient du secours, mais il n’y avait pas d’âmes préparées pour les aider, et elles étaient comme enchaînées, incapables de se libérer par leurs propres efforts. Et c’est pourquoi le Seigneur lançait un appel à des âmes qui seraient préparées, des âmes qui jeûneraient, qui feraient des sacrifices, pour aider ces âmes possédées qui se trouvaient dans cette situation si grave. Ce n’est pas que je les voyais en enfer, non, je les voyais dans le monde, c’étaient des personnes vivant encore sur cette terre. Oui, j’ai vu que le monde était possédé par la méchanceté diabolique (1). »

Appel aux Pasteurs

« Et le Seigneur a lancé aussi un appel aux pasteurs et aux prêtres pour qu’ils soient fidèles, qu’ils reviennent à leur ministère et qu’ils prennent en charge tous ces troupeaux qui sont sans pasteurs et qui sont éparpillés à travers le monde, perdus et sans Dieu. J’ai vu que les âmes abandonnées étaient innombrables et qu’il y avait très peu de pasteurs. Dans le monde on a besoin d’âmes dévouées, pauvres et sacrifiées. Le démon, on l’expulse seulement avec la prière et le jeûne (2). Si une personne n’est pas très bien préparée, si elle ne jeûne pas et si elle n’a pas l’esprit très élevé vers Dieu, elle ne peut pas expulser ces démons de ces âmes. Hélas, il n’y a pas d'âmes aptes à chasser les démons. Jésus a lancé un appel à toute l’humanité pour qu’on se prépare à faire des exorcismes, parce qu’il y a beaucoup, beaucoup d’âmes possédées par le démon. Et je puis vous dire que c’est quelque chose de très triste, car il y a beaucoup d’âmes qui voudraient sortir de la situation de dépendance où elles se trouvent et qui ne le peuvent pas. C’est pourquoi nous devons prier et faire pénitence: prière et pénitence tellement oubliées de nos jours, et c’est la raison pour laquelle l’homme contemporain n’est pas en communication avec Dieu et qu’il est au contraire totalement abandonné entre les mains de Satan. »

Le monde entre les mains de Satan

« Oui, je puis vous dire que la situation du monde est horrible, car le monde est entre les mains de Satan. Pensez alors à tout ce qui peut survenir sur l’humanité! Il ne nous reste plus d’autre remède que de prier, de faire pénitence pour les pauvres pécheurs. Le Seigneur nous le répète avec une insistance impressionnante. Et cette situation du monde et des âmes angoisse véritablement mon âme. Parfois on me dit: quelle bonne mine tu as! Je réponds alors que la figure ne me fait pas mal, c’est l’âme qui me fait mal, quand je vois l’état du monde, quand je vois comme le Seigneur est offensé, c’est cela qui me cause une si grande douleur dans mon âme. Cette douleur, nous devons tous la ressentir, à cause des pauvres pécheurs et des offenses qui sont faites à Dieu. Oui, les offenses qui sont faites à Dieu doivent nous faire souffrir plus que les offenses qui nous sont faites à nous-mêmes. C’est ce que nous demande le Seigneur: que nous souffrions de voir Dieu tant offensé. Dieu est notre Père, et un bon fils s’attriste de tout ce qui cause de la douleur à son père. Oui, il ne nous reste plus d’autre remède que de prier, de prier, de faire pénitence et de nous réconcilier avec Dieu. Et vous savez quelle est la manière de se réconcilier avec Dieu? C’est ce que nous demande aussi le Seigneur: nous approcher du sacrement de la Pénitence; il ne faut jamais aller communier en état de péché mortel. Beaucoup disent aujourd’hui qu’il n’est pas nécessaire de se confesser. Or si vous vous approchez du sacrement de l’Eucharistie sans avoir confessé vos péchés, vous êtes en train de vous damner (3). Et ensuite ne pas cesser de recevoir l’Eucharistie, car c’est la source de la vie. Vous savez ce que le Seigneur nous dit: « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle » (4). Le Seigneur nous demande aussi d’aimer le Saint Père, d’aimer l’Eglise et de prier pour les prêtres: c’est notre obligation à tous, et c’est vraiment à notre portée. »


l est si facile de se confesser

« Il est si facile d’aller se confesser: il suffit d’aller trouver un prêtre. Les prêtres ont un pouvoir que personne d’autre n’a, même pas les Anges du Ciel: celui de pardonner les péchés au nom de Jésus. Ne regardons pas si le prêtre est comme ceci ou comme cela, considérons qu’il est le représentant du Christ, et que lorsqu’il nous donne l’absolution, nous sommes effectivement absous de nos péchés. Si nous mourons à ce moment-là, nous sommes sauvés. Le prêtre peut être en état de péché mortel et mener telle ou telle vie: nous ne devons pas nous fixer sur cela, parce que notre péché est aussi grave que le sien. Souvent nous voyons les péchés de prêtres et pas les nôtres. Eux aussi bien sûr, ils doivent aller confesser leurs fautes pour recevoir dignement le Seigneur. Mais même si vous voyez qu’ils mènent une mauvaise vie, ne cessez jamais d’aller vous confesser à eux. Le prêtre peut mourir à ce moment-là et se damner, parce qu’il est en état de péché mortel, et pourtant il nous a absous de nos péchés et si nous mourons nous aussi à ce moment-là, nous sommes sauvés. Donc prions beaucoup pour les prêtres, prions sans compter, sans jamais nous lasser. Nous avons tous l’obligation de prier les uns pour les autres. Moi je prie pour vous, et je vous demande de prier pour nous. »

Prière, Pénitence, Détachement

« Prière et sacrifice, ne l’oublions pas. La Vierge, quand Elle s’est manifestée la première fois, non seulement ici mais dans d’autres lieux, nous a demandé la pénitence. Elle n’est jamais venue nous dire: non, ne faites pas pénitence. C’est nous qui avons cessé de faire pénitence. Et nous devons nous détacher du monde, le Seigneur nous le dit aussi dans le message. Combien de fois Il nous demande de nous détacher de la chair et du sang et même des affaires domestiques. Oui, parfois les attachements à la famille nous empêchent d’aller à Dieu. Ceci ne veut pas dire que nous ne devions pas honorer nos parents: c’est un commandement de Dieu. Et nous devons être unis à notre famille. Mais nous ne devons nous laisser entraîner par personne: nous ne nous sauverons qu’une fois, ou nous ne nous damnerons qu’une fois. Prions pour ceux qui se sont écartés du chemin du Seigneur, mais ne nous laissons pas entraîner par eux. Beaucoup de parents sont coupables de ce que leurs enfants n’ont pas suivi le chemin de Dieu. »


 

Parents, ne faites pas obstacle à la vocation de vos enfants.


 

« Je connais en effet beaucoup de mères qui, apprenant que leurs filles voulaient être religieuses, ont commencé à mettre des obstacles. J’ai même entendu une mère me dire: je préfère que ma fille fréquente les discothèques plutôt que d’embrasser la vocation religieuse. Attitude aberrante: les parents ne devraient-ils pas chercher le bonheur de leurs enfants? Si vos enfants ont entendu l’appel de suivre Dieu, laissez-les! Quelle joie de pouvoir dire: ma fille (ou mon fils) est assurée de ne pas se perdre, parce qu’elle suit un chemin parfait, le chemin de la perfection qui conduit vers Dieu. Et de même si elles ont la vocation du mariage, et si elles trouvent un bon mari sur leur chemin, il faut les aider et travailler ainsi à ce que vos enfants trouvent le bonheur en réalisant leur vocation. Mais ne soyez pas un obstacle en les empêchant de la réaliser. Bien sûr, un conseil est toujours bon, un conseil pour leur éviter de faire quelque chose qui ne plaise pas à Dieu. Mais quelle joie de pouvoir dire: ma fille s’est consacrée à Dieu! Jésus, je L’ai en quelque sorte comme gendre! Quel gendre parfait! C’est celui qui ne décevra jamais. Véritablement, si nous nous rendions compte de la situation du monde et si nous voyions que nos enfants ont un esprit élevé, nous devrions les encourager et leur dire: suis ce chemin, c’est celui qui te conduira au bonheur, au service de Dieu et des nécessiteux. »

Le chemin parfait

« Vous voyez: toutes ces jeunes filles que nous avons ici, elles ont tout abandonné: leurs carrières universitaires, leurs diplômes, leurs maisons et pour certaines d’entre elles leurs domestiques. Elles ont fait ce que Notre Seigneur a dit dans l’Evangile: « Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi mais pour servir » (5). C’est là le chemin parfait: elles ont comme devise de se sanctifier en servant les pauvres et les nécessiteux. Je crois que se présenter devant Dieu avec de bonnes œuvres, c’est quelque chose de très grand et de très beau. Ici nous ne sommes pas éternels, nous sommes des pèlerins sur la terre, et le pèlerin ne doit pas s’arrêter, il doit continuer sa marche jusqu’au bout du chemin, pour remettre au Seigneur ses efforts et la sueur de son travail. Nous avons ici des jeunes filles de différentes nationalités, nous ne sommes pas racistes, car nous sommes tous frères, étant tous des enfants de Dieu. Notre seul désir est de glorifier Dieu et de faire en sorte qu’il soit content. Alors, courage et allons de l’avant. Et s’il y en a une parmi vous qui veut suivre le Seigneur, qu’elle n’hésite pas un seul instant, qu’elle ne ferme pas la porte au Seigneur, mais qu’elle Lui ouvre son cœur de part en part, et Lui, Il répandra ses grâces sur elle et ce sera le bonheur qui comblera son esprit. »

Préparer des jeunes au sacerdoce

« Il en va de même pour les jeunes gens. Dans notre communauté nous admettons aussi des jeunes gens, nous les préparons pour les aider à choisir le chemin du sacerdoce. C’est véritablement le meilleur chemin qu’ils puissent choisir, car il y a un grand besoin de prêtres saints, de ministres qui se consacrent totalement à leur troupeau, qui n’abandonnent pas leur troupeau entre les mains du loup. Alors que celui qui se sent appelé n’hésite pas. Pour Dieu, il ne faut pas beaucoup réfléchir. Et pourtant, comme on réfléchit pour suivre le Seigneur! Par contre on s’amourache du premier venu et on en devient fou, à cause d’une beauté factice. Et la beauté des beautés qu’est Jésus, comme il en coûte d’en tomber amoureux! Vous ne savez pas les sensations qu’on éprouve quand on tombe amoureux de Jésus! Les beautés les plus grandes du monde ne peuvent combler notre âme comme la comble Jésus et comme la comble la Très Sainte Vierge. Jeunes gens, jeunes filles, tombez follement amoureux de Jésus! Et vous connaîtrez le plus grand bonheur qui soit. »


Y a-t’il des enfants en Enfer?

« On me demande s’il y a des enfants en enfer. Oui, il y a des enfants en enfer. La première fois que j’ai eu une impression terrible, c’est lorsque j’ai vu un enfant de 8 ans en enfer. J’ai été troublée pendant quinze jours parce que je ne comprenais pas pourquoi Dieu avait permis que cet enfant se damnât, et je me disais: ce n’est pas possible qu’un enfant de huit ans aille en enfer. Alors le Seigneur m’a dit: « Ma fille, il y a des enfants qui sont déjà mentalement des adultes, et des adultes qui sont de grands enfants. Ne doute jamais de ma justice et n’aie pas de compassion pour les damnés, parce qu’alors tu doutes de ma miséricorde et de ma justice, comme si je n’avais pas été juste avec eux. Ils se sont damnés parce qu’ils l’ont voulu. Il y a des enfants qui sont mauvais depuis la petite enfance. Et beaucoup d’adultes n’ont pas la méchanceté qu’ont certains enfants. Certains enfants sont pervers, ils en viennent même à tuer. Ma fille, ne doute jamais de ma justice ».

(à suivre)
 

Notes de la Rédaction:

 

(1)- Un des aspects de l’apostasie actuelle est que beaucoup de chrétiens, de prêtres hélas, nient, en même temps que l’enfer, l’existence des anges déchus et de leur chef redoutable Satan. Ces malheureux apostats facilitent l’action du démon et son emprise sur le monde et sur les âmes en niant son existence et en refusant aux âmes soumises à des possessions ou à des obsessions diaboliques de les aider en usant des pouvoirs de délivrance que l’Eglise a reçus de son Divin Fondateur. Et pourtant, l’existence des démons ne fait aucun doute: non seulement c’est un dogme de foi, mais encore on commence à se rendre compte expérimentalement des ravages inouïs et innombrables causés par les puissances sataniques. Le 6 septembre dernier, le Pape Jean-Paul II, interpellé en pleine audience publique par une jeune fille manifestement possédée parce que dotée d’une force herculéenne, a pratiqué sur elle un exorcisme. La demande d’exorcismes est telle qu’en France seulement le nombre d’exorcistes désignés officiellement par l’Eglise est passé de 8 en 1950 à plus de 100 actuellement. Selon le Père Gabriele Amorth, exorciste officiel du diocèse de Rome et Président de l’Association Internationale d’Exorcistes, qui fut témoin de la scène du 6 septembre avec le Pape, le nombre de personnes possédées par le Malin est en train de s’emballer dans les sociétés occidentales. Citons de ce grand spécialiste, qui fait autorité sur la question, deux ouvrages traduits en français: « Un exorciste raconte » et « Nouveaux récits d’un exorciste », les deux préfacés par le Père René Laurentin, Editions F. X. de Guibert, 27, rue de l’Abbé Grégoire, 75006 Paris. Selon un des démonologues les plus célèbres du monde, l’italien Mgr Corrado Balducci, le nombre de démons qui pullulent sur la terre est si élevé qu’il le chiffre à peu près à deux milliards. Peut-être que leur nombre est-il en rapport avec les nombreux adorateurs de Satan. Selon le Ministre de l’intérieur espagnol, Jaime Mayor Oreja, seulement en Espagne existeraient près de 200 sectes sataniques qui ont réussi à subjuguer 150. 000 adeptes. Les évêques espagnols, dans un rapport du Bureau de Statistique et de Sociologie de la Conférence Episcopale, parviennent à détecter, de leur côté, quelque 70 sectes sataniques, avec plus de 25. 000 adeptes. En Italie, les prêtres sont accablés par le nombre croissant de croyants qui demandent à être libérés du diable », a déclaré, alarmé, le secrétaire de la Conférence épiscopale italienne, Mgr Ennio Antonelli. Pour terminer ce rapide dossier en revenant à notre première observation sur l’apostasie des chrétiens, signalons que le Père Amorth se plaint beaucoup (ce qui confirme le bien-fondé des remarques de Luz Amparo) du manque de prêtres consacrés en ce moment à la pastorale de l’exorcisme. Il y a bien une raison pour que ce prêtre qualifié reçoive des dizaines d’appels à l’aide provenant de tous les pays. Mais ce prêtre va au-delà du fait sociologique. De la diminution des exorcistes, il tire une remarque provocante: « n ’est-elle pas le signe que les chrétiens, et quantité de prêtres, ne croient plus en la présence de celui que Jésus appelait le « Prince de ce monde »? Et n’est-il pas inévitable, dam ces conditions, que tant de personnes finissent par s ’adresser à des mages, des sorciers et autres chiromanciens? » Dans ce domaine comme tant d’autres, il y a quelque chose à revoir sérieusement dans la pastorale actuelle de l’Eglise, et le message de septembre de l’Escorial devrait nous aider tous à une prise de conscience nécessaire.

(2)- cf. Mc 9, 29; Lc 2, 37; Act 14, 23.

(3)- cf. 1 Cor 11, 29.

(4)- cf. Jn 6, 54.

(5)- cf. Mt 20, 28; Mc 10, 45.
 



 

8 Octobre 2000


 

L’abondance des matières n’a pas permis de donner la suite de la Causerie du 3 Septembre dernier. Mais voici celle du 8 Octobre.

« On me demande de parler du Message d’hier 7 Octobre. La Sainte Vierge nous a dit en différentes occasions qu’Elle ne parlerait plus très longtemps car Elle a déjà tout dit. Mais Notre Seigneur continue à parler aux hommes parce qu’il voit la gravité de la situation du monde. Voilà pourquoi dans le Message d’hier Il nous dit: « Comment ne vais-Je pas souffrir alors que Je vois dans quel état se trouve l’humanité? Il y en a qui disent que le Seigneur ne souffre pas. Dieu souffre pour les hommes, Dieu pleure pour l’humanité. J’ai vu très souvent Notre Seigneur pleurer, notamment au cours de ce Message, quand Il m’a fait voir dans quel état se trouve le monde. »

Le triomphe du péché de la chair

« J’ai vu que dans le monde c’est la chair qui triomphe; or les péchés d’impureté sont ceux qui offensent le plus Notre Seigneur. Quand Notre Seigneur me montrait la situation du monde, j'ai vu des hommes et des femmes qui refusaient leur nature d’hommes et de femmes et qui voulaient changer la loi naturelle. J’ai vu des hommes pécher avec des hommes et des femmes avec des femmes, et c’était comme si le démon portait les péchés de la chair en triomphe. C’est lui, le démon, qui est en train de triompher dans le monde, parce que l’homme, lorsqu’il est dans la luxure est aveugle, et dans son aveuglement il vient à tomber dans tous les péchés du monde. Celui qui est aveugle est orgueilleux, envieux, et tombe dans tous les péchés capitaux. Oui, j’ai souvent vu comment le démon portait en triomphe les sept péchés capitaux. Mais le premier péché qui fait tomber l’homme, dans la situation actuelle du monde, c’est le péché de la chair. Tomber dans le péché de la chair, c’est perdre sa dignité; l’homme perd toute sa pureté, il devient indifférent à tout, il ne respecte plus le mariage, il vagabonde n’importe où. C’est pourquoi il faut beaucoup lutter contre ce péché. Il pousse l’homme à être jaloux et même à tuer, car l’homme n’est plus arrêté par rien. En perdant la pureté et la limpidité de son âme, il perd Dieu qui est la pureté même. Et en perdant Dieu, il devient un animal. Les hommes sans Dieu ne peuvent pas se réaliser, s’accomplir, ni remplir leurs obligations et leurs devoirs; ils ne peuvent pas aimer, car s’ils ne sont pas capables de respecter, ils ne sont pas capables d’aimer. Notre Seigneur nous demande avec insistance de faire des sacrifices et de prier pour mettre le démon en fuite. Le démon, en effet, met la main sur les âmes à cause du péché. Et l’ange gardien que nous avons tous, en voyant l’impureté de l’âme, se retire d’elle en pleurant amèrement. De même, Notre Seigneur, quand Il voyait l’humanité, ces mélanges des hommes avec les hommes et des femmes avec les femmes, Il a baissé son regard et les larmes coulaient sur son visage. »

La possession démoniaque

« C’est pourquoi je vous dis qu’il faut beaucoup lutter contre les tentations, parce qu’aujourd’hui le démon est le roi du monde, non pas le démon seul mais les démons et tous leurs suppôts. Moi j’ai vu que le démon, Satan, n’est pas seul, il a beaucoup de démons autour de lui et il est le véritable chef de toute cette armée du mal. Et il essaie par tous les moyens d’attirer les âmes et de les posséder, et par l’intermédiaire de ces âmes d’en posséder d’autres; et c’est ainsi que le mal s’étend peu à peu sur toute l’humanité. Vous savez que le mois dernier la Sainte Vierge a parlé des âmes qui sont possédées par le démon, et je voyais comment les démons eux- mêmes entraient en quelque sorte dans ces âmes pour les posséder. Et lorsqu’une personne est possédée par le démon, elle en attire d’autres qui sont possédées à leur tour, et c’est ainsi que la possession diabolique s’étend peu à peu dans le monde. »

Les hommes ont oublié Dieu

« Et savez-vous pourquoi? Parce que les hommes ont oublié Dieu, parce qu’ils ne prient pas, qu’ils ne s’approchent pas du sacrement de la Pénitence ni du sacrement de l’Eucharistie. Et lorsque les hommes se trouvent ainsi sans Dieu, Notre Seigneur l’a dit Lui-même, ce sont des monstres; et un monstre, c’est comme une bête sauvage qui ne se domine pas elle-même. Notre Seigneur a dit aussi que les mères tuent leurs propres enfants dans leurs entrailles. Une mère qui tue son enfant, mais c’est un monstre, sans sentiment, sans Dieu! Dieu en effet ne peut pas être avec des femmes qui agissent ainsi. Le message parle aussi du manque de respect dans les couples, et il est dit qu’il y a la guerre dans les foyers. En effet, s’il n’y a pas de dialogue ni d’unité, le démon profite aussi de cette situation dans les ménages.

Le message parle aussi des couvents, des âmes consacrées, de leur infidélité. Le Seigneur ne supporte pas ces âmes infidèles, car l’infidélité à l’égard de Dieu est très grave. Vous voyez: si le fait qu’une épouse abandonne son époux est un grave péché d’adultère, quelle sera la gravité de l’acte, pour une âme consacrée, d’abandonner son époux qui est Dieu! De quel grave péché elle se rend coupable! Considérez les prêtres qui ne sont pas fidèles à leur ministère: le Seigneur permet qu’ils ne cessent jamais d’être prêtres. Et même s’ils se retirent du ministère, ils continuent d’être prêtres, c’est un lien qu’ils ne peuvent pas rompre. C’est quelque chose de si grave de ne pas être fidèles à Dieu! Le Seigneur le dit. Il dit que nos corps sont des instruments de sanctification. »

L’âme est faite pour Dieu

« Il dit aussi que l’âme est la propriété de Dieu en vertu du Baptême. Combien de fois vous ai-je dit que Dieu tient notre âme dans sa main et ensuite Il l’incorpore dans la créature. Quand Il la tient dans ses mains, elle est nette et propre; après le Baptême toute tâche est effacée, l’âme appartient à Dieu. C’est pourquoi quand l’homme meurt, même s’il est en état de péché il a tendance à aller vers Dieu, mais il ne peut pas arriver jusqu’à Lui, car Dieu est la beauté parfaite, et la laideur de son péché empêche l’âme d’arriver jusqu’à Dieu. Ce n’est pas que Dieu la repousse, mais c’est l’âme elle-même qui a semé sa propre condamnation. Mais par contre, l’âme qui meurt dans la grâce de Dieu, tous ses parents, les bienheureux, les anges et les saints viennent à sa rencontre. Notre Seigneur Lui-même et la Sainte Vierge l’attendent pour l’emporter dans le Royaume de Dieu. C’est pourquoi nous devons lutter beaucoup pour vivre dans la grâce de Dieu, afin que, le jour où Notre Seigneur nous appellera, on vienne à notre rencontre de cette manière. C’est une grande fête au Ciel quand une âme y arrive, c’est un spectacle d’une grande beauté. Vous ne pouvez pas savoir comment les Chérubins, les Séraphins accompagnent cette scène de leurs chants harmonieux avec des instruments de musique au son suave. C’est quelque chose de merveilleux. C’est pourquoi, je vous dis: ne perdons pas cette grandeur du Ciel! Ce n’est pas difficile d’arriver au Ciel: il suffit d’être bon. Et je crois qu’être bon, c’est plus facile que d’être méchant. Etre bon, c’est tendre une main bienveillante à tout le monde; le méchant, lui, est toujours en train de faire des machinations pour accomplir le mal.

Vivons toujours en état de grâce

« Donc, soyons toujours dans la grâce de Dieu, car la mort peut nous surprendre à tout moment. Ne croyons pas que, parce que nous sommes jeunes ou en bonne santé, nous avons une longue vie devant nous. Seul Dieu est l’auteur de notre vie, et c’est Lui qui, au moment fixé par Lui, nous appelle. Et quand Il nous appelle, nous devons dire: Seigneur, je viens vers Toi, car je suis prêt. Que la mort ne nous surprenne pas en état de péché mortel! Le mot « mortel » dit bien ce qu’il veut dire: il y a beaucoup d’âmes qui, même si elles paraissent vivantes, sont des morts ambulants, des sortes de

« zombies », parce qu’elles sont en état de péché mortel. Soyons toujours prêts, de telle sorte que nous puissions dire au Seigneur quand Il voudra nous appeler: Me voici, Seigneur, pendant toute ma vie j’ai fait Ta volonté! Il est si facile de devenir des saints: il suffit de faire ce que Dieu veut, et non pas de suivre notre sainte volonté personnelle, d’être prêts pour tout ce que Dieu voudra de nous. Là où nous sommes, nous pouvons nous sanctifier; quelle que soit la saison, nous pouvons offrir des sacrifices et des pénitences: tantôt, ce sera la chaleur, tantôt le froid. Parfois Notre Seigneur nous éprouve et nous enlève un être cher; que la tristesse ne nous envahisse pas mais que nous sachions dire: Elle était à toi (cette âme), et tu l’as emportée, Seigneur, que Ta volonté soit faite. Et même si nous ne pouvons pas éviter la douleur de la séparation de l’être cher, pas plus que son souvenir, que nous ne nous laissions pas gagner par la tristesse, parce que la tristesse est de Satan. Et avant que la tristesse ne vienne à bout de nous, nous devons lutter avec la joie et tuer la tristesse. Moi très souvent, quand je vois des hommes tristes, et des visages languissants, je dis au Seigneur: les hommes ont besoin de joie, de la joie de l’Esprit-Saint. Le fait d’être enfant de Dieu nous porte à sourire et à avoir la joie, une joie sainte, la joie des enfants de Dieu. On doit remarquer que nous sommes des enfants de Dieu. Nous devons être contents en disant toujours: quelle que soit la grandeur de la croix, je l’accepte, Seigneur, car Tu as auparavant mesuré la largeur de mon épaule pour que je puisse la porter. Et Tu sais bien que la croix que Tu me donnes, je peux la porter. Vous savez, quand le Seigneur voit que nous ne pouvons pas porter la croix, Il nous la donne petit à petit. Il est si bon qu’il nous la donne à petites doses: aujourd’hui Il nous donne une douleur, demain ce sera une épreuve, ensuite une autre petite douleur, et petit à petit Il injecte l’antidote de la douleur pour que nous sachions la supporter. »

Vie en concubinage et Communion

« On me demande mon avis au sujet des personnes qui vivent en concubinage et qui s'approchent du sacrement de l’Eucharistie, en disant: l’Eucharistie est une force et je vais communier parce que je trouverai la force. Quand une personne est séparée de son vrai conjoint, elle ne peut pas vivre en s’unissant à une autre personne parce qu’elle commet ainsi un adultère. Et. étant adultère, elle est en état de péché mortel. Dans le premier message, Notre Seigneur m’a dit: Ma fille, ni les hypocrites, ni les pharisiens, ni les adultères, ni les homosexuels s’ils ne sont pas capables de porter leur homosexualité dans la chasteté, aucun de ceux-là n’entrera dans le Royaume des Cieux, parce qu’il faut se conformer à ce que Dieu a voulu de nous. Considérez que tous les êtres humains ne sont pas pareils: certains sont grands, d’autres petits; certains sont bruns, d’autres blonds; l’un a un défaut physique, l’autre ne l’a pas. Il faut accepter la volonté de Dieu parce que ce défaut, Dieu le permet pour notre propre sanctification ou pour la sanctification du monde. Mais si nous, nous n’acceptons pas d’être comme nous sommes, comme ces hommes qui veulent changer de sexe, et qui s’unissent avec des hommes, ou des femmes avec des femmes, ils n’accomplissent pas la volonté de Dieu, ils n’acceptent pas de vivre comme ils sont, dans la chasteté. Le Seigneur ne les condamne pas s’ils sont capables d'accepter la volonté de Dieu et de vivre dans la pureté. Mais s’ils vivent dans le péché, si d'autres vivent dans l’adultère, ils ne veulent pas faire la volonté de Dieu. Celui qui n’accepte pas d’être petit et qui ajoute quelques centimètres à ses chaussures pour paraître plus grand, il n'accepte pas la volonté de Dieu. Attention, ce n’est pas la même chose quand, par exemple, quelqu’un tombe malade et qu’il y a des médecins capables de le soigner.

Dans le cas que nous venons d’évoquer, la communion ne peut pas donner de forces parce qu’on est en état de péché mortel. Au contraire, en communiant dans cet état, on se condamne de plus en plus chaque jour, comme l’a dit Saint Paul (1), et on risque de tomber dans l’enfer le plus grand, parce que recevoir Jésus en état de péché mortel, c’est commettre un sacrilège, c’est un péché très grave. On ne peut pas aller communier sans être dans la grâce de Dieu. Et s’il y a des prêtres, c’est pour pardonner nos péchés. Nous ne pouvons pas dire que nous allons nous confesser directement à Dieu parce qu’alors à quoi servent les prêtres? Quand Jésus est venu dans le monde pour perfectionner les lois et non les détruire, Il a fondé son Eglise et Il a établi les sources de grâce qui sont dans l’Eglise, afin que nous puissions être sauvés en recevant ces grâces. C’est Lui qui a institué le sacerdoce des prêtres pour nous donner les sacrements, surtout ceux de la Pénitence et de l’Eucharistie (2) ».


Le grand pouvoir des Prêtres

« Dans le régime de la Nouvelle Alliance établie par Jésus, les prêtres ont été institués, notamment pour pardonner nos péchés en son nom. Nous allons vers le prêtre pour confesser nos fautes, et lui nous absout de nos péchés. Si nous mourons après l’absolution, nous sommes sauvés. Je vous ai déjà dit que même si le prêtre est en état de péché mortel, il a toujours le pouvoir de nous absoudre de nos péchés. Bien sûr, si le prêtre meurt en cet état-là, il se damne tout comme nous pourrions être damnés si nous mourions en état de péché mortel. Même si vous voyez que le prêtre suit un mauvais chemin, n’hésitez pas à aller vous confesser à lui si vous êtes en danger. Ne renoncez pas à vous confesser sous prétexte que le prêtre ne vous inspire pas confiance. Le prêtre a un pouvoir que même un ange du ciel n’a pas: celui de pardonner nos péchés, quel que soit l’état de son âme. Si les prêtres ne correspondent pas à la confiance que Dieu a mis en eux en les dotant de ce grand pouvoir, c’est Dieu qui les jugera. Quant à nous, si nous voyons un prêtre marcher sur une mauvaise voie, ne jugeons pas mais allons devant le Tabernacle, agenouillons-nous et prions le Seigneur d’aider ce prêtre à sortir de ce mauvais chemin. Nous pouvons les aider beaucoup par nos prières, mais pas par nos critiques. Donc prions beaucoup pour eux, parce qu’eux aussi se trouvent dans la solitude et ils sont tentés par le démon, ils ont besoin de toutes nos prières. Et d’une manière générale, prions les uns pour les autres, comme de bons enfants de Dieu et de bons fils de l’Eglise que nous sommes. »

La Consécration du monde à Marie et le Triomphe du Cœur Immaculé de Marie

« On m’interroge sur l’importante cérémonie qui a lieu aujourd’hui à Rome (3). La Très Sainte Vierge a dit souvent que la Consécration du monde et de la Russie à son Cœur Immaculé manquait. Prions pour que le monde accepte cette consécration, qui a été demandée il y a de très nombreuses années par la Sainte Vierge. Le monde est aujourd’hui hors de toute raison et il a besoin de changer beaucoup. Moi, je pense que le Saint Père est en train de faire ce que la Sainte Vierge a demandé. Mais prions pour que les êtres humains soient véritablement des êtres humains.

On me dit que l’on a annoncé le triomphe du Cœur Immaculé de Marie pour l’an 2000 et on me demande comment je vois le triomphe de Marie. Je crois que le triomphe du Cœur Immaculé de Marie dépend de l’humanité, et il me semble que l’humanité n’est pas encore mûre pour se purifier de tout ce mal qu’il y a dans le monde. Mais prions pour que la Sainte Vierge soit celle qui règne toujours. Vous savez que Notre Seigneur a souvent dit dans ses messages que les hommes veulent écarter sa Mère et nier tous les titres et les privilèges que Dieu lui a donnés. Ils ne se contentent pas de vouloir les enlever, ils les enlèvent de fait. C’est le cas par exemple des Témoins de Jéhowah, qui font des ravages dans le monde. Comme le dit le Seigneur, la Divine Majesté de Dieu a donné des titres à Marie; comment donc les hommes peuvent-ils La considérer comme une simple femme humaine, et non pas comme la Mère de Dieu? Vous savez, Dieu a le pouvoir de créer, c’est le Créateur, c’est l’être Subsistant par excellence (4), l’Etre qui jamais ne cessera d’exister. Si on me donnait à moi le pouvoir de faire une mère, je ferais pour moi une mère qui soit toute belle, toute pure. Et c’est ce qu’a fait Dieu. Il a réalisé pour Lui- même une créature pure, belle, comme le soleil, sans aucune tâche. Comment donc les hommes ont-ils l’audace de vouloir changer ce que Dieu a établi? Ni les Témoins de Jéhowah, ni aucun être humain, n’a le pouvoir de changer Marie, de changer ce que Dieu a fait en Marie: une créature pure, immaculée, Vierge avant l’enfantement, Vierge pendant l’enfantement, Vierge après l’enfantement (5). Jésus a été son seul enfant, et Jésus n’a pas eu de frères comme on le raconte ici ou là (6). Et çà, c’est très grave. Quand on nous interroge sur le salut des Témoins de Jéhowah ou de ceux qui nient les merveilles que Dieu a faites en Marie, il semble facile de répondre: alors qu’ils vont contre ce que Dieu a fait, comment pourraient-ils se sauver, s’ils ne se repentent pas et ne se convertissent pas? Mais s’ils persistent dans leur égarement et s’ils obscurcissent la Très Sainte Vierge Marie!.... Le Seigneur a dit que la Sainte Vierge est la Porte du Ciel, qu’il L’a choisie pour le salut du monde. A l’époque où Jésus est venu dans le monde, Marie s’est cachée afin que son Fils resplendisse. Mais dans nos temps actuels, c’est Dieu Lui- même qui désire exalter Marie, se servir de Marie pour le salut du monde. Le refus le plus grand de Satan, c’est le refus de la créature la plus belle, c’est le refus de Marie. Et voilà pourquoi les Témoins de Jéhowah sont en train de se répandre dans le monde entier, voilà pourquoi beaucoup de gens veulent écarter Marie et nier son rôle, parce que tous ces disciples de Satan haïssent particulièrement Marie. Mais je crois que nous, les catholiques, nous qui avons véritablement la foi, nous qui croyons en la Virginité perpétuelle de Marie, nous devons le crier partout! Vous savez, ces gens-là travaillent mieux que nous. Ils se répandent plus que les vrais catholiques, ils sont en train d’envahir le monde. Donc travaillons nous aussi, comme des catholiques que nous sommes, luttons, pour que le nom de Marie soit véritablement là où il doit être, pour que la Sainte Vierge soit reconnue comme Mère de Dieu, Mère des hommes, Mère de l’Eglise. Oui, Marie est la Mère des hommes, parce que Jésus sur la Croix l’a voulu ainsi. Soyons donc aussi ardents et actifs pour La défendre que les autres le sont pour L’écarter. Défendons-La pour la remettre à sa place. Ah, ces âmes qui ont été baptisées et qui renient leur baptême, qui renient Dieu, pour entrer dans une autre religion! C’est à elles que Dieu demandera des comptes. Quant à nous, que pouvons-nous faire, sinon prier, pour que Dieu ait pitié d’elles! »

Pénitence et Sacrifices

« On me demande ce qu’il faut comprendre par les mots « pénitence » et « sacrifices ». Je crois que vous pourriez poser cette question à un prêtre: il vous répondrait mieux que moi. A mon humble avis, faire un sacrifice, c’est par exemple se priver de quelque chose qui nous ferait plaisir, accepter tout ce qui est nécessaire pour réformer et transformer sa vie, renoncer aux tendances mauvaises de la nature, à l’égoïsme, à la sensualité, à l’amour désordonné du bien- être, accepter les souffrances, les privations, les humiliations, les maladies que Dieu nous envoie, supporter avec patience les personnes ennuyeuses, etc... La pénitence, c’est d’abord la haine du péché qui offense Dieu, la résolution de tout faire pour l’éviter, et aussi la réparation de nos péchés par des œuvres de pénitence. Par exemple, il y en a qui se mettent un cilice avec des pointes qui les atteignent dans la chair, qui se flagellent, qui se mettent une corde à la ceinture, et cela toujours évidemment avec la permission de leur directeur spirituel. On ne doit jamais faire cela de sa propre initiative. Nous ne savons pas jusqu’à quel point nous pouvons aller dans ce domaine. C’est toujours le prêtre qui doit donner son autorisation pour de telles pratiques, qui étaient autrefois répandues dans les couvents. Il y a d’autres manières de faire des œuvres de pénitence, plus adaptées à notre temps. C’est d’abord de faire de son mieux son devoir d’état et d’obéir à ceux à qui on doit obéissance: il y a là beaucoup d’occasions de faire pénitence et de faire des sacrifices. Il y a aussi le jeûne, que Notre Seigneur a souvent recommandé. On peut aussi se sacrifier sur toutes les choses qui sont de notre goût, qui nous plaisent, qui nous font plaisir: par exemple, ne pas manger un fruit qui nous plairait, et au contraire manger un aliment qui n’est pas très savoureux. Il y a beaucoup de sortes de pénitences et de sacrifices que l’on peut faire. Les prêtres pourront vous l’expliquer beaucoup mieux que moi. On peut aussi se sacrifier dans le vêtement, ou en renonçant à un beau vêtement alors qu’il y a des malheureux qui n’ont rien à se mettre. Il y a tant de choses que l’ont peut faire comme sacrifices. »

Que dire des Prêtres qui nient l’Enfer?

« Vous me dites que beaucoup de prêtres nient aujourd’hui l’existence de l’enfer et affirment que tous les hommes sont sauvés à cause de la volonté du Christ de les sauver par son Sacrifice. Je réponds que l’existence de l’enfer est un dogme de foi. Faisons attention: nous devons admettre les dogmes de foi que l’Eglise nous présente comme dogmes de foi. Le prêtre qui nie l’enfer rendra compte à Dieu lorsqu’il se présentera devant Lui. Quant à nous, nous devons prier pour lui, ne pas le critiquer. Nous devons prier pour qu’il voie toutes les vérités de l’Evangile. En ce qui nous concerne, nous devons croire à l’Evangile et le suivre. Combien de fois Notre Seigneur ne dit-Il pas: « Allez, maudits, au feu éternel! ». Combien de fois Jésus a parlé de l’Enfer! Le Ciel existe, certes, mais l’enfer aussi, c’est un dogme de foi, même s’il nous est difficile, à nous autres humains, de comprendre comment se réunissent en Dieu sa justice et sa miséricorde. Oui, c’est vrai que le Seigneur est venu pour nous sauver. Mais la plus grande souffrance de Jésus sur la croix, ce fut de voir que malgré ses souffrances et sa mort rédemptrices, Il ne pourrait pas racheter tous les hommes, parce que certains hommes ne veulent pas se sauver. Le Seigneur est venu nous sauver, mais avec la liberté que Dieu nous a donnée, nous pouvons soit nous sauver soit nous damner. Voilà la vérité. Je le répète: ce que nous devons essayer de faire, c’est d’avoir une bonne connaissance de l’Evangile, et une bonne connaissance de Dieu. Nous devons aussi aimer l’Eglise et fréquenter beaucoup les Sacrements. Hélas, il y en a beaucoup qui ne prêchent pas l’Evangile tel qu’il est écrit. Le Seigneur a dit souvent qu’on transforme l’Evangile en métaphores. Et Il dit encore: « Malheur à ceux qui enlèvent des passages de l’Evangile ou ajoutent quelque chose qui n’est pas ce que Dieu a dit, qui n’est pas dans l’Evangile » (7).

Notes de la Rédaction:

(1)- Cf. 1 Cor 11, 29.

(2)- Cf. Jn 20, 22-23; Lc 22, 19.

(3)- C’était le 8 octobre dernier, lorsque le Saint Père a prononcé, en union avec de nombreux évêques, l’Acte d’« affidamento » du monde au Cœur Immaculé de Marie.

(4)- Il est merveilleux de constater que Luz Amparo, femme inculte qui n’a même jamais été à l’école primaire mais qui a été instruite par des maîtres célestes, donne ici l’expression exacte par laquelle les philosophes chrétiens, comme saint Thomas d’Aquin, désignent Dieu: « Ipsum Esse Subsistens ».

(5)- Ici aussi, Luz Amparo est en accord avec la plus rigoureuse théologie au sujet de la Virginité perpétuelle de Marie.

(6)- Comme récemment dans l’immonde bouquin d’un certain Jacques Duquesne, qui a fait une mauvaise compilation des dernières trouvailles des exégètes et théologiens modernistes.

(7)- Nous avons déjà expliqué le faux postulat rationaliste et moderniste (cf. Bulletin N°40 - Janvier 2001 - pages 4 à 6) le faux postulat rationaliste et moderniste qui conduit beaucoup de pasteurs à « recomposer » l’Evangile, et inévitablement ils le font à leur goût. Ces nouvelles théories exégétiques sont un piège de Satan dans lequel sont tombés beaucoup de malheureux prêtres. Les meneurs, les habiles corrupteurs des vérités évangéliques, ont une effroyable responsabilité dont ils devront rendre compte sans doute au jugement de Dieu.

 

5 Novembre 2000

 

Le Message du 4 Novembre


« Bonjour à tous. A vous tous je voudrais souhaiter ce qu’il y a de meilleur. Il est clair que cela représente un grand sacrifice de venir de si loin. Mais rien n’est difficile quand on a la foi et la bonne volonté.

Le Message d’hier commence par la demande de réparation faite par Notre Seigneur et la Très Sainte Vierge pour « ces » âmes. Il s’agit de Prêtres qui ont quitté leur Ordre religieux et qui vivent ailleurs que dans leur vocation primitive. C’est l’infidélité à la vocation: quand ils quittent leur Ordre, ils ne suivent pas le bon chemin, ils se refroidissent; l’infidélité les rend tièdes. Le Seigneur demande: « Ma fille, nous allons réparer pour ces âmes ». Parfois il faut réparer longtemps pour elles parce qu’elles sont très obstinées sur le chemin qu’elles ont choisi et elles ne regardent pas vers le Ciel pour suivre un chemin de perfection. Alors le Seigneur épuise le sacrifice et la prière pour ces âmes, mais elles ne veulent pas changer, elles ne veulent pas suivre le chemin que Dieu leur demande de suivre. Voilà pourquoi Notre Seigneur commence le message en disant: « Ma fille, il faut réparer pour ces âmes ». Nous essayons de faire réparation depuis longtemps pour elles, mais elles sont dans la même situation qu’au début. Plus tard elles n’auront pas d’excuse; Notre Seigneur épuise toutes les ressources possibles pour elles.

Il est question ensuite de l’infidélité des hommes qui n’acceptent pas d’être comme ils sont. Ils n’acceptent pas les lois divines ni même la loi naturelle: ceux qui naissent hommes n’acceptent pas d’être hommes, et il en est de même pour les femmes. C’est le péché d’impureté qui offense tellement Notre Seigneur! Notre Seigneur se plaint beaucoup des péchés de la chair.

Et Il dit aussi que les hommes, et surtout les âmes consacrées, les prêtres et les religieux, sont attachés à la chair et au sang, à leurs familles, alors que le commandement de la Loi de Dieu dit: « Tu adoreras Dieu seul » (1) et encore: « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit » (2). Or le Seigneur demande: « Qui aime Dieu par dessus tout, ma fille? » Et il est vrai que nous mettons toujours un être cher avant Dieu. Nous ne sommes pas capables de dire: « Dieu d’abord, ensuite Dieu et toujours Dieu » (3). Le « sang » nous attire, « la chair » nous attire, et nous laissons Dieu de côté. Le Seigneur se plaint de ce que nous ne L’aimons pas, et beaucoup d’âmes restent à mi-chemin. Elles n’arrivent pas à voir Dieu dans l’éternité parce qu’ici-bas, elles ne savent pas la valeur que recèle l’amour de Dieu.

Il est également question de l’attachement à la matière. Il est dit très souvent dans les messages que nous sommes très matérialisés. Ce qui est à moi est à moi, et si on me donne ce qui est à l’autre, ce sera à moi aussi. On ne donne jamais de ce qui est à soi; il nous en coûte beaucoup de donner; or il ne faut pas donner de ce qui est superflu, mais de ce que Dieu nous a donné; parce que celui qui donne de son superflu n’a pas de mérite. Pensez aux petites pièces de monnaie de la pauvre veuve de l’Evangile (4). Elle a donné de ce dont elle avait besoin pour manger. Ainsi les attachements terrestres, les attachements au sang et à la chair, attristent beaucoup Notre Seigneur. Nous sommes si attachés ici-bas à nos êtres chers que nous pouvons les perdre pour l’éternité. Cet attachement exagéré peut nous conduire à nous déconnecter de Dieu. Or nous devons être toujours unis à Dieu, et voici ce qui se passe quand nous nous séparons de Dieu, cela aussi Notre Seigneur l’a dit: les hommes sont morts, ce sont des cadavres parce qu’ils n’ont pas Dieu ni la vie de Dieu. Ils ont beau se mouvoir, ils n’ont pas de vie, parce que la vie, c’est Dieu. Et Dieu, nous L’avons perdu quand nous ne voulons pas accepter les lois qu’il a établies, qu’il nous a imposées pour notre salut. »

Les souffrances des âmes du Purgatoire

« Dans une autre partie du message, Notre Seigneur parle de la valeur qu’ont les prières pour les âmes des défunts. Beaucoup de personnes ont perdu des êtres chers, et ceux-ci n’ont même pas reçu une prière. Notre Seigneur a voulu qu’un porte-parole de ces âmes s’adresse à nous. Et cette âme en peine dit que leurs familles les aiment beaucoup lorsqu’elles quittent la terre, elles pleurent sur elles, mais elles ne font pas une petite prière pour elles, seulement des larmes et des larmes... Mais ces larmes ne leur servent à rien. Elles se trouvent au Purgatoire pendant des siècles en train de souffrir, parce qu’on ne prie pas pour elles et qu’on n’offre pas pour elles de saintes messes.

Je vais raconter ce que j’ai vu à une autre occasion. J’ai vu comme si beaucoup d’âmes avançaient sur un chemin; les unes allaient très vite et d’autres marchaient très difficilement; elles avaient des vêtements très pesants, des sortes de couvertures, elles ne pouvaient presque pas se mouvoir et elles restaient en arrière. J’ai demandé alors pourquoi ces âmes avançaient si lentement. Elles pleuraient et disaient que les larmes leur donnaient encore plus de tourments. Les vêtements qu’elles portaient étaient imprégnés de larmes de sorte qu’ils s’alourdissaient, et elles ne pouvaient pas arriver au paradis à cause du poids de ces vêtements si lourds. Elles pleuraient et s’écriaient: à quoi servent les larmes si ce n’est à nous tourmenter davantage encore. Ce qui nous est utile, ce sont les prières, les sacrifices, la charité. La charité surtout est très utile aux âmes: offrez vos actes de charité pour les pauvres de la terre, mais en même temps pour ces pauvres âmes souffrantes du Purgatoire, qui sont dans l’attente d’une petite prière, d’un acte de charité, d’un sacrifice, ou surtout de l’offrande du Sacrifice d’une sainte messe. Elles réclament des prières parce qu’elles désirent se libérer de si grands tourments. Et le message le dit bien: le plus grand tourment de la terre, c’est le plus petit tourment du Purgatoire. Considérez comme nos plus grandes souffrances de la terre, que ce soit des souffrances physiques ou morales, sont terribles pour nous, au point qu’il nous semble que nous ne pourrons pas résister à ces douleurs. Eh bien, ces terribles souffrances correspondent aux plus petits tourments du Purgatoire. Ce sont les mêmes tourments que ceux de l’Enfer, la seule différence, c’est qu’on a l’Espérance d’en être délivré un jour. Ce qui donne le plus d’angoisse et de tristesse à ces âmes, ce qui produit ce tourment si terrible, c’est qu’elles ne voient pas Dieu. Leur tourment est d’autant plus grand qu’à la mort s’ouvrent les puissances de l’âme, l’entendement, la mémoire et la volonté. Ce n’est pas notre cas à nous maintenant, qui ne voyons pas Dieu, qui ne Le connaissons pas tel qu’il est. Et nous restons tranquilles et sereins alors que nous devrions véritablement désirer connaître Dieu parce que c’est la chose la plus belle et la plus grande que l’être humain puisse avoir. J’ai vu ensuite d’autres âmes qui remerciaient pour les prières et les actes de charité que l’on faisait pour elles. Elles disaient: Merci, merci, vos prières, vos actes de charité accomplis pour nous, nous font tant de bien. Nous ne pouvons pas vous dire autre chose que: Merci! Merci! Et je les voyais avec des désirs intenses de voler vers le Ciel.

(à suivre)


(1)-Cf. Mt4, 10; Lc 4, 8. -

(2)- Cf. Mt 22, 37; Mc 12, 28-30; Lc 10, 27-28.

(3)- La patronne secondaire de la France, sainte Jeanne d’Arc, nous a légué une devise très proche: " Messire Dieu premier servi! ».

(4)- Cf. Mc 12, 41-44; Le 21, 1-4.

 

4 FEVRIER 2001

 

Voici son entretien du 4 février dernier. En Janvier, souffrante, elle n'a fait qu'une brève apparition et n’a prononcé que quelques mots de salutation aux pèlerins.

Le message du 3 Février


Vous m'interrogez sur le message d'hier. Le Seigneur manifeste une grande tendresse: Il veut nous embraser et nous consumer dans son amour. Il nous dit qu'il nous donne des avertissements depuis de nombreuses années mais que nous Lui tournons le dos. Il insiste pour que nous nous approchions de Lui, que nous nous approchions des Sacrements, que nous nous approchions des sources d'eau cristalline qu'il nous offre. Cependant, nous allons nous abreuver à des flaques, au lieu de nous abreuver aux fontaines de grâces, nous buvons à ces flaques pleines de boue. Le Seigneur nous avertit depuis longtemps. Le Seigneur est offensé, très offensé. Il lance un appel au monde: que les hommes changent, car le monde devient comme Sodome et Gomorrhe. C'est quelque-chose de terrible! Le Seigneur nous dit que nous n'acceptons pas les lois qu'il nous impose et que nous nous rebellons même contre notre propre nature; nous n'acceptons pas la volonté de Dieu. Si Dieu nous a faits ainsi, Il doit savoir pourquoi. Ce qu'il faut, c'est accepter la volonté de Dieu. L'homme veut être différent de ce que Dieu a disposé pour lui. Aujourd'hui on voit que les hommes s'unissent avec les hommes, les femmes avec les femmes, et dans beaucoup de pays ces mœurs sont approuvées par des lois. Il est triste que le Seigneur doive nous avertir de cette façon. Auparavant, c'est la Sainte Vierge qui nous avertissait, mais maintenant c'est le Seigneur Lui-même qui nous donne Ses avertissements. Chacun de nous naît avec une inclination, mais doit se garder propre et saint, il doit penser que Dieu l'a permise, peut-être parce qu'il l'aime plus qu'une autre personne. Quand on s'accepte comme on est, on fait la volonté de Dieu, et comment Dieu ne va-t-il pas en tenir compte? Or vous voyez bien que le monde est en train de faire le contraire de ce que Dieu veut. Le Seigneur nous le dit bien clairement. Et la Sainte Vierge nous demande également de ne pas nous retourner en arrière, de marcher en regardant devant nous comme des pèlerins que nous sommes. Et lorsque la conversion arrive dans nos âmes, il faut avancer, en persévérant jusqu'à la fin. Et avec l'aide de Dieu on arrive a tout obtenir, parce que la force est en Lui, elle est dans les sources que possède l'Eglise, l'Eglise sainte de Dieu.. C'est pourquoi Il envoie son Fils sur la terre pour fonder l'Eglise, pour nommer des Prêtres et pour établir le Saint Père à sa tête.


Que ferions-nous sans nos prêtres?

Nous avons ici des Prêtres qui nous aident et dirigent nos âmes. Pourquoi sommes-nous aussi ingrats? Au lieu d'aider ces Prêtres, nous les critiquons, nous n'allons pas confesser nos fautes et nous nous présentons à la sainte communion en état de péché! Et nous disons que nous nous confessons directement à Dieu! Il y a beaucoup d'âmes qui tiennent ces propos. Alors pourquoi Dieu a-t-il donné des Prêtres à l'Eglise? Pour pardonner nos péchés, et ils nous comprennent même si ce sont de gros péchés, parce qu'eux aussi sont en chair et en os. Jésus dans sa grande sagesse n'a pas mis des anges à la place des Prêtres, mais II a mis des hommes pour qu'ils nous comprennent, parce qu'eux-mêmes ont les mêmes tentations. C'est pourquoi nous devons les aider, parce qu'ils ont les mêmes difficultés que nous. Et nous, nous voudrions qu'ils fussent des Anges, des Saints, même si nous autres nous sommes des démons! Nous devons tous lutter et rechercher la sainteté. Et si nous nous aidions tous les uns les autres, le monde serait, je crois, dans une autre situation. Le Prêtre aide beaucoup l'âme, et l'âme aide le Prêtre. Les deux peuvent s'entraider mutuellement. C'est pourquoi ne les critiquons pas, c'est une perte de temps, et souvent non contents de perdre du temps, nous offensons Dieu; qui sommes-nous, nous, pour nous transformer en juges? Nous devons aller devant l'autel et prier pour eux, et pour tous les pécheurs du monde, et appliquer la charité qui est si importante! Mais le monde est dans cette situation parce que l'homme s'est déshumanisé! Or pour se diviniser, il faut d'abord s'humaniser.
 

Comme les 15 mystères du Rosaire

Je crois que nous devons passer sur la terre par les quinze mystères du Rosaire. Nous avons des joies dans l’existence, et aussi des douleurs, parce que l’homme est fait d’une matière très dure et nous devons nous polir, ce que fait la souffrance. Et qui ne passe pas par une gloire, par une journée heureuse, un moment de bonheur au point qu’il croit se trouver au Ciel! Ainsi sont les quinze mystères, ainsi est notre vie. Or nous voulons aller à la gloire sans passer par la mort! Or nous devons mourir peu à peu à nos goûts, à nos caprices, à tant et tant de choses, comme mourut le Christ. Il est descendu du Ciel, Il a laissé la gloire et le bonheur, Il est venu ici sur terre afin de mourir pour les hommes. Nous aussi, il nous faut mourir peu à peu et parfois nous laisser arracher des lambeaux de chair et laisser percer notre corps par endroits. Je crois qu’on a oublié le sacrifice, on a oublié la pénitence, et le pire de tout, c’est que les hommes ne font pas la prière profonde qui sort du cœur. Nous prions très peu. Or, là où on trouve la prière bien faite, là se trouve Dieu.


Les trois ennemis de notre âme

Vous savez bien que, contre les trois ennemis de notre âme, le démon, le monde et la chair, il y a trois antidotes. Contre le démon, la prière; contre le monde, le fait de se retirer du monde et de faire le bien dans le monde comme si on ne lui appartenait pas; et contre la chair, la mortification et la sacrifice. Nous ne le faisons pas, c'est pourquoi Notre Seigneur nous demande avec insistance: pénitence, sacrifices, prières. Mais nous, nous voulons gagner le ciel sans passer par tout cela que nous demande le Seigneur. Or le ciel se gagne à base de sacrifices, il n'y a pas d'argent pour gagner le ciel. C'est seulement en échange de nos renoncements, de nos pénitences, et de notre prière que nous arriverons au Ciel. Comme Notre Seigneur et la Sainte Vierge nous le rappellent souvent! C'est parce qu'ils nous aiment. Et Ils nous disent de ne plus offenser la divine Majesté de Dieu, parce qu'elle est très offensée. Et pourtant nous continuons dans nos habitudes, nous ne nous rendons pas compte de la situation du monde. La jeunesse a lâché les mains de Dieu et s'est abandonnée aux mains de Satan. Aujourd'hui, celui qui dirige le monde, c'est Satan.

Les 7 péchés capitaux en triomphe

J'ai vu à divers moments comment Satan portait en triomphe les sept péchés capitaux; et les gens allaient de ci de là, comme des fous, derrière ces péchés capitaux, croyant que c'étaient des vertus et non des péchés. C'est pourquoi la Sainte Vierge a dit que les péchés on les transforme en vertus, et les vertus en péchés. C'est faire le contraire de ce que Dieu veut. Le Seigneur nous dit dans le message que les parents ne savent pas éduquer leurs enfants, que les enfants ne respectent pas leurs parents; que les foyers sont sans Dieu, et qu'il n'y a en eux que discordes et guerres. Dans les couvents, les âmes sont devenues languissantes, et les vacances, les sorties à l'extérieur du couvent, mettent en échec les vocations. Car le monde les attire. Le démon est dans le monde et quand il voit qu’une âme est de Dieu, il lutte jusqu'à ce qu'il arrive à avoir le dessus sur elle et à l'entraîner.

Notre âme appartient à Dieu

Et nous, nous savons ce que nous devons demander au Seigneur: qu’il fasse ce qu’il veut de nous. Nous devons lutter pour que le démon n’arrive pas à nous enlever à Dieu. Notre âme appartient à Dieu. L’âme, c’est le trésor le plus précieux que nous ayons. Avant de naître, Dieu l’a tenue dans Ses mains et Il l’a mise dans notre corps. Et lorsque nous cesserons d’exister, l’âme volera vers Son Créateur, car elle est Sienne. Que ce ne soit pas le démon qui arrache nos âmes! Oui, nous pouvons tous nous sauver. Je le dis souvent: les Saints n’ont eu ni plus ni moins que nous! Ils étaient des hommes, faits de chair et d’os, mais ils ont eu la volonté d’accomplir la Volonté de Dieu. Ainsi ils sont morts pour Dieu sans que leur importe la souffrance ni la douleur, et ils ont abandonné le sang et la chair, et beaucoup de choses, qui auraient été une occasion pour leur condamnation. Tous nous avons été appelés à être saints. Nous pouvons être saints, mais nous devons faire ce que les Saints ont fait.


Des messages moins pessimistes?

Une dame se plaint de ce que les messages soient toujours pessimistes et me demande s'il y en a de plus optimistes. Je lui réponds: pensez-vous que le monde d'aujourd'hui, tel que nous l'observons, soit dans une condition telle que les hommes y soient sauvés? Il faut comprendre le sens profond des messages: le Seigneur nous aime, Il veut nous sauver et nous arracher à la perdition où nous entraîne ce monde. Il nous demande de nous tourner vers Lui et Il nous dit qu'il nous prendra dans ses bras; Il veut faire de nous un ciel où Il pourra se réfugier. Pourquoi ne considérons-nous pas ces paroles si belles que le Seigneur nous envoie? Notre Seigneur sait bien ce dont nous avons besoin pour être sauvés: c'est pourquoi Il nous demande simplement la prière et la pénitence. C'est la seule chose qu'il nous demande.

Le prêtre responsable des sacrilèges?

Un prêtre me parle des absolutions collectives qui sont interdites. Or, ajoute-t-il, Notre Seigneur dit que beaucoup de personnes commettent des communions sacrilèges, mais le prêtre n'en est pas responsable. Bien sûr, mon Père, le Prêtre n'est pas responsable si les gens vont communier sans se confesser. Les Prêtres ne peuvent pas passer les âmes au crible, si les âmes ne le veulent pas, Les âmes savent que les Prêtres sont dans l’Eglise pour absoudre leurs péchés, c'est une de leurs missions principales. La mission des Prêtres, ce sont les âmes. Mais c'est l’âme qui doit aller vers le Prêtre, et lui ouvrir tout grand sa conscience. Lui, le Prêtre, ce qu'il doit faire, c’est attendre les âmes au confessionnal et inciter sans cesse les âmes à venir l'y trouver (1). En faisant cela, le Prêtre accomplit sa mission. Les âmes ensuite ne peuvent pas dire: J'ai été à l'église pour me confesser mais je n’ai pas trouvé le Prêtre. Je connais des Prêtres qui attendent dans les confessionnaux, même si personne ne se présente. Ils font leur devoir.

Amparo a répondu à de nombreuses questions. Voici encore quelques-unes de ses réponses.

Une Eglise apostate?

L'un des pèlerins me parle d'une Eglise apostate, d'une pseudo-Eglise où les contre-vérités enseignées sont tellement patentes que bientôt il n'y aura plus qu'un petit reste à garder la vraie foi. En tant que catholiques, nous ne pouvons pas dire que notre Eglise est apostate. Il y a le Pape, et Notre Seigneur a fondé son Eglise sur Pierre. Notre Seigneur a dit que les puissances de l'enfer ne prévaudront jamais contre elle. Bien sûr il se peut, hélas, que certains dirigeants de l’Eglise s'égarent sur un chemin qui n'est pas le bon. Mais on ne peut pas dire que l'Eglise est apostate. Je crois que si nous aimons l'Eglise du Christ, nous ne pouvons pas l'insulter et la déprécier de cette façon. Le même pèlerin indique que le Saint-Père a une grande souffrance et qu'on ne lui obéit pas. Oui, cela est vrai. Mais c'est nous qui devons prier beaucoup. Au lieu de critiquer et de juger, je le répète encore, agenouillons-nous devant le Saint Sacrement et prions pour la conversion de tous ceux qui errent, prions pour qu'ils reviennent au chemin de Dieu. Par ailleurs, si nous voyons un prêtre qui mène une vie non conforme à sa vocation, visitons le Saint Sacrement et prions pour sa conversion. Oui, nous devons nous agenouiller et faire pénitence pour les prêtres, afin qu'ils soient comme Dieu veut et qu'ils obéissent au Saint-Père. C'est à nous de faire ces sacrifices. A moi aussi, Notre Seigneur m'a demandé de prier pour les âmes religieuses et consacrées. Et nous avons fait réparation, selon notre vocation, pour ces âmes que Notre Seigneur nous a confiées. Et nous avons obtenu qu'elles changent leur vie et qu’elles suivent Dieu. C'est pourquoi nous ne devons pas perdre notre temps en palabres ni en critiques, mais nous devons agir et réparer.

Des cheveux blancs dans les Eglises?

L'un d’entre vous se plaint qu’il n’y ait plus que des cheveux blancs dans les églises. Hélas, c’est bien ce que dit le message: nous tournons le dos au Seigneur, Il n’est ni aimé ni glorifié. Comment peut-il encore nous ouvrir Ses bras? Et pourtant Il nous attend encore, et encore. Loin d’être pessimiste, comme quelqu'un l'a dit, Jésus ne cesse pas de nous dire d'aller vers Lui, même si nos péchés sont très graves. Il nous prendra dans ses bras et nous pardonnera. Oui, le monde est dans une situation telle qu'il a tourné le dos à Dieu, et nous nous rendons compte de cette situation. Raison de plus pour prier, pour implorer.

Le signe distinctif du Prêtre

L'une d'entre vous me dit que le Prêtre a pour ainsi dire disparu de la société civile. Je crois que le Prêtre devrait toujours porter un habit ou un signe distinctif (ce à quoi d'ailleurs l'Eglise l'oblige): la soutane ou le clergyman. Prions pour que les Prêtres remettent leur signe distinctif: encore une fois, la seule chose que nous puissions faire pour remédier à cette situation, c'est de prier pour eux. Je comprends très bien ce que cette dame veut me dire. Cependant ma mission n'est pas de critiquer. Par moments, certes, j'aurais envie de crier et de crier, mais nous sommes les moins indiqués pour critiquer si nous sommes vraiment de bons enfants de Dieu. Nous devons plutôt aider nos Prêtres par nos prières et nos sacrifices. Dorénavant, faisons cela. Le résultat sera bien meilleur, le profit sera plus grand que si nous les critiquions. Nous ne devons pas nous transformer en juges de qui que ce soit. C'est Dieu seul qui jugera. Quant à moi, je vais observer et mettre en pratique les lois de Dieu. Je fais ce que j'ai à faire. Pour le reste, c'est Dieu qui s'en charge. J'ajoute qu'ici, au Pré Neuf, beaucoup d'âmes se sont converties, quantité de Prêtres également, et nous devons en louer le Seigneur.

Encore le signe distinctif du Prêtre

Un bon Prêtre de l'assistance dit que porter la soutane n'avantage pas beaucoup, étant donné les difficultés de l'apostolat, étant donné l'action du diable qui veut détruire le sacerdoce. Moi. je pense toujours que, quelles que soient les conditions dans lesquelles ils vivent, les Prêtres doivent porter un signe distinctif. Les gendarmes, les policiers (qu'on pardonne cette comparaison) sont bien en uniforme qui les distingue des autres civils. Et quand on les rencontre dans la rue, on sait que c'est la gendarmerie. S'ils n'avaient pas leur uniforme, comment les reconnaîtrait- on? On dit que l'habit ne fait pas le moine. Mais l'habit fait beaucoup pour aider le moine, parce qu’il lui permet d’éviter des tentations. Et la soutane (ou le clergyman) montre que la personne qui la porte est avant tout un Prêtre. Le Christ ne s’est pas caché. Pendant les trois années de sa vie publique, en disant simplement: "Je suis Jésus, le fils de Marie".

Ensuite Il a gravi le chemin du Calvaire sans cacher à personne qu'il était le Fils de Dieu. Il a affronté la souffrance et la mort, l’hostilité de ses ennemis et de Satan. pour nous sauver. Il ne nous a pas abandonnés à notre misère. Il a quitté la terre et Il est monté aux cieux, mais après avoir donné sa vie pour nous. Moi, je pense que le signe distinctif du Prêtre est très important. Remarquez-le bien: depuis que les Prêtres ont abandonné la soutane, tout s'est dégradé. On a commencé par cela, puis tout le reste a suivi. Oui, mon Père, je crois vraiment que l'habit est très important pour le Prêtre.

La politique - la Maçonnerie

Quant aux idées politiques, je ne suis ni de droite ni de gauche, j’appartiens seulement à Dieu et mon plus grand désir est de me trouver là où est Dieu. Dans la politique il y a beaucoup de mensonges, de vengeances, d'envies. Tout cela n’est pas de la bonne politique! La chose principale dont nous devons nous préoccuper, avant tout, c'est de cheminer sur les pas du Christ, et de vouloir être uniquement de Dieu.

Vous me demandez de vous parler de la maçonnerie. Nous savons, le Seigneur nous l'a dit, que la maçonnerie s'est infiltrée dans l'Eglise. Il y a beaucoup de francs-maçons dans l'Eglise. Mais nous en revenons toujours à la même considération: la seule chose qui compte pour nous, c'est que nous tournions notre regard vers Dieu. Non, la maçonnerie n'est pas bonne. Mais nous, nous sommes catholiques, des catholiques pratiquants, et nous n'avons pas besoin d'en savoir davantage sur ces sujets.

L’œuvre viendra-t-elle en France?

Nous sommes tous frères et sœurs. J’espère que notre Œuvre sera un jour présente partout. Mais il faut d'abord que nous terminions ce que nous avons commencé ici. Nous avons entrepris plusieurs chantiers et nous devons les conduire à leur fin: il y a celui de Penaranda de Duero, que beaucoup d'entre vous connaissent, il y a celui de Torralba del Moral, une grande maison qui devra accueillir 100 pensionnaires, dont de nombreux Prêtres, et aussi celui d'El Pesebre, mon village natal: nous allons y faire une résidence, car c'est un village très pauvre et il n'y a rien pour accueillir les nécessiteux qui sont nombreux. Ensuite, ces chantiers terminés et ces résidences en fonctionnement, nous verrons si ce sera en France ou ailleurs que nous porterons nos efforts. Tant mieux si c'est en France, car j'aime beaucoup les Français et ils nous ont beaucoup aidés!

Vous savez, sans l’aide de tous, sans votre aide, nous ne pourrions rien faire. Sans l'aide de Dieu et sans votre aide, on n'arriverait à rien. Moi, je n'ai rien, je n'ai que ma parole. Comme Dieu me le demande, je veux simplement m'occuper des plus nécessiteux. Les Français ne sont pas oubliés, et nous sommes allés en France où nous avons tenu des réunions. Nous voulons être internationaux. Et je dois être très reconnaissante à l'égard des Français comme à l'égard de tous ceux qui m'ont aidée, car, je le répète, sans leur collaboration, je ne serais arrivée à rien. Oui, avec l'aide de tous, avec la grâce de Dieu, peut-être bien qu'un jour nous ferons aussi des œuvres en France.

En conclusion, je dirai qu'il faut que les hommes aient la bonté sur leur visage, et qu'ils aient un cœur rempli d'amour pour pouvoir transmettre cet amour. C'est pour cela que Notre Seigneur nous a donné un cœur de chair: Il ne nous a pas donné un cœur de pierre mais un cœur de chair pour aimer tout le monde. Nous devons tous nous réunir et nous entraider pour pouvoir faire ce que Notre Seigneur nous demande, et surtout conduire les âmes vers le chemin de L’Evangile.

(1)- Comme le Saint Curé d’Ars, que Jean XXIII a donné comme modèle aux prêtres, ou comme, plus près de nous, le Bienheureux Padre Pio.



 

6 Mai 2001

Voici son entretien du 6 mai, nos lecteurs ayant souhaité que soit publiée en même temps que le message la causerie du lendemain, qui comporte souvent un commentaire de ce dernier. C'est ce que nous faisons ce mois-ci.

Le message du 5 Mai 2001

Nous demandons à Luz Amparo ce que signifie l'allusion du message aux souffrances venant des plus proches... Voici sa réponse:

"Vous savez ce que dit le Seigneur: nul n’est prophète en son pays. Vous, vous venez de si loin, convaincus de trouver ici des paroles du Ciel, et ici, tout près, il y a des personnes qui ont de la peine à suivre le Seigneur. Il est très triste, également, de voir des personnes qui ont connu cette Oeuvre, qui s'y sont attachées et à qui cela coûte beaucoup de continuer. Et cela peut concerner les plus proches. Vous savez, il faut être constamment derrière les âmes, pour les encourager, pour les aider à aller de l'avant. Pensez que parmi les Apôtres eux-mêmes, qui étaient avec le Christ (et, même si j'ai charge d'âmes, je ne suis pas le Christ!), avec le Fils de Dieu lui-même!, certains doutaient de Lui, de Ses paroles; Pierre ira jusqu'à Le renier et Judas jusqu'à Le livrer. Cette attitude n'est donc pas une histoire passée, c'est une histoire qui se poursuit dans le monde. Il faut être constamment derrière les âmes, je le répète, et leur dire: soyez constants, allez de l'avant. Le démon travaille beaucoup les personnes, surtout quand elles abandonnent tout, laissent leur travail, leur maison, leur famille, pour suivre le Seigneur. Le monde, le démon, les tentent. Pourtant, elles continuent à aller de l'avant, franchissent les obstacles, et c'est là le plus important. Même si elles ont des chutes, parfois des doutes, bref tout ce qu'un être humain peut avoir dans sa vie, elles continuent à aller de l'avant, franchissent les obstacles et s'accrochent au manteau de Marie. Et il est sûr qu'on souffre beaucoup, quand on donne tout pour tout le monde (1). Oui, je le répète, vous venez de loin pour reconnaître l'Œuvre de Dieu ici, et certains qui sont si près ne savent pas apprécier toutes les grâces que Dieu y déverse. C'est pourquoi, je vous demande: priez pour nous tous, parce que nous aussi nous avons besoin de prières. Vous, nous, tous, nous ne pouvons pas nous relâcher dans la prière, nous devons être constamment en train de prier et de nous dépenser pour le Seigneur. Oui, les âmes me donnent parfois du souci, mais enfin, tant que je continuerai à être ici, en chemin, tant que j'aurai des forces, j'encouragerai les âmes, je suis là pour cela. Et je voudrais que, quand je ne serai plus là, elles restent bien fortifiées, bien préparées. Le Seigneur nous fait aussi passer souvent par des épreuves, mais si on a de la fermeté, on ne va pas d'un côté et de l'autre mais on continue à suivre le chemin du Seigneur; avec son aide, tous les obstacles peuvent être surmontés. Le Seigneur aussi a eu des préoccupations, et pourtant II était le Fils de Dieu. Moi, je suis une créature avec beaucoup de misères, beaucoup de défauts, et je ne suis pas digne, comme disait Saint Jean-Baptiste, de dénouer la courroie de sa sandale (2). Or si le Maître a connu tout cela, comment une créature comme moi ne le connaîtrait-elle pas?


Que penser de la souffrance ?

Une pèlerine a été scandalisée de ce qu'a dit le message au sujet des souffrances réparatrices de Luz Amparo et de sa vocation d'âme victime. Nous demandons à Luz Amparo de nous éclairer à ce sujet.

Il faut toujours considérer ceci : le Père a permis que Son Fils descende du Ciel, qu'il abandonne le Ciel qui est la chose la plus grande qui soit, qu'il descende sur la terre, qu’il se fasse homme comme nous (à l'exception du péché bien entendu parce que le Seigneur n'a jamais commis de péché) et qu'il vienne mourir sur une croix pour nous sauver. Il n'est pas venu pour faire la fête ni pour dire: venez, amusons-nous, rions tout le temps, tapons des mains, jouons des instruments de musique. Non, Il est venu mourir sur une croix et II a donné pour nous jusqu'à la dernière goutte de Son sang. Et nous ne pouvons pas dire que le Père a été cruel, car II aimait son Fils de toutes ses forces, comme nous-mêmes nous aimons nos propres enfants. Ne serions-nous pas capables d'offrir toutes sortes de sacrifices et même de mourir pour leur donner les biens les plus précieux comme la foi? Le Seigneur permet la souffrance et la douleur pour en tirer du bien: c'est son secret, c'est son mystère de Père très aimant. Je vais vous raconter un épisode qui m'est arrivé et que j'ai déjà raconté, je crois, à des pèlerins français. Une fois, le Seigneur m'a fait voir une enfant de 7-8 ans en enfer. Pour moi, ce fut un choc terrible. Je me disais: comment Dieu peut-Il permettre cela? Qu'a donc pu faire une enfant de 7-8 ans pour mériter l'enfer? J'ai même dit ces paroles textuelles: comment Dieu peut-Il être cruel à ce point? Oui, j'ai commis cette faute si grande qui consiste à douter du Seigneur. Alors le Seigneur m'a dit: Regarde, ma fille, cette enfant a la capacité d'une personne adulte, elle a même commis des crimes. Et pourtant, il y a des adultes qui sont plus petits qu'elle au point de vue mental, qui ont moins de capacité que cette enfant. Cette enfant, avec ses 7-8 ans, avait commis des atrocités que des personnes plus âgées n'auraient pas pu commettre. Et elle s'est damnée. Cette âme avait une inclination au mal, et au lieu de fomenter le bien, elle fomentait le mal. Mais ce n'est pas que Dieu ait voulu que ces âmes damnées soient en enfer, cependant Sa justice l'a permis. Il m'est arrivé aussi de voir des personnes en enfer et d'avoir pitié d'elles. Le Seigneur me disait alors: comment peux-tu douter de la justice de Dieu? Avoir pitié des âmes qui sont en enfer, c'est ne pas accepter ce que Dieu a jugé. Dieu ne veut pas condamner les âmes, mais Dieu est juste, ce sont les âmes qui se damnent par leur propre volonté. Dieu est le Juge suprême, et II juge avec justice. Et douter, ou avoir pitié des âmes de l'enfer, c'est un péché parce que cela équivaut à douter de la justice de Dieu. Voilà pourquoi aussi le Seigneur demande prière, pénitence et sacrifice: la douleur, en effet, est rédemptrice. Dans une fête, on passe de bons moments, et pourtant c'est dans la douleur que l'on apprend à aimer et à se comprendre. Le Seigneur a été le premier à monter sur une croix, et donc la douleur doit avoir de la valeur! La douleur rachète, la douleur est rédemptrice. Ce n'est pas que Dieu le Père serait cruel, mais Dieu sait comment II pouvait racheter les hommes, et II a jugé qu’il n'avait pas d'autre moyen de racheter les hommes que de souffrir et de mourir sur une croix. Et II l'a fait, Il est mort sur une croix. Nous pourrions aussi avoir pitié de Lui... Mais comment pourrions-nous penser que Dieu le Père est un tyran, que Dieu le Père est cruel? Alors que, s'il a sacrifié Son divin Fils, s'il Lui a fermé momentanément les portes du Ciel, c'est à cause de Son immense amour pour nous, pour qu'il meure en Son Fils afin de donner la vie aux hommes. Et s'il nous arrive d'avoir un doute, comme celui qui a été exprimé par cette dame, pensons à Jésus- Christ, qui est notre modèle, notre exemple. Nous nous rendrons compte alors qu'il est parti au- devant de nous pour donner sa vie. Il ne nous a pas envoyés en avant pour mourir les premiers. Il est mort le premier, pour nous donner la Vie.
 

Les mystères de Dieu

Oui, la douleur est rédemptrice, c'est un mystère de Dieu. Il y a beaucoup de mystères en Dieu, que notre pauvre intelligence n'arrive pas à pénétrer. Nous, nous devons tout comprendre à partir de la foi. Et nous ne devons pas non plus chercher à approfondir les choses, à soulever tout le temps des objections, et à nous demander: pourquoi Dieu a-t-Il fait ceci? Pourquoi Dieu a-t-Il fait cela? Mais nous devons dire: Moi, j'accepte la volonté de Dieu. Tout ce que Dieu fait est bien fait, sa Sagesse est plus grande que la nôtre. Et c'est ainsi que véritablement nous trouverons la paix et la tranquillité.

La foi nous permet de tout comprendre. Bien sûr il y a des mystères que nous ne pouvons pas percer. Dieu cesserait d'être Dieu s'il nous révélait tous ses mystères. Nous comprendrons beaucoup de ces mystères après notre mort, parce qu'alors les trois puissances de l'âme, la mémoire, l'entendement et la volonté, s'ouvriront, et alors nous comprendrons. Nous nous rendrons compte de tant et tant de choses que nous n'avons pas voulu faire ici sur la terre, des choses auxquelles actuellement nous ne donnons pas d'importance. Nous verrons alors les choses avec une telle clarté, une telle profondeur que nous dirons: je voudrais revenir en arrière! Mais comment ai-je été capable de ne pas accepter les lois de Dieu! Je comprends maintenant ce qu’alors je ne voulais pas comprendre! Mais à ce moment-là il sera trop tard. Nous ne pourrons pas dire au Seigneur: attends un peu, Seigneur, maintenant, après ma mort, j'ai tout compris. Le Seigneur nous dira: Vous aviez l'Evangile, vous avez eu sur votre route des personnes pour vous l'expliquer (3). Votre temps s'est achevé, maintenant c'est mon temps. Et II jugera chacun de nous suivant les œuvres que nous aurons accomplies durant notre séjour sur la terre. C'est pourquoi, maintenant qu'il est encore temps, faisons volontairement tout ce que Dieu nous demande, et réparons pour toutes les fautes que nous avons commises, sinon nous devrons les réparer un jour dans des conditions plus dures. Nous irons au Purgatoire et nous paierons pour les peines dues à cause de nos péchés même pardonnés (4). Vous savez aussi combien il est difficile de restituer ce que nous avons pris au prochain par nos péchés. Et pourtant, le péché de vol par exemple ne peut être pardonné que lorsqu'on a restitué le bien volé. Et combien d'honneur on enlève au prochain par nos péchés de langue! Pour être pardonnés, il nous faut restituer aussi l'honneur qu'on a volé au prochain. C'est bien difficile, et le Seigneur nous donne un antidote à nos péchés: c'est la pénitence; ici-bas, nous pouvons réparer volontairement, mais si nous ne voulons pas le faire ici, nous devrons aller au Purgatoire afin de payer pour les peines dues à cause de nos péchés. Le Seigneur pardonne nos péchés par le Sacrement de la Pénitence, mais la peine due au péché n'est pas payée, et nous devons la payer soit ici-bas, soit au Purgatoire. Ici-bas, nous pouvons faire tant de choses pour réparer et effacer toutes nos offenses à Dieu et les peines que nous encourons à cause d'elles: des actes d'amour et de charité, de mortification, des aumônes dont le Seigneur a dit qu'elles remettent les péchés (5). Considérez aussi que le Seigneur nous donne par le Saint Sacrifice de la Messe la possibilité d'effacer nos péchés. Nous pouvons aussi faire des sacrifices, renoncer à un plaisir, à un caprice, pour expier nos péchés. Oui, nous pouvons faire tant de choses sur la terre pour expier nos péchés. Pensons- y: nous avons du temps maintenant, demain il n'y aura plus de temps ... ».


 

Notes de la rédaction :

(1) Luz Amparo fait ici allusion discrètement aux soucis et aux angoisses de tout fondateur d'ordre ou de congrégation, qui voit la ferveur du début se refroidir chez certains de ses disciples... Rappelons que l'Eglise l'a reconnue officiellement comme "fondatrice" par le Décret de S.E. Mgr le Cardinal Angel Suquia y Goicoechea, Archevêque de Madrid et Ordinaire de L'Escorial, en date du 14 juin 1994.

(2) Cf. Jn 1, 27.

(3) Comme au mauvais riche: cf. Le 16, 29-31.

(4) Cette doctrine est traditionnelle dans l'Eglise qui enseigne l'existence de peines dues aux péchés même pardonnés et que nous devons expier soit ici-bas volontairement par la pénitence et les sacrifices, soit forcément au Purgatoire. L'Eglise, par le don précieux des indulgences, hélas si méprisé de nos jours, permet aux fidèles d'abréger ce temps d'expiation.

(5) Cf. Tob 4, 10; 12, 9; Sir 3, 30; Act 10, 4.31.


 

3 Juin 2001


 

Au cours de notre pèlerinage prolongé de ce mois de juin, Luz Amparo, très fatiguée en raison de la forte chaleur et de ses maux chroniques, a fait un très gros effort pour venir donner aux pèlerins français sa causerie habituelle, tout près de sa chaumière natale, dans le hameau d’El Pesebre. En voici la traduction.

 

« Pardonnez-moi, chers pèlerins français, de n'avoir pas pu venir plus tôt vous rencontrer. Mais c'est cette forte chaleur, aggravée de mon insuffisance cardiaque et respiratoire, qui est la cause de ce retard. Et pourtant, depuis que l'idée de ce voyage a été lancée, je souhaitais me trouver ici avec vous tous et vous accueillir de mon mieux. Mais la nature ne correspond pas toujours à ce que nous désirons, et contre cela on ne peut pas lutter.

Vous avez vu où je suis née: ce n'est pas grand-chose (1), mais c'était suffisant pour permettre à des êtres humains de vivre. Pourtant, nous ne nous satisfaisons pas parfois ni de grandes maisons, ni de grandes villas, ni du luxe qu'elles comportent. Pensons donc à Jésus et à notre devoir d'imiter Jésus. Où donc Jésus est-il venu naître par amour des hommes? Dans une étable qui ressemblait à cette petite habitation que vous avez vue. Et pourtant le Maître du monde aurait pu vivre dans de grandes maisons, dans des palais. Vous savez, quand Jésus est né, l'enfer a frémi, et le démon a envoyé ses séides pour rechercher le Messie. J'ai eu une vision de la naissance de Notre Seigneur, et j'ai vu Satan envoyer ses démons dans des palais, dans de grandes et luxueuses maisons. Mais ce n'est pas là qu'il pouvait Le trouver. Le dernier endroit auquel il aurait pu penser, c'était un lieu aussi pauvre et misérable. Il Le cherchait dans la richesse, dans le luxe, dans le confort, mais Dieu n'a pas permis qu'il se trouve là, Dieu a voulu que Son Fils naisse dans la pauvreté. Quant à la Sainte Vierge, le démon voyait que c'était une jeune fille très pure, très limpide, et il ne s'est jamais préoccupé de la tenter en qualité de Mère de Dieu, parce qu'il n'avait jamais pensé qu'une jeune fille si pauvre, si simple, si humble puisse être la Mère de Dieu. Il envoyait pourtant ses démons la tenter, comme n'importe quelle créature humaine, sans penser que c'était la Mère de Dieu. Mais à une distance de 2 ou 3 mètres, les démons étaient arrêtés et ne pouvaient jamais s'approcher d'Elle, parce que l'Enfant Divin qu'Elle portait en Elle lorsqu' Elle était enceinte, se mettait à genoux, les mains jointes, et empêchait que les démons ne s'approchent de Sa Mère. Et nous, pensons-nous à toutes ces pauvres petites gens qui vivent avec si peu d'espace et en se contentant de si peu de choses? Nous devons toujours penser aux autres. Vous voyez comment dans la vie on peut se contenter de peu de choses. Il est sûr aussi que le jour où nous mourrons, nous n'aurons pas besoin d'un grand espace pour notre corps. Ni dans la vie ni dans la mort, nous n'avons pas besoin d'un grand espace.

C'est vrai que j'ai fait un gros effort pour venir vous saluer. J'aurais aimé vous recevoir mieux. Mais en toutes choses il faut accepter la volonté de Dieu. Oui, j'aurais voulu vous recevoir d'une autre façon, et même vous embrasser l’un après l'autre. Mais vous savez que même si on ne s’embrasse pas ainsi, nos cœurs sont toujours unis par le même idéal qu'est le Christ. C'est l'esprit qui nous unit, et l’esprit est plus important que la chair. C’est l'esprit qui nous unira éternellement là-haut dans le Ciel.

Il nous faut surtout, comme le Seigneur nous l'a dit bien souvent, nous détacher de la chair et du sang, et des affaires domestiques. Parfois l'échec des vocations, je l'ai remarqué bien souvent, vient précisément des vacances dans la famille. Je l'ai remarqué chez beaucoup de Prêtres et de Religieux. Vous savez en effet, que nous, les mères, nous sommes promptes à donner à nos enfants ce qu'il y a de meilleur, Quand les mamans voient leurs enfants qui sont Prêtres ou Religieux revenir à la maison paternelle, au lieu de les encourager à garder la vie d'austérité qui doit être la leur, elles les encourageraient volontiers au relâchement et aux plaisirs de ce monde. Elles veulent leur donner tout ce qu'ils aimaient dans leur enfance ou leur jeunesse, quand ils vivaient encore à la maison, et elles voudraient leur faire retrouver les mêmes habitudes qu'autrefois. Elles devraient pourtant encourager leurs enfants consacrés à se diriger vers les austérités plutôt que vers les plaisirs du monde, mais la voix de la chair et du sang a un autre langage.

Et si elles les voient se lever très tôt pour la Liturgie, elles leur disent: mon enfant, pourquoi donc te lèves-tu si tôt? Profite donc de tes vacances pour te reposer, il n'est pas nécessaire d'en faire autant, ni même pour la Liturgie. Cette attitude ne les aide pas à conserver l'esprit toujours élevé vers Dieu. J'ai connu beaucoup de Religieuses qui sont parties ainsi en vacances et qui ne sont pas revenues. C'est véritablement une peine que l'on n'ait pas des racines solides sous les fondations pour que rien ni personne ne vienne affecter l'esprit. Car l'infidélité à l'égard de Dieu est encore plus grave que l'infidélité à l'égard des hommes. Vous savez que celui ou celle qui est infidèle à son épouse ou à son époux est un adultère, et Notre Seigneur a dit que les adultères n'entreront pas dans le Royaume des Cieux (2). Et quelle tristesse de voir des Prêtres ou des Religieux (ses) abandonner l'Eglise alors qu'ils sont mariés avec elle. Ces âmes continueront éternellement à être des âmes consacrées à Dieu, ces Prêtres sont des Prêtres de Dieu pour l'éternité! Et quand ils se présenteront devant Dieu!... Il faut se présenter avec notre amour humain face à l'immense amour de Dieu. Quelle tristesse de voir se rencontrer le manque d'amour de l'homme face à l'amour de Dieu!

C'est ce que le Seigneur dit constamment au Pré Neuf. Ce n'est pas qu'il nous dise quelque chose de nouveau, mais II vient nous rappeler avec insistance les vérités de l'Evangile et nous demander de les mettre en pratique. Oui, c'est ce que Notre Seigneur et la Sainte Vierge viennent nous ressasser constamment! On entend dire: comment Notre Seigneur et sa Mère peuvent-ils venir donner tant de messages? C'est que les hommes sont sourds et aveugles au point qu'ils ne voient pas la situation du monde. Les hommes ont abandonné Dieu, et le monde sans Dieu ne peut pas vivre. Et c'est pourquoi le monde est atteint d'une maladie mortelle que seul Dieu peut guérir. Et dans cette situation, la seule chose que nous puissions faire nous-mêmes, c’est prier, supplier pour les pauvres pécheurs et pour les infidélités des hommes. C'est ce que vient nous rappeler constamment la Très Sainte Vierge.

Chers pèlerins, et vous qui devez partir parce que vous avez une longue route à faire, je vous souhaite tout ce qu'il y a de meilleur. Je voudrais que vous retourniez chez vous chargés de grâces et que vous ayez reçu comme une injection de vitamines afin que, lorsque vous arriverez chez vous, cela vous serve de force pour ne jamais renier Dieu et pour que, là où vous serez, vous donniez témoignage à Dieu comme de bons catholiques. Sachez que, même si nous sommes éloignés corporellement, nous sommes tous unis spirituellement par le cœur. Un baiser très fort à tous".

Quelqu'un demande alors à Luz Amparo de parler de la bénédiction des objets donnée par la Très Sainte Vierge le mois dernier et d'expliquer ce que signifiait cette bénédiction.

"La Très Sainte Vierge, répond la voyante, a promis que ces objets bénis par Elle seraient chargés d'une grâce spéciale de conversion. Aussi, lorsque vous rencontrerez, peut-être près de chez vous, un pécheur particulièrement rebelle, n'hésitez pas à lui mettre un de ces objets bénis dans l'une de ses poches, ou même dans son lit. Et surtout si vous rencontrez des agonisants, essayez de leur donner ou de mettre à leur portée un de ces objets bénis. Sachez que ce sera pour eux une grâce très spéciale que la Très Sainte Vierge a promis de leur donner. Ce mois-ci encore, les objets ont été bénis pour les pauvres pécheurs, et croyons que notre Sainte Mère leur a donné la même grâce de conversion. Un baiser très fort à tous".

(1)- C'est un euphémisme qu'utilise ici Luz Amparo. En fait sa chaumière natale est répertoriée sur le cadastre comme une écurie, une écurie minuscule puisque sa superficie est de 30 m2. A l'origine, le toit était très bas (entre 2 m 70 et 1 m 70 au-dessus du niveau du sol). Dans un coin, une petite auge près de laquelle se tenaient le petit âne, et les poules. Le reste de la pièce était occupée par le père, la mère et les deux petites filles du premier lit du papa de la voyante. Dans un coin, une cheminée où l'on cuisait les aliments. Le mobilier était réduit à sa plus simple expression, les lits étaient des sortes de nattes que l'on roulait le jour. Etonnante ressemblance entre le lieu de la naissance de Notre Seigneur et celui où "l'instrument" qu'il a choisi est venue au monde et a passé les premières années de sa vie... Ressemblance soulignée par le nom (El Pesebre, la Crèche) de ce hameau minuscule de la commune de Penascosa dans la province d'Albacete, région de la Mancha où Cervantes a situé les aventures de son héros Don Quichotte.

(2)- Cf. Mt 5, 27-30 ; Me 10, 17-19 ; 1 Cor 6, 9-10 ; Héb 13,4 ; Jac 4,4.

 

8 Juillet 2001

 

Le 8 juillet, Luz Amparo a été fidèle au rendez-vous de chaque premier dimanche du mois et c'est avec une meilleure forme apparente qu'elle a adressé aux pèlerins français la causerie suivante que nous reproduisons in extenso. Dans son style si simple et accessible à tous, Luz Amparo nous transmet son amour brûlant de Dieu (inséparable du respect exigeant de ses saints commandements) et du prochain, surtout des plus nécessiteux que sont ses chers vieillards. Outre les grands messages publics qu'elle reçoit les premiers samedis, cette grande mystique a des entretiens privés réguliers avec les personnages célestes qui la visitent chaque nuit et qui l'instruisent de la science de l'Evangile dont nous avons le grand privilège d'être les bénéficiaires.

Le sacrement de Mariage


Dans le message d'hier, Notre Seigneur nous a parlé du sacrement de mariage. La majorité des êtres humains, aujourd'hui, ne reçoivent pas ce sacrement. Ils se réunissent, vivent en couples, mais ne font pas appel à Dieu pour bénir leur union, et la grâce ne descend pas sur eux. C'est une grande tristesse de voir ainsi se réaliser des familles sans Dieu. Et ceux qui réalisent cette sorte d'union, il faut le rappeler, sont en état de péché mortel. Se réunir ainsi avec un homme ou avec une femme sans le sacrement de mariage est un péché très grave, et que dire s'il l'on meurt dans cet état! Certes, pour Dieu tout est possible (1), mais si on est en état de péché mortel, on est mort spirituellement et à moins d'un miracle de la miséricorde divine, c'est l'enfer qui attend ces âmes mortes. Oui, je crois que le sacrement est très important pour réaliser une famille. Mais le Seigneur se plaint surtout de ces personnes qui forment aujourd'hui des couples illicites, des personnes déjà mariées devant Dieu qui abandonnent leur conjoint pour se réunir avec d'autres personnes déjà mariées elles aussi. Mon Dieu, si la mort les surprenait dans cette situation! Prenons donc l'Evangile. Le Seigneur ne nous dit rien de nouveau dans ses messages. Il nous rappelle seulement ce qui est écrit dans l'Evangile (2). Ce n'est pas que j'invente quoi que ce soit ou que la Sainte Vierge ou Notre Seigneur viennent nous dire des nouveautés inconnues jusqu'ici, ce sont là des choses que nous connaissons par l'Evangile mais que nous ne mettons pas en pratique. Vraiment, c'est ce qui se passe actuellement dans le monde: voilà pourquoi Notre Seigneur nous a dit que chaque individu voudra se gouverner par lui-même, et qu'on en viendra à supprimer les pouvoirs civil et religieux. Avez-vous bien compris ce qui a été dit au sujet du sacrement de mariage? J'ajoute ceci: si, avec Dieu et son sacrement, il arrive qu'on ne se supporte pas dans le mariage, qu'en sera-t-il sans Dieu? Quelles guerres, quelles discordes, il y a dans ces familles sans Dieu! Si, connaissant Dieu, nous ne sommes pas capables d'être un baume pour que le mariage fonctionne bien et que Dieu soit présent dans le foyer, qu'en est-il de ces couples qui vivent dans le péché, sans Dieu! Je crois qu'ils se supportent à cause de la passion et du plaisir, et non pour l'amour de Dieu. Sans Dieu cet amour n'est pas un amour propre, limpide. Si quelqu'un aime Dieu, par contre, il saura comprendre l'autre, pardonner, aimer. En effet Dieu est tout amour, compréhension, et quand notre amour vient de Dieu et est fixé sur Dieu, nous pouvons aussi comprendre, pardonner, aimer. Le Seigneur se plaint beaucoup de ces couples qui vivent en état de péché mortel, et aussi de ces couples qui n'éduquent pas bien leurs enfants. Notre souci, bien souvent, ce n'est pas de leur apprendre l'amour de Dieu, de leur apprendre à aller à la messe, à se confesser, à communier. Par contre, nous les obligeons à aller au collège, à préparer une bonne carrière, à faire de bonnes études. Quelle sorte de chrétiens sommes-nous donc? Si nous voulons pour nos enfants la meilleure carrière qui soit, la meilleure formation, c'est celle de l'Evangile, et tout le reste vient ensuite et est donné par surcroît (3). Ce qui est important, c'est de nous préoccuper de l'âme (4). Nous sommes souvent complices de ce que font nos enfants, et il nous arrive de participer à leurs péchés. Nous pouvons aussi nous trouver dans une situation très douloureuse. Je suis mère et je comprends la douleur que provoque le fait de ne pas vouloir participer au péché de ses enfants. J'aime beaucoup mes enfants, mais j'ai un fils qui n'est pas marié et qui vit avec une femme qui n'est pas sa femme devant Dieu. J'aime beaucoup mon fils et il m'arrive de me culpabiliser et de me dire que je suis une mauvaise mère. Je pleure tous les jours, mon cœur a une douleur impressionnante. Mais à mes yeux Dieu est au-dessus de tout. Il y a cinq ans que je ne vois pas mon fils: à cause de mon désir de respecter la volonté de Dieu, mon fils est séparé de moi. Mais je crois que le sacrifice qui consiste à ne pas participer à l'offense faite à Dieu sera ce qui me conduira un jour à le rencontrer au Ciel puisque je ne peux pas le rencontrer sur la terre. En effet, nous devons éprouver de la douleur de l'offense faite à Dieu et ne pas participer à toute cette offense. Si je souffre à cause de mon fils et de son absence, pourquoi ne souffrirais-je pas de voir Dieu offensé par lui? N'oublions pas que l'amour de Dieu, le respect de sa volonté constituent le premier commandement de la loi de Dieu. Notez bien que je laisse toujours la porte ouverte. Si mon fils vient à la maison, je le reçois, je lui donne une assiette de nourriture s'il en a besoin, mais avec sa femme qui n'est pas sa femme, je ne le reçois pas, car je ne veux pas participer à une offense faite à Dieu, qui est le premier que nous devons aimer (5). Très souvent, j'ai la tentation de l'appeler au téléphone et de lui dire: Mon fils, que t'avons-nous fait pour que tu agisses ainsi avec nous? Mais le Seigneur m'a appris que je ne peux pas prendre part au péché, et mon cœur saigne de la douleur que j'éprouve et de l'envie que j'ai de voir mon fils, de parler avec lui. Mais Dieu est au-dessus de lui. L’Evangile nous commande d'aimer Dieu par-dessus toutes choses, et ensuite d'aimer les autres. Mais qui met ce commandement en pratique? Dans le cas de mon fils, il n'est pas question de participer à son faux mariage et à son péché. Ou nous sommes à Dieu, ou nous sommes contre Lui en nous faisant amis des pécheurs. C'est le plus grand sacrifice pour une mère. Et je dis souvent au Seigneur: Seigneur, tu sais que si on m'ouvrait le cœur, on le verrait en train de saigner de douleur parce que je ne vois pas mon fils. Mais Toi, Tu passes avant mon fils.


les obligations du catholique

La vie du catholique, ce n'est pas de dire: je vais à la messe, je communie, et ensuite je fais ce que je veux; non, nous avons des obligations en tant que catholiques, et quand Dieu nous demande quelque chose, il faut le Lui donner. Car tout ce que nous avons, Dieu nous l'a donné. Si nous ne donnons pas à Dieu ce qui Lui revient, nous Le volons. Nous devons tout Lui donner, même si cela nous coûte. S'il nous demande un bras, donnons-Lui le bras. Dieu n'est pas un voleur: Il demande ce qui est à Lui. Si Dieu nous demande quelque chose, nous devons être aimable avec Lui et faire Sa volonté. Parfois, c'est douloureux, lorsqu' Il nous demande un être cher, un fils par exemple. Mais tout est à Dieu, et nous ne sommes que les administrateurs de ce que Dieu nous donne.

La vie du chrétien est exigeante: c'est pourquoi Notre Seigneur a dit: "Beaucoup seront appelés et peu seront élus" (6). Et comme au disciple qui Lui demandait la permission d'aller ensevelir son père, Jésus nous dit: "Suis-Moi et laisse les morts ensevelir leurs morts" (7). Et comme à celui qui Lui demandait la permission d'aller faire ses adieux à ceux de sa maison, Jésus nous dit: "Quiconque met la main à la charrue et regarde en arrière, n'est pas propre au Royaume de Dieu" (8). Si nous lisons l'Evangile, nous devons le lire en entier. Parfois il est rude, mais ne sautons pas ce qui ne nous plaît pas en gardant seulement ce qui nous plaît. L’Evangile est le même, aujourd'hui, demain, comme hier. Et nous devons l'appliquer entièrement. Le Seigneur nous dit que si nous voulons aller au Ciel, nous devons véritablement nous sacrifier sur la terre (9). Au Ciel, tout est grandeur et beauté. Çà vaut la peine d'obtenir cela, car il n'y a rien ici-bas qui y ressemble. Mais nous devons abandonner beaucoup de choses de la terre pour obtenir les choses qui sont au Ciel. Pour seulement un petit coin de Ciel, çà vaut la peine de laisser tout ce qu'il y a sur la terre. Elle est si grande, la beauté qui accompagne la présence de Dieu! Oui, nous devons donner beaucoup au Seigneur, et nous Lui donnons si peu. Dans le message d'hier, le Seigneur nous demande de remuer le cœur et pas seulement les lèvres. Dieu nous a créés bons, c’est nous qui sommes devenus mauvais. Si nous sommes de Dieu, nous devons avoir toutes les inclinations de Dieu: nous devons être toute bonté, toute miséricorde, tout amour. Nous devons faire de bonnes œuvres et pas seulement remuer les lèvres. Nous devons tendre la main à celui qui nous demande une aide, quelle qu'elle soit: que ce soit une aide matérielle ou spirituelle. Nous devons toujours être disposés à donner aux autres. Il faut en effet que l'on remarque que nous sommes des enfants de Dieu, il faut que nous soyons capables de donner notre vie pour les autres. Jésus nous a donné le plus grand exemple, et son Père n'a pas eu pitié de son Fils, mais II L'a laissé mourir sur une croix par amour pour les hommes. L'enseignement, nous l'avons reçu du Maître, qui est Jésus-Christ. Voilà pourquoi nous devons suivre Ses pas et marcher sur le même chemin que Lui, si nous voulons arriver un jour avec notre amour vrai face à l’Amour de Dieu. Parfois, hélas, c'est le contraire qui se produit: c'est le manque d'amour qui se présente devant l'Amour de Dieu. Quel contraste! Pensons un peu à cela, quand Dieu devra nous dire: retire-toi, Je ne te connais pas. Tu as accepté de servir un autre Seigneur que Moi. Comment peux-tu maintenant venir percevoir ton salaire dans cette entreprise alors que tu ne M'as pas servi et que tu as servi le monde? (10). Tu veux que Je te paye? Tu as vu une entreprise sur la terre qui paie son salaire à un ouvrier qui travaille dans une autre entreprise? Va donc toucher ton salaire là où tu as travaillé!

Sachons que nous pouvons très bien travailler dans une entreprise matérielle pour pouvoir survivre sur la terre et travailler aussi dans l'entreprise de Dieu. Il s'agit pour cela de partager avec les autres, de ne pas être indifférent devant la souffrance des autres. Le Seigneur nous a demandé des oeuvres d'amour et de miséricorde, Il nous a demandé de nous occuper de vieillards et non pas d'enfants. Un enfant est plus plaisant que le vieillard, mais le vieillard est le plus nécessiteux, c'est celui auprès de qui on obtient le plus de mérites pour parvenir au Ciel. Le vieillard s'est sacrifié pour ses enfants, il leur a tout laissé, et souvent il se voit ensuite abandonné et méprisé. Quand, après les avoir recueillis, nous avons réussi à les apprivoiser, ils se confient à nous et nous racontent les misères qu'ils ont subies. Et je dis aux Réparatrices: Regardez, mes filles, notre entreprise doit être une entreprise de l'amour. Ce n'est pas seulement l'assiette de nourriture que nous leur donnerons, pour alimenter leur corps, mais l'affection, pour en faire la conquête pour Dieu alors qu'ils s'acheminent vers l'éternité. Ils arrivent souvent effarouchés et comme terrorisés, car on leur a tout pris et on les a laissés dans la misère, abandonnés comme de vieux objets inutiles. Et pourtant, quand les enfants ont construit leur maison, ils auraient dû les choyer comme des enfants et leur donner la meilleure chambre de la maison, et ils ne l'ont pas fait. Çà, c'est très sérieux devant Dieu, Il leur demandera des comptes. Et voilà pourquoi nous essayons de leur donner tout, et moi, j'aime bien orner leur chambre de beaux rideaux, de jolis tableaux, pour que leurs yeux regardent de belles choses et qu'ils soient joyeux. Nos oeuvres doivent être imprégnées d’amour, d'amour de Dieu pour que nous ayons ensuite le véritable amour des autres. Mais aussi nous faisons en sorte de leur assurer une aide spirituelle, pour qu'ils puissent mourir dans la grâce de Dieu.

Le Seigneur a demandé que cette Œuvre s'étende comme les étoiles dans le ciel. Nous devons donc faire ce que nous demande le Seigneur. Je dis souvent aux Réparatrices: vous préféreriez vous occuper de petits enfants plutôt que de vieillards? Et pourtant elles les traitent comme de petits enfants, elles s'occupent d'eux avec amour, elles les nettoient de façon à ce qu'ils soient toujours propres et parfumés, elles se consacrent à eux corps et âme. Mais nous avons besoin aussi de votre collaboration, et vous êtes des bienfaiteurs de ces nécessiteux que nous accueillons. Je vous remercie, vous tous qui collaborez avec cette Œuvre. Sachez que le Seigneur ne laissera pas votre générosité sans récompense. Dans le message d'hier, Il a promis à tous ceux qui collaboreront avec les pauvres et les nécessiteux une place dans l'éternité. C'est la meilleure récompense. Nous ne pouvons pas laisser l'éternité en échange de toutes les choses que le démon nous montre dans le monde. La beauté est en Dieu, et dans les âmes qui aiment Dieu. C'est la grâce de Dieu qui donne la beauté, et le péché est l'absence de grâce, la laideur. Sachez aussi que nous sommes tous unis, parce que Dieu l'a voulu ainsi, Bien que vous soyez loin de nous par la distance, vous êtes près de notre cœur. Certes, nous n'avons pas de préférences, nous ne sommes pas racistes, mais nous vous aimons particulièrement, vous, les Français, parce que vous avez toujours été très généreux pour les nécessiteux. Pour moi, c'est quelque chose de très grand, car on voit si peu de générosité dans le monde. Quand on est obligé de demander de l'aide, il arrive souvent qu'on nous ferme la porte au nez. Or la Parole de Dieu doit nous conduire à l'action, nous devons ouvrir notre cœur et dire: me voici, pour participer à ce dont vous avez besoin, chacun à la mesure de ses forces. Je ne demande à personne plus que ce qu'il peut donner. Mais souvent nous gaspillons nos ressources en caprices et futilités, pour bien des choses qui ne sont pas nécessaires dans la vie. Quant à moi, avec ma pensée et mon désir, j'ouvrirais des maisons pour accueillir tant de misères, mais l'Etat nous impose des normes qui nous contraignent à nous limiter, et nous devons respecter ces nonnes pour ne pas aller en prison (pourtant, béni soit Dieu si j'étais mise en prison à cause de la charité!). Merci à vous tous, merci pour votre collaboration. Mon cœur est avec vous tous, et je prie tous les jours pour vous, afin que le Seigneur enflamme votre cœur d'amour, et que par votre cœur enflammé vous puissiez transmettre aux hommes l'amour même de Dieu.


 

L’Association française

Vous savez peut-être qu'il existe en France une association qui a pour but de diffuser les messages de Notre Seigneur et de Notre Dame, et aussi d'aider notre Œuvre caritative. Il y a déjà plusieurs milliers de membres qui sont ainsi unis à nous en France et dans les pays francophones. Marie-Georges Etcheverry est la présidente, Pierre Piqué le secrétaire, Maria Capilla la trésorière; il y a aussi un Prêtre dans le Conseil, ainsi que Juliàn Arguëllo. J'en fais partie moi aussi, bien que je ne puisse pas faire grand-chose, seulement transmettre ce que le Seigneur et sa Mère me demandent de transmettre. Je souhaite qu'il y ait de plus en plus de membres dans cette association et que tous ensemble nous puissions faire ce que le Seigneur nous a demandé. Le Seigneur nous le demande à vous comme à nous. Ceux d'ici ont déjà tout fait pour l'Œuvre de Dieu: ils ont laissé leurs maisons, ils ont abandonné tous leurs biens, ils vivent en communauté, dans la pauvreté et l'obéissance, et certains dans la chasteté suivant l'accord de leur directeur spirituel, ils suivent les nonnes de vie que l'Eglise nous a données. Ils vivent comme les premiers chrétiens, en essayant de lutter contre leurs misères, ces misères que nous avons tous. Ne croyez pas qu'il y a ici des saints, les saints sont au Ciel. Mais nous essayons de devenir saints un jour. Vous aussi, vous devez devenir des saints, afin que nous nous retrouvions tous au Ciel, avec Dieu et notre Sainte Mère. Merci beaucoup à tous. Bon voyage de retour et un baiser très fort à tous".

Notes de la rédaction:

(1) Cf. Mt 19, 26; Me 10, 27; Le 18, 27.

(2) Cf. Mt 5, 27; 19, 6; Me 10, 9; Rm 13, 9; 1 Co 6, 9; 7, 10; Heb 13, 4; etc...

(3) Cf. Mt 6, 33; Le 12,3 1.

(4) Cf. Mt 16, 26: "Que sert à l'homme de gagner le monde entier s'il vient à perdre son âme?" (Les Bibles trafiquées traduisent ici faussement "âme" par "vie") ; cf. aussi Me 8, 36; Le 9,25.

(5) Cette attitude peut paraître très dure à nos esprits complaisants avec le mal, mais pensons par exemple à la sévérité de saint Paul demandant de ne pas avoir de rapport avec le pécheur public coupable d'inceste: cf. 1 Cor 5.

(6) Cf. Mt 22, 14.- (7) Cf. Mt 8, 21-22.- (8) Cf. Le 9, 62.

(9) Cf. Mt 16, 24; Me 8, 34; Le 9, 23; 14, 27; Phi 3, 18.

(10) Cf. Mt6, 24; Le 16, 13.


 


 

5 AOÛT 2001


 

Au début de son entretien du 5 août, le Chœur international Vox Christi, de la Côte d’ivoire, a interprété a capella un très bel Ave Maria. Ce qui a donné à Luz Amparo l'occasion de commencer en ces termes:

Les dons reçus de Dieu

Merci beaucoup d'avoir si bien chanté. Que Dieu vous conserve ce don qui consiste à louer et à glorifier le Seigneur. Tous les dons que nous recevons de Dieu, nous devons les mettre à profit pour la gloire de Dieu. Tout cela est bon. Bien souvent, c'est nous-mêmes qui transformons les choses en mal. Dieu nous a donné tellement de bonnes choses. Et nous, par notre manque d'humilité, nous ne savons pas toujours rendre grâce à Dieu pour tous ces dons. Que chacun multiplie les dons qu'il a reçus de Dieu, et que tout soit pour Lui. Ne gardons rien pour nous, disons au Seigneur: de la tête aux pieds, tout, Seigneur est pour toi. Evitons de le donner au monde et à ce qui est du monde. Vous savez: le démon est très rusé et il se sert de toutes les situations pour nous détourner de Dieu. Mais nous, où que nous soyons, quoi que nous fassions, faisons tout en regardant le ciel et Dieu bénira toutes nos œuvres. Je veux dire aussi à toutes ces personnes qui ont chanté d'une façon si merveilleuse que je ne vois ici ni blancs ni personnes de couleur. Nous sommes tous des frères et des enfants de Dieu, et nous devons tous prendre le même chemin que nous a tracé le Christ, certains vont sur une route, d'autres sur une autre. Certains, pour atteindre une ville, voyagent en avion, d'autres en bateau, d'autres en voiture, mais tous vont dans la même direction, vers la même ville. Et nous, nous allons vers la même Cité, la Cité éternelle de Dieu. Demandons au Seigneur qu'il nous aide à nous perfectionner de plus en plus, parce que nous sommes si remplis de misères et de défauts. Que le Seigneur si grand, si intelligent, exerce sa miséricorde pour l'appliquer sur les misérables que nous sommes. Nous avons confiance en Dieu, et toutes nos fautes et nos misères, nous les mettons aussi entre ses mains. Oui, nous sommes tous dans les mains de Dieu, et nous devons toujours penser qu'à tout moment, dans toute situation, nous devons faire la volonté de Dieu. En faisant la volonté de Dieu, nous cheminerons toujours en suivant les traces de Jésus.


 

Le message du 4 août

La Très Sainte Vierge nous a dit très souvent qu'Elle n'a pas de cœurs où se réfugier, parce qu'il y a si peu de cœurs qui sont véritablement détachés de la chair et du sang, et des affaires domestiques. Nous faisons passer toutes choses avant Dieu. Et parfois nous ne mettons pas en pratique les commandements de la Loi de Dieu, qui demandent d'aimer Dieu par-dessus toutes choses, et ensuite, en aimant Dieu par-dessus tout, d'aimer le prochain comme nous-mêmes, comme nous le dit le Seigneur dans l'Evangile. Mais il arrive que nous n'aimions pas Dieu comme II veut que nous L'aimions, et c'est pour cela que nous ne réussissons pas à aimer le prochain comme il faut. Il s'agit de se détacher constamment de tout pour s'attacher à Dieu. Et je crois que quand quelqu'un est véritablement détaché, il aime également tout le monde. Oui, l'amour de Dieu bien compris nous pousse à aimer tous les êtres humains de la même façon. Le Seigneur nous a donné un cœur pour aimer non seulement nos proches mais tous les êtres humains. Dans le Ciel nous nous aimerons tous, il n'y aura pas de défauts d'aucune sorte et nous nous aimerons à la manière de Dieu, comme Dieu nous aime. Et nous devons mettre dans notre esprit que c'est ce que nous demande le Seigneur dès ici-bas. Il est très difficile de le comprendre. En m'adressant aux Réparatrices, je leur dis: Voyez- vous, mes filles, il faut se détacher de l'humain pour s'accrocher à ce qui est divin. Quand elles entrent au service des pauvres, elles laissent derrière elles le tabac, les boissons, tout ce qui est du monde; elles n'ont pas de préférences, elles doivent s'aimer de tout leur cœur, à la perfection, et aimer les vieillards de tout leur cœur. Bien sûr, cela coûte beaucoup de les convaincre, ne croyez pas que ce soit si facile. Mais c'est le Seigneur qui nous enseigne de cette façon, et il nous faut transmettre ce que nous demande le Seigneur en donnant le même enseignement que Lui. Il est facile de parler de la Croix, avec de très belles paroles, mais ce qu'il faut, c'est s'étendre sur la croix et demander au Seigneur de bien visser les clous sur la croix. Quand les clous sont bien vissés, c'est alors qu'on peut parler de la croix. Oui, nous devons d'abord apprendre à nous coucher sur la croix, et à tout abandonner, comme l'a fait Jésus. Jésus a laissé le Ciel et ses délices, et II l'a fait par amour pour nous. Ne serons-nous pas capables de faire tout pour Lui? C'est parfois difficile de comprendre la vraie doctrine du Seigneur. C'est pour cela que le Seigneur et la Très Sainte Vierge nous disent que les cœurs sont souvent comme des blocs de glace, alors que chaque cœur devrait être un volcan d'amour qui se déverse avec amour et tendresse sur ceux qui nous tendent la main, et en souriant même si à l'intérieur le cœur saigne. Oui, sourire à ceux qui souffrent, les consoler, même si souvent on a de la tristesse et de l'amertume dans le cœur. Ne faisons jamais participer les autres à notre tristesse, mais à nos joies. C'est ce que nous essayons de faire ici, dans cette Œuvre, avec les pauvres et les nécessiteux qui viennent en ce lieu. Et c'est alors que le cœur s'attendrit, quand on sourit parce qu’on éprouve l'amour. Parfois le cœur doit saigner pour réaliser ce qu'a fait le Christ. C'est vrai que c'est parfois difficile de comprendre tout cela, mais je crois que nous ne devons pas seulement essayer - l'essai est seulement pour une pièce de théâtre - mais nous devons le faire vraiment et avec persévérance. Il nous arrive de dire: qu'il est dur ce chemin! Non, il n'est pas dur, c'est un chemin si doux, et le bonheur qu'on y éprouve est si grand, que rien ne peut nous affecter. Nous savons en effet que Dieu est là, à côté de nous, et qu'il nous appelle pour avancer. Nous ne pouvons pas rester à mi- chemin, mais, même si notre cœur saigne, il nous faut continuer, et continuer, comme le Christ a continué jusqu'au Golgotha pour donner sa vie pour nous. Il l'a donnée pour nous, et nous, nous ne serions pas capables de la donner pour Lui? Il l'a donnée, sa vie, totalement dans les souffrances les plus cruelles, jusqu'à la dernière goutte de son sang. Et nous, nous donnons si peu au Seigneur, des miettes, et avec parcimonie. Nous aimons nos plaisirs, notre confort, et il nous en coûte beaucoup de nous détacher de tout cela. Pourtant, nous devons rechercher les incommodités au lieu du confort, parce que le chemin du ciel est un chèque de sacrifices. Mais je crois que celui qui a le désir d'aimer Dieu sait surmonter tous les obstacles qu'il rencontre sur son chemin et arriver au sommet, comme le Christ l'a fait. Mais celui qui n'a pas cette force et ne met pas les paroles du Christ en pratique ressemble à un homme qui construit sa maison sur le sable: à la première pluie, à la première tempête, la maison est ébranlée et s'écroule (cf. Mt 7, 26). Voilà pourquoi nous devons d'abord nous livrer corps et âme au Seigneur, et ensuite prier beaucoup pour les Prêtres. Eux aussi se trouvent très seuls, et parfois nous ne les comprenons pas. Nous devons nous agenouiller devant le Tabernacle, afin qu'ils soient forts et qu'ils ne se laissent ébranler par rien ni par personne, mais qu'ils continuent jusqu'au bout, qu'ils se donnent des pieds à la tête et aiment beaucoup le Seigneur et sa Mère, afin que ceux-ci puissent se réfugier dans leurs cœurs. Les Prêtres ont beau avoir des défauts, le Seigneur les a choisis comme conducteurs du troupeau du Christ. Oui, prions beaucoup pour eux, afin qu'ils ne faiblissent pas, qu'ils soient forts, courageux, et que le Seigneur ait des cœurs où se réfugier. Au sujet des âmes consacrées, le Seigneur dit que les vacances sont la destruction des vocations. A la faveur des vacances on s'introduit dans le monde. Vous savez, les choses du monde sont si attrayantes! Le démon ne va pas nous montrer la croix, il nous montre les plaisirs, et nous sommes parfois si faibles que nous tombons dans ses pièges. Nous devons prier aussi pour ces âmes consacrées, afin qu'elles soient fidèles à l'engagement qu'elles ont pris devant Dieu. Le Seigneur l'a dit: à partir du moment où les Prêtres et les âmes consacrées s'unissent à Lui par le moyen des vœux, de la consécration totale, c'est écrit dans le Ciel, c'est éternel. Et lorsqu'ils sont infidèles, le Seigneur s'attriste beaucoup. Il faut donc prier beaucoup, je le répète, pour qu'ils soient forts. Et nous, au lieu de perdre souvent notre temps en critiques inutiles, agenouillons-nous devant le Tabernacle et parlons avec Jésus. Disons- Lui: Seigneur, je Te recommande toutes ces âmes, aide-les pour qu'il y en ait un grand nombre où Tu puisses Te réfugier.

Aussi bien les âmes consacrées que les simples fidèles devraient avoir leurs racines profondément enfoncées dans la terre, bien solides, pour que rien ne puisse les détruire. La sainteté est de toute saison. S'il fait froid, on doit savoir offrir les incommodités dues au froid, de même s'il fait chaud. Toutes les choses peuvent fournir une occasion d'offrir des sacrifices au Seigneur. Or le Seigneur se plaint beaucoup de ce que nous ne soyons pas capables d'offrir des sacrifices à Dieu. La pénitence n’existe plus, ni les sacrifices. Le Seigneur se plaint aussi de ce que notre prière soit mécanique: nous remuons les lèvres, mais pas le cœur. La prière doit jaillir du plus profond de notre cœur. Et aussi, avec les misères que nous avons, sachons nous relever avec plus de force après toutes nos chutes...


 

2 Septembre 2001

C’est dans le cadre de l'Assemblée générale de l'Association que Luz Amparo s'est adressée aux pèlerins français, et c'est avec humour qu'elle a donné son avis sur le renouvellement des membres du Conseil d'administration:


Le rôle des responsables


"Je ne comprends pas grand chose à toutes ces histoires, et je ne me suis jamais trouvée dans une situation aussi importante que celle-ci! Vous me demandez mon avis: eh bien, si, pendant toute cette période, l’Association a bien fonctionné, je ne crois pas qu'il y ait lieu de changer les membres du Conseil. Quand quelque chose fonctionne bien, il faut en être content. Donc, continuons, allons de l’avant, en mettant de plus en plus d'enthousiasme et de joie dans tout ce que la Très Sainte Vierge a placé entre nos mains. Je crois que tout fonctionne bien parce que chacun, à chaque instant, pense, non pas à lui-même, mais, aux autres et surtout à la gloire de Dieu. Si nous travaillons pour la gloire de Dieu et non pour un quelconque bénéfice personnel, je crois que tout est en bonne voie et que la Très Sainte Vierge est contente. Que le Seigneur continue à nous donner ses grâces à tous et qu'il nous bénisse, et nous, sachons correspondre à tout ce que le Seigneur nous donne. Si l'on y met de la bonne volonté, de l'enthousiasme et de la joie, je crois qu'on arrive aux buts qu'on s'est fixés, avec la grâce de Dieu.

Ne gardons jamais rien pour notre propre récolte, mais que tout ce que chacun apportera soit pour la récolte de Dieu, pour le bien des âmes et pour la gloire de Dieu. Et quand nous commençons une chose, disons: "Seigneur, ceci je le commence pour les autres et non pas pour moi. Je le commence et je le termine pour Toi!". Je crois alors que le Seigneur mettra la main à notre activité, et que tout marchera pour le mieux.

Je vous dirai aussi la même chose que toujours: soyons fidèles à la foi que la Très Sainte Vierge nous rappelle par son enseignement, et que croisse de plus en plus dans nos cœurs l'amour des pauvres et des nécessiteux. Véritablement, le monde s'est déshumanisé, et ce dont il a besoin c'est précisément de s'humaniser pour ensuite se diviniser. En effet, si l'homme perd son caractère humain, il ne pourra jamais se diviniser.

Le message du 1er Septembre


le message de ce mois-ci nous parle beaucoup du sacrement du mariage qui, pour la majorité des hommes de nos jours, en reste à la passion et au plaisir. Ce n'est pas ainsi que l'on fait la volonté de Dieu. Je peux vous révéler ce que le Seigneur m'a dit un jour: "Regarde, ma fille, si les hommes me posaient la question suivante: est-il facile à l'homme de se sauver? Je répondrais d'abord: "Pour les hommes c'est impossible, mais pour Dieu tout est possible" (1). Et j’ajouterais: savez-vous comment pourrait se sauver la plus grande partie de l’humanité actuelle? En faisant disparaître le globe terrestre par de grandes calamités : oui, il faudrait dans les conditions actuelles qu’il v ait une grande catastrophe pour que l'homme se purifie (2), parce que l'homme a abandonné Dieu et que le monde est atteint d'un cancer mortel que l'homme est devenu incapable de guérir par lui-même".

Dieu a donné à l'homme la liberté, et celui-ci l'a transformée en libertinage. L'homme méconnaît les lois de Dieu et se forge lui-même ses propres lois, à sa guise..."

(à suivre)

 

(1)- Cf. Mt 19, 26.

(2)- Chacun pourra apprécier l'importance de cette révélation.

Ajoutons que cette action miséricordieuse de Dieu est conforme à toute la Révélation. La « théologie » moderniste, qui affirme que tous les hommes sont automatiquement sauvés (cf. ci-dessus, page 4), ne peut pas comprendre la signification des châtiments de Dieu dont toute la Bible est remplie. Il faut toujours garder à l’esprit que le salut de l'âme est plus important que la préservation des corps, et qu’aux yeux de Dieu les châtiments ont une valeur médicinale. Comme un bon père n'hésite pas à utiliser les châtiments corporels pour ramener son enfant indocile à la raison, de même notre bon Père des Cieux a recours au même remède, à plus grande échelle, lorsqu'il voit que ses enfants courent en foule le risque de se damner. Le Seigneur de miséricorde semble donc dire à sa confidente que de grandes catastrophes sont devenues inévitables pour sauver la plus grande partie de l’humanité actuelle.

Remercions Dieu de sa tendresse paternelle et préparons-nous à subir la correction devenue inévitable.
 

7 Octobre 2001


Pierre Piqué se mettait toujours à côté de moi pour traduire et nous avons une grande

douleur en raison de son décès. C'est un grand collaborateur de l’Œuvre qui s'en est allé, un homme fidèle et un homme de Dieu. Comme c'était un homme qui appartenait totalement à Dieu, Dieu l'a voulu pour Lui et II l'a pris. Il l'a emporté parce que Pierre Piqué Lui appartenait. Du ciel il va nous aider parce qu'il a beaucoup aimé cette Œuvre et a beaucoup travaillé pour elle. C'est pourquoi nous devons toujours l'avoir présent en notre cœur. Et hier j'ai éprouvé une grande joie quand Notre Seigneur me l'a montré avec une grande joie, un grand bonheur et une grande beauté. Je l'ai vu beaucoup plus jeune, et il émanait de lui une telle paix, une telle félicité que c'était quelque chose de grandiose et d'inoubliable.

Pierre Piqué a dit : « Je suis arrivé au Père, je suis entré dans les entrailles du Père et j'ai vu la vie intérieure de Dieu où j'ai vu le Père, le Fils et l'Esprit Saint» et par l'intermédiaire de ces trois personnes, il est en train d'apprendre les mystères divins, parce que tout vient de Dieu et nous voyons tout à travers Dieu. Remarquez quelle grandeur, parce que moi j'aurais beau vous expliquer toutes les grandeurs du ciel - je vous l'ai toujours dit - rien de ce qu'il y a sur terre n'est comparable à ce que renferme le ciel. C'est quelque chose de si sublime qu'aucune bouche humaine ne peut expliquer les grandeurs du ciel.

Ainsi donc, nous devons tous lutter pour le rejoindre et prier pour parvenir à ce lieu. C'est la grandeur la plus haute que l'être humain peut ressentir car pareil bonheur n'existe pas. Ce que j'ai vu ne peut être expliqué. C'était si grandiose que j'avais envie de crier à tout le monde : « Réveillez-vous, il y un autre lieu beaucoup plus beau que tout ce qui existe sur terre, un lieu incomparable ». Souvent il nous arrive de nous attacher à la terre et à toutes les choses qu'elle renferme et nous oublions les beautés de l'éternité. Aussi, maintenant que le Bon Dieu a permis que nous soyons tous réunis, je vous dis qu'il faut lutter, lutter sans jamais se lasser. L'entrée au ciel n'a pas de prix. Lorsque notre Seigneur voit que nous nous tournons vers Lui, Il nous accorde d'entrer au ciel. Il nous dit que c'est Satan qui fait en sorte que le monde nous éblouisse pour que nous tombions dans le piège. Mais Dieu éclaire l'éternité et il vaut mieux l'éternité que n'importe quel éblouissement du monde.

Suivre Dieu


Nous devons suivre Dieu. Il nous enseigne à aimer les autres d’un amour parfait, d’un amour désintéressé. Il nous demande d'aimer et d’aider les pauvres et les nécessiteux et de partager avec nos frères. Là où tu vois une plaie, cicatrise-la, nous dit-il ; aime sans être aimé en retour. En revanche, le démon nous demande le contraire : "Travaille pour toi, et tout est pour toi". Les personnes qui sont vraiment attachées au monde ne le comprendront pas mais lorsqu'on est rempli de Dieu, tout est de trop. Ainsi nous devons suivre le chemin que Dieu nous indique : l’amour envers l'Eglise par exemple. S'il y a des personnes ou des Prêtres qui ne sont pas comme le Seigneur désirerait qu'ils fussent, il faut rechercher de saints Prêtres, qui vous conduiront vers Dieu et vous aideront à cheminer vers le ciel. Il faut implorer pour ceux qui se comportent mal, prier pour eux et ne pas garder de rancune à l'intérieur de nous-mêmes. C'est Dieu qui les jugera et nous jugera également en temps opportun. Comme de bons enfants de Dieu, nous devons aimer nos ennemis car ce sont eux qui sèment notre chemin vers le ciel. L’Evangile nous dit qu'aimer ceux qui vous aiment n’a aucune valeur. Mais aimer ceux qui vous méprisent, cela oui c'est dur, c'est cruel, mais l'Evangile est parfois dur. Mais avec sagesse, Jésus-Christ l'a écrit avec son sang.

Etat du monde

Le Seigneur nous dit que le monde est dans un très grand danger. Le monde ne pourra être sauvé que par la prière et le sacrifice. Et vous devez vous réunir pour prier parce que des temps très graves arrivent. Mais remarquez Ninive : le châtiment a été arrêté car il y avait seulement deux personnes qui priaient bien. Maintenant qu’il y a tant d’âmes qui L’aiment de tout leur cœur - je ne doute pas que vous L’aimiez, vous qui venez de si loin - implorez le Seigneur, afin qu’il retienne Son bras. Le monde est atteint d’un mal tel que seul Dieu peut le guérir. Les hommes sont en train de détruire le monde. Mais Dieu veut que par nos sacrifices et nos prières, nous soyons en train de le reconstruire. Nous devons être des constructeurs du monde. Demeurons toujours tournés vers le Ciel et lorsque nous nous sentons tristes et affligés, demandons à ceux qui sont parvenus au Ciel comme à notre collaborateur Pierre Piqué, de nous aider à persévérer jusqu’au bout.

Œuvres d’amour et de miséricorde

Dans cette Œuvre d'amour, notre mission est d'aimer les pauvres et les nécessiteux. Nous devons nous sanctifier par leur intermédiaire. Pour beaucoup d'entre nous, il nous arrive ce qui est advenu au jeune homme riche de l'Evangile. Il disait : "Seigneur, tout ce que Tu commandes, je l'observe". Bien des gens pensent qu'en priant et en remuant les lèvres sans remuer le cœur, la prière a de la valeur. Moi, je vous dis qu’il faut remuer les lèvres mais aussi le cœur. Le cœur doit s’exercer à la Charité car sinon il s'atrophiera. Pour exercer la charité, il faut exercer le cœur. Nous ne pouvons pas nous présenter devant le Seigneur les mains vides, mais les mains remplies de bonnes œuvres. C'est ce qui plaît le plus au Seigneur. Lorsque l'amour de Dieu s'est présenté devant l'amour de Pierre Piqué, Dieu l'a pris dans Ses bras et lui a dit : "Tu étais épuisé sur terre par tant et tant de fatigues, viens, entre et repose-toi. Repose-toi maintenant pour l'éternité". Et voyez comme il jouit maintenant d'un repos éternel et depuis là-haut il veille sur les siens et sur ceux qui ne sont pas les siens. Nous devons toujours apprendre et le Seigneur nous donne toujours un modèle, un exemple à suivre. C'est un homme d'honneur qui s'est présenté devant Dieu. Et pour une âme qui parvient au ciel, là-haut ils sont en fête, et c'est la plus grande fête que nous puissions espérer pour nous qui aimons tellement les fêtes. Et Pierre nous aidera et nous serons en contact avec lui pour qu'il ne nous oublie pas.

 

La fidélité a Dieu


C’est pourquoi nous tous, et surtout les Prêtres devons être fidèles à leur ministère, fidèles là où ils sont. La fidélité est très importante, car le jour de son ordination, le Prêtre appose sa signature dans le ciel : il est Prêtre éternellement. Il doit être obéissant envers ses supérieurs quoiqu’il advienne. Le Saint Curé d'Ars a été un Saint Curé dans l'obéissance à l'Eglise. Il était d'une pauvreté et d'une humilité extrême. Il a vécu durant toute sa vie sans qu'aucune humiliation ne l'atteignît. Et pourtant il a du endurer sur terre beaucoup d’humiliations. C’est la raison pour laquelle il est saint. Les Saints ne naissent pas saints, ils deviennent saints à force de préjugés, de persécutions et diffamations. C’est comme cela que l’on parvient à la sainteté. Et voyez le Christ : Il est venu se « christifier ». Il n’est pas venu mener une vie confortable, mais mourir sur la croix, à cause de Son amour pour nous, nous dit-Il. Le plus grand bourreau qu’il a eu sur terre a été son amour pour les hommes. Il est venu donner la vie et nous, nous Lui avons donné la mort. C’est pourquoi je dis que le Prêtre doit être fidèle là où il se trouve ; qu'il ne se rebelle contre rien ni contre personne. Quoi qu’il arrive, qu'il regarde vers le ciel, s'agrippe à la croix et suive son chemin.

Pour les laïcs, il doit en être de même : que celui qui est marié, respecte son conjoint et qu’il y ait la paix dans le ménage. Sans Dieu, on ne peut avoir la paix, parce que Dieu est paix et tranquillité. Qu'ils élèvent leurs enfants dans la sainte crainte de Dieu, parce que Dieu vous demandera des comptes sur l'éducation que vous avez donnée à vos enfants lorsque vous vous présenterez devant Lui. L'Evangile nous semble dur, mais Jésus nous l'a laissé écrit parce qu'il nous a donné l'exemple en tout. Jésus n'a pas parlé de la croix sans se coucher sur la croix. Il parle de la croix parce qu'il était posé sur la croix. Nous, nous parlons souvent de la croix mais sans savoir ce qu'est la croix. Lorsque Dieu nous envoie la croix nous ne voulons pas nous poser sur elle. Lorsque notre Seigneur nous envoie la croix, nous devons dire : "Seigneur, visse les chevilles pour ne pas que ie m'échappe de la croix". Il ne faut pas dire : "Moi, de la croix je n'en veux pas", et lui donner un coup de pied. La croix, c'est la meilleure amie que nous puissions avoir, le meilleur compagnon. Celui qui n’a pas de croix, c'est qu’il n’est pas avec le Christ- Moi. si en me levant un jour. je constate que la croix s'est éloignée de moi, alors ie vous assure que je commence à trembler. Et je dis : "Seigneur, qu'ai-ie fait pour que tu puisses éloigner la croix ". Moi je veux la croix parce qu'avec la croix, je parviendrai au ciel. Et je sais qu'en arrivant à la porte du ciel. Notre Seigneur me dira : "Laisse la croix dehors et entre, parce que c'est la croix qui t’a permis de parvenir jusqu’ici ». Ainsi vous qui souffrez d'une maladie, avez de la patience. Sachez supporter, car cela vient de Dieu. Dites au Seigneur : "Seigneur, je T’appartiens. Tu coupes là où Tu veux, parce que si Tu m'enlèves un bras. Tu me laisses l'autre : et si Tu m'enlèves les pieds. Tu conserves mes veux". Alors je dois constamment remercier le Seigneur, et voir qu'autour de moi il y en a qui sont encore plus malades que moi. J'ai visité des hôpitaux et j'y ai vu des personnes semblables à des crucifiés vivants, étendus sur leur lit, remplis de souffrances. Nous devons toujours accepter la volonté de Dieu, que ce soit sur le plan moral, physique ou des épreuves d'ordre spirituel. Il faut toujours demander au Seigneur la patience et l'humilité pour accepter tout ce qu'il nous envoie, et vivre l'Evangile. L’Evangile peut être parfois cruel, mais il arrive aussi qu'il soit gai. L’Evangile c'est comme les mystères du Rosaire ; dans les 15 mystères, il y a la souffrance, la gloire et la joie. Ici-bas, nous avons les joies, les tristesses et de grandes allégresses. Lorsque la douleur arrive, il faut l'accepter.

Un jour. Notre Seigneur m'a fait voir un bouquet de roses splendides. Ces roses ont immédiatement attiré mon attention. J'ai couru vers le bouquet et j'ai pris les roses. Alors le Seigneur m'a dit : "mais, qu'est-ce qui attire ton attention, les roses ou les épines ? Les pétales de roses sont pour le ciel : c'est avec elles que j'élèverai ta demeure ; mais c'est avec les épines que tu dois rester (sur terre)." Notre Seigneur a emporté les roses et m'a laissé les épines. Et il a ajouté : "quand tu rencontres une épine, surtout ne lève pas le pied pour éviter de te piquer ; écrase-la bien, car c'est à ce moment-là que Je t'apprends à être douce, patiente". C'est pourquoi nous devons tous accepter la volonté Dieu dans toutes les situations. Si le Seigneur nous demande d'être dans un fauteuil roulant, il faut dire : "Seigneur, si je peux Te glorifier de ce fauteuil, j’accepte. prends mon sacrifice pour purifier et convertir les âmes".

Soyons tous frères, sachons nous entraider et nous aimer comme des frères, comme des enfants de Dieu et non selon l'amour qui existe aujourd'hui, qui est passion et égoïsme mais qui n’est pas amour désintéressé, amour qui provient du côté du Christ.

Le Christ est demeuré les bras ouverts pour que nous allions vers Lui et pour pouvoir nous prendre dans Ses bras car nous tous, nous sommes Ses enfants. Et en tant qu'enfants de Dieu, nous devons correspondre à ce Père très aimant. Car vous savez que Notre Seigneur allait attendre tous les jours l'enfant prodigue malgré qu'il ait fait tout et le reste. Un jour, lorsqu' Il l'a mi, Il l'a embrassé et l'a pris dans Ses bras, Il l'a fait rentrer au ciel pour faire une fête. Le Seigneur vient pour les pécheurs, mais pour LES PECHEURS REPENTIS. S'il y en a beaucoup qui ne se sont pas approchés des Sacrements, alors recommencez, vous verrez comme vous allez éprouver quelque chose de très grand et sans Dieu vous ne pouvez pas vivre. Il faut d'abord regarder Dieu, et ensuite vous regarderez les hommes mais comme Dieu les voit. Car on ne peut aimer Dieu sans aimer les hommes, ni aimer les hommes sans aimer Dieu.


 

QUESTIONS POSEES A AMPARO


-1-La situation du monde

Le Seigneur me dit que le monde est au bord du précipice. Nous devons prier et faire des sacrifices pour que Dieu arrête Son bras. Nous devons supplier Dieu. Si nous ne prions pas, nous ne faisons rien. Nous ne devons pas avoir peur, car celui qui a Dieu n’a rien à craindre. Il arrivera ce qui arrivera : il faut garder la sérénité et attendre que Dieu fasse ce qu' Il veut. Moi je pense que nos prières ont beaucoup de valeur et Dieu, comme un Père bon et aimant, nous écoutera. Mais le monde est dans une situation très grave. N'ayons pas peur.

2- Et la France ?

Je pense que la France et le monde entier sont dans une très mauvaise situation. Nous sommes tous dans la même barque. Que cela commence d'un côté ou d'un autre, peu importe II n'y a que Dieu qui peut nous aider ! Nous devons être de bons chrétiens, et dévoués.


3- Les exorcismes ?

La personne qui fait des exorcismes doit être presque une sainte, car n'importe qui ne peut pratiquer un exorcisme. Il doit avoir une autorisation spéciale. Cela ne peut être fait que par quelqu'un de très sacrifié, qui jeûne beaucoup et qui est rempli de Dieu, et tout cela depuis longtemps. Aujourd'hui il y a vraiment beaucoup d’êtres humains qui sont possédés, il y en a des quantités. Ces personnes se transmettent le démon les unes les autres pour ainsi dire. C'est pourquoi, il faut avoir une bonne vie spirituelle car, contre le jeûne et la prière, le démon ne peut rien. Il faut également beaucoup s’approcher des Sacrements.

Pour sauver ces gens possédés, il faudrait qu'ils aient une vie ordonnée, rangée et qu'ils veuillent eux-mêmes se sauver. Chacun a sa liberté. C'est avec notre propre liberté que Dieu nous a donnée que nous nous sauvons ou bien que nous nous condamnons. Cette liberté, ou bien nous l'employons pour le bien ou nous l’utilisons pour le mal.


4- Les magnétiseurs - les rebouteux - les voyants

Il ne faut pas fréquenter ces gens. On voit des choses très bizarres comme le spiritisme. Là on se met en danger. Si un médecin après tant d’années d’études n’est pas en mesure de vous guérir, moi je pense qu'il ne faut pas fréquenter ces gens-là. J'ai connu des familles entières qui ont été voir ces gens et ont attrapé des maladies, des possessions, elles n'ont eu que des malheurs. Je ne dis pas que ces gens-là travaillent de mauvaise foi, mais il est préférable de ne pas les approcher.

 

5- Les non-baptisés

Ceux qui ne sont pas baptisés, ne sont pas des chrétiens. S’ils n’ont pas reçu le Baptême, ils ont le péché originel. Une personne qui n'est pas du Christ ne peut aller au Christ. C’est comme une personne qui travaille dans une entreprise et qui irait dans l'entreprise d'en face pour percevoir son salaire. Alors le patron lui dirait "Je ne te connais pas. Tu n'as pas travaillé pour moi je ne peux pas te donner un salaire. Retourne chez ton patron, celui qui t'a embauché, c'est pour lui que tu as travaillé et c'est lui qui te paiera".

Par le Baptême, on devient enfant de Dieu. Moi je dis ce que je sais par l'expérience que j'ai de l'au-delà. Dieu ensuite peut faire ce qu'il voudra. Mais moi, si je n'avais pas reçu le Baptême, je le demanderai immédiatement, car je sais où j'irai avec le Baptême et une vie ordonnée. Mais sans le Baptême, je ne sais pas, je serai dans le doute. Seul Dieu jugera.

Un baiser à tous ! Au revoir !


 

4 Novembre 2001
 

L’au-delà

Nous allons parler un peu du message (de hier 3 Nov.). Notre Seigneur commence par se plaindre des âmes qui sont si ingrates. Elles ont reçu tellement de grâces ! Et ces grâces, elles les ont par la suite méprisées. Et Notre Seigneur dit que Son Sang sert pour leur conversion. Puis le Seigneur m'a fait voir une multitude d'âmes qui se sont sauvées à cause des grâces qu'elles ont reçues au Pré-Neuf. Or la vie de ces âmes était complètement désorientée. Lorsqu'elles sont arrivées (au Pré-Neuf), le Seigneur a orienté leur vie sur le chemin de la vérité. C'était une grande multitude, une grande quantité d'âmes qui entouraient la Sainte Vierge parce que, disent- elles, un jour leur est donné où elles peuvent entrer en communication avec leurs êtres chers par l’intermédiaire de la prière. Mais le mal est si répandu sur la terre qu'elles ne peuvent parvenir à réaliser cette unité, à moins que les âmes qui sont ici sur terre ne soient en état de grâce. C'est pourquoi on insiste beaucoup sur le fait qu’il est nécessaire d’être en état de grâce. Vous savez qu'on peut conserver l'état de grâce par la Confession, la Communion et en étant bien avec tout le monde. Ne perdons pas ce regard de nos êtres chers et c'est la communion des saints, comme disent les âmes. Mais elles ne peuvent descendre jusqu'à nous à cause de la méchanceté et des péchés qu'il y a dans le monde. Alors la Sainte Vierge venait avec un manteau très grand -il semblait sans fin- pour protéger toutes les âmes qui L'entouraient, du mal qu'il y a sur terre. Elle m'a fait voir où les âmes se sauvaient, comme je l'ai vu à maintes reprises. Mais on a beau le voir souvent, chaque fois que l'on vous montre une chose de l'au-delà, c'est quelque chose d’incompréhensible tellement c'est beau et grandiose et c'est toujours différent.

Il y a toujours plus de grandeur, plus de beauté. On voit les âmes plus jeunes qu'elles n'étaient, on leur donnerait 33 ans environ. C'est un âge jeune et elles ont une très grande beauté parce que moi je vois la physionomie des âmes mais dans cette physionomie c'est comme si je voyais leur corps. Cependant, elles n'ont pas de corps parce qu'elles passent les unes sur les autres, on les voit bouger alors qu'elles n'ont pas de relation les unes avec les autres comme nous. Elles passent les unes sur les autres et c'est comme si elles n'étaient pas un obstacle les unes pour !es autres. Mais cependant elles ont une physionomie, ce qui permet de les reconnaître. Et dans cette physionomie, moi je les vois d'une très grande beauté. On m'a même fait voir comment elles étaient auparavant et comment elles sont maintenant et c'est quelque chose qui ne peut être expliqué par une bouche humaine. Mais je peux vous dire qu'une telle félicité, une telle grandeur, c'est une grande joie que l'on ressent dans l'âme et j'aurai beau vous donner beaucoup d'explications, ce ne serait qu'une infime partie de ce que je vois en raison de la grandeur qu'il y a là-haut. On voit ces âmes très heureuses, souriantes ; elles ont cette beauté qui est inexplicable, parce qu'elle n'est pas humaine, mais divine. Et comme tout ce qui est en ce lieu est si beau, si sublime, moi je ne cesserai de vous dire que c'est une grande beauté, une grandeur, mais je ne peux aller au-delà dans mon explication ; un être humain ne peut l'expliquer, il lui manque les mots adéquats. C'est une félicité telle que nous devons lutter ici sur terre pour obtenir toutes ces grandeurs. Moi je crois que beaucoup d’âmes les perdent parce que personne ne leur en parle. Il ne vaut pas la peine de perdre toutes ces grandeurs pour des choses de la terre. Même si la terre renferme de belles choses, rien de ce qui est sur terre n'est comparable à ce qu'il y a dans le ciel. J ai vu une multitude d'âmes qui étaient dans la paix et la félicité et elles nous remerciaient pour es prières que nous faisions pour elles.

Et Notre Seigneur m'a dit : « Ma fille, J’aime que les hommes prient pour les pécheurs ; c'est la prière qui Me plaît le plus car cette prière ne demeure jamais sans réponse ». Nous devons beaucoup demander pour les pauvres pécheurs, pour que Notre Seigneur leur donne cette lumière et qu'ils puissent se convertir, et surtout pour nos êtres chers, car beaucoup d'entre nous, en raison de notre obstination, nous n'arrivons pas à comprendre ce qu'est la grâce de Dieu. Je crois que nous devons être semblable à celui qui priait et importunait sans arrêt le juge, jusqu'à ce que ce dernier, las d'être importuné et agacé par " un homme embêtant " eut concédé ce qui lui était demandé. C’est ce que nous devons faire: demander, demander et je pense que le Seigneur ne nous traitera pas comme le juge, mais Il nous donnera les grâces parce que nous avons prié pour eux.


 

Le Pré-Neuf: lieu de grâces

Notre Seigneur dit aussi que tous ceux qui viennent en ce lieu (du Pré-Neuf) recevront des grâces spéciales. Et de ce pré, la Vierge, en touchant nos cœurs, nous enseignera à aimer l’Eglise, et nous conduira sur le chemin de la perfection. Je crois que nous recevons tellement de grâces que nous devons savoir les apprécier, et Notre Seigneur et la Ste Vierge nous les donnent directement. Voyez comme ils sont bons à notre égard! Ils nous avisent et nous avisent encore; ils nous demandent de continuer à prier, de faire des sacrifices et des pénitences. Le monde est en grand danger. Moi je crois qu'avec la prière nous pouvons adoucir les Cœurs de Jésus et de Marie, même si çà dépend de nous; car Notre Seigneur nous laisse libres, et notre liberté nous permet soit de nous sauver soit de nous condamner. Mais nous devons prier pour tous ces cœurs qui sont comme des blocs de glace, pour qu'ils s'enflamment pour Dieu et qu'ils sachent reconnaître les vérités que contient l'Evangile.

La charité - l’amour envers Dieu et envers les hommes

Le message traite aussi de la charité, de l'amour envers les hommes parce que nous aurons beau prier, nous aurons beau faire pénitence, si nous ne sommes pas capables de nous aimer les uns les autres, cette prière et cette pénitence ne nous serviront de rien. Le Seigneur nous rappelle que le commandement le plus important après l'amour envers Dieu, c’est d’aimer les hommes comme soi-même. Mais si nous ne sommes pas capables d'aimer les hommes, nous n’aimons pas Dieu. Je le dis très souvent: on ne peut aimer Dieu sans aimer les hommes, ni aimer les hommes sans aimer Dieu. Tout ce que l'on fait en pensant à l'amour divin porte du fruit. Mais souvent nous faisons des œuvres naturelles sans les offrir à Dieu. C'est comme faire des œuvres par goût personnel: ces œuvres n'ont pas de valeur. Notre Seigneur nous paie ici sur terre, pour ces œuvres naturelles que nous faisons, il nous donne la vie, la santé, mais ensuite nous perdons l'éternité. J'ai raconté très souvent qu'un jour, j'ai dit au Seigneur: " Mais Seigneur comment cela se fait-il que ces âmes qui ne T'aiment pas, qui ne pratiquent pas la doctrine, jouissent de la santé, de l’aisance économique et cependant elles ne veulent rien savoir de Toi ». Et le Seigneur m'a répondu: « Ma fille, tu vois que Je suis un bon paveur, et comme J'aime tant les créatures, alors Je les paie ici sur terre pour leurs œuvres naturelles. Et J'ai tant de peine qu'elles aient une condamnation ici sur terre et une condamnation dans l’au-delà, que Je leur accorde un peu de bonheur ici-bas et Je paie ces œuvres naturelles qu'elles ont faites mais elles perdent l’éternité: mais ma fille, ce qui a le plus de valeur c'est l'éternité ».


L’éternité n’a pas de prix

Et voilà ce que perdent ces âmes! Alors, ne faisons pas les œuvres pour notre compte, sans être constamment en relation avec Dieu. Aimons avec l'amour avec lequel le Christ nous a aimés, moi je dis que l’Amour doit sortir du côté du Christ. Allons vers ceux qui ont besoin de nous, vers ceux qui ont une plaie à cicatriser pour couvrir leurs nécessités. Soyons de bons enfants de Dieu. Et en bons enfants de Dieu, et si Dieu est notre Père, nous, nous sommes frères et si nous sommes frères, nous devons nous aimer et nous aider le plus possible. Et c'est cela qui nous servira lorsque nous arriverons au ciel. Le Seigneur nous dira alors: comment, vous arrivez ici les mains vides? Nous devons présenter des mains remplies d’œuvres d’amour et de miséricorde.

Et lorsque nous nous trouvons devant Dieu - je le répète souvent - cet amour que notre cœur ressent, se présente devant le Seigneur et c'est une union infinie; mais ne nous présentons pas devant le Seigneur, les mains vides et le cœur semblable à un bloc de glace. Quel contraste entre l’Amour de Dieu et ces cœurs froids et déshumanisés! Je crois que par la prière, la fréquentation des Sacrements de la Pénitence et de l'Eucharistie, en assistant à la Messe le plus souvent possible, je crois que nous pouvons tous changer et construire un monde meilleur.


Prière pour les Prêtres et pour le Saint Père

Nous devons aussi prier pour nos Prêtres. Parfois ils sont seuls et nous devons les aider. L'Eglise est à nous, comme elle est aux Prêtres. L’Eglise est universelle, et celui qui n'aime pas l'Eglise, n'aime pas Dieu, parce que le fondateur de l’Eglise, c'est Jésus-Christ. Aimons beaucoup le Saint Père et prions beaucoup pour lui. Vous savez que c'est un grand saint, il est en train de consumer sa vie pour l'unité de toutes les âmes. Vous savez que le Saint Père est totalement consacré, dévoué, c'est un Christ, vivant pour le salut des âmes. Sa préoccupation, c'est les âmes, c'est l'unité de tous. Il veut ce qu'il y a de meilleur pour tous, comme représentant du Christ sur la terre. Il faut beaucoup prier pour lui parce qu'il est totalement épuisé. Cependant il tire sa force du plus profond de son cœur. Il est entièrement à la disposition des hommes et au service de Dieu. Prions beaucoup pour lui. Prions beaucoup pour les prêtres afin qu'ils soient fidèles, car il y a grand besoin de Prêtres saints qui rassemblent les troupeaux et enseignent l’Evangile tel qu’il est écrit.

Prière, comme dit le Seigneur et sacrifice. Avec cela nous arriverons à ce que les hommes se convertissent et que tous les hommes soient unis.


QUESTIONS

1ère question: Si mon Directeur spirituel me conseille de ne pas me rendre sur un lieu d’apparitions, que dois-je faire?

Si c’est votre Directeur spirituel, l’obéissance est très importante. Mais je crois que là où on vous parle de Dieu, où l’on vous fortifie, où l’on vous demande d’aimer l’Eglise de tout votre cœur et de toute votre âme, et là où on ne vous conduit pas sur de mauvais chemins, eh bien je crois que chacun va s’abreuver aux sources dont il a besoin et si cette source vous fortifie et vous conduit sur les chemins du Christ, je crois que personne ne peut vous empêcher d’aller recevoir les grâces pour continuer à aimer l’Eglise et accomplir votre devoir de chrétien. Mais si votre Directeur vous le dit, c’est important de lui obéir. C’est l’âme qui sait mieux que personne ce qui lui convient et ce qui lui fait du bien à condition qu’elle ne dévie pas du chemin de l’Eglise.

2eme question: Si une personne en faisant du mal provoque la mort d’une autre personne, ce mal peut-il se transmettre aux descendants?

Il faut avoir confiance en Dieu, et celui qui est avec Dieu, eh bien le mal ne peut l’atteindre car le mal ne peut être supérieur à Dieu. Dieu est au-dessus de toutes choses et il ne faut pas être superstitieux et penser que quelqu'un a une malédiction. Il faut avoir confiance, et c'est cela le plus important.

3ëme question: Les événements?

Ils sont entre les mains de Dieu. Notre travail c’est de prier, car je vous dis que la situation est grave. Mais nous ne devons pas avoir peur. Si quelque chose arrive, et si nous sommes entre les mains de Dieu, nous espérons que ce sera comme Dieu voudra. Dieu nous protégera de tous les maux. Nous devons toujours être prêts et lorsque le moment arrivera, Dieu nous donnera la force de faire face. Mais le monde est dans une situation très grave et les hommes sont pour la plupart entre les mains de Satan. Vous savez que Satan détruit et ne construit pas. C'est pourquoi tous unis, ne cessons pas de prier pour que nous ayons la paix et que nous soyons meilleurs de jour en jour et pour qu'il y ait sur terre Amour, Union et Paix. C'est l'emblème de notre œuvre: "Amour, Union et Paix ". Que Dieu fasse ce qu'il veut de nous. Nous sommes sous sa tutelle et sous sa protection. Il ne faut pas avoir peur et prions beaucoup. Si le Seigneur voit que nous nous consacrons et prions, Il aura compassion. Souvenez-vous de Ninive, Dieu a eu compassion. Nous allons continuer à implorer. Mais n’allons pas croire que le monde est dans de bonnes conditions.

4ème question: Il est demandé des précisions sur le fait que les âmes n'arrivent pas à entrer en contact avec nous.

Lorsqu'on n'est pas en état de grâce, les âmes ne peuvent pas communiquer avec nous parce qu'elles sont totalement en grâce et elles ne peuvent venir là où la grâce n’existe pas. C'est pourquoi nous devons toujours être en état de grâce, je ne dis pas en état de grâce sanctifiante, parce qu’être en état de grâce sanctifiante je crois que c’est très difficile: nous ne sommes pas des saints. Mais il faut être bon, avoir de bons sentiments, aimer le prochain de tout son cœur, n'envier personne, n'avoir pas de rancœur; si nous ne sommes pas ainsi à l'intérieur de notre cœur, les âmes ne peuvent entrer en communication avec nous car en elles, il n'y a aucune tache, il n'y a pas la moindre souillure: c’est la raison pour laquelle elles sont au Ciel. RIEN DE CE QUI EST TACHÉ NE PEUT ENTRER AU CIEL. Tâchons nous aussi d'avoir de bons désirs pour remplir nos objectifs et nous serons en communication avec elles.

5ème question: Quand dans nos familles, nous avons des petits-enfants qui ne sont pas baptisés parce que leurs parents ont refusé qu'ils le soient, que pouvons- nous faire?

Je pense qu'en danger de mort, on peut les ondoyer; mais on ne peut rien faire qui aille à l'encontre de la volonté des parents. On ne peut que prier, bien conseiller les enfants et si à force de leur répéter les mêmes choses ils finissent par accepter (le Baptême) " pour avoir la paix " et bien tant mieux! Il faut insister, insister, supplier, prier. Mais si l'enfant est en danger, vous pouvez faire un Baptême de désir. Cela, c'est un Prêtre qui doit vous le dire.

Père José Maria:

Comme disait Amparo, le Baptême ordinaire, seul le Prêtre peut le faire. En revanche, en danger de mort, n'importe qui peut administrer le Baptême. La créature doit se trouver en danger réel. Il faut prendre de l'eau, de préférence de l'eau bénite, mais si vous n'en avez pas, vous prenez de l'eau, vous la versez sur la tête de l'enfant en disant la formule: je te baptise, au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit. Il faut dire également le prénom de l'enfant. Une fois le danger écarté, il est nécessaire d'aller trouver le Prêtre pour qu'il achève ce Baptême selon le rite complet. Mais l'enfant est baptisé.

6ème question: Il est demandé à Amparo si lorsqu'elle reçoit le message la personne qui est à côté d'elle peut également voir ce qu'elle-même voit.

Non.

Julian Arguello:

Des personnes étaient en train de réciter le chapelet au Pré-Neuf le 15 Septembre de l'année 1983, jour de la fête de N. D. des Douleurs. A cette époque, Amparo se rendait au Pré-Neuf et dirigeait le chapelet. Alors qu'il était commencé, Amparo est tombée en extase et c'est la Ste Vierge qui menait le chapelet: c'est-à-dire la Vierge récitait la dizaine en disant « Sainte Marie, Mère de Dieu », et Amparo répétait: « Sainte Marie, Mère de Dieu » etc... Quand le chapelet a pris fin, la Ste Vierge pleurait et Amparo a essayé de caresser Son visage. Elle a levé ses mains pour atteindre le visage de la Vierge et nous qui étions à proximité, avons pu remarquer que les larmes de la Vierge coulaient sur les paumes des mains d'Amparo. Imaginez la sensation que nous avons tous ressentie, car nous étions tous au Pré-Neuf. Je crois que c'est l'après-midi où j'ai le plus pleuré de ma vie. Je me suis agenouillé devant l'arbre et il me semblait que ce que j'avais vu était impossible.

Il est dit Merci à Julian pour son témoignage.

7ème question: Que doit faire une personne qui se sent appelée au sacerdoce et qui n'a personne dans son entourage pour l'aider et la conseiller? Cette personne doit-elle se tourner vers le mariage?

Si l'on se sent appelé et si l'on ressent une certaine inquiétude en soi-même, il faut suivre cette inquiétude et chercher quelqu'un qui puisse bien vous conseiller et non emprunter un autre chemin. Si l'on a cette inquiétude spirituelle il faut chercher par tous les moyens quelqu'un qui dirige vos pas et vous mène sur la bonne voie. Il y a des gens de l'extérieur qui sont venus ici, ils ont lutté, on les a conseillés; certains sont entrés au séminaire et d'autres sont au service de Dieu. Il faut suivre ses inquiétudes et chacun doit suivre sa vocation. Mais la vocation, il ne faut pas l'abandonner, il faut la cultiver. Le Seigneur nous envoie beaucoup d'épreuves et nous fait traverser des lieux remplis d'épines pour voir si l'on ressent ou non la vocation.

8ème question: Une personne demande à Amparo de dire quelques mots sur Pierre Piqué.

J'en ai parlé le mois dernier. Pierre, je l'ai vu très jeune avec une grande paix et une grande joie. Il a dit qu'il était dans un endroit très beau, il était passé par les entrailles de Dieu, et Dieu lui a révélé des mystères, et alors il comprenait les grandeurs qu'il y avait dans le ciel. C'était un homme très bon, et je crois que, même s'il y a eu une confusion chez certaines personnes à son sujet, moi je dis que Pierre était un homme qui avait une grande capacité d'amour envers Dieu et envers l’Eglise. Il avait une telle humilité et une telle simplicité que Dieu l'a placé à l'endroit où il se trouve maintenant et où il mérite de se trouver. Peut-être a-t-il commis quelque erreur mais cela ne veut pas dire qu'il n'était pas une personne remplie de Dieu et avec une capacité de consacrer totalement sa vie pour Dieu et pour les autres. Ceux qui l'ont bien connu savent comment il était, connaissent sa capacité d'humilité. Et je pense que ceux qui disent du mal de lui sont totalement dans l'erreur à son sujet.

Peut-être par moment a-t-il dit à des Prêtres que Notre Seigneur préférerait qu'on Le reçoive à genoux ou qu'il y ait beaucoup plus de respect au moment de la Consécration qui est le moment le plus important de la Sainte Messe. Peut-être a-t-il donné des conseils à des âmes, mais le don de conseil est un don de l'Esprit-Saint! Moi qui le connaissais bien je peux vous dire que c'était un homme humble et un homme simple. Que celui qui dit le contraire se regarde lui- même pour voir s’il n’est pas aveuglé par son propre orgueil qui l'empêche de comprendre qui était Pierre Piqué! Il y a des gens qui ne l’appréciaient pas. Mais ces personnes n'étaient-elles pas orgueilleuses et n'avaient-elles pas insuffisamment d'humilité pour reconnaître qui il était? Si Pierre n'était pas ce qu'il était, il ne serait pas là où il est. Mais pour cela il faut le croire! Pour cela il faut avoir l'humilité de dire: Dieu peut faire ou défaire tout ce qu'il veut. Dieu peut amener les âmes qu'il aime, là où Il veut. Je vais dire comme le Seigneur: " Que celui qui a des oreilles, qu'il entende Les dons qu'avait cet homme! C’était un homme pour le Ciel! Moi j’ai vu cet homme rempli de simplicité pour parler avec les uns et les autres, et là on voit tout. Il a beaucoup souffert d'avoir été calomnié par des personnes qui étaient proches de lui. Mais cette souffrance ajustement servi à son salut. Dieu l’avait déjà choisi depuis son enfance et Pierre a toujours pensé n'appartenir qu'à Dieu. Il voulait être Prêtre et c'était à l'époque de Mgr Lefèvre. Quand il s’est tourné vers Mgr Lefèvre, celui-ci était déjà dans l'Eglise Catholique. Et quand il a quitté Mgr Lefèvre, il s'est totalement consacré à l’Eglise Catholique et a consacré toute sa vie à Dieu. Il n'y avait pas le moindre intérêt dans tout ce qu’il faisait; il travaillait par amour pour Dieu et pour les âmes, comme par exemple Marie-Georges et sa collaboratrice Marguerite Saubiette et toutes les personnes qui collaborent pour l’Œuvre de Dieu. Elles sont totalement au service de Dieu et travaillent gratuitement pour cette Œuvre. Pierre Piqué allait à la messe tous les jours et communiait. Beaucoup ont eu une fausse idée de lui. Il se consacrait totalement à faire la volonté de Dieu. Il n’avait pas dévié de l’Evangile. Il est juste de parler des mérites de celui qui en est rempli! Et il en a été récompensé par le Seigneur Lui-même.

Demeurons en union de prières! Offrez votre travail, votre souffrance et vos sacrifices pour la gloire de Dieu et le salut du monde. Dès le matin et jusqu'au coucher, on peut faire des sacrifices, en se levant, en s'habillant, on peut tout offrir à Dieu et cela a beaucoup de valeur à Ses yeux. Souvent nous n'offrons pas tout à Dieu et c'est dommage car cela a une grande valeur. Voici ce qui m'est arrivé un jour: comme je devais travailler à l'extérieur, je jetais les draps et les couvertures en arrière du lit et le Seigneur me dit:

Luz que fais-tu?

Seigneur je travaille.

Et ce travail, l'as-tu offert?

Oui, Seigneur, je l'ai offert.

De quelle façon, le fais-tu?

Mais Seigneur, lui dis-je, je suis pressée.

Eh bien, ce travail mal fait n'a aucune valeur, me dit-il, même s'il est offert. Regarde, prends chaque pièce du lit et dis: « ce drap, je Te l'offre Seigneur, pour une âme, cette couverture pour une autre âme; tout cela bien fait et offert, voilà comment tout ce que tu fais, aura de la valeur ».

Comment aurais-je pu penser que Notre Seigneur aurait été dans tous ces petits détails! Et cependant, lorsque je jetais les couvertures en arrière, j'avais offert ce travail mais il était mal fait. Le Seigneur aime que tout soit bien fait. Alors j'ai essayé de tout faire comme Il le voulait. Il nous enseigne tout. Il m'a enseigné les règles de civilité, les règles de charité et la façon dont nous devons nous comporter. Je dois vous dire aussi que lorsque tout cela est arrivé, je ne savais ni lire ni écrire. Avec un petit cahier et un crayon je me rendais chez un maître pour qu'il m'enseigne. Je connaissais toutes les lettres, mais je ne savais pas les assembler. J’avais du mal à faire entrer cela dans ma tête. Je me demandais: mais comment vais-je pouvoir servir le Seigneur si je ne sais ni lire ni écrire! Alors le Seigneur m'a dit: « Regarde, Luz, Moi Je suis ton Maître, abandonne ton cahier et ton crayon et dorénavant c'est Moi qui t’enseignerai car Je suis ton livre et Je suis ton Maître ». Et c'est Lui qui a été mon livre, et c'est Lui qui a été mon Maître. Et moi je me disais que je ne saurai pas comment servir le Seigneur.

Vous voyez, le Seigneur nous enseigne tout. Il faut que nous ayons confiance. Et si vous voyez que vous n'y arrivez pas, vous allez Le visiter devant le Saint Sacrement et vous Lui expliquez tous vos problèmes. Vous verrez que dans chaque parole, Il vous donnera une réponse. Vous quitterez le Tabernacle en ayant appris des choses nouvelles. Il est là dans le Tabernacle pour que nous allions Le visiter et Lui raconter nos peines et nos joies. Moi je ne vais pas Le visiter au Tabernacle sans que le Seigneur ne m’apprenne quelque chose. C'est pourquoi je dis qu'il est le Père, la Mère, le Frère, le Maître et de Lui nous apprenons tout.

Et rien de plus pour aujourd'hui car je vous ai raconté beaucoup de choses.

Au revoir et nous demeurons en union de prières, vous là-bas et nous ici!

2 décembre 2001


 

Bonjour à tous.

C’est la Ste Vierge qui nous rassemble une fois encore et nous sommes ici pour rendre gloire à Dieu.

Prière et pénitence

Vous savez que le Seigneur et la Sainte Vierge insistent énormément dans le message sur la pénitence et la prière. Les hommes ont perdu la foi, disent-ils, et le monde a besoin de prière, et de sacrifice. La prière a un grand pouvoir. Vous savez que pour une guerre, une catastrophe, pour toutes sortes de calamités, pour les maux éventuels qui pourraient survenir dans le monde, avec la prière Dieu arrête tout ce qui peut l'être. Alors nous devons nous réunir vous là-bas et nous ici, pour prier en groupe. La prière peut tout.

Rébellion de l’homme contre son Créateur

Notre Seigneur se plaint de ce que les hommes ont perdu la foi et de ce que le monde empire de jour en jour. Il y a aussi certaines paroles que je ne saurai vous répéter, telles que: la race humaine est en train de se rebeller contre Dieu. Le Père José Maria saura vous le dire mieux que moi.

Le Père José Maria: « La nature humaine attaque les droits souverains du Créateur ».

Amparo: C'est comme si les hommes voulaient être eux-mêmes des créateurs et enlever à Dieu son pouvoir; et cela est impossible. Remarquez: le plus bel ange que Dieu a eu, Lucifer, voulait être plus que Dieu et par orgueil il s'est rebellé contre Dieu. Et voyez ce que Dieu a fait: Il l'a envoyé en enfer avec tous ceux qui l'ont suivi. A ce moment-là Lucifer a entraîné un grand nombre d'anges à sa suite. C'est pourquoi dans l'humanité il y a une race du mal: ces anges déchus, ces anges qui ont péché avec les filles des hommes, ont eu des enfants et c'est une race maudite. Pourtant ces anges avaient tout: beauté etc... et cependant leur orgueil voulait les porter encore plus haut. Aujourd'hui, les hommes sont en train d'agir de la même manière. En ce moment-ci il y a des hommes qui voudraient être comme Dieu, mais personne n'est comme Dieu. La créature est créée par le Créateur. Et le Créateur n'est crée par personne: Il existe depuis toujours et ne cessera jamais d'exister. Il est le principe et la fin de toutes choses. Les hommes veulent enlever au Créateur la place qu'il occupe et ils sont en train de faire des choses horribles: ils établissent eux-mêmes des lois et oublient les lois de Dieu. Moi j'ai vu comment dans des laboratoires on est en train de fabriquer des êtres monstrueux; des êtres sans âme. Un être sans âme ne peut avoir la vie, parce que la vie est de Dieu. C'est lui qui la donne. Et un être fabriqué dans un laboratoire, c'est horrible! C'est l'horreur! Jusqu'où veulent en venir les hommes! J'ai vu des sortes d'êtres formés d'une partie de l'homme et d'une autre partie de la bête sauvage. L'homme n'accepte rien de ce que Dieu lui envoie. Notre Seigneur dit également que l'homme ne s'accepte pas lui-même tel qu'il est. L'homme ne se conforme pas à sa nature mais il la change et comme dit le Seigneur: l'homme veut être une femme et la femme, un homme. Si chacun acceptait sa propre nature que Dieu lui a donnée et se gardait en menant une vie pure et propre, ce serait là une vie de sacrifice qui permettrait à chacun de parvenir au ciel en faisant la volonté de Dieu. Ce n'est pas que le Seigneur repousse les hommes, Il les rejette lorsqu'ils veulent adultérer leur corps et vivre en couples. Dieu a créé l'homme et la femme pour la procréation Maintenant, si l'homme s'accouple avec l'homme et la femme avec la femme et si cette contagion gagne le monde, il en sera fini de la terre par manque d'êtres humains. Dieu a crée l'homme et la femme pour qu'ils se multiplient et qu'ils croissent, comme il est dit dans la Bible. Qu'un homme soit avec un homme et une femme avec une femme, cela est totalement dénué de sens. Ils ne recherchent que le plaisir et la jouissance. Ils ne recherchent pas l'amour ni la procréation. Or, il faut se soumettre à la volonté de Dieu. Et il faut dire: Seigneur, me voici; si tu m'as donné ce corps, moi je l'accepte et je m'offre corps et âme au service de ceux qui ont besoin de moi.

Si Dieu nous éprouve chacun de manière différente, et si nous n'acceptons pas les épreuves que Dieu nous envoie, alors, que sommes-nous en train de faire? Quelles sortes de lois mettons- nous en place? Non, ce ne sont pas les lois de l'Evangile.

 

Le monde est en grand danger

C'est pourquoi, Notre Seigneur nous le redit, et moi je crois que tous, nous nous rendons compte de la situation du monde. La situation du monde est réellement, comme le dit Notre Seigneur, comparable à celle de Sodome et Gomorrhe. A cette époque, les hommes ne respectaient ni les animaux, ni les personnes, ils étaient tous semblables à des bêtes sauvages. Notre Seigneur nous demande de prier, de beaucoup prier et que nous ne nous écartions pas du chemin parce que le monde est dans un grand danger à cause de toutes ces situations: guerres, discordes dans les familles, manque d'obéissance envers Dieu. Nous sommes en train de vivre des moments très critiques. Nous qui aimons Dieu et qui appartenons à l’Eglise, nous devons L'aimer de tout notre cœur. Et réunissons-nous tous dans la maison de Dieu, pour prier et pour parler avec Lui. Et je crois que tout ce que nous Lui demanderons, Il nous l'accordera parce que seul Dieu peut apporter la solution à la situation du monde et non les hommes; seul Dieu et tous ceux qui sont capables d'être fidèles à Dieu jusqu'au bout et de prier pour tous ceux qui ne prient pas. Et que tous ces hommes et femmes qui commettent d'aussi graves erreurs, se rendent compte et se ressaisissent; qu'ils se conservent tels que Dieu a voulu que soit leur nature. Qu'ils rendent gloire à Dieu. Je le répète: Dieu ne les rejette pas, si ces personnes vivent en conservant leur pureté et leur chasteté. C'est ce que nous demande le Seigneur, que nous nous sacrifions, et que nous n'oublions pas que Dieu est outragé et méprisé. Il nous le demande ce mois-ci avec beaucoup d'insistance.

Question: Y-a-t-il un message pour la France à l'heure actuelle?

Moi je crois que Dieu ne fait pas de différence de langue, de couleur et Il nous le dit à tous et II le dit à vous comme à nous. Tous ensemble, nous n'avons pas à fixer des lois, nous sommes très portés à imposer des lois et je crois que la loi c'est justement pour que nous cheminions sur un chemin sûr et droit parce qu'une chose est la loi de Dieu, qui est une loi spirituelle, autre chose est la loi corporelle que les hommes mettent en place pour dissuader et chasser les malfaiteurs.


Loi spirituelle et loi corporelle

Moi je me réfère à la Loi de Dieu, non à la loi des juges. Il faut aussi mettre des lois en place pour diriger les nations et mettre des gouvernements en place pour que tout puisse fonctionner. Alors à celui qui est coupable, eh bien on lui appliquera une loi, une loi terrestre et corporelle, mais moi je me réfère toujours à la loi spirituelle, à la loi de l’Evangile. La loi de Dieu est différente des lois des hommes. Nous, nous allons vers le Prêtre, nous confessons nos fautes, nous pouvons avouer tous les crimes possibles et Dieu nous ouvre ses bras et nous pardonne. Quant à la loi de l'homme, vous avouez votre culpabilité et on vous met en prison. La loi de l'homme est différente de la loi de Dieu. Cependant, de même que la loi de l'homme ici sur terre châtie, de même Dieu châtie avec le purgatoire et l'enfer pour purifier nos fautes.

Nous devons différencier ces lois et ne pas les confondre. Moi je pense qu’en mettant en pratique la Loi de Dieu en aimant Dieu de tout notre cœur, nous sommes frères. Nous ne sommes pas capables de faire du mal à notre prochain, de voler, de tuer. La loi de Dieu est unie à celle de la terre: car celui qui observe les commandements, observe aussi la loi de la terre, ne pas tuer, ne pas commettre d’actes impurs; vous connaissez les commandements. Si nous observons les commandements, nous sommes aussi aidés pour observer les lois de la terre. Dieu nous enseigne vraiment à être de bons enfants de Dieu et frères de tous. Si nous sommes des enfants de Dieu, nous sommes tous frères et comme le sang et la chair lorsque nous arriverons là-haut, ne nous serviront de rien, si nous sommes frères en esprit, voyez lorsque nous arriverons au ciel, que nous aurons tous lutté comme enfants de Dieu pour être meilleurs chaque jour parce que nous sommes tous enfants de Dieu et si nous avons tous un seul père, nous pouvons tous être frères, c'est-à-dire des frères spirituels; c'est être frères pour l'éternité. Lorsque l'on cesse de vivre, les liens du sang n’entrent pas dans le ciel. C'est l'esprit qui rentre.

L’âme est plus importante que le corps

C'est la raison pour laquelle nous ne devons nous occuper que de l'esprit. Souvent nous nous occupons beaucoup de la chair, sans nous préoccuper de notre âme. Quelquefois il arrive qu'un membre de notre famille soit malade et nous craignons d'appeler un Prêtre parce que le malade est sur le point de mourir, il peut avoir peur et il va se rendre compte qu'il est en train de mourir, et nous n'appelons pas le Prêtre pour qu'il lui administre le Sacrement de l'Extrême- Onction et pour qu’il confesse ses fautes. Et cela est une douleur très grande qu'un être cher s'en aille et que nous ne nous soyons pas préoccupés de son âme mais tellement de son corps! L'éternité ne finit jamais, mais le monde se termine, et le temps a une fin.

Nous devons toujours travailler pour les âmes jusqu'à l'éternité. N'ayons pas peur quand nous nous trouvons auprès de malades, d'appeler un Prêtre et de leur dire: parlez-lui, parce que l'Extrême-onction est un Sacrement pour les vivants et pour les morts. Ce n'est pas simplement un Sacrement destiné aux morts, c'est un Sacrement destiné aux vivants parce que quelquefois le malade est soulagé dans son corps, grâce à ce Sacrement. Nous ne devons pas permettre que nos êtres chers ne reçoivent pas ces grâces dans un moment aussi critique où ils vont remettre leur âme à Dieu. Quant à vous, préoccupez-vous autant de votre âme que vous vous occupez de votre corps.

Moi j'observe souvent les mamans: si les enfants vont en excursion ou en vacances, elles disent: "mes enfants, voici de l'argent de poche au cas où vous en auriez besoin; voici quelques friandises afin que vous ne manquiez de rien ". Mais il y en a peu qui pensent à dire à leur enfant: « mon fils, dans quel état est ton âme? Si tu passes devant une église, fais une visite à Jésus, et essaie de conserver ton âme propre, car Dieu peut nous rappeler à n’importe quel moment. Sois en grâce avec Dieu, car tu quittes la maison et il se pourrait qu'on ne se rencontre que dans l'éternité »! Et de cela nous ne nous en occupons pas. Nous sommes préoccupés seulement de savoir si notre enfant a un rafraîchissement etc... de tous ces petits détails matériels. Mais les choses de l'âme, nous les laissons de côté. Dieu va nous demander des comptes là- dessus, surtout aux parents. Il va nous dire: " mais, ma fille, pourquoi t'es-tu tant préoccupée du corps, et maintenant dans cette sortie, alors que vous n'allez plus les revoir., vous ne saviez-pas dans quel état était leur âme! " Je crois que si nous les aimons véritablement et si nous aimons les êtres qui nous sont chers, nous devons leur inculquer toujours que l'âme est plus importante que le corps. Le corps ne sert même pas comme fumier. L'âme, Notre-Seigneur l'avait dans Ses mains et elle retournera une autre fois dans Ses mains. Et nous devons beaucoup veiller sur notre âme, nous en préoccuper beaucoup plus que de notre corps. Et souvent nous nous occupons de montrer notre corps, et plus nous donnons à notre corps, plus il en demande. Et pendant ce temps, nous laissons l'âme mourir.

Manger pour vivre et non vivre pour manger. Je crois que c'est surtout ce que nous devons penser et essayer de mener notre chemin comme Jésus l'a mené. Evidemment si nous ne mangeons pas, notre corps se meurt, mais si nous n'alimentons pas notre âme, elle est morte. Combien de personnes ne parlent que de leur maladie, de leur douleur, de leur corps, et parfois il semblerait que l’âme ne fait pas partie du corps. L’âme participe avec le corps et le corps participe avec l’âme. Nous devons nous souvenir que nous sommes des enfants de Dieu et que nous avons le devoir d’observer la loi que Dieu nous impose.

Je crois que tout a été dit.

Question: Y a-t-il plusieurs niveaux au Purgatoire?

Oui. Il y a plusieurs niveaux au Purgatoire. Chaque âme passe par le purgatoire qu’elle mérite, selon les péchés qu’elle a commis; c’est le châtiment, car il n'est pas juste qu’une âme qui n’a commis qu’un seul péché soit en train de payer pour des péchés qu’elle n'aurait pas commis. Si on a péché par la bouche, c'est la bouche qui est châtiée; si on a péché avec les pieds, ce sont les pieds qui vont être châtiés; si on a péché avec les mains, les mains seront châtiées. Ce sont les membres qui ont offensé Dieu qui sont punis. Celui qui a commis beaucoup de péchés demeurera plus longtemps en souffrance au Purgatoire que celui qui a moins péché. Je vous ai déjà souvent dit qu’il fallait faire dire une chaîne de Messes pour un défunt, on soulagerait l’âme et elle souffrirait moins. Par exemple vous vous assemblez à plusieurs personnes et vous décidez : de 9h à l0 h une Messe; de l0h à 1lh une autre Messe et ainsi de suite, l'âme purge ses fautes mais elle ne souffre pas. Ceci est valable pour un défunt en particulier comme pour les âmes du purgatoire en général. Ces Messes soulagent le défunt ou les âmes du purgatoire. Ou encore une aumône, car une aumône aussi peut couvrir les peines de cette âme. Elle paie sa faute dans le purgatoire, mais elle ne souffre pas.


L’enfer

L'enfer est aussi une façon de payer ses fautes. Il y a différentes sortes d’enfer correspondant aux différentes sortes de péchés. Si l'on a commis beaucoup de péchés, on se retrouve dans un enfer où l'on souffre beaucoup plus. Si l'on a moins péché, l'on souffre moins. Mais le plus grand enfer que les âmes peuvent souffrir, c'est le manque de la présence de Dieu. En effet, au moment de notre mort, toutes nos potentialités s’ouvrent: notre intelligence, notre mémoire, notre volonté et c'est quelque chose d'horrible de se rendre compte de ce que l’on a perdu. C'est le plus grand enfer qu'une âme puisse avoir. Ici-bas on ne se rend pas compte: je n'ai pas envie d'aller à la Messe, je n'y vais pas; nous ne donnons pas d'importance à ces choses; eh bien je ne crois pas en Dieu; mais au moment de notre mort, toutes les puissances de l'âme s'ouvrent. De telle sorte que nous n'avons pas besoin d'un enfer plus grand, que celui-là; ici-bas celui qui ne croit pas, ne se soucie pas, peu lui importe, çà lui est égal... il continue de vivre pareillement. Mais Dieu permet que les âmes qui sont en enfer se rendent compte de ce qu'elles ont perdu. Et c'est quelque chose d’horrible! Et Dieu leur fait entrevoir les jouissances du Paradis. C’est horrible! Mais ceux qui sont au Ciel ne voient pas ceux qui souffrent en enfer. En effet, Dieu ne permet pas à ceux qui sont au ciel, de voir ceux qui souffrent en enfer. Pour ceux qui sont au Ciel, c'est comme si ces gens (en enfer) n'existaient pas. Mais ceux qui sont en enfer, voient par un rayon ce qu'ils ont perdu. Et cela est un tourment horrible! C'est pourquoi je vous dis: il y a beaucoup d’enfers de même qu’il y a beaucoup de demeures dans le ciel. Mais dans toutes ces demeures célestes, même si c’est une demeure qui est plus basse, l’on voit Dieu et c’est là la plus grande des jouissances. En revanche en enfer, dans n'importe lequel, on souffre parce qu'on a perdu le regard de Dieu. Quant aux âmes qui sont dans le purgatoire, elles sont en train de souffrir leurs fautes, mais la Vierge vient leur rendre visite et elles ont un soulagement.

Elles savent qu'elles ont l'espoir d’aller un jour au ciel. C'est pourquoi elles acceptent avec humilité et joie leur sort, en sachant que Dieu a fait d'elles ce qu'il devait faire. Et elles ne perdent pas l'espoir. Par contre, en enfer, c'est un désespoir terrible. Il y a des pleurs, des blasphèmes, c'est vraiment l'horreur!...

C’est pourquoi, je vous dis que même si on ne parle pas de l’enfer: C’EST UN DOGME DE FOI. L’ENFER EXISTE. Combien de fois dans l’Evangile, il est question de l'enfer: " Allez maudits, au feu de l'enfer. Souvent dans l'Evangile, Notre Seigneur nous parle de l'enfer. Maintenant, nous ne devons pas avoir peur. Si vraiment nous sommes enfants de Dieu, et si nous l'aimons de tout notre cœur, comment Dieu n'aurait-Il pas compassion de nous, si nous sommes capables de faire sa volonté. Mais comme je vous le dis toujours, faire la sainte volonté de Dieu et non faire ma propre sainte volonté. Parce que si nous faisons notre propre sainte volonté, nous faisons ce qui nous plaît. Faisons ce que Dieu veut. Et laissons nous faire entre les mains de Dieu, comme un jouet entre ses mains. Il va nous polir et Il nous mettra sur ses genoux. Moi j'ai vu Notre Seigneur prendre des âmes sur ses genoux. Il les a caressées, et les a mises au ciel. Quelle grandeur lorsque l'on se trouve sur les genoux du Bon Dieu! C'est ce qu'il y a de plus grand car c'est la rencontre avec l'Amour: l'amour de l'homme avec l'Amour de Dieu! Mais quelle tristesse quand le refus d'aimer de l'homme se rencontre avec l'Amour de Dieu! Quelle tristesse que Dieu ne puisse pas nous reconnaître! C'est pourquoi nous devons parvenir au but. Les bons sportifs pour gagner la récompense, arrivent jusqu'au but. Regardez le sacrifice qu'ils font. Et bien nous aussi: nous sommes des athlètes sur la terre, et nous devons parvenir au but. Ici, sur la terre, il faut passer toutes les étapes du calvaire et arriver au Golgotha comme le Christ, et étendre les mains comme Il les a étendues. Pour ressusciter, il faut mourir. Si l'on ne meurt pas, on ne peut pas ressusciter. Il faut mourir à ses caprices, à ses passions, à ses goûts, à maintes choses qui nous attirent dans le monde. Il faut nous détacher, pour le moment où Dieu nous appellera afin que nous puissions voler vers Lui en étant détaché de tout, vers les mains du Créateur. Car si nous sommes détachés de tout et si nous sommes en état de grâce, il nous en coûtera très peu de laisser la terre. Mais si nous sommes attachés, il nous en coûtera des larmes car moi j'ai vu beaucoup de gens mourir. A la fin, il y a toujours une larme qui coule le long du visage car il en coûte beaucoup de laisser la terre: c'est l'attachement à la maison, l'attachement à tout ce qui est terrestre.

Quand ce moment arrivera, si Dieu nous donne la lucidité, il faut dire: « Seigneur, me voici: fais de moi ce que tu voudras parce que je T’appartiens des pieds à la tête ». Et ne nous préoccupons pas de savoir où nous allons parce que nous serons dans de meilleures mains si nous avons été capables d'accomplir ce que Dieu nous a demandé; alors nous n'avons pas à craindre: Dieu nous attend et où serons-nous mieux qu'entre les mains de Dieu! Alors, voyons si nous sommes capables de nous retrouver tous un jour là-bas au ciel comme Pierre l'a dit! Et vous allez voir quelle Fête nous ferons là-haut! Mais une fête sainte... avec de la musique parce qu'ils vont tous venir nous accueillir! Regardez Pierre! Quelle grandeur! Il est «entré dans les entrailles de Dieu et Il m'a révélé ses mystères » a-t-il dit. Quelle grandeur! Quand Dieu voudra, nous sommes tous disposés... Pour aller au Ciel, ilfaut passer par la terre parce que Dieu est descendu sur terre, et Il a abandonné tout ce qui était bon. Imaginez par où Il est passé puisqu' Il a été jusqu'à suer du sang. Il n'a pas dit: « Je remonte au Ciel ». Et si nous sommes tous portés, par exemple, les religieuses, les Prêtres, et même nous les laïcs, lorsque les choses ne vont pas bien, à dire: " eh bien moi je m'en reviens à ce que j'étais auparavant "! Et les religieuses: " moi je n'aime pas le couvent, je quitte le couvent "...! Et ainsi de suite... Et si Dieu avait agi ainsi avec nous! Où serions-nous maintenant? Cependant, Dieu a fermé les yeux, Il a été broyé à cause de son Amour pour nous. Le plus grand bourreau du Christ a été l’Amour qu’il a eu pour les hommes. Mais Il n’est pas retourné au ciel, d'ailleurs son Père Lui aurait fermé la porte. Il a fait la volonté de son Père. Nous aussi, faisons la volonté de Dieu en tout. Et surtout, lorsque vous vous présenterez devant Dieu les mains remplies d’œuvres, que la jeunesse se mette au service de Dieu. Il y a une grande nécessité d'âmes qui se mettent au service de Dieu. Et qu'il ne leur en coûte pas autant de suivre le chemin de Dieu parce que c'est le meilleur chemin. Le démon met des obstacles pour que l'on voie tout obscur. Mais regardez les portugais, ce garçon qui est entré au séminaire, il est très content. Il a laissé sa fiancée, il a abandonné toutes ses affaires; il a dit: " Dieu m'appelle et c'est là que je vais ". Et c'est là qu'il est, très heureux et très content. Il passera par des épreuves mais le Seigneur fera en sorte qu'il franchisse les obstacles, et qu'il ait les forces nécessaires pour suivre son chemin. Il ne faut pas être faible, et se relâcher mais il faut lutter. Et comme je l'ai dit auparavant, tous ceux qui luttent, arrivent au but. Alors voyons si nous tous nous parviendrons au but de nos existences...

Merci à tous et pensez que nous sommes unis sur le même chemin. C’est comme sur la route, l’un prend la voiture, l’autre la bicyclette, l’un prend le bateau, l’autre l’avion. Mais nous suivons tous le même chemin, le chemin de l’Evangile. Et surtout confessez-vous, soyez en grâce avec Dieu. Allez à la Messe, parce que cela fortifie l'âme et le corps. Ceux qui sont bien et qui peuvent se déplacer pour aller à la Messe, allez-y pour vous abreuver aux sources, et vous nourrir de cet aliment si important qu'est Dieu.

Alors, voyons s'il y a des vocations de jeunes filles qui désirent se dévouer auprès des pauvres et des nécessiteux! Quand on entre ici, on laisse à la porte tout ce qui est du monde. Car on ne peut venir ici en disant: " Je vais servir Dieu et être dépendant du monde ". Je crois que lorsqu'on franchit le pas, il faut tout oublier, parce que Dieu vous fait aimer davantage toutes les créatures sans égoïsme, on les aime en esprit, et cet amour vient du côté du Christ et çà c'est l'amour parfait.

Merci à tous et sachez que nous sommes tous unis par le même idéal et par la Sainte Vierge qui est une bonne mère, et qui nous mène toujours vers le Christ. Mettons-nous toujours sous le manteau de Marie. Et Elle nous protégera toujours et partout.

Un baiser très fort à tous. Bon voyage.

 

6 Janvier 2002


« Bonjour à tous!

Bonne Fêtes! Je désire que durant cette nouvelle année le Seigneur vous comble. Il ne faut pas dire: « année nouvelle, vie nouvelle ». Je crois que tous les moments sont bons pour changer de vie. Nous devons être prêts tous les jours pour le moment où notre heure arrivera. Je désire ce qu’il y a de meilleur pour votre âme et pour votre corps, et surtout que vous fassiez en tout la volonté de Dieu. Si vous faites la volonté de Dieu en toutes choses, tout vous réussira. Alors, Bonnes Fêtes! »

« En ce qui concerne le Message d’hier, la Sainte Vierge et Notre Seigneur se plaignent beaucoup du comportement des hommes. Ils viennent nous demander de consoler leurs Cœurs. Ils trouvent très peu d’endroits, disent-ils, où Ils peuvent se réfugier et où Ils trouvent consolation. C’est pourquoi Ils nous demandent de vivre selon l’Evangile afin qu’ils puissent venir dans notre cœur et y établir leur demeure. »


La famille

« Dans le message, il est question également des parents et des enfants. La femme doit être soumise à son mari, disent-ils, et elle doit donner l’exemple à la maison. L’époux doit aimer son épouse et la respecter et il doit élever ses enfants dans la sainte crainte de Dieu. Car les foyers sont désunis parce que Dieu ne règne pas dans les ménages. La femme ne respecte pas son mari et surtout l’homme et la femme ne sont pas fidèles au Sacrement qu’ils ont reçu. Quand la femme perd sa dignité, le foyer cesse de fonctionner. Vous savez qu’aujourd’hui la femme passe plus de temps avec son collègue de travail qu’avec son mari. Et c’est la raison pour laquelle les ménages se détruisent. La femme sauvera son ménage si elle est un modèle, un exemple pour ses enfants comme Marie a été un modèle à Nazareth et les foyers devraient être comme la maison de Nazareth. L’homme doit être le modèle de père pour pouvoir diriger la maison. C’est pourquoi Notre Seigneur dit que si le père meurt, il doit y avoir un autre comme lui qui restera comme modèle du père et qui remplacera le père. L’époux doit aimer beaucoup son épouse, la respecter. Vous savez qu’aujourd’hui, il n’est pas rare que l’époux batte sa femme et il se passe beaucoup de choses dans les couples. C’est pourquoi il faut méditer et essayer de voir où se trouve la racine du mal dans la destruction des ménages. Le modèle est dans les deux: père et mère. Moi je dis toujours que le couple ne se dispute pas si l’un des deux ne veut pas se disputer. L’un des deux doit être le baume pour ne pas se heurter à l’autre. Il faut méditer, s’examiner et il faut que les époux dialoguent beaucoup entre eux car souvent il y a un manque de dialogue. L’épouse va au travail, déjeune sur son lieu de travail, elle vit avec ses collègues, va prendre le café et c’est là que les couples se défont. Pour que les ménages marchent, il faut que la femme reste à la maison, s’occupe de ses enfants, c’est l’obligation de la mère. La place de la femme, c'est d'être à la maison.

Or, actuellement, chacun tire la couverture de son côté, il y a une sorte de compétition entre l'homme et la femme, et chacun estime avoir autant de droits que l’autre. Ici il n’y a pas de droits, il n’y a que des obligations envers Dieu. Le ménage marchera si chacun fait son devoir. Récemment j’ai vu beaucoup de monde et tous se plaignaient de la même chose et avaient exactement les mêmes problèmes: et c’étaient les enfants qui avaient quitté la maison... Et c'était la femme qui était partie... et la raison de tout cela est dans le fait que Dieu n’existe pas pour eux. Car si Dieu est dans chaque personne qui compose un ménage, il est impossible qu’un ménage soit détruit. On ne prend pas au sérieux le Sacrement du Mariage et la mère ne prend pas au sérieux le soin qu’elle doit apporter à ses enfants, leur éducation. Les parents doivent être à la fois doux et fermes: il y a un équilibre à maintenir. Dès leur plus jeune âge, il faut enseigner aux enfants le respect, ce que signifie le père, et la mère. La maman doit être constamment auprès des enfants, leur enseigner la religion et leur apprendre à prier pendant que le papa va à l’extérieur gagner le pain de chaque jour, et chacun doit être à sa place; mais aujourd’hui il n’y a pas de dialogue entre le père et la mère et entre les parents et les enfants. Amparo cite le livre de l’Ecclésiaste où il est écrit: ‘Père, joue avec ton fils et un jour il te fera pleurer’. Dans l’Ecclésiaste il est indiqué ce qu’est une femme bonne, et ce qu’elle peut faire pour que son ménage marche bien; et également jusqu’où peut aller une femme mauvaise. Ce thème des foyers est très préoccupant. Le désaccord commence déjà quand il s’agit de corriger les enfants: si la femme corrige l’enfant, le père ne l’admet pas ou vice-versa, il y a déjà là, un motif de désunion.

Vous ne savez pas la gravité du Sacrement de Mariage, la gravité des actes qui sont commis, lorsque par exemple l’on voit le mari partir de son côté et la femme de l’autre avec un compagnon, ce sont des actes très graves. Je pense que le Seigneur est très triste de toutes ces situations. Pour empêcher cela, il faudrait que l’un des époux accepte l’humiliation ou les humiliations et pense que l’essentiel est de sauver le ménage même s’il est nécessaire de supporter des situations très pénibles....

Après la séparation, les enfants sont partagés entre les parents, un week-end chez l’un, un week-end chez l’autre, 15 jours d’un côté, 15 jours de l’autre. Les parents essaient de les accaparer en les gâtant, et les enfants sont suffisamment intelligents pour tirer parti de cette situation. Moi je dis à tous ceux qui ont des problèmes semblables, luttez pour être unis, cédez, supportez, acceptez les humiliations, et si vous êtes capables de faire cela, vous n’en aurez que plus de mérites devant Dieu. C’est un thème dont il a beaucoup été question dans d’autres messages et Notre Seigneur en a encore parlé hier. Il faut lutter de toutes les manières et mettre le prix pour que le ménage reste uni et que les enfants grandissent dans un foyer harmonieux et paisible. Devant les enfants, les parents doivent toujours faire bloc. Si l’un des époux a des reproches à faire à son conjoint sur l’éducation qu’il donne à ses enfants, il doit toujours le faire en dehors de la présence des enfants. Car les enfants savent capter les situations et en tirer parti. Prenons l’exemple des bananes: la maman a acheté quatre bananes car il y a quatre enfants. Il y a trois adultes et on n’achètera pas de bananes pour eux. Moi j’arrive dans ce ménage et j’ai fait le geste de prendre une banane et les enfants ont dit: non, çà c’est pour les enfants.... Il faut apprendre à partager et les enfants ne sont pas le centre. Souvent on en fait des égoïstes. Moi- même j’ai fait des cadeaux à mes enfants pour « les Rois » alors que mon mari était dans un sanatorium et je me suis endettée pour payer ces cadeaux pendant le reste de l’année. J’estime que par moment je les ai trop gâtés mais si je devais revenir en arrière avec ce que je sais aujourd’hui, j’agirais différemment. Quand on est un bon chrétien, ce n’est pas de cette façon-là qu’on élève les enfants, en les gâtant. Je pense que tout est clair maintenant en ce qui concerne la famille, les parents, les enfants, le travail, les collègues de travail, et que nous avons fait le tour de la question. Il ne nous reste plus qu’à mettre les choses en pratique ».

Les offenses envers Dieu

« Le message d’hier parle de la pénitence. Notre Seigneur et la Sainte Vierge disent qu’ils aiment beaucoup se manifester en ce lieu parce que tous les Ave Maria récités sont pour eux une consolation, et ces prières montent au Ciel. Ils sont heureux de trouver ici beaucoup de soulagement grâce à nos prières. Nous devons continuer à les consoler et les soulager par nos prières, l’exemple que nous donnons et nos sacrifices. J’ai vu les Cœurs de Jésus et de Marie qui avaient de grosses épines vraiment très profondes. J’ai essayé de les faire bouger, mais en vain... on ne pouvait en arracher aucune tellement elles étaient profondes.

Seule une prière très profonde, très bien faite et bien méditée peut enlever ces épines. Et je peux vous dire que j’ai ressenti dans mon cœur une douleur très profonde, une douleur qu’il m’est impossible d’expliquer; c’est une douleur très profonde qui faisait souffrir tout mon être. Et je peux vous dire que lorsqu’on ressent une telle douleur en raison des offenses qui sont commises envers le Seigneur, je crois que l’on se met devant le Tabernacle, on médite profondément et on ressent cette douleur très profonde d’avoir offensé Dieu. A notre mort, ce sera terrible cette douleur que nous ressentirons pour un seul péché que nous aurons commis envers Dieu. Maintenant nous offensons Dieu et sommes très tranquilles. Mais, lorsque nous nous présenterons devant Dieu, nous souffrirons terriblement même au Purgatoire de toutes les offenses que nous avons faites au Seigneur; maintenant on ne le réalise pas quand on commet un péché. C’est parce que nous ne sommes pas tombés amoureux de Jésus et c’est pour cela qu’on ne se rend pas compte. Parce que si on aime vraiment Jésus, si on tombe amoureux de Lui, on ne peut pas offenser l’Etre aimé. Quand on aime vraiment une personne de tout son cœur, on essaie de ne pas la contrarier, de ne pas l’offenser. On fait tout pour lui faire plaisir. Alors, rendez-vous compte, vis-à-vis de Dieu! On ne se rend pas compte qu’avoir Dieu c’est ce qu’il y a de plus grand; si on méditait là-dessus, on deviendrait fou tellement c’est grave!

Le Seigneur demande que nous soyons tous unis. La prière en groupe a beaucoup de force. C’est notre obligation de prier et de communiquer avec Dieu, pour pouvoir communiquer et aimer les personnes.

Je m’adresse à ceux qui viennent pour la première fois: je désire que vous avez le cœur rempli de joie parce que Notre Seigneur et la Ste Vierge ont promis à tous ceux qui viendraient en ce lieu qu’ils seraient bénis et que leurs fronts seraient marqués d’une croix. Ils ont fait beaucoup de promesses. Notre Seigneur et la Ste Vierge ont même dit que ceux qui venaient en ce lieu éviteraient le Purgatoire. La Ste Vierge a dit qu’Elle viendrait chercher, au moment de leur mort, les personnes qui se seraient rendues en ce lieu. Et beaucoup de personnes qui sont décédées ont dit avant de mourir: « voilà la Dame qui vient! » et c’était la Sainte Vierge: voyez donc en ce moment si important, car vous savez qu’au moment de la mort il se passe une lutte terrible, la vie contre la mort. La Sainte Vierge était là au moment de la mort et c’est quelque chose de grandiose! Et vous repartez remplis de grâces car hier vous avez reçu la bénédiction. Quand vous venez au Pré-Neuf, vous vous fortifiez pour pouvoir ensuite aller à l’Eglise et recevoir les Sacrements.

Le message nous demande d’aimer l’Eglise, d’aimer le Saint Père, de rendre visite au Saint Sacrement et nous devons donner à Notre Seigneur un peu de notre temps. Nous trouvons le temps pour bien d’autres choses, mais pour Notre Seigneur nous n’avons qu’un tout petit peu de temps.

Au Pré-Neuf, vous recevez la force, la Sainte Vierge touche vos cœurs et les enflamme d'amour, pour pouvoir ensuite partager cet amour avec les autres. Et si quelqu’un vous tend la main, ne lui dites pas: « Que Dieu te protège! ». Et maintenant vous partagez avec lui sa douleur, sa peine.

Soyons toujours en union de prières, et que nos esprits soient unis par le même idéal et par la Sainte Vierge, même si nous sommes éloignés par la distance. Si nous sommes chrétiens, catholiques et pratiquants, si nous sommes de bons enfants de Dieu, la distance ne nous sépare pas parce que nous sommes unis spirituellement. Nous sommes unis par l’Esprit et non comme les païens qui sont unis par les fêtes, et par les « grandes bouffes ».... Je prierai pour vous tous et vous, vous prierez pour nous, afin que tous nous cheminions sur le chemin que Dieu veut.

Un baiser très fort à tous et bon voyage! »

 

3 Mars 2002


Au sujet du Père Alfonso

« Je suis très heureuse de vous revoir. Je regrette de n’avoir pas pu vous rencontrer la dernière fois, à cause de cet événement douloureux. Le Père Alfonso Maria est décédé, après avoir été mon Directeur Spirituel durant 22 ans. C’était un saint. Durant sa vie, il n’a proféré que de saintes paroles, et il exprimait toujours la parole de Dieu ; il parlait constamment de Dieu. Ce décès a été très douloureux pour moi, mais je suis également très heureuse car je sais qu’il est au Ciel. Du Ciel il nous aidera, je puis vous l’assurer. Il nous soutiendra sur le chemin droit et sûr, car, lorsqu’ils sont près de Dieu, les saints font beaucoup plus encore qu’ils n’ont fait sur la terre. Et nous qui sommes encore ici-bas, nous avons besoin que l’on nous mette sur le chemin pour notre vie spirituelle, que l’on nous soutienne, que l’on nous aide à penser et à réfléchir. Quand j’ai vu le Père Alfonso, j’ai eu la même impression que lorsque j’ai vu Pierre Piqué. C’est quelque chose de tellement grandiose que l’on est inondé de bonheur, inondé d’amour ; et cette grandeur, on ne peut l’expliquer. Le Père me donnait des conseils, il demandait à ses Frères de bien prêcher l’Evangile. Il a dit que depuis l’âge de 9 ans il s’était consacré à Dieu, et que toute sa vie avait été totalement consacrée à Dieu. Et cette Œuvre lui a fait beaucoup de bien. Cela, je vous le dis pour que vous voyiez que la Ste Vierge est en train de répandre des grâces. On a beau dire : « Je suis catholique, apostolique.... » mais lorsqu’on connaît le Pré-Neuf et que l’on boit de sa source, on devient un vrai catholique, apostolique, un vrai pratiquant ; on admire Dieu et on devient charitable envers son prochain. »


Etre un Vrai Catholique

« La Sainte Vierge nous enseigne à vivre l’Evangile, jour après jour. J’en connais beaucoup qui

disent : « Je suis catholique, mais je ne suis pas pratiquant ». Ici on apprend à être catholique et à mettre en pratique l’Evangile. Et l’on essaie de mener une vie ordonnée ; car comme je vous l’ai dit auparavant, on boit directement à la source et on bénéficie des grâces que Notre Seigneur et la Sainte Vierge nous donnent. La Sainte Vierge nous apprend à aimer l’Eglise, à l’aimer de tout notre cœur et de toute notre âme ; à aimer les prêtres, le Saint Père, et à nous aimer les uns les autres. La Sainte Vierge vient nous rappeler que nous devons vivre l’Evangile. Et Notre Seigneur nous dit que les hommes oublient Dieu et qu’ils sont aveugles car ils ne se rendent pas compte de la situation du monde. Et la Ste Vierge est « très triste » car la situation du monde empire de jour en jour. Et surtout le respect des êtres humains à l’égard de Dieu a disparu. On se moque de Dieu. On écrit des choses horribles dans les livres ! ! Quant à la télévision, on ne peut même plus l’allumer ! Comme le dit la Sainte Vierge, nous sommes en train de vivre des temps très graves, semblables au temps de Sodome et Gomorrhe. Et le péché de la chair, la Ste Vierge nous en parle souvent. Les hommes ne se respectent plus, alors que notre corps est le Temple du Saint Esprit. La Ste Vierge vient tant et tant de fois nous rappeler toutes ces vérités.

Nous ne devons pas feindre d’être bons, mais nous devons l’être vraiment. La Sainte Vierge nous répète souvent, que si l’on aime Dieu et le respecte, on aime son prochain et on le respecte.

Lorsqu’on aime quelqu’un, on aime tout ce qui l’environne ; on veut aimer et protéger tout ce qui l’entoure. Si on aime Dieu, on aime ses créatures. C’est pourquoi je dis toujours que l’on ne peut aimer Dieu sans aimer son prochain. Et on ne peut aimer les hommes si l’on n’aime pas Dieu. L’amour de Dieu va de pair avec l’amour du prochain, car tout est œuvre de Dieu.

La Sainte Vierge nous parle toujours beaucoup de la Charité et de l’Amour. Si nous avons la Charité et l’Amour, nous sommes bons, et nous ne pouvons être mauvais. Elle nous demande surtout d’être très humbles, de chasser l’orgueil de notre cœur et d'en jeter la clef ; nous devons être simples et humbles comme Dieu veut. L’orgueil dans l’être humain, c’est quelque chose de très mauvais. Nous devons être comme « ce rien qui ne sait où se poser ». Laissons Dieu régner en nous, et si Dieu est en nous, nous le transmettrons toujours aux autres. »

 

L’existence de l’Enfer est un Dogme de Foi

« Il y a dans le message de Samedi tout ce que je suis en train de vous dire. Il y a aussi un appel pour les prêtres, comme pour les laïcs. Qu’ils prêchent l’Evangile avec clarté sans rien cacher de ce qu’il contient. L’Evangile, on ne peut pas y faire des coupes ! Il faut expliquer ce qu’est le Ciel et ce qu’est l’Enfer, parce que l’Enfer, on n’en parle pas. Or, il existe : c’est un Dogme de Foi. L’Enfer existe et cette vérité doit nous servir pour nous améliorer chaque jour. Nous ne devons pas avoir peur parce que l’Enfer existe, car le Ciel existe aussi. Et nous sommes heureux de savoir qu’il existe. Il faut parler des deux. On ne peut parler de l’un sans parler de l’autre. Quand on demande à Notre Seigneur dans l’Evangile : qui se sauvera ? Il répond : celui qui observe les Commandements. C’est ce que nous devons faire : mettre en pratique les Commandements de Dieu. »

 

Importance du Sacrement de Pénitence

« Nous devons nous approcher du Sacrement de Pénitence car il y a beaucoup de personnes qui se confessent directement à Dieu. Alors pourquoi les Prêtres sont-ils là ? Les prêtres sont là pour entendre nos confessions et nous pardonner nos péchés. Personne n’a le pouvoir de faire ce que le prêtre fait. Dieu lui a donné le pouvoir de pardonner les péchés. Un ange du ciel ne peut pardonner les fautes. N’allons jamais recevoir Notre Seigneur sans avoir auparavant confessé nos fautes, et lavé notre âme. Car aujourd’hui, il y a beaucoup de communions « sacrilèges ». Si l’âme est déjà en état de péché, une communion sacrilège constitue une faute grave qui vient encore s’ajouter aux autres péchés. C’est horrible de voir dans quel état les âmes vont recevoir Notre Seigneur ! Approchons-nous de l’Eucharistie avec amour et respect. Et après avoir reçu la communion, ne nous précipitons pas vers la sortie de l’Eglise, car souvent l’ange court derrière les âmes en disant : « attention, attention car Jésus vous accompagne ; protégez-Le, aimez-Le, ne L’offensez pas ». Moi j’ai souvent vu un ange qui suivait les âmes, car les âmes communient et elles quittent l’église et agissent comme si elles n’avaient reçu personne à l’intérieur d’elles- mêmes. Nous devons conserver Notre Seigneur à l’intérieur de notre âme, les 24 heures de la journée. Nous devons faire de notre âme un tabernacle dans lequel il n’y ait rien qui puisse L’offenser et où Notre Seigneur se trouve tout à fait à son aise. Moi je vois souvent le Seigneur triste, le visage ensanglanté en raison des offenses que l’on commet dans la divine Eucharistie. Nous qui désirons L’aimer de tout notre cœur, ne Le rendons pas triste lorsqu’il vient dans notre âme. Au contraire, faisons en sorte qu’il soit heureux et joyeux. Quelle joie lorsque nous voyons que le Seigneur est content ! Pour moi, il n’y a pas d’autre joie que de voir Jésus content. Qu’il nous aide et nous protège ! »

Acceptation quotidienne de nos croix

« Tous nous avons nos problèmes et des croix qui surviennent dans notre vie. Mais si nous avons Dieu avec nous, nous les supportons avec plus de joie et avec beaucoup plus de patience. Et s'il y a un problème à la maison, sachons parler avec humilité et aimer l’autre. Je le dis souvent : si dans un couple, l’un des deux ne veut pas se disputer, la dispute n’aura pas lieu. Si nous avons l’un de nos êtres chers qui est malade, sachons lui donner de l’affection, faisons preuve de patience à son égard. Au lieu de désespérer, rendons grâce à Dieu et disons : Tu m'aimes plus que toute autre personne, parce que Tu me donnes l’occasion de participer à Ta Croix et cette croix est journellement avec moi ; je l’embrasse, et je m’unis à Toi dans la douleur que je ressens envers cet être cher. Si c’est un enfant - vous savez quel est parfois le comportement des enfants - ce n’est qu’avec la prière et la joie que nous pouvons l’attirer à la maison, avec des paroles affectueuses et non avec des propos blessants. L’intonation de la voix a aussi son importance. Il faut lui parler avec affection et tendresse et être patient. On peut le conquérir par l’affection et la tendresse, car l’orgueil et la colère ne servent qu’à envenimer la discorde. C’est pourquoi nous devons demander au Seigneur de nous apprendre à être humble, qu’il nous enseigne à parler comme II parlait aux Apôtres, comme II parlait à la multitude. Avec l’humilité, on obtient beaucoup plus qu’avec l’orgueil et la colère. Nous avons tous expérimenté qu’avec la colère on n’arrive à rien, bien au contraire : on envenime la discorde. »


Question : Avez-vous vu le Ciel, le Purgatoire et l’Enfer ? Etes-vous allée au Ciel, au Purgatoire et en Enfer ?

« Oui, j’ai expérimenté ce qu’est le Ciel, le Purgatoire et l’Enfer. Et je peux vous expliquer par mon intelligence ce qu’est chacun de ces lieux.

En ce qui concerne le Ciel, c’est quelque chose de tellement grand, c’est tellement grandiose qu’on ne peut trouver sur terre quelque chose de semblable. On m’a souvent demandé : « Avec quoi compares-tu le Ciel ? » Et moi j’ai répondu, je ne peux le comparer avec rien, car ici-bas il n’y a rien qui puisse lui ressembler. Je suis allée à la campagne, dans les champs, j’ai vu des jardins, parcouru des villes, mais rien, ni les fleurs, ni les jardins ne peuvent se comparer à ce qui se trouve dans le Ciel. Il y a des jardins extraordinaires, mais ils ne ressemblent pas à ceux de la terre, les fleurs ne sont pas les mêmes. Je ne peux pas exprimer par des mots ce qu’il y a dans le Ciel. Le vocabulaire me manque. Je peux vous dire simplement qu’une fleur du Ciel ne peut égaler une fleur de la terre. Rien de ce qu’il y a sur terre ne peut égaler ce qu’il y a dans le Ciel. La beauté et la grandeur du Ciel ne peuvent être décrites par une bouche humaine. C’est quelque chose de tellement grandiose, qu’on ne peut cesser de dire : que c’est beau et que c’est grand. On voit une chose belle mais on ne la voit pas tout le temps. On en voit une autre, et puis une autre, et cela est sans fin ; et il y a toujours plus de grandeur, toujours plus de beauté.... Et cette grandeur est en Dieu. Et c’est dans cette grandeur qui est en Dieu que se composent toutes les autres choses qui sont autour de Dieu. C’est comme si l’on était en train de découvrir constamment des mystères, des grandeurs de Dieu !


Au Purgatoire, les âmes souffrent et sont dans un état qui est comparable à celui de l’Enfer. Le fait de manquer de la présence de Dieu est la souffrance la plus grande et qui vous tourmente le plus. Mais au Purgatoire, il y a un mince rayon de lumière, et il y a l’Espérance. Par ailleurs, la Sainte Vierge vient visiter les âmes. Ces âmes leur donnent une grande joie, car même si elles souffrent, elles ne ressentent pas ce tourment aussi intensément. Ce rayon de lumière et les visites de la Sainte Vierge les soulagent tellement que la souffrance n’y est pas aussi profonde qu’en Enfer. Au Purgatoire, malgré les peines que les âmes éprouvent et les fautes qu’elles doivent purger, elles sont heureuses. Elles demandent toujours des prières pour pouvoir le plus tôt possible jouir de la présence de Dieu.

Quant à l’Enfer, j’en ai fait l’expérience. On ressent une agonie, une douleur, une angoisse, une oppression terrible ! Et c’est quelque chose de constant ! On ne trouve pas le bonheur. C’est un tourment constant. C’est une angoisse constante. Le tourment le plus grand pour les âmes, c’est qu’elles ne voient rien de Dieu, il n’y a pas ce rayon de lumière, il n’y a pas cette Espérance.... Il n’y a pas l’espoir de voir Dieu. Les âmes se maudissent. J’ai vu des scènes de parents et enfants enchaînés : les enfants maudissaient leurs parents parce qu’ils avaient été laxistes et leur avaient consenti tant de choses et les enfants se retrouvaient en Enfer par la faute de leurs parents. A leur tour, les parents maudissaient leurs enfants, et ils étaient tous enchaînés.

Ils leur disaient qu’ils avaient été condamnés à cause d’eux. Ils se maudissaient mutuellement. Et c’était une chaîne d’âmes qui étaient entourées de souffrances, d'angoisses et d’agonie. Ils se rejetaient leur culpabilité les uns sur les autres. Ils reprochaient aux autres d’être coupables. L’un disait : « c’est toi le coupable ». Un autre disait : « Vous autres, les coupables ». Ils maudissaient Dieu. Ce qu’il y a en Enfer, c’est horrible ! C’est une oppression ! On a l’impression de ne pas pouvoir respirer : c’est comme si on avait soif, on voudrait un peu d’eau pour étancher sa soif, on voit l’eau, il semble qu’elle est à portée de main mais on ne parvient jamais à l’atteindre. Et les damnés voient ce qu’ils ont perdu ; plus ils voient et plus ils maudissent. Cependant, ceux qui sont au Ciel, ne voient et ne verront jamais ceux qui sont en Enfer. Dieu ne le permet pas. Mais ceux qui sont en Enfer voient combien ceux qui sont au Ciel sont pleinement heureux. C’est vraiment quelque chose de terrible !

Après avoir quitté ce lieu, j’ai ressenti quelque chose de terrible.

A un autre moment, on m’a montré comment étaient les damnés : l’un d’eux a posé son doigt sur mon front et il m’a causé une brûlure. Et les personnes de mon entourage ont constaté que j’avais été brûlée. Et ce doigt, c’était une braise ! C’est tellement terrible ce qui se passe en ce lieu que je préfère ne pas vous en dire davantage. Alors il ne faut cacher à personne l’existence de l’Enfer. On peut se sauver par amour de Dieu ce qui est la chose la plus belle et la plus grande, mais on peut aussi se sauver par la crainte de ne pas entrer au Ciel. Les prêtres disent souvent que nous sommes tous sauvés.... Mais nous savons que la plus grande douleur du Christ lors de sa Passion fut que, malgré qu’il verse son sang pour nous. Il n’allait pas sauver tous les hommes. En effet, avec la liberté que Dieu nous a donnée, nous pouvons soit nous sauver, soit nous condamner. C’est nous qui devons combattre, nous sacrifier et nous détacher car nous sommes très « matérialistes » et attachés aux choses terrestres. Nous devons penser davantage aux choses de Dieu qu’aux choses humaines. Il est nécessaire bien sûr d’avoir des moyens pour vivre sur terre mais parfois nous devenons comme le Riche (dans l’Evangile : parabole du Riche et de Lazare) : on engrange, on accumule. Et pourquoi ? On n’emporte rien lorsqu’on part pour l’autre monde ! On laisse tout ici-bas ! Soyons de bons administrateurs de nos biens et partageons avec nos frères tout ce que Dieu nous a donné. Ne donnons jamais de notre superflu, mais de notre nécessaire. Mais lorsqu’on touche à cette corde, alors on ne veut rien savoir ! Souvenez-vous, dans l’Evangile, après toutes les explications que Notre Seigneur a données au «jeune homme riche », celui-ci lui a dit : « Tout cela, je le fais ». Et quand Jésus lui dit : « Eh bien, vends tous tes biens, distribue-les aux pauvres et suis-Moi », alors l’Evangile nous dit que le jeune homme riche s’en alla, tout triste, tête basse. Là il ne voulut rien savoir de Jésus. Le jeune homme riche est devenu le mauvais riche « Epulon » dans la parabole du « Mauvais Riche et du Pauvre Lazare », car il est devenu de plus en plus avare, et il a rejeté les paroles que Notre Seigneur lui avait dites. Pensons que c’est l’Eternité que nous perdons le plus souvent alors qu’ici sur terre, nous ne sommes que de passage.

-Ouvrons toujours notre cœur à celui qui est dans le besoin.

-Tendons la main à celui que nous trouvons dans le fossé.

-Pardonnons à ceux qui nous font du mal.

-Ne gardons pas de rancune envers ceux qui nous ont offensés : c’est quelque chose de tellement grand pour notre âme ! Souvent, à cause de cette rancune, de cette jalousie, nous nous fermons les portes de l’Eternité.

Il n’y a rien sur cette terre qui peut nous donner un bonheur comparable à celui que nous trouverons Là-Haut. Le Salve Regina le dit bien : nous sommes dans une « vallée de larmes ».

Mais quand on a Dieu, on peut tout supporter avec joie. Nous devons toujours nous accrocher aux Sacrements pour qu’ils fortifient notre âme et notre corps. Nous devons également nous accrocher au manteau de la Très Sainte Vierge, cette bonne Mère ; c’est Elle qui nous conduit constamment à Jésus. Vous voyez bien que Jésus La place comme Porte du Ciel, comme Mère des Affligés et des Pécheurs. Notre Seigneur nous L’envoie dans ces temps si graves. Et Elle se manifeste encore et encore... .et les hommes sont étonnés que la Vierge se manifeste tant et tant de fois, mais ils ne s’étonnent pas que le monde soit aussi corrompu ! La Vierge qui est « Notre Mère ». continue de se manifester parce que nous ne changeons pas. Et de même que la maman avertit constamment son enfant parce qu’elle l’aime et ne veut pas qu’il se perde, une si bonne Mère comme la Ste Vierge, voit que nous sommes constamment en danger et Elle apparaît. Elle dit et répète les mêmes choses parce que les hommes ne veulent pas accepter Ses Paroles. Elle nous aime tant qu’Elle ne veut pas que nous nous condamnions. Et il ne s’agit pas de faire peur à qui que ce soit, mais il faut savoir que l’Enfer existe et que le Ciel existe. Il dépend de nous de le gagner ou de le perdre.

Moi je dis souvent, nous sommes nés sans que nous ayons donné notre autorisation, notre consentement. Cependant, pour atteindre le Ciel, c’est nous qui devons lutter ; et nous ne nous sauverons pas si, de notre part, nous ne nous sacrifions pas, si nous ne nous détachons pas.

Pour ma part, j’ai vu des âmes à l’agonie, et combien il leur en coûtait de laisser leurs biens !

A un moment donné, j’ai connu une dame, qui avait un cancer foudroyant et la seule chose qui la préoccupait c’était de savoir ce qu’allaient devenir ses biens parce qu’elle ne pourrait pas en jouir. Voyez, si cette personne avait donné ses biens aux pauvres et aux nécessiteux... Mais elle ne pensait pas du tout à Dieu. On avait beau lui dire : « Mais, vos biens, vous n’allez pas les emporter avec vous », elle répétait : « Je n’ai pas profité de mes biens ».

C’est maintenant que vous devez penser à Dieu pour vous présenter devant Lui avec de bonnes œuvres et vous verrez comment Dieu vous prendra dans ses bras, parce que la Charité a une si grande valeur aux yeux de Dieu ! Vos péchés auront beau être très graves, mais si vous donnez tout ce que vous possédez aux pauvres, la charité, l’amour, couvriront une multitude de péchés. L’aumône, c’est ce qui lave le plus l’âme, ainsi que la Sainte Messe. C’est pourquoi ne cessons jamais d’assister à la Messe et de l’offrir pour nos péchés. Et distribuons à ceux qui sont dans le besoin, en échange de toutes nos misères. Et vous verrez comment sera votre âme ! Jeunes ou vieux, nous ne savons pas quand viendra l’heure de notre mort. Nous devons être toujours prêts ! La mort n’a pas d’années et Dieu nous prend quand II le veut. C’est pourquoi, changeons.... Dieu nous aime tous beaucoup. Et puisque vous êtes venus en ce lieu, vous avez reçu les grâces, car la Ste Vierge l’a dit : « Tous ceux qui viendront en ce lieu seront marqués d’une croix sur le front ». Faites en sorte que cette protection ne s’efface pas, en menant une vie ordonnée, une vie d’amour et de charité, en maintenant l’union dans les familles et dans les couples. Sachez éduquer vos enfants avec humilité et simplicité. Et si certains d’entre vous, avez le malheur d’avoir des enfants qui ne se comportent pas comme ils devraient le faire, priez, et faites beaucoup de prières et de sacrifices, car les larmes d’une mère ne sont jamais versées en vain.... Et même si vous ne le voyez pas ici-bas, ces larmes serviront à vos enfants pour gagner l’éternité.

Merci à tous. Nous sommes tous unis par le même idéal qui est Jésus-Christ et la Sainte Vierge. Merci pour votre aide. Le Seigneur vous donnera cent pour un. Vous savez que le Seigneur nous a demandé des œuvres d’amour et de miséricorde et nous recueillons les plus pauvres parmi les pauvres. Nous essayons de faire en sorte qu’ils soient très riches en esprit, en propreté, et qu’ils ne manquent de rien, avec votre aide et l’aide de tous. Merci à tous.


 

« Bonjour à tous !

Je voudrais vous parler aujourd’hui du message d’hier.

La Sainte Vierge commence par beaucoup se plaindre de la situation du monde. Elle donne des conseils aux hommes et tout spécialement aux prêtres : qu’ils lavent leurs yeux et leurs oreilles et enlèvent cette poutre (qu’ils ont sur les yeux) pour être clairvoyants sur la situation du monde d’aujourd’hui ! Ils sont tellement sourds et aveugles ! Elle dit que les temps sont très graves et que les hommes sont aveugles devant la situation du monde d’aujourd’hui. Alors elle avertit les prêtres, les familles, les âmes consacrées, les âmes actives et les âmes contemplatives également parce que le monde est entre les mains de Satan. Comment en est-on arrivé là ? C’est parce que les hommes ont enlevé Dieu de leurs foyers. Et là où Dieu n’est pas, le bonheur, la paix et la tranquillité ne peuvent régner. La Ste Vierge et Notre Seigneur nous ont déjà avertis en d’autres occasions. Il dépend des hommes que cette situation puisse s’améliorer ou au contraire empirer.

Le Seigneur m’a fait voir des figures infernales, des esprits du mal qui s’emparaient des hommes pour détruire des nations entières, des peuples et des villes, et je voyais que ces esprits pénétraient dans les hommes par la bouche, les oreilles. C’était comme une sorte de nuage de fumée et extérieurement ils avaient une physionomie horrible. Ils pénétraient à l’intérieur de chaque être humain pour détruire le monde. Malheureusement les hommes, avec leurs pensées mauvaises, leur peu de foi - car les hommes n’ont pas la foi - et surtout avec leur peu de dévouement et de volonté, se laissaient posséder ainsi que les religieuses. Notre Seigneur explique que la liberté, les sorties à l’extérieur du Couvent, les vacances, sont la cause de l’échec de beaucoup de vocations, de l’abandon de Dieu, de l’infidélité des âmes consacrées. Et le Seigneur nous avertit et II le fait si souvent qu’il dit ce qui est vrai : nous n’entendons pas, nous ne voulons pas voir la situation du monde telle qu’elle est. Hier il a annoncé qu’il va arriver quelque chose comme au temps du Déluge, au temps de Sodome et Gomorrhe, parce que les hommes sont déchaînés dans les passions, les vices, l’alcool, la drogue, les crimes. Oui, le monde est entièrement entre les mains de Satan. Ainsi II nous demande avec beaucoup d’insistance de prier, de faire pénitence, de faire des sacrifices et de pratiquer la charité.

Il s’adresse aux religieuses contemplatives : son Cœur est triste, dit-il, en raison de ces âmes qui ont changé les règles ; mais II est heureux à cause de ce petit groupe caché, qui est en prière pour l’humanité. Le démon profite d’elles, ajoute-t-il car elles ont perdu cette vigueur qu’elles avaient auparavant, et elles se sont fanées. Comme je l’ai dit auparavant, beaucoup de religieuses partent en vacances et un certain nombre d’entre elles ne retournent pas au Couvent. Quant à celles qui reviennent, elles sont différentes, « mondanisées ». Lorsqu’on quitte les règles, le cadre de vie, le milieu ambiant, on ne tient plus cas de ces règles. Vivre en Communauté, c’est la chose la plus belle qui soit : tous unis dans la discipline, la prière, le sacrifice. Si l’on sort à l’extérieur, tout cet esprit se perd. Il est demandé aux religieuses dans le message, qu’elles renouvellent leur esprit, qu’elles le renouvellent avec force et joie pour retrouver le bon chemin qu’elles ont entrepris.

Vous savez que lorsqu’un prêtre va visiter sa famille, la maman ne sait que faire pour lui faire plaisir. Son cœur tendre la poussera à dire : « mon fils, ne te lève pas trop tôt, repose-toi et fais grasse matinée. Tu auras certes l’occasion de ne pas dormir suffisamment. Que veux-tu que je te prépare ? ». Vous le savez bien, le cœur d’une maman est tellement tendre ! Mais on peut perdre le cœur du prêtre à cause de cette tendresse ! Il serait préférable de lui dire : « mon fils, tu as choisi ce chemin, sois fort, vaillant pour parvenir au but. N’abandonne pas Notre Seigneur, ne lui sois pas infidèle. » Et rendez-vous compte de ce que dit Notre Seigneur dans le message : « Les mères paieront pour les fautes de leurs enfants ». Les mamans en arrivent parfois à perdre leurs enfants. Bien souvent l’on cède à tous leurs caprices, l’on acquiesce à tout ce qu’ils demandent. Ce n’est pas les aimer que de tout leur donner, sans leur enseigner à aimer Dieu, sans leur apprendre le chemin de la perfection qu’est le Christ. Combien de fois vous ai-je raconté que, lorsque nos enfants étaient petits et partaient en excursion, on leur disait : « avez-vous de l’argent de poche pour acheter un sandwich, un coca-cola, et quelques bagatelles ? Avez-vous le nécessaire pour vous couvrir ? » N’avons-nous pas oublié de leur dire : « Mes enfants, vous êtes- vous confessés, votre âme est-elle prête au cas où il vous arriverait quelque chose ? Si en chemin vous tombez sur une église, entrez-y un moment, mettez-vous à genoux et dites : « Seigneur, aide-moi, et protège-moi au cours de ce voyage ». Mais de cela, nous ne nous préoccupons pas. En fait, on s’inquiète beaucoup plus de notre corps que de notre âme. Si nous les aimons - et je ne doute pas qu’une maman aime ses enfants - la première chose que nous ayons à faire c’est de nous préoccuper de leur âme, avant de nous occuper de leur corps. D’ailleurs, Notre Seigneur le dit dans le message : « les mères paieront pour les fautes de leurs enfants. » Si nous mamans, nous ne sommes pas comme Dieu veut que nous soyons, Il nous demandera beaucoup de comptes.

Je vous ai déjà dit que j’ai vu au cours d’une vision que les mamans et les enfants étaient tous enchaînés, leurs pieds étaient liés. Et les mamans criaient : « A cause de vous, nous sommes ici enchaînées ». Et les enfants, criaient à leurs mères : « C’est à cause de vous que nous sommes ici enchaînés, parce que vous nous avez tout consenti. Nous sommes ici condamnés éternellement, piégés à cause de vos fautes ». Et les mères, de crier à leurs enfants, et les enfants de crier à leurs mères.... Et ils étaient tous unis par les chaînes, enchaînés pour l’éternité.

Maintenant que nous avons du temps, enseignons à nos enfants que toutes ces choses matérielles ne sont pas nécessaires pour vivre et satisfaire nos caprices ; que le plus important est d’avoir l’âme pure parce que nous sommes ici-bas de passage. Là-haut, nous y serons pour l’éternité. Et il vaut mieux que nous soyons tous ensemble éternellement que temporairement.

C’est pourquoi nous devons nous sacrifier et parfois nous faire violence, même si notre cœur saigne ; nous devons vouloir ce qu’il y a de mieux pour nos enfants, vouloir qu’ils ne perdent pas la foi, les conseiller avec affection, même s’ils n’en font pas cas. Tant qu’ils sont à la maison, vous devez les aider et les conseiller. Et lorsqu’ils quitteront la maison, s’ils ne veulent pas suivre le chemin que vous leur avez conseillé, vous n’avez plus d’autre choix que de prier et de pleurer pour eux. Les larmes d’une mère, la Ste Vierge les recueille et ces larmes lui servent lorsqu’Elle voit les enfants en danger. Que Dieu ait pitié d’eux !

Et il est demandé dans le message que les enfants respectent leurs parents, parce que le respect a disparu. Vous le voyez bien, maintenant les enfants n’ont pas de place pour loger leurs parents âgés et partout il n’y a que discussions et discordes. Quand les parents sont âgés, ils encombrent partout. Pourtant leurs enfants ne les ont jamais encombrés quand ils étaient petits et ils leur ont tout donné. Je vous dis cela pour que vous vous rendiez compte de la situation du monde. Cet exemple est significatif: vous voyez le peu d’amour qu’il y a dans le monde, le peu d’amour qu’ont les enfants envers leurs parents. Si les enfants n’aiment pas leurs parents, comment pourront-ils alors aimer les autres êtres humains ? Là est le Commandement le plus important que le Seigneur nous demande : que nous nous aimions les uns les autres. Mais on est en train de tout oublier, les principes moraux comme les principes spirituels. Il n’y a plus de morale. Le péché de la chair triomphe. Et la seule chose qu’il nous reste à faire, c’est de prier et de faire des sacrifices. Moi je crois que si nous sommes prêts, nous n’aurons rien à craindre quand viendra le châtiment, parce que Dieu protégera tous ceux qui auront été fidèles à ce que Notre Seigneur et la Sainte Vierge ont demandé. Ils nous avisent constamment du danger qui nous guette mais nous ne voulons pas Les écouter et nous ne voulons pas voir. Il n’est pas nécessaire qu’ils nous répètent tant et tant de fois : « Mes enfants, repentez-vous, convertissez- vous » parce que le châtiment va nous prendre au dépourvu.

La Ste Vierge nous dit également qu’il faut expliquer l’Evangile tel qu’il est, et il ne faut rien passer sous silence, parce que le Ciel existe mais les Enfers aussi existent. Aujourd’hui on avale l’Enfer. Prenez l’Evangile et vous verrez combien de fois Notre Seigneur dit : « Allez au Feu éternel » et II nomme l’Enfer. Nous n’avons rien à craindre, car si nous vivons saintement, nous mourons saintement. Mais il ne faut rien laisser de côté. Quand un membre de notre famille est malade, comme on a peur d’appeler un Prêtre ! Le malade va penser qu’il va mourir, dit-on ! Comment va-t-on appeler un prêtre ? Mais nous qui nous rendons compte de la gravité de son état et qui le laissons mourir par crainte, sans sacrement, nous sommes coupables de la situation dans laquelle ce malade va mourir, sans avoir reçu les derniers Sacrements. Aujourd’hui on donne les derniers Sacrements même pour des maladies légères - mais qui peuvent avoir des conséquences graves compte tenu de l’état du patient et de son âge - et quelquefois après avoir reçu les Sacrements, il peut arriver que le malade guérisse. Alors n’ayons pas peur d’appeler le Prêtre pour que ce malade ait la paix et la tranquillité dans son âme. Si Notre Seigneur le guérit, que Dieu soit bénit ! Et s’il l’emporte avec Lui, Il l’emmènera bien préparé. Mais ne soyons pas coupables de n’avoir pas fait le nécessaire lorsque le malade était dans un état grave. Nous aurons des comptes à rendre devant Dieu de notre attitude.


 

Question : Quand il y a des jeunes qui vivent en concubinage et qui ne veulent rien entendre de leurs parents : que faut-il faire ?


 

C’est très douloureux de devoir dire à des enfants qui vivent en concubinage que nous ne devons pas les admettre sous notre toit même si ce sont nos enfants, ni consentir au péché. C’est très douloureux parce que je suis mère et je peux vous dire que je suis en train de passer par là. Je préfère ne pas voir mon fils ici-bas et le retrouver là-haut par mon sacrifice parce que j’ai un fils qui vit ainsi sans être marié à l’Eglise. Voilà six ans qu’il ne vient pas nous voir alors que nous vivons dans la même ville. Et ce n’est pas parce que je n’aime pas mon fils ! La seule chose que Dieu m’a donnée et que j’ai pu aimer ce sont mes enfants. Dans ma vie, je n’ai eu aucune joie et aucun bonheur, j’ai beaucoup souffert parce que je n’ai pas eu de mère, et pour moi, mes enfants constituaient la chose la plus grande que je pouvais avoir dans ma vie. Mais Dieu est au-dessus de tout. Et parfois j’ai envie de décrocher le téléphone et d’appeler mon fils. La seule chose que je lui ai conseillé c’est de se marier à l’Eglise et de vivre en bon chrétien. Pour lui avoir dit cela, je l’ai perdu et je n’ai plus de relation avec lui. Mais je crois que lorsque j’arriverai devant Dieu, Il ne me demandera pas de compte parce que je n’admets pas le péché à l’intérieur de ma maison. Et je vous dis que si l’on ouvrait mon cœur, on le verrait par moments saigner. Il m’est arrivé de demander qu’on m’amène sur le bord de la route simplement pour le voir passer. Je me suis contentée de le voir passer. C’est très dur, mais il faut renoncer au péché et à tout ce qui offense la Divine Majesté de Dieu. Et il faut se sacrifier pour Dieu jusqu’à donner sa vie, s’il le faut. Il y a des gens qui disent : en voilà une mère ! Mais ne pensez pas cela. L’unique chose que j’ai dans ma vie, ce sont mes enfants. Ils m’ont donné de la joie. Mais devant Dieu, je n’admets pas le péché. On doit toujours mettre Dieu à la première place.


Question : Que pensez-vous de cette parole de l’Evangile : Dans les derniers temps, même les élus seront trompés.

Prenons garde car le démon peut se trouver très près de nous et des êtres qui nous sont chers. Dieu nous a donné le don de sagesse, l’intelligence et nous devons discerner lorsqu’on nous parle : est-ce pour nous égarer ou pour que nous suivions le chemin de l’Evangile ? Dieu ne peut pas demander des comptes à une personne qui n’aurait pas d’intelligence ou qui serait « dérangée », comme une personne anormale par exemple, ou une personne qui aurait un défaut physique et n’entendrait pas. Dieu ne peut demander des comptes. Dieu demandera des comptes à tous ceux qui auront été dotés d’intelligence. Le démon peut se trouver par exemple chez un être cher de notre famille. Si un inconnu arrive, nous allons nous méfier de lui alors que nous pouvons faire confiance à des êtres qui sont autour de nous. C’est pourquoi nous devons savoir discerner et nous écarter de tous ceux qui nous éloignent de Dieu. Je vais vous dire comme Notre Seigneur : « Que celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »

Parfois nous nous laissons tromper par une sœur, par une amie, et nous ne devons pas nous laisser tromper ; avant Dieu, il ne doit y avoir personne : d’abord Dieu, ensuite Dieu et toujours Dieu. Et ensuite nous pouvons transmettre aux autres cet amour envers Dieu, cet amour véritable et pur de tout notre être envers Dieu. Nous devons nous dévouer aux autres : là où nous voyons une plaie, allons la soigner ; tendons la main aux pauvres et aux nécessiteux car ce sont eux qui ont besoin de nous. Et n’allons pas leur dire : « Pardon frère » ; et sur ces mots, nous les abandonnons. Mais nous devons les aider et nous sanctifier, par l’intermédiaire de ces pauvres et ces nécessiteux.


Question : Il me semble qu’une des plus grandes souffrances de l’Eglise de France dans certains secteurs que je connais bien, c’est la généralisation des absolutions collectives et je pense qu’on perd totalement le sens du péché et même la foi ; et l’Eucharistie aussi en souffre beaucoup.

Je vous ai avertis très souvent : les prêtres sont là pour écouter nos péchés. N’assistez pas à ces absolutions collectives ; cela équivaut à se cacher pour ne pas avouer ses fautes. Le prêtre est là pour pardonner les péchés et le prêtre comprend, car le Seigneur les a placés pour qu’ils nous comprennent. Le prêtre comprend l’âme et souvent il apprend du pécheur. Le pécheur a besoin du prêtre, le prêtre communique avec le pécheur, et les deux âmes se comprennent. Le Seigneur n’a pas placé des anges pour pardonner nos péchés. Il a placé des hommes en chair et en os, qui soient en mesure de nous comprendre parce que, eux aussi ont leur faiblesse. Ce que nous devons faire, c’est les aider. Quand ils ont une faiblesse, n’allons pas les critiquer. N’avons-nous pas nos propres faiblesses ? Combien de misères commettons-nous,-nous aussi ? Nous ne les considérons pas comme étant aussi graves que celles des prêtres. Mais nos fautes sont aussi graves parce que nous offensons tous Dieu. Nous devons aider les prêtres, prier pour eux afin qu’ils soient de saints prêtres.

Supposons que nous considérons qu’un prêtre de notre connaissance est un grand pécheur et supposons que nous nous trouvions en danger de mort. Nous avons des inquiétudes au sujet de notre conscience. Alors, approchons-nous de lui et confessons nos fautes. Il nous donnera l’absolution et nos péchés seront pardonnés. Il pourrait se faire que ce prêtre décède dans cet état, sans s’être repenti, auquel cas il se condamnera mais nous, nous serons sauvés. Ce prêtre nous aura sauvés, mais s’il ne change pas il se sera condamné. Le prêtre a le pouvoir de pardonner nos fautes et personne d’autre n’a ce pouvoir, ni les anges, ni la Sainte Vierge, personne n’a le pouvoir qu’a le prêtre. Quand nous les voyons ainsi, allons devant le Tabernacle et prions pour eux parce qu’eux aussi sont faibles et ils ont des tentations comme nous. C’est pour cela qu’ils sont de chair, pour que nous puissions les comprendre, ce sont des êtres humains qui sont également tentés par le démon. Mais nous ne devons pas les critiquer. Même si nous voyons que tel prêtre s’est marié etc... Allons prier le Seigneur : Mon Dieu, ayez pitié de lui. Peut-être s’est-il trouvé seul, a-t-il souffert de la solitude, et de même que nous commettons des erreurs, il leur arrive à eux aussi d’en commettre. Si nous étions plus dévoués pour nos prêtres, si l’on priait davantage pour eux, et faisions des sacrifices, je crois qu’il y aurait beaucoup plus de saints prêtres. Nous devons demander aux prêtres de nous donner l’absolution, un par un. Le prêtre doit connaître les péchés qu’il absout (il ne les connaît pas lorsqu’il s’agit d’absolutions collectives). La confession est un acte d’humiliation pour que nous réparions et que nous ayons honte des péchés que nous avons commis. Et n’allez jamais recevoir Notre Seigneur sans être passé auparavant par la Confession. Car combien de péchés se commettent dans le Sacrement de l’Eucharistie, car beaucoup de personnes vont recevoir Notre Seigneur de façon sacrilège.

N’ayez jamais peur d’aller trouver un prêtre. Vos fautes auront beau être très graves, le prêtre est là pour entendre des péchés et non des vertus ; sa mission est de pardonner les péchés. Dieu nous donne l’opportunité de nous approcher des prêtres. Mettons cela à profit et aidons-les, faisons pour eux tout ce qui est en notre pouvoir. Aimons l’Eglise. Aimons le Saint Père qui est un martyr pour l’humanité, comme il est dit dans le message. Car ce saint homme ne vit que pour unir les hommes. Il donne sa vie pour le monde. Prions beaucoup pour le St Père car il n’est pas bien, prions pour que nous l’ayons le plus longtemps possible sur terre. C’est vraiment « un Saint Père ».

Je vous embrasse tous bien fort. Merci à tous. »

PS : Après la causerie, je suis allée saluer Amparo avant d’entreprendre le voyage du retour. Et elle m’a dit : « Marie-Georges, j’ai oublié de dire aux pèlerins qu’hier j’ai eu la vision d’une demeure céleste dans laquelle se trouvaient le Père Alfonso Maria, mon ancien Directeur Spirituel, Mr Pierre Piqué, ainsi que beaucoup de personnes décédées, qui ont collaboré à cette Œuvre. Ils étaient tous ensemble. La demeure céleste était bien placée, élevée et proche de Dieu ! Voilà ce qui attend tous ceux qui collaborent à cette Œuvre !

De plus dans le message, Notre Seigneur a dit que cette demeure céleste était scellée. »

« Chers pèlerins, ces paroles d’Amparo sont pour vous tous : tous ceux qui essaient de faire connaître cette Œuvre, de répandre les messages de Notre Seigneur et de la Ste Vierge, qui essaient de venir en pèlerinage et d’amener du monde, et qui aident cette Œuvre par leurs dons, Notre Seigneur et la Ste Vierge ont promis qu’ils donneraient cent pour un et là nous avons la preuve qu’ils tiennent leurs promesses. »


 

5 Mai 2002


« Bonjour à tous!

Nous sommes réunis encore une fois. Le Seigneur permet que nous nous rassemblions, nous tous qui avons le même idéal qui est le Christ; et nous sommes unis, et si ce n’est pas physiquement, nous le sommes spirituellement.

Une fois encore, je suis là parce que j’ai fait un effort (Amparo ne se sentait pas bien ce jour-là) comme vous tous, vous avez fait un effort pour venir de si loin jusqu’ici. On me disait, n’y vas pas car tu n’es pas bien. Et j’ai pensé: ces pèlerins qui viennent ici de si loin et toi tu n’es pas capable d’aller à leur rencontre. Nous devons tous nous efforcer de glorifier Dieu.

Je vais vous parler du Message d’hier. Le Seigneur nous répète à nouveau de méditer les messages du premier jusqu’au dernier car tout s’accomplira; beaucoup de choses se sont déjà accomplies. Il nous laisse les méditer parce que, peut-être que les hommes ne méditent pas les paroles que leur adressent Notre Seigneur et la Sainte Vierge. Ils nous disent que les Messages prennent fin, mais pas Leur Présence. La Ste Vierge demeurera présente en ce lieu; Elle bénira et scellera les fronts. C’est comme s’ils nous faisaient comprendre qu’ils ne nous quittent pas mais qu’ils restent pour nous donner encore plus de grâces. La Ste Vierge va continuer à être présente et comme auparavant Elle nous bénira. Auparavant Elle disait: beaucoup seront marqués. Et maintenant Elle dit que tous ceux qui viennent en ce lieu seront marqués du sceau. Le sceau est une protection très importante pour les hommes en ces temps si graves parce que moi j’ai vu beaucoup de fronts marqués du 666. Pensez que le monde se meut aussi avec l’esprit de Satan. Il faut être prévenus et fortifiés pour tout ce qui arrive. Et dans ce message, on nous demande l’amour envers le Saint Père, l’amour envers l’Eglise et la Ste Vierge nous avertit chacun: occupez-vous de vos devoirs; aux prêtres: qu’ils s’occupent de rassembler le troupeau qui est égaré, qu’ils se consacrent à leur ministère car il y a une grande nécessité de prêtres saints pour attirer les âmes et les rassembler à nouveau.

La Sainte Vierge a souvent dit aux parents que s’ils ne peuvent faire autre chose que de prier, qu’ils prient pour leurs enfants. Les larmes et le sacrifice d’une mère vaudront pour le salut de son enfant. Ensuite pensez que tout n’est pas perdu tant qu’une mère a des larmes dans les yeux; ces larmes, la Ste Vierge les recueille et elles servent pour le salut de leurs enfants. Notez la valeur qu’ont les larmes d’une mère!

La Ste Vierge commence en nous disant qu’Elle vient avec un manteau d’or. Je peux vous dire que c’est vrai, car c’était un manteau immense, si grand qu’il pouvait recouvrir le monde entier. Et ce manteau était rempli d’Ave Maria, de prières et de sacrifices sous forme de roses. C’était un manteau immense! La Vierge est venue avec une beauté extraordinaire. Elle recueille toutes les prières et les grave sur son manteau d’or. Elle nous rappelle encore: Prière. Sacrifice et Pénitence; car la situation du monde s’est aggravée et les âmes sont totalement dans les mains de Satan. Quant aux sept péchés capitaux, j’ai vu à nouveau comment Satan les portait en triomphe. Et Elle nous demande surtout: l’humilité, la chasteté, la charité, et le renoncement à tant de mauvaises choses qu’il y a dans le monde. Moi j’ai compris que nous devions renoncer au monde et au démon et que nous devions lui présenter des petits bouquets de vertus. Quand on abandonne les vices et les péchés, alors la Grâce vient, elle entre en nous, et petit à petit on acquiert les vertus. La Ste Vierge nous enseigne beaucoup et Elle nous parle encore de l’Amour. Pourquoi la Ste Vierge nous parle-t-Elle tant de fois de l’Amour? Parce que dans le monde, il n’y a pas d'Amour. Et celui qui aime vraiment, n’est pas capable de faire du mal à qui que ce soit. C’est pourquoi Elle nous dit et redit d’aimer car l’Amour nous amènera à réaliser des œuvres. Celui qui aime fait le bien et se présentera devant Dieu les mains remplies de bonnes œuvres. Celui qui est mauvais, détruit; il est totalement vide, vide de tout ce qui est bon et de tout ce qui est bien. Il ne fréquente que les méchants. Nous ne pouvons pas laisser Satan régner dans l’humanité. Alors si dans nos maisons, certains ont la foi et d’autres ne l’ont pas, ceux qui croient ne doivent pas se relâcher même s’il y a beaucoup d’embûches et d’obstacles, et même beaucoup d’épreuves. Il faut être forts mais en même temps humbles. N’utilisez pas la colère, mais la patience; chaque vertu a son antidote. Pensez qu’à chaque vice correspond une vertu: à la colère, correspond la patience, à la gourmandise, la tempérance, à la paresse correspond la diligence et à l’envie correspond la charité. Pensez aussi qu’il y a beaucoup de vertus. Il en est de même des péchés capitaux: le premier l’Orgueil, le second l’Avarice, le troisième la Luxure, l’Envie, la Paresse, la Gourmandise et autant de vices... On ne doit jamais cesser d’apprendre le Catéchisme parce que c’est là que tout est expliqué et il convient de le mettre en pratique pour les temps qui viennent. Faites beaucoup de Visites au Saint Sacrement. Voyez: quand quelqu’un entre à l’église, il entre sans rien savoir; quand il en sort, il est rempli de Sagesse: parce que le Maître de la Sagesse est là au Tabernacle pour tout nous enseigner. Il nous enseigne les règles de civilité et les règles de charité. Il nous enseigne tout. C’est pourquoi nous devons beaucoup nous approcher de Lui. Et si vous avez un problème dans votre maison, et si vous n’êtes pas loin d’une église, approchez-vous et même si vous n’avez pas grand chose à dire, dites simplement ces mots: « Jésus, je Vous aime ». Alors vous ressentirez une grande joie dans votre âme et une paix intérieure; et toute la colère que vous aviez en entrant, se changera en humilité, patience et résignation. Il suffit d’ouvrir la porte de l’Eglise et de dire: « Jésus je Vous aime ». Notre Seigneur se contente de peu!

Et nous devons être tous unis parce que nous avons tous le même idéal; et je ne parle pas d’idéal politique car le Seigneur ne va pas nous demander la carte du parti dans lequel nous étions affiliés, mais il faut que nous parvenions au Ciel et qu’en arrivant là-haut nous puissions dire: « Je suis à Jésus et Je suis à Marie ». Ils ne vont pas nous reconnaître par une quelconque carte d’identité terrestre.

Nous devons toujours œuvrer pour le bien, avec les uns et avec les autres, car nous sommes tous enfants de Dieu. Et nous devons prier pour ceux qui sont mauvais afin qu’ils changent. Nous ne devons entretenir aucune haine, aucune rancœur à l’intérieur de nous-mêmes. Seul Dieu est juge, c’est Lui qui jugera et donnera à chacun ce qu’il aura mérité. Nous serons jugés sur le bien et le mal que nous aurons commis ici-bas sur terre. Et prions pour tout ce qu’il y a de mal dans le monde. Nous avons tous été créés par Dieu. Les uns se comportent d’une façon et les autres d’une autre. Pensez que Satan est en train de régner. Comme je vous l’ai déjà dit, Caïn et Abel ont été élevés dans la même famille et leurs parents leur ont donné la même éducation. Et voyez ce que fait Caïn: Caïn est là pour détruire, et Abel pour construire. C’est pourquoi nous devons beaucoup prier, pour qu’il n’y ait pas de mal dans le monde et pour que le démon disparaisse de routes ces âmes. Seul le démon peut commettre toutes ces atrocités que l’on voit aujourd’hui de par le monde. Quant à nous, ne nous relâchons-nous pas dans la prière, la pénitence et le sacrifice? Comme vous le constatez, maintenant on dit qu’il n’y a plus besoin de prier, de faire des sacrifices et de faire pénitence. Comme on est déjà tous sauvés, nous dit-on aujourd’hui, et que l'Enfer et le Purgatoire n’existent pas, alors nous vivons tous en nous gouvernant par nous- mêmes comme l’a dit la Sainte Vierge au début des Apparitions: « Chaque individu se gouvernera par lui-même; les pouvoirs civils et ecclésiastiques seront abolis ». Et voilà ce qui est en train d’arriver aujourd’hui dans le monde. (Cela était déjà prophétisé dans le Message de La Salette! )

Je vois des fronts scellés. Je dis que si la Sainte Vierge a promis que tous les fronts seraient scellés, ils le seront tous. Il incombe à chacun de faire en sorte que ce sceau dure contre les tentations et contre tant de maux qu’il y a dans le monde. Ce sceau, c’est comme quelque chose qui arrête Satan et lui barre la route. Ne cessez pas de réciter le Saint Rosaire en famille. Si sur 8 membres d'une même famille, il y en a trois qui ont la foi, que ces trois se mettent à réciter le Rosaire. Ne cessez pas de recevoir les Sacrements, et surtout confessez vos fautes. Les prêtres sont là pour entendre nos péchés; n’allons pas au confessionnal pour raconter nos vertus. Nous allons au confessionnal pour dire nos fautes et pour changer nos vies et le prêtre est le représentant du Christ et il est là pour nous aider. Nous aurons beau avoir commis des fautes graves, il n’en sera pas effrayé pour autant. Les prêtres apprennent souvent des âmes et nous, nous apprenons d’eux. Dans le confessionnal, il y a l’âme d’une part et le Christ d’autre part. N’allons pas recevoir le Christ en état de péché, parce que si nous sommes en état de péché, nous en commettrons d’autres ensuite. Si nous allons recevoir Dieu tous les jours, et si nous vivons proches de Lui, nous sommes heureux et contents et disposés à aider les nécessiteux, à tendre la main à ceux qui sont dans le besoin.

Les prêtres eux aussi ont besoin de nos prières. Pensez qu’ils sont souvent très seuls et qu’ils souffrent de la solitude. Nous n’avons pas à les juger. Dieu est seul juge. Prions pour eux. Et si le Seigneur leur donne le pouvoir, grâce à leurs mains, de Lui ramener des âmes, même s’ils sont en état de péché mortel, ils peuvent nous donner l’absolution; et si nous sommes en danger de mort, ils peuvent absoudre nos péchés et nous nous sauverons. Peut-être que s’ils meurent à ce moment-là, ils se condamneront. Qui sait où ils peuvent aller! Mais nous, nous serons sauvés. Qui sommes-nous, nous autres, pour les juger? Le prêtre a un pouvoir que personne d’autre a, pas même un ange. Qu’il soit d’une façon ou qu’il soit d’une autre, allons nous agenouiller devant le St Sacrement et sacrifions-nous pour qu’ils soient saints. Si nous sommes en danger, ne disons jamais: moi, je ne veux pas de celui-là ou de tel autre... non, ce prêtre nous donnera l’absolution et nous serons sauvés. C’est Dieu qui jugera chacun. Aidons-les parce qu’ils ont besoin de nos prières, ils se trouvent seuls et dans cette solitude le démon les entraîne.

Voilà, nous demeurons tous en union de prières, vous là-bas et nous ici. Nous continuerons à œuvrer pour le salut des âmes. Et ayez toujours la main prête pour aider les nécessiteux. Faites du bon travail mais cachez-vous pour que l’on ne vous voie pas. Je dis souvent: « Soyez des balais ». Considérez le service que rend le balai: il lave, rend propre, et une fois qu’il a servi, on le range dans un endroit obscur où il n’est visible de personne. Alors, soyons tous des balais. Que ta main droite ne sache pas ce que fait ta main gauche. Seul Dieu compte et votre âme: l’âme et Dieu. Ce n’est pas ici-bas que nous devons gagner les honneurs. Les honneurs nous seront remis lorsque nous arriverons en présence de Dieu, lorsque nous verrons Jésus les bras ouverts (pour nous recevoir). Il nous dira, venez ici et nous embrassera pour l’éternité et nous ne ferons qu’un dans l’Amour pour toute l’éternité. Que l’amour rencontre l’Amour. Que l’Amour de Dieu ne rencontre pas le manque d’amour de l’homme! Quelle peine ce serait si, Dieu se présentant devant nous, nous étions sans amour! Alors nous nous en irions bien triste, plus triste encore que le jeune homme riche. Il est parti tête basse, et n’a pas retenu les paroles que Notre Seigneur lui a dites: « Seigneur, tout ce que Tu demandes, je l’ai fait » dit-il à Jésus. « Il te manque une chose: vends tout ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres et suis-Moi » lui répond Jésus. Les paroles les plus dures, furent « suis-Moi ». Suivre le Seigneur, c’est renoncer à tout, à tout ce qui est terrestre, pour se revêtir de tout ce qui est divin. C’est parfois dur, mais c’est ce qu’il y a de plus grand. Quand on fait le bien pour les autres, on a une satisfaction. On est ici sur terre simplement pour s’aimer et pour s’entraider. Et nous serons tous ensemble en esprit.

Un baiser très fort à tous! »
 

2 Juin 2002


 

« Nous voilà tous rassemblés une fois encore, et comme je vous le dis toujours, nous sommes unis par le même idéal qui est le Christ. C’est le Christ qui nous unit, Il nous unit avec sa Mère: de même que la Mère nous conduit vers son Fils, de même le Fils nous conduit vers sa Mère: car ce sont Deux Cœurs en Un seul. On ne peut séparer la Mère de son Fils, ni le Fils de sa Mère. C’est la raison pour laquelle Marie a été Co-Rédemptrice avec son Fils. C’est pourquoi en ces moments-ci. Dieu lui-même veut que Marie se manifeste aux hommes comme au cours des temps passés parce que les temps actuels sont graves, la situation du monde et de l’Eglise sont graves. Nous devons beaucoup aimer l’Eglise, nous sacrifier pour elle, pour toutes les âmes qui lui appartiennent surtout les âmes consacrées, et spécialement les prêtres si aimés de Notre Seigneur et de la Sainte Vierge afin qu’ils suivent le chemin de perfection et qu’ils se consacrent à leur ministère. Il y a tant d’âmes qui ont besoin de la Parole de Dieu! Moi je crois que comme dit la Ste Vierge, les prêtres ne doivent pas être des salariés, mais des pasteurs d’âmes, des pasteurs qui rassemblent tous les troupeaux et les conduisent à l’Eglise, là où nous nous réunissons tous pour prier, pour parler avec Dieu, pour qu’ils nous apprennent à nous aimer les uns les autres.

Pour nous Catholiques, l’Evangile est notre doctrine, et tous les chrétiens doivent l’apprendre. Il y en a beaucoup qui se disent catholiques mais qui ne vont jamais à l’église, ne pratiquent pas et disent qu’ils se confessent directement à Dieu. Comme ils sont dans l’erreur! On doit être catholique, apostolique et pratiquant. Et on ne doit pas porter un faux nom! Car si nous sommes catholiques, nous devons observer la doctrine et les lois que Dieu nous impose. Mais nous ne pouvons pas nous appeler catholiques si nous avons une vie désordonnée; dans ce cas, il faudra remettre de l’ordre dans notre vie. De même qu’il y a des lois sur la terre que nous devons observer - par exemple, il y a des lignes sur les routes qu’il ne faut pas franchir sous peine d’amende - de même il y a des lois dans le Ciel; et pourtant ces lois de la terre nous essayons de les observer, parfois à moitié: ce sont les lois du corps. Et les lois de Dieu qui sont les lois de l’âme, on ne s’en préoccupe pas du tout. Pensez que nous aurons beau être coupable envers Dieu, très coupable même et très misérable, si nous avouons nos fautes (à la Confession), Dieu nous ouvre grand ses bras. Sur terre, si vous dites que vous êtes coupable, on vous met en prison! Les lois de la terre sont différentes des lois du Ciel, mais elles sont unies: c’est par exemple attenter contre la vie. Alors si nous nous disons catholiques-pratiquants, soyons de vrais pratiquants.

Choisissons un prêtre à qui nous exposerons notre âme. Le prêtre est là pour écouter nos misères et nos péchés. Il n’est pas au confessionnal pour entendre des vertus. Moi je crois que le prêtre apprend beaucoup des âmes comme les âmes apprennent du prêtre. Il y en a qui ont peur de se confesser au prêtre et qui disent: « Oh, celui-ci est sur un chemin qui ne me plaît pas »! Qui sommes-nous, nous, pour pouvoir juger? C’est Dieu seul qui jugera chacun d’entre nous! Même si nous voyons qu’un prêtre ne chemine pas dans la bonne direction, il a un pouvoir que personne a, celui de pardonner les péchés. Il nous pardonne nos fautes même s’il est lui-même en état de péché mortel. A nous il nous aura pardonné nos fautes, et si nous mourrons, nous serons sauvés. S’il meurt au même moment en état de péché mortel, Dieu seul sait où il ira... Mais il nous aura sauvés! Prions pour que les prêtres ne se détournent pas du chemin qu’ils ont choisi. Nous avons l’obligation de prier pour eux. Si nous remarquons un défaut ou une faute chez un prêtre, alors mettons-nous à genoux devant le Saint Sacrement et faisons de grands sacrifices pour lui, pour qu’il devienne un saint prêtre. Nous non plus, nous ne sommes pas saints, et Notre Seigneur nous demandera des comptes. Il demandera à chacun d’entre nous des comptes sur ce qu’il a fait. La seule chose à laquelle nous devons nous consacrer, c’est à vivre « comme il se doit », selon les prescriptions divines, c’est-à-dire en état de grâce, de sorte que, au moment où Dieu nous rappellera à Lui, nous soyons en grâce.


 

Nous devons nous aimer les uns les autres. Dans le monde, il manque l’amour, la compréhension entre toutes les âmes; il faut prier pour que les vocations ne soient pas défaillantes. Il faut prier pour les religieux et les religieuses afin qu’ils conservent les constitutions de leurs fondateurs. Il ne faut pas que les ordres religieux les modifient car dès que l’on y touche, tout cesse de fonctionner. Le Seigneur nous dit souvent que l’échec des vocations, ce sont les vacances. En effet, les religieux-religieuses et les prêtres ont choisi une vie tellement différente (de celle des laïcs) que lorsqu’ils quittent l’ambiance dans laquelle ils vivent - ambiance de paix, ambiance de Dieu - pour aller à l’extérieur, ils se laissent attirer et contaminer par le monde. Il en est de même dans les familles. Elles sont quelquefois coupables de l’échec des vocations. Il semble que suivre Dieu soit quelque chose d’horrible! Par exemple, certaines mères ont des filles religieuses. J’ai bien souvent parlé avec quelques unes d’entre elles et elles disent: « Quelle souffrance, quelle douleur, de voir ma fille religieuse »! Leurs autres filles vont dans le monde, fréquentent les discothèques et les mamans sont tout à fait tranquilles à leur sujet! Moi je leur dis: « mais, ne savez-vous pas que vos filles religieuses ont choisi la voie la meilleure: la voie de Dieu ». Ces mères considèrent que ce chemin est un chemin noir et obscur alors que Dieu est lumière et que leurs filles ont choisi le chemin de lumière! Dieu est lumière, paix et félicité. Alors je demande aux religieuses, aux prêtres, qu’ils soient forts dans la voie qu’ils ont choisie, et qu’ils ne se laissent entraîner par rien ni par personne. Ils ont choisi le meilleur des époux, le plus beau. Leur Epoux ne les décevra jamais et leur sera toujours fidèle. Il les consolera dans la tristesse et Il se réjouira avec eux (ou elles) dans la joie. Dieu a tout et est le Tout. Pourquoi abandonnez-vous souvent le Seigneur? Vous abandonnez le Tout pour rien. Ce qui se passe actuellement est vraiment très préoccupant. Il y a beaucoup d’abandons de la part des âmes consacrées. Constatez aussi que souvent les prêtres sont « froids » alors que c’est quelque chose de grandiose que de pouvoir prendre le Christ avec ses mains! Ce sont des conducteurs du Christ et parfois je les compare à la Vierge Marie. Elle a eu le Christ dans ses mains et Elle L’a tellement aimé: voilà comment doivent être les prêtres ainsi que les religieuses! Cela est tellement grandiose et si l’on arrivait à approfondir la grandeur qu’ont ces âmes, je crois que l’on deviendrait fou! Celui qui a vraiment la vocation, celui qui a Dieu, doit se détourner de tout ce qui est extérieur, car tout ce qui est extérieur n’est que mensonge; c’est du vide. Et on ne peut pas troquer l’Eternité pour quelque éblouissement que le monde ou le démon nous met devant les yeux. Nous avons tous des épreuves et nous devons tous franchir les obstacles. Mais avec l’aide de Jésus et de Marie on obtient tout. Et Marie et Jésus ne nous abandonnent pas parce que la Ste Vierge est une très bonne Mère qui n’abandonne pas ses enfants. C’est pourquoi nous ne devons jamais nous retirer du chemin de la Foi. La Foi, c’est la chose la plus grande que nous puissions avoir. Avec la Foi, on supporte tout. On chemine malgré toutes les difficultés que l’on trouve sur le chemin, malgré les persécutions. On supporte tout avec la Foi. Et même quand on vous enlève un être cher, moi je dis que la Foi ne nous enlève pas la souffrance, la douleur, mais elle nous aide à les vaincre, et à dire: « Mon Dieu, tout T’appartient. Si Tu m’enlèves un bras, Tu me laisses l’autre; Tu m’ôtes quelque chose, mais il y a toujours autre chose que Tu me laisses ».

Nous devons alors constamment rendre grâce à Dieu. Moi j’ai expérimenté toutes les souffrances depuis la perte d’un fils âgé de 26 ans; il est mort du jour au lendemain, un fils plein de vie et de santé. Dieu a permis qu’il ait donné sa vie pour cette Œuvre; tout ce qui s’est passé, tout ce qu’il a enduré c’est parce que Dieu l’a permis. C’est très douloureux! Mais je sais qu’un jour on se rencontrera... et je dirai: «Merci mon Dieu, car nous avons pu arriver jusqu’au bout »!

Nous devons chaque jour accepter la volonté de Dieu dans tous nos actes depuis notre lever jusqu’au coucher. Il faut dire au Seigneur après Lui avoir fait la consécration de tout notre être: « Me voici Seigneur, fais de moi ce que Tu voudras. La seule chose que je désire c’est faire Ta volonté ». Et je pense qu’avec ces paroles. Dieu sera toujours avec nous.

Et surtout nous devons nous approcher du Sacrement de l'Eucharistie. C’est une force que nous recevons dans notre âme. C’est un baiser très tendre que Dieu nous donne. Souvent les âmes vont communier en état de péché mortel, sans s’être confessées et elles ont Dieu au-dedans d’elles-mêmes. J’ai vu un Ange courir après les âmes, et il leur disait: « Attention, attention, vous venez de recevoir Jésus. Mais que faites-vous? Ne lui faites pas de peine ». Moi j’ai vu beaucoup de personnes dans ces situations. Alors approchez-vous de l’Eucharistie toujours propre, avec une âme pure. Car votre âme et Dieu se fondent et ne font qu’un! Voyez la tristesse que vous causez à Notre Seigneur, quand quelqu’un s’approche de l’Eucharistie avec de la rancœur au fond de son âme. Nous ne devons avoir de rancœur pour personne. Et si nous avons du ressentiment pour quelqu’un, dès aujourd’hui pardonnons-lui et faisons la paix, que ce soit avec la belle-mère, avec le gendre, avec la belle-fille.... S’il y a des années que je n’adresse pas la parole à ma belle-mère, à ma belle-fille, comment puis-je recevoir l’Eucharistie dans cet état?

Faites tout le bien que vous pouvez et recevez Notre Seigneur. Qu’il n’y ait rien dans votre cœur qui puisse vous troubler et vous empêcher de Le recevoir. Le Seigneur doit se trouver tout à fait à son aise dans votre âme. Faisons de notre cœur, un Tabernacle! Surtout, n’ayons pas honte d’aller voir le prêtre et de lui raconter toutes nos misères parce que Notre Seigneur a institué la Miséricorde pour nous la donner par l’intermédiaire du prêtre. Le Seigneur n’a pas institué la Miséricorde pour Lui-même; Il n’avait pas de misères. Il a créé la Miséricorde pour les pécheurs. Les prêtres sont là pour aider les âmes. Allez les trouver et dites-leur clairement combien d’âmes sont venues en ce lieu en disant: moi il y a trente ans que je ne me suis pas confessé; moi 50 ans ou même 60 et 70 ans! Beaucoup d’âmes sont arrivées ici sans avoir reçu le Baptême, sans avoir reçu le Sacrement de Mariage et ici elles ont reçu beaucoup de grâces. Et le Ciel en est très heureux! Comme le Ciel est heureux de tant de conversions!

Si vous êtes dans des situations de tristesse, de manque d’amour, sachez les vaincre; ne baissez pas les bras. Cherchez un bon prêtre qui vous dirige. Et vous verrez que cette situation se convertira en bonheur. Parce que celui qui a Dieu, a Tout. Il ne lui manque absolument rien. Celui qui n’a pas Dieu, - il aurait beau avoir tout et le reste - il est complètement vide. Que ceux qui ne L’ont pas encore rencontré, Le cherchent, parce que Notre Seigneur court après les âmes! Il vous suffit simplement de rentrer dans une église, de tourner votre regard vers le Tabernacle et de dire simplement à Notre Seigneur: « Seigneur, je T’aime ». Et là, Notre Seigneur enflammera notre cœur. Et Il nous conduira vers le Prêtre pour que nous nous humiliions et que nous confessions nos fautes.

Faisons des Visites au St Sacrement. Notre Seigneur est très souvent seul et triste au Tabernacle. Comme je vous l’ai déjà dit, Il a abandonné le Ciel et est descendu sur la terre uniquement par Amour pour les hommes; c’était son seul but. Le plus grand bourreau du Christ a été l’Amour qu’il a eu envers les hommes. Son Père Lui a fermé les portes du Ciel et n’a pas eu compassion de son Fils jusqu’à ce qu’il verse la dernière goutte de son sang. Tout cela est à méditer calmement. Alors si des épreuves surgissent, ne nous plaignons pas; ne soyons pas angoissés, regardons le Crucifix et disons: « Seigneur, que fais-Tu là sur la Croix? Descends de cette Croix et moi je vais prendre Ta place. Repose-Toi ». Et comme sur la Croix il faut qu’il y ait toujours un Crucifié, alors lorsque nous avons une croix, et quelle qu’en soit sa taille, nous devons nous accrocher à elle, étendre les bras, et crier au Christ: « Seigneur, visse bien les clous pour que je reste fidèle ». parce que lorsqu’on est sur la Croix on est avec le Christ.

Si moi le jour où je me lève, je ne rencontre pas la Croix, je suis triste et désolée et je pense que je me suis trompée ou que j’ai flanché en quelque chose parce que la Croix s’est éloignée de moi. Et moi j’aime tant la Croix que je ne veux pas m’en séparer. Car, comme vous le savez, la Croix restera à la porte du Ciel. Elle n’entrera pas au Ciel. Même si nous avons la croix ici-bas, pendant toute notre existence, nous ne paierons jamais les fautes et les offenses que nous avons commises contre Dieu, contre le Tout-Puissant. Souvent les péchés sont pardonnés, mais il nous reste à faire une bonne réparation. Le prêtre nous pardonne nos fautes, mais ensuite nous, volontairement nous devons paver la dette et cependant, on a oublié le sacrifice, on a oublié la pénitence et la prière. Alors, pendant la prière, conversons avec Dieu. Surtout immolons-nous pour le Christ, pour la conversion des pécheurs. Que notre cœur soit tout Amour et Charité. Tendons la main aux nécessiteux. Lorsque nous voyons une plaie, hâtons-nous de la soigner. Mais cachons-nous, pour ne pas recevoir de louanges pour avoir soigné cette plaie. Que seuls notre âme et Dieu sachent ce que nous avons fait! Nous ne devons pas claironner nos œuvres. Un jour, elles seront bien récompensées! Et c’est comme cela que nous atteindrons le Ciel, car le Ciel n’a pas de prix. Le Ciel, on ne le gagne qu’avec des sacrifices. Il vaut la peine de ne pas s’arrêter en chemin et de parvenir au but.

Nous devons nous adapter à une sainte liberté, non au libertinage et nous devons faire en tout la Volonté de Dieu. Vous verrez vous-même la paix que vous ressentirez dans votre âme. Lorsqu’on expérimente cette paix et cet amour, rien ne peut leur être comparé. Tout ce qui est du Ciel, tout ce qui est céleste, rien sur la terre ne peut les égaler. Combien de fois me demande-t- on: « Qu’y a t-il sur la terre qui soit comparable au Ciel? » Et je réponds: « Il n’y a pas de comparaison possible, il n’y a rien sur terre que l’on puisse comparer avec ce qu’il y a dans le Ciel. J’ai vu de beaux endroits sur terre, de beaux jardins, des beautés; mais ce qu’il y a dans le Ciel est tellement grand, tellement beau que l’on ne peut pas expliquer les grandeurs et les beautés du Ciel ».

De même il est très difficile d’expliquer les souffrances de l’Enfer. Aujourd’hui, on entend souvent dans les homélies que l’Enfer n’existe pas. Je puis vous assurer que celui qui lit l’Evangile, voit bien que l’Enfer existe. A chaque catégorie de péchés, correspond une sorte d’Enfer. L’Enfer le plus grand que l’âme puisse expérimenter, c’est le fait de ne pas accéder au Ciel et de ne pas jouir de la présence de Dieu. Il n’y a pas d’Enfer plus dur parce que l’intelligence s’ouvre. la mémoire s’ouvre et alors on voit avec une telle clarté tout ce qu’on a perdu et tout ce qui manque, c’est-à-dire Dieu. Il n’y a pas d’Enfer plus grand que celui-là.

Beaucoup de personnes viennent me voir et me disent: « Il m’est absolument indifférent d’être avec Dieu ou de ne pas être avec Dieu ». Mais au moment de la mort terrestre, la première action de l’âme c’est d’aller vers son Créateur, parce que Dieu a tenu cette âme dans ses mains. Alors imaginez le désarroi de cette âme arrivant devant Dieu: son manque d’amour qui se trouve face à Celui qui est Amour. C’est quelque chose de tellement terrible que Moi je vous dis que c’est l’Enfer le plus grand, même s’il y a d’autres Enfers.

Je crois que c’est l’heure et nous allons en rester là pour aujourd’hui. Surtout faites la paix avec Dieu. Fréquentez l’Eglise. L’Eglise est à tous, elle est universelle. Nous devons tous l’aimer et aider les prêtres. Au lieu de les critiquer, réunissons-nous et prions pour eux. Mettons-nous à genoux devant le Saint Sacrement. Ne les critiquons pas. Dieu seul nous jugera chacun d’entre nous. Aimez le Saint Père et priez beaucoup pour lui. C’est un grand saint. On veut le retirer de sa place! On veut absolument le mettre de côté! Mais il a toute sa lucidité. Moi je crois qu’on veut l’empêcher de faire tout le bien qu’il fait! Prions beaucoup pour lui parce qu’il souffre beaucoup et il est en train de donner sa vie comme le Christ, par amour pour les hommes. C’est un autre Christ qui sur terre « se christifie » en permanence. Prions tous beaucoup pour lui, vous là-bas et nous ici. Et surtout prions beaucoup pour l’Eglise car l’Eglise est à Gethsémani. Nous devons prier, souffrir pour l’Eglise parce que l’Eglise est notre Mère. Vous savez que l’Eglise est de Dieu, et même si certains de ses membres sont parfois défaillants, nous devons tous prier pour l’aider.

Merci à tous. Que Dieu vous bénisse! »


 

4 AOÛT 2002


 

« Bonjour à tous!

Nous autres, nous devons beaucoup prier pour soulager les Cœurs de Jésus et de Marie qui sont très offensés surtout par les péchés de la chair. Le monde est devenu complètement fou et comme il a perdu la tête, il est comparable à un cheval qui s’emballe; on ne peut plus le contrôler et il se jette dans le précipice. Voilà pourquoi il y a aujourd’hui dans le monde, tant d’homosexualité, tant de désunions, de séparations et divorces, tant de personnes qui vivent ensemble sans avoir reçu le Sacrement de Mariage, tant d’enfants qui ne sont pas baptisés et tant d’immoralités.

Celui qui naît avec des tendances différentes (de celles de son sexe), n’est pas fautif; mais il doit se conserver pur et propre comme Dieu le veut. Il est aimé de Dieu autant que les autres. Il ne doit pas profiter de son corps pour le souiller et le détruire; le Seigneur n’aime pas cela. Et chacun d’entre nous, nous devons nous accepter tels que nous sommes, grands ou petits, beaux ou laids et accepter la Volonté de Dieu. Si Dieu l’a voulu ainsi, ce sera pour que nous nous purifions, et chacun tel qu’il est, avec ses défauts et ses limites.

Mais nous devons toujours cheminer vers Dieu. Si Dieu manque, il ne saurait y avoir de vie là où Dieu n’est pas. Tout n’est que mort et destruction quand Dieu est absent. Les personnes qui n’ont pas Dieu, moi je les compare à des morts-vivants: et ils se sont détruits de telle sorte qu’ils sont pires que les bêtes sauvages. Les bêtes sauvages, elles, protègent leurs petits. Mais maintenant, beaucoup de mères tuent leurs enfants dans leurs entrailles. Les enfants sont une gêne dans la maison, mais les parents ne sont pas gênés d’avoir un frigo, une machine à laver le linge et tous les appareils nécessaires et la maison ne manque de rien; il y a tous les meubles également. Mais un enfant, ce n’est pas le temps pour en avoir, on n’a pas le temps de s’occuper de lui; même les couples qui se marient à l’église, disent: « nous ne voulons pas d’enfants, plus tard nous aurons le temps d’en avoir». Mais Dieu a institué le Mariage pour la procréation et tout ce qui n’est pas procréation, moi je pense que ce n’est pas la glorification de Dieu. Pourquoi les couples se marient-ils alors? Par intérêt? Le Mariage a été institué pour rendre gloire à Dieu, avec les enfants, en les élevant dans la sainte crainte de Dieu. A ce moment-là, la maison devient une véritable « maison de Nazareth ». Regardez lorsque Saint Joseph et la Sainte Vierge allaient avec l’enfant Jésus quand Il était petit, quelle joie il y avait dans ce foyer, et pourtant la Sainte Vierge savait que son enfant serait un jour crucifié. Quand Elle Le voyait venir, les bras ouverts, Elle voyait déjà la Croix sur ses épaules et quand Elle touchait sa tête, ses beaux cheveux blonds dorés, Elle caressait déjà les épines sur la tête de son enfant. Moi j’ai vu des scènes de Jésus, quand Il était petit. Depuis sa naissance (de l’enfant Jésus), la Sainte Vierge a vu toute la Passion de son Fils. Elle savait que son Fils lui était prêté et qu’Elle devrait Le remettre à l’humanité, pour la sauver. Mais cependant, comme Elle était heureuse avec Lui, quelle éducation!

Vous savez, nous parents, bien souvent nous ne savons pas élever les enfants et nous leur passons tous leurs caprices; ce n’est pas pour cela que nous les aimons davantage, au contraire, nous leur faisons beaucoup de mal. Les parents sont là pour surveiller les enfants, les soigner, les éduquer et faire en sorte qu’ils ne prennent pas le mauvais chemin. Car vous savez bien que l’on prend tout de suite les mauvaises inclinations qui sont en nous.

Regardez les saints, depuis leur enfance, ils ont commencé à cheminer sur le chemin de sainteté; à l’âge de 3 ou 4 ans déjà, ils commençaient déjà à sentir Dieu, à garder leur pureté, leur virginité. Beaucoup de saints, un très grand nombre d’entre eux, depuis leur plus tendre enfance, ont conservé ce trésor si grand qu’est la virginité; et aujourd’hui on ne donne pas d'importance à cette vertu qui est si grande. On ne considère pas le corps comme le temple de l'Esprit-Saint; maintenant le corps n’a aucune valeur et on ne s’en sert que pour en jouir et le détruire.

Alors, luttez beaucoup avec vos enfants; qu’ils soient le plus propre et le plus pur possible, c’est la seule chose qui compte: qu’ils soient beaux à l’intérieur et que leur âme soit belle. Dieu a eu l’âme de vos enfants dans ses mains. Il veut que nous conservions toute la propreté et la pureté qu’il a mises dans notre âme. Quand nous arriverons vers Lui, il faut que nous Lui rendions toute cette beauté qu’il a mise en nous. Ne croyez pas que tout ce que je vous dis, c’est ringard, que ce sont des choses des temps anciens; ce que je vous dis là, c’est comme l’Evangile, c’est valable pour tous les temps.

L’Evangile, nous autres, nous ne pouvons pas le changer. Il est écrit avec le sang du Christ, et l’Evangile est le même hier, aujourd’hui et demain. Il ne faut pas dire: Oh tout cela c’est du passé, c’était valable autrefois. Non, c’est valable pour aujourd’hui aussi. Vivons comme de bons chrétiens et nous mourrons comme nous avons vécu.

Et je peux vous dire qu’il y a une telle grandeur dans le Ciel; à n’importe quelle demeure que vous parveniez, il y a une telle grandeur, l’âme n’a besoin de rien d’autre; même si c’est la demeure marron, comme je dis, la présence de Dieu c’est la plus grande chose que peut ressentir l’âme. Et le plus grand Enfer, c’est précisément de ne pas voir Dieu. Moi je n’ai pas vu qu’un seul Enfer, j’en ai vu beaucoup. Il y a un châtiment qui correspond à chaque sorte de péché que l’on a commis. Cependant, la douleur que l’on ressent en manquant de la présence de Dieu est une si grande souffrance, que c’est là l’Enfer le plus grand. La plus grande joie est dans toutes les demeures et chacun se conforme avec la demeure qui lui revient. Parce que lorsqu’on est dans une demeure, on ne désire que ce qu’il y a des plus beau et de meilleur pour tout le monde; et on est heureux là où l’on se trouve et de la demeure qui nous revient, parce qu’on est heureux dans n’importe quel endroit du Ciel. On pense à Dieu, on aime Dieu et on a besoin de rien parce qu’il n’y a rien de mauvais, tout est bonté. On n’est pas jaloux de ceux qui sont dans la demeure blanche plus proche de Dieu. Tout le monde est heureux et chacun est heureux là où il est. Et là, la chair, le sang, n’existent pas, il n’y a que l’esprit. Alors on n’est attaché à rien de nos attachements terrestres.

Vous savez qu’ici-bas les attachements à la chair, au sang nous empêchent bien souvent de parvenir à Dieu. Quelquefois nous disons, mon père, ma mère ne croient pas en Dieu. On ne peut rien faire que prier pour eux, mais on ne doit pas les imiter, ne pas faire comme eux. C’est quand on a une connaissance de Dieu que l’on peut prier pour les membres de nos familles. Alors on peut s’agenouiller devant le Saint Sacrement et dire: « Seigneur, Tu sais comme j’aime ma famille, mais moi je ne peux pas rentrer dans ce foyer d’infection, et je Te les confie entièrement ». Il faut les aimer de tout notre cœur parce que ce sont nos êtres chers. Mais la prière, le sacrifice et la pénitence: voilà ce qui va faire beaucoup plus pour eux que des larmes, et n’allons pas leur donner tout ce qu’ils demandent, car çà peut être un danger.

Il faut aimer Dieu par-dessus tout, et au-delà de tous les attachements humains. Si avant Dieu, nous mettons notre père, notre mère, un être cher, etc.... nous n’observons pas le premier Commandement de la Loi de Dieu. Mais si nous aimons Dieu de tout notre cœur, nous ne pouvons faire de mal à personne. L’amour et la sainte crainte de Dieu au contraire nous empêcheront de faire le mal, au contraire, nous aimerons ceux qui ont besoin de nous. C’est ce que la Très Sainte Vierge nous apprend ici. C’est pour cela qu’Elle nous demande de recueillir des pauvres et des nécessiteux. Il est arrivé qu’une ou autre jeune fille soit venue dans notre communauté et dise: quel dégoût de torcher les personnes âgées etc... et moi je lui ai répondu: nous faisons ce que le Seigneur nous a demandé. Il ne nous a pas enjoints d’ouvrir une parfumerie ou un magasin de fleurs. Il nous a demandé de recueillir toutes ces personnes âgées qui ont été abandonnées et beaucoup d’entre elles après avoir donné tout ce qu’elles avaient à leurs enfants et les enfants les ont laissées dans la misère. Alors ces enfants-là ne veulent plus rien savoir de leurs parents. Combien d’ingratitude il y a dans la vie!

C’est pourquoi je vous dis que l’amour est la vertu la plus importante. Si nous avons l’amour, nous ne pourrons piétiner personne; que notre cœur s’enflamme d’amour, de l’amour de Dieu, et ensuite nous partagerons cet amour avec les autres. Moi je dis qu’on ne peut pas aimer Dieu sans aimer les hommes; ni aimer les hommes sans aimer Dieu.

Rien de plus. Je vous embrasse tous. »


 

6 Octobre 2002


 

« Bonjour à tous !


J’aimerais tant passer un moment avec vous chaque fois que vous venez à l’Escorial. Mais j’espère qu’en faisant chaque fois un petit effort on y parviendra.

Je voulais vous dire ce que je vous répète toujours: surtout ne vous découragez jamais. Ayez la Foi et surtout ne la perdez jamais quoi qu’il arrive et pour n’importe quel motif Ayez toujours à l’esprit que là où vous êtes. Dieu est avec vous. Et comme Il le dit Lui-même dans l’Evangile: « Si Dieu est avec vous, qui pouvez-vous craindre? ».

Nous devons défendre la Religion. Dans ces temps si graves, comme vous le savez, les hommes sont désaxés et Dieu est absent de la plupart des foyers. Comment le monde peut-il fonctionner sans Dieu? Sans Dieu, il n’y a plus que guerres, discordes, désunions. Là où est Dieu, là est l’amour, la paix, la charité et la charité est le fruit le plus important que l’être humain peut avoir. Sans amour, un être est vide et sa vie n’a plus de sens. Quand on aime, on est capable d’aider, de pardonner à celui qui vous écrase et surtout d’aimer de tout notre cœur, ceux qui (je ne dis pas qu’ils sont nos ennemis) mais ne sont pas non plus nos amis. Comme ils haïssent Dieu, ils haïssent également tous ceux qui sont avec Dieu.

Et c’est justement dans les temps actuels qu’il faut avoir le plus de courage pour défendre les choses de Dieu, pour aimer l’Eglise de tout notre cœur. Pensez que nous sommes les fils de l’Eglise et nous devons aimer l’Eglise et les prêtres de tout notre cœur. Il faut que nous les aidions; il ne faut pas les critiquer, il faut éviter de dire des choses que nous ne devrions pas dire à leur sujet. Il faut les aider parce qu’eux aussi sont des êtres humains comme nous. Ils ont besoin de notre aide. Si vous constatez qu’il y a des prêtres qui ont pris des chemins sur lesquels ils n'auraient pas dû s’engager, vous, au lieu de les critiquer, mettez-vous devant le Saint Sacrement et demandez au Seigneur que ces prêtres reviennent sur le chemin de l’Eglise et de leur ministère. C’est la seule façon de les aider! Pensez aussi qu’ils ont beaucoup d’ennemis et qu'ils sont très seuls. Et nous, nous sommes les fidèles qui devons aider nos prêtres. Ce sont les prêtres de Jésus-Christ. Ce sont les conducteurs de son Corps. Et justement parce qu’ils sont les conducteurs du Christ, je crois que nous devons les respecter et les aimer. Ne disons jamais du mal d'eux, même si nous avons pu constater des choses qui nous dérangent en eux. Pensez que nous aussi, nous faisons bien des choses que nous ne devrions pas faire. Et nous ne pouvons les aider que par nos prières et nos sacrifices.

Je vous souhaite de devenir fous d’amour de l’Eglise. Aimez beaucoup Jésus. Et en tombant amoureux de Jésus, je crois qu’on devient amoureux de tous les êtres humains, mais d'un amour pur, un amour qui provient du Côté du Christ. C’est celui-là le véritable amour. Et si nous sommes tous Catholiques, apostoliques, pratiquants, parce que souvent nous disons «je suis catholique » mais quand il s’agit de mettre en pratique notre Foi, on ne le fait pas. Alors quelle sorte de catholique sommes-nous?

La Sainte Vierge est venue ici à l’Escorial pour nous enseigner, et nous rappeler d’aimer l' Eglise et de cheminer toujours sur le chemin de l’Evangile. Même si nous avons des tentations - parce que le démon existe - Dieu est à nos côtés. Avec Lui, nous pouvons tout surmonter. Mais surtout, ne nous relâchons jamais dans la prière et les sacrements. Chaque fois que vous allez recevoir Notre Seigneur, ne faites pas comme beaucoup de personnes qui disent qu’elles n’ont pas besoin de se confesser, parce qu’elles se confessent directement à Dieu. Les prêtres ont été placés par le Christ pour aider nos consciences et le prêtre apprend de nous beaucoup de choses dans le confessionnal, comme nous, nous apprenons du prêtre. Il est le prêtre de l’âme. Il peut être en état de péché mortel, mais, si nous nous confessons à lui, il a le pouvoir d’absoudre nos péchés. Remarquez la grandeur du prêtre, le pouvoir qu’a le prêtre!

Moi je ne peux vous dire autre chose que ces paroles si importantes: pour pouvoir survivre sur la terre, nous devons nous attacher, nous accrocher à ce qu’il y a dans le Ciel, parce que sinon, nous ne pouvons pas cheminer comme il faut dans ce monde de destruction, de manque d’amour, d’immoralité; parce que tout est horrible. Vous ne voyez pas la situation du monde telle qu’elle est! Le Seigneur m’a dit: « Ma fille, ces temps sont les temps de Sodome et Gomorrhe ». Vous ne vous rendez pas compte à quel point les hommes ne respectent pas leurs corps qui sont les temples de l'Esprit Saint. Les hommes ne respectent pas leur corps qui a été créé à l’image et à la ressemblance de Dieu. Si quelqu’un a une tendance masculine ou féminine, moi je dis qu’il doit se respecter, il doit vivre toute la vie en état de grâce et le Seigneur le recevra, les bras ouverts, comme les autres. Mais imaginez l’immoralité qu’il y a aujourd’hui dans le monde et comme le Cœur de la Sainte Vierge est triste parce que les péchés de la chair, la luxure, voilà ce qui offense le plus Notre Seigneur. C’est pourquoi nous devons beaucoup prier, prier sans relâche, faire beaucoup de sacrifices et si vous le pouvez, jeûnez le vendredi. Que tous ceux qui peuvent, le fassent, toujours en accord avec votre prêtre (directeur spirituel).

On me dit qu’il est tard. J’aurais bien voulu vous consacrer plus de temps mais aujourd’hui cela n’a pas été possible. Moi je prierai beaucoup pour vous et vous, vous prierez pour nous, pour que nous soyons tous unis et que nous tombions follement amoureux du Christ et de son Eglise. Et surtout prions pour le Saint Père qui est vraiment un grand saint. Il a fait tant de bien dans toute l’humanité que lorsqu’il mourra, je crois qu’il va beaucoup nous manquer. Mais nous demeurons toujours dans la main de Dieu. Et Lui nous en donnera un autre (Pape) qui nous fera cheminer sur le chemin de l’Evangile et de la sainteté.

Nous demeurons unis: même si vous êtes loin, nous sommes près les uns des autres, à cause de l’amour de Dieu. Faisons toujours la Volonté de Dieu.

Merci beaucoup à tous ».

« C’est nous, les pèlerins, qui vous remercions d’avoir bien voulu venir nous rencontrer malgré vos souffrances ».

 

3 Novembre 2002


 

« Bonjour à tous!

La Bénédiction de hier 2/11 a été donnée pour les Défunts car bon nombre d’entre eux ont quitté hier le Purgatoire. J’ai vu une multitude d’âmes qui sortaient du Purgatoire. Beaucoup d’autres ont eu leurs peines (dues aux péchés qu’ils avaient commis) abrégées. Si par exemple, elles devaient passer au Purgatoire une période de 20 ans, ce temps a été abrégé de moitié et même davantage. Beaucoup d’âmes sont sorties en bandes. J’ai vu comme des papillons avec une grande lumière et elles formaient de grandes bandes. Vous ne pouvez vous imaginer la grandeur des grâces que reçoivent ces âmes, et comme elles sont désireuses d’être délivrées (du Purgatoire) et lorsqu’elles voient la Sainte Vierge, car c’est Elle qui descend avec les Anges les chercher, rien que de La voir, elles sont très heureuses. Ce que font Notre Seigneur et la Sainte Vierge est grandiose. Pensez que le Purgatoire est une sorte d’Enfer, mais avec l’Espérance. Les peines du Purgatoire sont très semblables à celles de beaucoup d’Enfers. Et en raison des grâces spéciales que la Sainte Vierge accorde, comme hier, j’ai vu qu’elles sortaient en bandes, sous la même forme que les papillons mais avec un éclat extraordinaire. Ce sont des multitudes d’âmes qui sont sorties. Beaucoup d’autres ayant eu leurs peines diminuées, il ne leur reste que peu de temps à passer au Purgatoire.

En privé, j’ai vu aussi beaucoup d’âmes. J’ai vu mon fils et j’ai vu des proches de personnes qui ont travaillé dans cette Œuvre de l’Escorial. Ces proches ont eu leurs peines abrégées, en récompense du travail accompli pour l’Œuvre par un ou plusieurs membres de leur famille. La Sainte Vierge m’a dit que c’était un jour tellement spécial que Dieu accordait à ces âmes le fait de pouvoir entrer en communication avec leurs êtres chers. Mais il y avait une dimension de sorte que ces âmes ne pouvaient descendre (jusqu’à terre), mais pour elles c’est comme s’il n’y avait ni espace, ni hauteur, alors c’était un jour où elles communiquaient avec leurs êtres chers. Ces âmes ne descendaient pas jusqu’à terre en raison des péchés des hommes. A ce moment-là c’est comme la Communion des Saints, eux qui sont saints communiquent avec leurs êtres chers qui ne le sont pas encore. Mais ce sont surtout ceux qui sont en état de grâce qui communiquent le plus avec les âmes. Pensez qu’au Ciel, il n’y a ni mal ni souillure, ni tache. Tout est gloire, tout est grandeur. Dieu permet même à des âmes du Purgatoire de dire à leur famille d’être en état de grâce parce que les peines sont très douloureuses jusqu’à ce que le Divin Rédempteur nous purifie de nos péchés et nous laisse totalement propre pour passer à un autre lieu. Les âmes du Purgatoire qui communiquent avec leur famille ont la possibilité de les remercier et de les avertir d’être en état de grâce. De même, des âmes qui sont en Enfer, peuvent recevoir des ordres de Dieu: j’ai vu comment des âmes donnaient des avertissements à des parents et leur disaient de ne pas tout concéder et consentir aux enfants. Moi j’ai vu antérieurement qu’il y avait un grand nombre d’âmes qui étaient enchaînées en Enfer à cause du péché que les parents avaient consenti à leurs enfants et les enfants avaient consenti aussi à leurs parents de pécher. Les uns et les autres étaient enchaînés en Enfer. J’ai vu également des Supérieurs de Couvents ou des Supérieurs de Communautés qui n’avaient pas observé les règles e: ne les avaient pas fait observer, et ils étaient enchaînés ensemble en Enfer. Ils étaient enchaînés et se maudissaient les uns les autres.

Il n’y avait que cris et malédictions: les enfants maudissaient leurs parents et les parents maudissaient leurs enfants. Chacun se renvoyait la faute: les enfants disaient à leurs parents: c'est à cause de vous que nous sommes ici, et les parents disaient à leurs enfants que c’était leur faute s’ils se trouvaient en ce lieu. C’est parce que les parents avaient tout consenti à leurs enfants et que les enfants en avaient bien profité, n’ayant pas respecté leurs parents, qu’ils se trouvaient tous en Enfer. Ces âmes dont j’ai parlé auparavant, donnaient des avertissements aux parents en leur indiquant qu’ils devaient élever leurs enfants dans la sainte crainte de Dieu et ne pas leur mettre, comme dit l’Evangile, « un serpent entre leurs mains, ni une bouteille de venin pour qu’ils s’empoisonnent », mais qu’ils devaient les conduire sur le chemin de l’Evangile. Elles disaient que pour toutes ces raisons, beaucoup de parents étaient condamnés.

J’ai vu ensuite à un autre moment comment beaucoup d’âmes ayant toutes revêtu le vêtement blanc - c’est une sorte de tunique qui allait jusqu’aux pieds - parvenaient avec légèreté et entraient au Ciel. A l’entrée, les Anges les accueillaient et le Seigneur disait: « Voilà ceux qui ont souffert, ceux qui ont été calomniés, persécutés et ont eu tant de souffrances sur terre. Ils ont su surmonter tant d’épreuves et accepter la Volonté de Dieu ».

J’en ai vu d’autres - je les avais déjà vues antérieurement - habillées de tuniques marrons très pesantes et elles se trouvaient presque au même endroit. Elles ne pouvaient pas monter à cause du poids de leur tunique et parce qu’elles ne recevaient aucune prière ni même de leurs êtres chers. Elles ne recevaient que larmes et lamentations. Alors à cause de ces larmes, leur tunique s’alourdissait et elles quémandaient des prières à cor et à cris. « Nous ne voulons pas de larmes, nous voulons des prières » suppliaient-elles. « Vous ne savez pas le mal que vous nous faites avec vos larmes et vos récriminations contre Dieu. Si vous saviez le bien que vous pourriez nous faire en priant et en faisant la Volonté de Dieu! » Ces pauvres âmes étaient fatiguées; ne pouvant courir, elles se trouvaient presque au même endroit où je les avais vues il y a quelque temps déjà. Ces âmes faisaient pour ainsi dire du sur place parce qu’elles ne recevaient aucune messe et aucune prière et que leur famille se rebellait contre Dieu. En revanche, les autres avec légèreté se déplaçaient et les Anges ainsi que Notre Seigneur les attendaient pour les accueillir. Pour soulager les âmes du Purgatoire des peines qu’elles endurent, il faut faire dire des Messes, prier et faire la charité. Pour délivrer les âmes du Purgatoire, ce qui est le plus important, c’est de faire dire des Messes et de faire la charité (= l’aumône). Un jour le Seigneur m’a dit que si l’on mettait en place une chaîne d’âmes qui feraient dire des Messes: l’une offre une Messe à 9h, l’autre à 10 h, l’autre à 11 h et ainsi de suite, le temps passe alors que l’âme défunte pour laquelle la Messe est dite, ne souffre pas pendant ce temps, et ainsi son temps en Purgatoire est abrégé et cette âme peut être délivrée beaucoup plus vite. Il faut tenir compte de la grande valeur du Sacrifice de la Sainte Messe et de l’aumône. La charité est le fruit de l’amour. Je crois que par amour nous devons aider les âmes du Purgatoire, mais vous ne savez pas les grandeurs que le Seigneur fait dans les âmes. Nous devons rendre grâces à Dieu de L’avoir connu et nous devons lutter pour gagner le Ciel et l’éternité. Nous ne pouvons pas en rester là à cause de notre orgueil, et nous devons, jour après jour, faire la Volonté de Dieu et nous efforcer d’acquérir toutes ces grandeurs.

Et nous devons gagner le Ciel qui est à la portée de tous. Mais il faut être bons. Et je pense qu’il n’en coûte pas beaucoup d’être bons. Celui qui est mauvais doit manœuvrer et intriguer pour être mauvais. Celui qui est bon, œuvre avec son cœur. Ses actes viennent du plus profond de son cœur. Aussi ne gardons de rancœur envers personne. Aimons-nous les uns les autres et partageons avec les nécessiteux qui ont besoin de notre charité et de notre amour.

Je vous ai raconté tout ce que j’ai vu en ce mois de Novembre consacré aux Défunts.

 

Question: Avons-nous été marqués d’une croix sur le front?

Beaucoup d’entre vous sont marqués. Le Père est marqué. Je vois très bien de ma place la croix du Père.

Question: Que se passe-t-il lorsque la Messe est pour plusieurs défunts?

c’est toujours l’intention qui vaut. Je crois que pour Dieu tout a de la valeur: que l’on respire, que l’on se lève, que l’on se couche, à condition que ce soit offert, bien sûr. Dans le Saint Sacrifice de la Messe, il y a beaucoup d’âmes qui peuvent entrer. Le Sacrifice de la Messe a une valeur incalculable.

Question: Peut-on donner une Messe pour toutes les âmes du Purgatoire.

Oui, pour toutes les âmes du Purgatoire. Le Seigneur répartit très justement toutes les grâces.

Question: Peut-on sortir de l’Enfer?

Non. L’Enfer est l’unique lieu qui est sans issue. Ceux qui y vont, y vont de leur plein gré parce qu’ils maudissent Dieu. Ils ne veulent pas sortir de l’Enfer même s’ils souffrent parce qu’ils haïssent Dieu. Si Satan s’était humilié, s’il avait été humble, Dieu lui aurait pardonné. Mais à cause de son orgueil, il n’a pas voulu s’abaisser. Dieu n’oblige aucune âme, elle se condamne par sa propre volonté. L’orgueil de ces âmes en arrive à un point tel qu’elles ne reviennent pas en arrière, même condamnées.

Question: Les enfants italiens qui sont décédés au cours du tremblement de terre?


 

Imaginez ce qu’ils étaient en train de fêter!... (Halloween à la Fête de la Toussaint). Dieu commande et peut sauver les hommes jusqu’au dernier moment. Dieu peut pardonner à qui Il veut jusqu’au dernier moment. Mais pensez à ce qu’ils étaient en train de fêter!....

J’ai vu des enfants en Enfer. Le premier que j’ai vu, c’était une petite fille âgée de 8 ans. J’en ai été horrifiée. Je ne comprenais pas comment une enfant de 8 ans pouvait se trouver en Enfer. J’en suis arrivée à penser: comment Dieu peut faire une chose pareille? Alors le Seigneur m’a dit: « Comme tu doutes de Moi! Moi Je n’ai pas condamné cette petite fille, elle s’est condamnée elle-même. De même qu’il y a des enfants qui sont ‘adultes’, de même certaines personnes âgées sont comme des enfants. Cette petite à 8 ans avait commis beaucoup de péchés ».

Et moi, j’avais commis un péché en jugeant Dieu. Un jour aussi, il m’est arrivé d’avoir de la compassion pour ceux qui étaient en Enfer. Alors le Seigneur s’est fâché et Il m’a dit: « Tu es en train de juger comme si Je n’étais pas Juste envers les âmes. Combien de fois t’ai-Je dit que les âmes qui se condamnent le font de leur plein gré! Moi J’ai œuvré avec Justice en tant que Juge Suprême. Ne doute jamais de la Justice de Dieu! »

Alors vous voyez, j’avais commis un péché en doutant de Dieu. Je m’en suis repentie bien sûr. Souvent je préfère ne pas penser. Je dis souvent à Dieu que s’Il fait les choses, c’est Lui le Maître de tout. Et Il sait bien ce qu’il a à faire et comment Il doit le faire.

Question: L’eau bénite peut-elle soulager les âmes du Purgatoire?

Oui. Lorsqu’on entre à l’église et que l’on fait le signe de croix avec l’eau bénite, on peut effacer ses propres péchés véniels.


 

Question: Beaucoup de Prêtres disent que l’Enfer n’existe pas!


 

Les pauvres! L’Enfer est un Dogme de Foi. C’est écrit: « Va-t-en maudit, au feu éternel! » Et combien de fois l’on trouve dans l’Evangile le mot « Enfer ». Celui qui ne croit pas à l'Enfer est anathème. L’Enfer existe comme le Ciel existe. Mais nous, nous devons croire en la Parole de Dieu. On ne doit rien ajouter ni rien retrancher à la Parole de Dieu qui est l’Evangile. Ce qui est écrit, est écrit. Celui qui ajoute ou retranche quelque chose, quand il se présentera devant Dieu!


 

Question; Il y a beaucoup de Prêtres qui ne veulent pas que les croyants s’agenouillent pour recevoir la Sainte Communion!


 

Avec humilité, vous vous levez, et le Seigneur voit. Il m’est arrivé de m’agenouiller avant de recevoir la communion et le prêtre m’a dit: « Levez-vous ». Alors je me suis levée et j’ai communié debout. Par la suite, le prêtre est venu me faire des excuses. Je lui ai dit: « Mon Père, ne me faites pas des excuses à moi, allez devant le Tabernacle et excusez-vous auprès de Notre Seigneur, parce que mon désir était de Le recevoir à genoux ». Je crois que nous devons obéir et Notre Seigneur connaît les intentions de chacun.


 

Une pèlerine dit: « Il m’est arrivé la même chose et j’ai répondu au prêtre: au Ciel, sur la terre et dans les enfers, tout genou doit fléchir devant Dieu ».


 

Amparo: Parfois il y a une longue file de personnes et vous pouvez gêner... Je crois qu’il ne faut pas insister, et il faut obéir avec humilité. La vertu d’Obéissance est une vertu très importante.


 

Question: Est-il mieux de communier sur la langue ou dans la main?


 

Pour ma part, si le prêtre me permet de communier sur la langue, je communie toujours sur la langue. Le prêtre ne peut pas vous obliger à communier dans la main. Moi je me présente devant le prêtre et tout de suite j’ouvre la bouche. Je crois que c’est ce qu’il faut faire, et le prêtre ne peut pas vous refuser la communion dans la bouche.

Je crois qu’il ne faut pas critiquer les prêtres mais il faut beaucoup prier pour eux et prier pour qu’ils fassent tous la Volonté de Dieu. Ce sont des hommes et ils ont des faiblesses comme nous. Ce ne sont pas des anges, et le Seigneur les a placés pour qu’ils puissent nous comprendre et que nous puissions à notre tour, les comprendre. Car les Anges ne comprendraient pas notre façon d’être. Voilà pourquoi les prêtres ont les mêmes faiblesses que nous et nous devons prier pour eux; ils sont souvent seuls et la solitude est triste pour eux. Le démon les poursuit également beaucoup et les femmes sont portées à courir après les prêtres... et eux ne sont pas non plus de pierre. Je connais des prêtres qui ont fui les femmes et les femmes sont arrivées à leurs fins... Ils ne sont pas coupables de toutes les fautes car nous, laïcs, nous avons aussi les nôtres.


 

Question: Au sujet des bénédictions sur la famille: est-ce que la bénédiction était aussi pour les membres de nos familles qui ne croient pas ou qui vivent dans le péché?


 

Cette bénédiction a une influence sur les enfants; comme les larmes d’une mère sont recueillies par la Sainte Vierge. Et si vous ne le voyez pas de votre vivant, à l’heure de la mort le Seigneur applique toutes ces grâces pour le salut de nos enfants.


 

Question: Pouvons-nous offrir notre confession et notre communion pour des personnes blessées, pour les âmes du Purgatoire?


 

Oui. Tout a de la valeur. Depuis notre lever le matin jusqu’à notre coucher, nous pouvons tout offrir y compris nos songes. On peut offrir le lever, le fait de se vêtir, le fait de se chausser et tout à l’avenant. Le matin, commencez par faire la consécration de tous vos travaux de la journée en disant:

« O ma Souveraine, O ma Mère, je m’offre tout à Vous. Et pour vous prouver mon dévouement, je vous consacre aujourd’hui mes yeux, mes oreilles, ma bouche, mon cœur et tout moi-même. Et puisque je Vous appartiens, O ma bonne Mère, gardez-moi, défendez-moi comme votre bien et votre propriété. Ainsi soit-il ».

Et surtout il faut que vous fassiez votre examen de conscience tous les soirs. Réfléchissez sur les péchés que vous avez commis pendant la journée: en pensée, en parole, par action et par omission. Et pensez à chaque péché que vous avez commis durant le jour. Ensuite, vous dites:

« Qu’adviendra t-il de moi, Mon Dieu, si je meurs cette nuit et si je dois comparaître devant Votre Tribunal divin?

Suis-je en état de grâce?

Suis-je en état de péché?

Dans quel état suis-je, mon Dieu?

Ai-je le défaut de ne pas remplir mes obligations, de jurer, de dire du mal?

Ai-je travaillé les jours de fête alors qu’on ne doit pas le faire?

Comment est-ce que j’utilise mon temps?

Est-ce que j’aime mon prochain?

Est-ce que j’aime Dieu par-dessus tout?

Comment vais-je répondre devant Toi, mon Dieu? Qu’adviendra t-il de moi si je me présente devant Toi dans ces conditions? »

Nous devons faire notre examen de conscience tous les soirs. Mais nous devons le faire en prenant notre temps. Parfois nous allons nous confesser et nous disons: Moi je n’ai pas commis de péché. Je connais beaucoup d’âmes qui me disent: « Je n’ai pas de péché et je ne vois pas de quoi je vais me confesser parce que je n’ai pas commis de péché ».

Mais si nous nous examinons du matin au soir et si nous observons les Commandements de Dieu et recevons les Sacrements, tout est là. Prenons chacun des Commandements du premier au dernier: qui observe les Commandements? Nous devons précisément méditer là-dessus. Quand on demande au Seigneur: « Qui se sauvera? » Il répond: « Celui qui observe les Commandements ». Alors examinons les Commandements un par un: Qui aime Dieu par dessus toutes choses? Nous aimons notre voisine, notre frère, notre père, notre mère. Et Dieu: en dernier? Nous Le mettons à la dernière place. Si nous nous examinons à travers chacun des Commandements, nous nous rendons compte que nous n’observons presque aucun des Commandements. Vous voyez qu’il y a matière à réflexion pour que nous nous perfectionnions et mettions en pratique les Commandements. Nous disons que nous n’avons pas commis de péché parce que nous n’avons pas fait un bon examen de conscience. On entre dans le Confessionnal et on dit comme chaque fois: Père, j’ai été orgueilleux. Il faut savoir distinguer entre les différents péchés capitaux: par exemple, l’orgueil et la colère. Nous pensons que c’est de l'orgueil de donner une gifle à quelqu’un. Ce n’est pas de l’orgueil, c’est de la colère. L'orgueil, c’est de croire que nous sommes des dieux, que je n’ai besoin de personne et que je suis supérieur(e) à l’autre. La colère c’est comme un éclair ou un coup de tonnerre qui éclate et c'est un péché grave: à un moment donné on explose. Nous devons connaître les différentes sortes de péchés. Si par exemple nous avons été orgueilleux vingt fois, nous devons avouer que nous avons péché vingt fois par orgueil. Quelquefois nous avons fait un péché et nous le confessons comme étant un petit péché, mais il est beaucoup plus grave que ce que l’on pense. Quelquefois nous confessons un péché en donnant des circonstances atténuantes, parce que ma voisine... etc.... Le péché, il faut le confesser crûment et non en l’ornant car souvent on sort du confessionnal comme si on était des saints.


 

Question: Y-a-t-il beaucoup de pèlerins qui sont marqués de la croix sur le front?

Oui, il y en a beaucoup, mais moi je ne vais pas le dire à chacun, et puis il y a des personnes dont le front est caché par une frange. Il y a beaucoup de fronts qui sont marqués. Et comme vous venez de si loin, et avec beaucoup de bonne volonté, comment n’allez-vous pas être marqués? La petite fille est marquée. La Vierge a promis qu’Elle marquait tout le monde et je vois qu’il y a un très grand nombre de personnes qui sont marquées du sceau. Le monsieur âgé a le sceau. Il y a beaucoup de fronts qui ont le sceau.

Et nos enfants? demande un pèlerin.

Amparo; Sont-ils venus au Pré-Neuf? Pour être marqués il faut venir en ce lieu. Ce sceau correspond à la fin des temps, parce qu’on est à la fin des temps.

Si une personne âgée, ou une personne très malade, paralysée par exemple, ne peut pas venir au Pré-Neuf, mais en a le grand désir, par l’intermédiaire d’une cassette audio, elle peut recevoir la bénédiction ainsi que les grâces. Pour le Seigneur, tout est présent. Mais sinon chacun doit faire l’effort de venir au Pré-Neuf.

Je vous dis un grand Merci pour toute votre aide et tous vos dons pour cette Œuvre. Vous allez bientôt voir la Fondation de Torralba terminée. Et vous verrez que c’est une très belle résidence qui a été édifiée grâce à l’aide de tous. Les Français ont payé la toiture. Vous allez voir que cette résidence qui a été inspirée par le Seigneur est magnifique. Moi je ne sais pas écrire, je n’ai jamais été au collège, et avant sa construction, j’ai indiqué l’emplacement des arcades, des fenêtres, des portes.... C’est une résidence du style du temps où Notre Seigneur vivait. Elle est très belle.

Nous demeurons tous unis par nos prières! Bonne route et à bientôt! »
 


 

8 DECEMBRE 2002
 

« Bonjour à tous!


Marie-Georges me dit qu’il y en a qui doutent de l’existence de l’Enfer; elle me demande de parler des bénédictions de la Sainte Vierge, et de Padre Pio (question posée sur le Padre Pio par rapport à Amparo). Mais c’est surtout la question de l’Enfer qui importe et elle est posée par un Prêtre.

Moi, j’ai vu des âmes damnées. Je voudrais d’abord demander à ce prêtre s’il croit à l’Enfer; qu’il dise s’il croit à l’Enfer. Voilà pourquoi je lui demande: Père, croyez-vous à l’Enfer? »

Le Père B...: « Il faut préciser les choses. Si l’Enfer est simplement le séjour des démons, il est sûr que l’Enfer existe. »

Amparo: « Moi j’affirme que c’est un Dogme de Foi ».

Le Père B...: « Je veux savoir s’il s’y trouve des âmes damnées ».

Amparo: « Ce qui m’a fait beaucoup souffrir et qui a été très douloureux pour moi c’est qu’en une occasion, j’ai vu des enfants en Enfer. Alors, à ce moment-là, je ne comprenais pas Dieu. Mais le Seigneur m’a dit: « Regarde ma fille, toi tu ne peux pas juger Dieu, parce que Dieu fait ce qu’il doit faire avec justice». Moi j’avais de la compassion pour ces enfants qui s’y trouvaient. Et le Seigneur me dit: « Si toi tu as de la compassion pour ces enfants, alors tu es en train de juger Dieu qui n’a pas été juste. N’aie pas de compassion et ne doute pas car Dieu œuvre avec justice. Il y a des enfants qui sont ‘âgés’ de même qu’il y a des vieillards qui sont comme des ‘enfants’. Et ces enfants-là ont déjà commis beaucoup de péchés à leur âge ». Je vous assure que j’ai passé là un bien mauvais moment et pendant un certain temps je n’ai pas compris Dieu. Mais comment ne vais-je pas comprendre Dieu qui est juste? Il faut accepter la Volonté de Dieu: s’Il a agi de la sorte c’est qu’il a agi comme il le fallait.

Ce n’est pas que l’Enfer déborde d’âmes damnées, mais les Enfers existent. Il n’y a pas un seul Enfer, il y en a plusieurs. A chaque catégorie de péchés correspond une catégorie d’Enfers. Dieu ne veut pas que les âmes se condamnent. Mais que font les hommes de la liberté que Dieu leur a donnée? Ils la convertissent en malheurs, destructions et péchés. Dieu nous donne la liberté de nous sauver ou de nous damner. Le Seigneur me l’a souvent expliqué: « Toi tu es une mère et tu ne voudrais pas que tes enfants se damnent. Tes enfants s’en vont, ils s’embourbent dans de vilaines situations, dans le péché, sans que tu les aies poussés, ils y sont entrés de leur plein gré. Moi Je ne veux pas que mes enfants se damnent et soient mauvais. J’aurais voulu que tous mes enfants fussent bons mais Je ne suis pas fautif du fait que certains d’entre eux sont dans le mal plutôt que dans le bien». Avec cette liberté que Dieu nous donne, au lieu de nous conduire sur le chemin du bien, nous allons sur le chemin du mal et Dieu ne nous oblige pas à accomplir le bien. Quand nous refusons d’aller vers Lui, alors c’est le démon qui se charge de nous.

Vous mon Père, en tant que Prêtre, vous savez que le bien existe comme le mal et vous savez qu’il y a des âmes qui sont totalement consacrées à Dieu et d’autres qui sont ici et là en train de tuer, voler et détruire. Les âmes qui sont bonnes recevront une récompense. Les âmes qui ne veulent pas aller vers Dieu et Le rejettent, Dieu ne les oblige pas. Mais que les Enfers existent: oui, c’est sûr. Le plus grand Enfer qui soit pour l’homme c’est le manque de la présence de Dieu. Il y a beaucoup d’Enfers mais à notre mort, toutes nos potentialités s’ouvrent: la mémoire, l’intelligence et la volonté. Alors ce à quoi nous n’attachons pas d’importance ici-bas, par exemple le fait d’offenser Dieu, de faire du mal à son prochain, lorsque nous cessons de respirer sur terre et que nous nous présentons devant Dieu, nous avons la faculté d’évaluer l’importance de toutes ces choses. Au moment de la mort, l’âme a tendance à rechercher Dieu et la première chose qu’elle fait quand elle cesse d’exister, c’est d’aller vers Dieu son Créateur parce que Dieu l’a eue dans ses mains. Mais l’âme qui n’a rien voulu savoir de Dieu (pendant sa vie sur terre), eh bien, Dieu ne veut rien savoir d’elle.

Le Père Buron: Il faut préciser: cette vision des enfants en Enfer: est-ce que c’était une réalité future ou une réalité actuelle?

Amparo: Je l’ai vue de mes propres yeux.

Le Père Buron: Est-ce une possibilité ou une réalité?

Amparo: C’était une réalité.

Père, je voudrais ensuite parler avec vous quelques instants.

Maintenant en ce qui concerne la Bénédiction que donnent les Prêtres: cette bénédiction a une valeur incalculable, comme l’absolution, parce que les prêtres sont les seuls à pouvoir absoudre les péchés. Je l’ai très souvent dit: même si le prêtre mène une vie de péché, le prêtre absout les fautes et les fautes sont pardonnées. Un Ange n’a pas ce pouvoir de donner l’absolution, seuls les prêtres peuvent pardonner au pécheur. Seul le prêtre peut consacrer au cours d’une Sainte Messe. Le prêtre a un pouvoir que personne n’a. Il absout les fautes; il peut être en état de péché mortel, il peut se damner s’il ne veut pas se confesser, mais il absout nos fautes et quant à nous, il nous aura sauvés. Ne dites pas: ce prêtre est comme-ci ou comme-çà; si vous avez un moment, allez vous confesser et soyez tranquilles parce que vos fautes sont pardonnées. Et priez pour lui, pour qu’il change, qu’il se consacre à l’Evangile, mais ne les critiquez jamais parce que ce sont des conducteurs au Christ. Et il ne nous reste plus qu’à prier pour eux, parce qu’eux aussi sont faibles, ils sont en chair et en os et ils ont leurs faiblesses. C’est pourquoi Dieu a placé des hommes qui puissent nous comprendre; s'Il avait placé un Ange qui est un pur esprit, celui-ci n’aurait pu comprendre la méchanceté des hommes. Dieu avec sa Sagesse, a placé des hommes en chair et en os et le prêtre apprend souvent des âmes comme les âmes apprennent du prêtre.


 

Autre question: La Bénédiction de la Sainte Vierge: La Vierge est Mère de Dieu et je veux aussi parler de la Divinité de Jésus: ce n’est pas que Marie fut Mère de la Divinité de Dieu, mais Mère de la Divinité de Jésus. Quand Elle a dit: « Je suis Mère de la Divinité de Jésus », il a semblé qu’à ce moment-là on disait une hérésie. Alors le Seigneur a dit: « Ma Mère est Mère de tout ce qu’a le Fils. Je suis entré dans ses entrailles avec la Divinité et J’en suis sorti avec la Divinité ». « La Mère est Mère de tout ce qu’a le Fils. Si le Fils a cinq doigts, la Mère est Mère du Fils qui a cinq doigts. La Divinité de Jésus est entrée dans Marie, c’est ainsi que me l’a expliqué le Seigneur. La Divinité existait déjà. Dieu est subsistant (subsistens), Il a toujours existé. Il n’a jamais cessé et Il ne cessera jamais d’exister. Ce mystère, comme beaucoup d’autres, nous sera révélé par Dieu lorsque nous arriverons au Ciel.

Pensez-vous qu’au Ciel, notre mission sera de ne rien apprendre? Dieu a beaucoup de mystères à nous révéler et des mystères que nous ne comprenons pas ici sur terre. Il en est de même pour le mystère de l’Eucharistie. Dieu est en Corps, Sang, Âme et Divinité au Tabernacle. Voyez comme il est très difficile de croire en ce mystère! Notre Foi nous enseigne à croire tous les mystères que Dieu nous révèle et tous les Dogmes de Foi. Je crois que nous n’avons pas à vérifier et que nous devons laisser Dieu nous révéler ce qu’il voudra.

En ce qui concerne la Bénédiction de la Sainte Vierge, Elle, en tant que Mère de Dieu peut descendre sur terre et bénir les hommes. Cela ne veut pas dire que cette bénédiction est supérieure à celle des prêtres; et le prêtre ne doit pas ressentir une gêne du fait que la Sainte Vierge bénit les âmes. Dieu accorde à la Sainte Vierge tout ce qu’Elle Lui demande, en tant que Mère de Dieu. Considère les toutes ainsi que les louanges de la Sainte Vierge, elles sont légion: Elle est Porte du Ciel, Arche d’Alliance, et il est vrai que la Sainte Vierge en ces temps-ci, veut que l’on sache ce qu’Elle est. En ce temps-là où Jésus naquit et vécut, la Ste Vierge s’est cachée pour que Jésus resplendisse. Maintenant c’est Dieu Lui-même.... La Vierge s’est manifestée dans les siècles passés pour dire: Je suis la Mère de Dieu: Je suis l’immaculée Conception. Et comme les hommes ne changent pas, la Vierge se manifeste encore et encore

Il y en a beaucoup qui pensent que le monde va très bien. Mais le monde est au bord de la destruction. Le libertinage est tellement répandu que l’on se demande où l’on va en venir. Seuls les aveugles ne voient pas (la situation du monde). Mais nous tous qui avons la Foi, nous voyons que le monde est dans un état très grave.

Je reviens à la question de l’Enfer. Aujourd’hui on ne veut pas parler de l’Enfer alors qu’il existe vraiment. Pourquoi? Rendez-vous compte: ces prêtres qui ne parlent pas de l’Enfer, combien d’âmes se damneront par leur faute parce qu’ils n’ont pas prêché la doctrine telle qu’elle est écrite. L’Enfer est un Dogme de Foi. Il faut le lire dans l’Evangile, dans la Bible: combien de fois Jésus-Christ ne nomme-t-il pas l’Enfer! Je suis d’accord que Dieu est Miséricordieux; Il déverse sa Miséricorde aux plus grands pêcheurs; Dieu les attend les bras ouverts et Il leur pardonne, mais Il pardonne à ceux qui veulent aller à Lui. Quant à ceux qui ne veulent pas aller à Lui, Dieu ne les oblige pas. Il est autant Miséricorde que Justice. Et beaucoup de prêtres ne parlent que du Dieu Ressuscité, et oublient le Dieu Crucifié. Je crois que cela est vraiment très grave car on rencontre une grande confusion chez les fidèles. Moi je crois qu’il faut dire les vérités de l’Evangile: Regardez mes enfants, ce n’est pas que Dieu nous méprise, Dieu nous aime tous, mais si toi tu ne veux pas aimer Dieu, Dieu ne t’oblige pas parce que tu es libre, et avec ta liberté tu peux faire ce que tu veux. C’est vraiment horrible comme aujourd’hui on occulte l’Enfer alors que l’Enfer existe que moi je l’ai vu. C’est un Dogme de Foi. La seule chose que je peux affirmer c’est que moi, je l’ai vu. Si quelqu’un a péché par ses mains, ce sont les mains qui seront châtiées; c’est un corps subtil approprié pour le châtiment. Les âmes qui sont en Enfer souffrent continuellement. »


 

Père José Maria Uceda, Chapelain de la Fondation Virgen de Los Dolores.


 

« Je vais dire quelques mots sur les thèmes qui ont été évoqués, comme par exemple celui de l'Enfer. Vous savez tous que nous avons étudié la Théologie au Séminaire. C’est une question qui est très claire dans la Doctrine de l’Eglise de toujours. Comme l’a dit Amparo auparavant, c'est un Dogme de Foi. Cela signifie que si quelqu’un ne croit pas à ce Dogme, il ne peut être considéré comme Catholique. Par ailleurs, l’Evangile est très clair. Il y a divers passages dans lesquels le Christ parle de l’Enfer, en employant ce terme ou d’autres tels que la géhenne, le châtiment étemel. Citons le passage qui se réfère au Jugement Dernier dans lequel le Seigneur place à sa droite tous ceux qui vont se sauver, tous les bienheureux et Il leur dit: « Venez, venez les bénis de mon Père ». En revanche Il dira à ceux qui sont à sa gauche: « Allez, maudits, au feu éternel ». Ce passage est très clair. Peut-être nous en coûte-t-il de l’accepter?

Moi je vais vous raconter ce qui est arrivé à un prêtre et à sa mère. C’était un missionnaire de renom. Un jour il a prêché sur l’Enfer et sa mère était présente. Rentré à la maison, au cours du dîner, il s’est rendu compte que sa mère était triste, préoccupée et il lui a demandé ce qui lui arrivait. « Mon fils, tu as prêché de l’Enfer d’une manière si forte que je suis émue ». Et le prêtre a dit à sa mère: « J’ai beau t’aimer beaucoup parce que tu es ma mère, je dois redire ce que j’ai dit auparavant ». Au cours d’une catéchèse, il y a deux ans environ, il a réaffirmé ce Dogme de Foi; il a parlé comme Amparo vient de parler, en employant d’autres termes. La plus grande peine de l’Enfer c’est ce qu’on appelle depuis toujours: « La peine du Dam ». C’est la peine qui consiste à être loin de Dieu éternellement parce que l’âme a rejeté Dieu. Pour ce qui est de la damnation, le jugement de damnation, même si le jugement est fini, c’est un acte volontaire de l’âme qui refuse d’être avec Dieu pour l’éternité. Ensuite c’est la peine des sens. Ce sont les peines corporelles éternelles dont souffre l’âme et aussi le corps ressuscité en son temps, à la fin du monde, quand ce corps ressuscité s’unira à l’âme; mais après la mort corporelle cette âme reçoit la récompense éternelle ou le châtiment éternel selon que cette personne a librement opté pour Dieu ou pour être loin de Dieu éternellement. Comme le Seigneur respecte la liberté de l’âme, Il permettra, avec une grande douleur dans son Cœur, que cette âme s’éloigne de Lui pour toute l’éternité. »


 

Amparo: Une dame est venue me demander de parler du Purgatoire. Il est certain que si l’on ne croit pas à l’Enfer, on ne va pas croire non plus au Purgatoire, parce que le Purgatoire est semblable à l’Enfer. Mais il y a l’Espérance de payer ses fautes et de temps en temps les âmes voient comme une sorte de rayon de lumière du Ciel et elles savent que le Ciel existe même si ceux qui sont au Ciel ne voient pas ceux qui sont au Purgatoire. Ceux qui sont au Ciel ne voient pas non plus ceux qui sont damnés. Mais le Seigneur permet à ceux qui sont au Purgatoire de voir un petit rayon du Ciel et d’entrevoir la jouissance qu’ont les âmes au Ciel. C’est pour eux une sorte de repos, de réconfort, une joie de savoir qu’ils ont l’Espérance de parvenir un jour au Ciel. Le Purgatoire est semblable à l’Enfer mais il y a l’Espérance et je vous ai expliqué comment, le jour des Défunts (le 2 Novembre), est un jour que Dieu donne aux âmes pour qu’elles le passent avec leurs êtres chers mais elles arrivent à une certaine dimension et elles ne peuvent aller au-delà parce que le péché existe et elles ne peuvent pas voir ceux qui souffrent parce que ces âmes sont au Ciel et ne peuvent souffrir. Si l’âme d’un être cher se damne, celui qui est au Ciel ne se souvient même pas que cet être cher a existé.

Mais je vous ai dit aussi qu’avec une chaîne de Messes... Savez-vous ce qu’est une chaîne de Messes? Vous offrez des Messes les uns les autres pour les âmes du Purgatoire; celles-ci purgent leurs fautes et tant que dure cette chaîne de Messes qui se prolonge pour elles, elles ne ressentent pas leurs souffrances. Il y a aussi la Prière. Mais ce qui a le plus de valeur c’est la Sainte Messe et la Charité, l’Amour envers les autres, les Aumônes. Un acte de générosité envers les nécessiteux a beaucoup de valeur et peut être appliqué aux âmes du Purgatoire. Au Purgatoire, il y a l’Espérance et malgré leurs souffrances, les âmes sont heureuses.

Cependant moi j’ai vu - et je l’ai déjà expliqué - qu’en Enfer il y a des parents et des enfants enchaînés. Les enfants maudissaient leurs parents, et les parents leurs enfants: les premiers, parce qu’on leur avait permis de faire ce qu’ils voulaient, les seconds parce qu’ils étaient coupables. C’est pourquoi, même si nous aimons beaucoup nos enfants, apprenons-leur toujours le chemin de l’Evangile et le chemin de la vérité. Ne leur donnons pas la liberté qu’ils convertissent ensuite en libertinage pour se condamner. Prenons tout cela très au sérieux même si c’est cm, téméraire; on peut se sauver par l’amour mais on peut se sauver aussi par la crainte. Dieu accueille celui qui va vers Lui, Il le reçoit et le prend dans ses bras. Dieu ne rejette personne de ceux qui veulent aller à Lui, même le pécheur le plus vil. Il m’a dit: « Ma fille, vous êtes un abîme de péchés et Moi Je suis un abîme de Miséricorde ». Mais Il a aussi la Justice à appliquer. Je pourrais vous en dire beaucoup plus mais maintenant, c’est l’heure pour vous de vous en aller.

Une personne m’a posé la question suivante en guise de moquerie: quand la fin du monde va-t-elle arriver? Je lui ai répondu: au moment de votre mort, ce sera pour vous la fin du monde! Nous devons être prêts constamment et nous devons dire à tout moment: « Seigneur je suis prêt, Tu peux venir quand Tu voudras. Et là où je serai, je serai en état de grâces ». Mais regardez la situation telle qu’elle est. Qu’est-il arrivé à Sodome et Gomorrhe et au moment du Déluge? Nous pouvons penser qu’en ces temps-là Dieu a vu comment les hommes se rebellaient contre Lui; et aujourd’hui la plupart des êtres humains sont sans Dieu. Les foyers sont sans Dieu, une grande partie de la jeunesse, vous voyez bien ces pauvres jeunes comme ils se détruisent; les couples se séparent, les jeunes vivent en concubinage, et nous tous, nous ne sommes pas en mesure d’être comme nous le devrions: les prêtres, les pauvres, tombent aussi dans les tentations. Si nous étions comme nous le devrions, Dieu aurait Miséricorde de l’humanité. La Sainte Vierge a dit dans un Message « que les pouvoirs civils et ecclésiastiques seraient abolis et que chaque individu se gouvernerait par lui-même ». (Déjà à La Salette! ). Et voilà ce qui arrive: personne ne veut être gouverné par Dieu, ni par les lois de la terre; parce que les lois de la terre, il faut les garder comme les lois de Dieu que sont les Commandements. Tu ne tueras pas: tu respecteras les limitations de vitesse et tu n’iras pas à folle allure pour te tuer ou tuer les autres en voiture; parfois les Commandements sont liés aux lois en vigueur sur terre quand ces lois sont faites par des hommes de Dieu. Nous savons que le monde est en train de se détruire à pas de géant. Qu’est-ce qui nous servira: le bien que nous aurons fait, le bien envers les nécessiteux, la plaie que nous aurons soignée chez ceux qui sont blessés, ce que nous aurons partagé avec nos frères, non le superflu mais le nécessaire. Et notre Seigneur dit bien: « Donnez et vous recevrez ». Pensez que nous devons essayer à tout moment de notre vie de ne pas être en état de péché mortel; soyons toujours en état de grâce. Le tenue lui-même l’indique: le péché mortel, c’est la mort. Ce serait terrible d’être en état de péché mortel et penser que Dieu peut nous envoyer en Enfer parce qu’il est le Maître de notre vie et nous ne pouvons pas nous présenter devant Dieu en état de péché mortel: l’Amour de Dieu face au manque d’amour de l’homme. Quelle tristesse! Je peux vous dire que j’ai visité des hôpitaux et j’ai parlé de Dieu aux malades et il y en a qui ont commencé à crier: « Je ne veux rien savoir de Dieu ». Par contre j’ai vu aussi des jeunes atteints du sida. Je leur parlais de Dieu et ils me disaient: « Parlez-nous de Dieu, parlez nous-en ». Ils étaient sur le point de mourir et ils réclamaient la Confession ainsi que la Communion. Il y a des âmes qui renient Dieu et d’autres qui ont soif de Dieu; quand on leur parle de Dieu, elles vont vers Lui. C’est pourquoi je vous dis qu’il faut bien comprendre que Dieu ne nous condamne pas. Quel père condamne son fils! Ce n’est pas le père qui condamne son fils, c’est le fils qui se condamne lui-même, mais non parce que son père veut le condamner ».


 

5 Janvier 2003

« Bonjour à tous! »

« Je commence par vous souhaiter une bonne et heureuse année. Qu’au cours de cette année, nous laissions de côté tout ce qui déplaît à Dieu dans notre vie; abandonnons le « vieil homme » et revêtons-nous de « l’homme nouveau » qu’est le Christ. Que chacun de nos cœurs soit un Tabernacle vivant dans lequel Jésus entre et où Il est protégé par notre amour et nos misères aussi parfois. Disons-Lui: « Seigneur, nous sommes remplis de misères, mais notre amour les surpasse. Vous qui êtes Miséricorde, appliquez-la sur toutes nos misères. Au cours de cette année, nous voulons être meilleurs de jour en jour; nous voulons renoncer à tous nos attachements au monde, nous détacher de tout ce qui est humain pour atteindre ce qui est divin. »

« Vous savez que lorsque notre cœur cesse de battre et que nous nous présentons devant Dieu, nous devons aller à Lui, libres de tout ce qu’il y a ici sur terre et souvent les obstacles pour aller vers Dieu sont l’admiration que nous avons pour bien des choses ici-bas, et nos propres idoles humaines. Notre unique idole doit être Dieu. Maintenant tout ce qui vient de cet amour de Dieu, nous devons le transmettre aux créatures. Ne soyons pas admirateurs des hommes, et ne méprisons pas Dieu comme nous le faisons souvent. Il arrive souvent que nous ne puissions nous passer d’un être qui nous est très cher, ou d’une personne qui nous plaît; ces personnes nous leur accordons une grande place dans notre vie et cependant, comme nous nous passons de Dieu! Comme notre cœur est superficiel envers Dieu! Si vraiment nous aimions Dieu de tout notre cœur et de toutes nos forces, Il serait à la première place dans notre vie, Lui et ses affaires; à la seconde place, ce serait Lui; à la troisième place, ce serait encore Lui. Et ce n’est qu’après avoir placé le Père, le Fils et le Saint Esprit, qu’il y aurait tout le reste. Mais malheureusement, nous sommes davantage sur terre qu’au Ciel. Et pensons que chaque jour nous nous rapprochons davantage du Ciel. Et souvent ce qu’il y a dans le monde et ceux qui sont dans le monde constituent pour nous un obstacle sur notre chemin vers le Ciel. »

« Mais si nous aimons vraiment Dieu, nous aimons notre prochain. Et l’on ne peut aimer Dieu sans aimer son prochain. On ne peut non plus aimer le prochain sans aimer Dieu. C’est pourquoi, au début de cette année, disons: « Seigneur je vais renoncer à tout ce qui est un obstacle pour aller vers Toi». Et faisons ce renoncement devant le Tabernacle. Et devant le Tabernacle, nous allons apprendre de Jésus. Il est venu du Ciel sur la terre sans amener avec Lui tous ses anges; Il n’a rien amené de ce qu’il aimait, Il est venu seul et le Verbe s’est fait chair pour habiter parmi les hommes et les enseigner. Ses trente années de vie cachée constituent le plus bel enseignement qu’il nous ait donné: à la maison de Nazareth, Il nous enseigne l’Obéissance; comme Il se cachait, Il n’a jamais voulu briller devant les hommes jusqu’à ce que l’heure soit venue. En ce temps-là, les Rois jouissaient d’une position éclatante - ils étaient des ”centres” - Lui qui était Roi du Ciel et de la Terre vivait caché. Et l’on disait: Regardez comme le nazaréen ressemble à sa Mère. Quel homme! Quel exemple! Il va de son travail à sa maison et de sa maison à son travail! Et tout cela Il l’a fait par amour pour nous, pour nous donner l’exemple de l’obéissance et de la vie cachée; pour que nous ne vivions pas comme nous aimons souvent, être des coupoles dorées vers lesquelles tout le monde se dirige, que tout le monde regarde et applaudit. Moi je dis souvent: il faut être ‘le balai' Voyez le bon service que rend le balai; une fois utilisé, on le met au placard! Et nous, nous aimons être les protagonistes, les centres. Or c’est Dieu qui est le Centre. Et nous, nous sommes les adorateurs de ce Centre. «

« Nous devons prendre exemple depuis la naissance de Jésus jusqu’à sa mort sur la Croix. Il n’est pas venu sur terre pour s’attacher à qui que ce soit, mais pour nous aimer tous et mourir pour tous les hommes. Nous, nous avons un cœur, mais nous l’avons parfois uniquement pour les nôtres et pour nos "affaires"; et que surtout personne ne touche à '‘nos affaires”, car quoiqu’on dise, pour ce qui est de nos affaires, on passe sur tout! Mais quand l’on nous reprend, dans quel état nous nous mettons! Nous ne sommes pas en mesure d’accepter la correction, celle qui est attendue comme celle qui ne l’est pas! Et notre cœur, nous l’avons pour aimer tout le monde. Lorsque nous ressentons des différences et des préférences, cela signifie que le cœur va mal. Le Seigneur ne nous a pas dit: « Avec ce cœur aime ta femme; avec ce sœur, aime ton père... ta mère ». Non, Il nous dit: « Ce cœur est de chair pour aimer tout le monde ». Mais comme nous observons peu (ce que le Seigneur nous demande)! Mais ce cœur nous trahit et peut être la cause de notre mort éternelle. Aussi pratiquons la charité et soyons humbles. »

« Quant à l’orgueil, laissons-le de côté. Une parole méchante envers un être humain peut beaucoup blesser! De même que nous aimons parler comme il se doit à nos proches, de même parlons à tout le monde avec humilité et charité. Nous devons d’abord penser qu’il faut marcher comme il faut en présence de Dieu - parce que ce dont le Seigneur se plaint le plus, ce sont les péchés d’impureté, les péchés de la chair qui L’offensent tellement. Celui qui tombe dans la luxure, tombe immédiatement dans l’orgueil. Etant tombé dans l’orgueil, il tombe dans la désobéissance. Celui qui est désobéissant commet ensuite tous les autres péchés. C’est par ce péché-là (le péché d’impureté) que le monde est dans situation où il se trouve aujourd’hui. Soyons des temples de l’Esprit Saint: le Seigneur et la Sainte Vierge le demandent souvent. Ils nous demandent la pureté et nous, nous ne donnons pas d’importance à cette vertu. Mais si nous sommes purs, candides comme l’était St Jean, nous attirerons les autres à Jésus. Ce qui attirait Jésus en St Jean, c’était sa propreté, sa pureté. Quelquefois on rencontre des personnes qui sont tellement embourbées dans la chair que l’on ressent comme une barrière envers elles, car elles ne vivent que pour la chair. Elles parlent beaucoup de Dieu mais elles ne vivent que pour elles- mêmes. Et souvent l’on ressent comme une sorte d’écran entre elles et nous. Le signe distinctif pour le prêtre est donc aussi une barrière, un écran qui lui permet d’éviter le péché et l’empêche de fréquenter certains lieux. »

« Nous devons prier pour qu’il y ait de saints prêtres, pour qu’ils comprennent que l’Evangile est le même hier, avant-hier et aujourd’hui. Et il sera toujours le même car nous ne pouvons rien changer de ce qui est écrit dans l’Evangile. Dans l’Evangile, le Seigneur parle du Ciel et de l’Enfer. On ne peut pas cacher l’Enfer alors qu’il existe. C’est un Dogme de Foi. Maintenant si nous, nous entendons que l’Enfer n’existe pas, alors nous allons tous tuer, voler, mentir et comme seul le Ciel existe eh bien à la fin, on va tous recevoir la même récompense! Alors pourquoi se consacrer aux autres, se sacrifier! S’il n’existe que le Ciel, on va passer du bon temps, vivre bien sa vie pour recevoir la même récompense que tous les autres! L’Enfer est un Dogme de Foi et il faut accepter ce qui est écrit dans l’Evangile. Quand on leur parle de ce Dogme, certaines personnes se rebellent au lieu de méditer et de dire: oui c’est vrai, c’est un Dogme de Foi. Et moi, en tant que membre de l’Eglise, je dois expliquer aux autres les vérités qui sont contenues dans l’Evangile. Je n’ai rien à y mettre qui soit de mon crû. Mais je dois expliquer les vérités. La Vérité c’est le Christ. Parfois, parce qu’on dit la vérité, on est persécuté, calomnié et haï. Mais le Seigneur vient nous rappeler: « Mes enfants, vivez l’Evangile tel qu’il est écrit ». Et nous devons obéir à ce que Dieu nous demande. Mais personne ne doit inventer.... Car comme dit le Seigneur: « Ce qui est écrit, est écrit ». Nous, catholiques pratiquants, nous pouvons nous aider les uns les autres, nous pouvons prier pour les prêtres, qui sont des ministres de Dieu et des conducteurs de Dieu même s’ils ont des faiblesses et des défauts comme nous; mais prions pour eux, ne les critiquons pas; aidons-les en priant à genoux devant le Saint Sacrement: « Seigneur, ils sont faibles eux aussi, donne-leur la force ». Cela n’enlève rien à la compréhension de l’Evangile ».

« En cette année qui vient de commencer, sachons tous être unis dans l’amour de Dieu et que notre cœur s’enflamme de cet amour que nous pourrons transmettre aux autres. Et surtout que la Foi ne chancelle jamais en nous mais accrochons-nous au manteau de la Sainte Vierge. Elle est une très bonne mère, très grande, qui nous conduit à Jésus. Et ne cessons pas de recevoir Jésus-Christ en nous. Il est la Force, le Chemin, la Vérité et la Vie. On reconnaîtra que nous sommes tous enfants de Dieu par ce sceau de l’amour, de la charité, du dévouement aux autres; c’est par là que l’ont peut nous reconnaître et que nous pouvons nous unir sans distinction de classe; personne n’est au-dessus de qui que ce soit; Dieu est au-dessus de nous. Mais nous sommes tous frères dans le Christ et cela doit se voir sur nous. Surtout que les familles restent unies et que Jésus règne dans les foyers! Surtout ne nous séparons pas de toutes ces personnes qui peuvent beaucoup nous aider et en nous transmettant la Foi! »

« Je crois que nous avons parlé des points essentiels qui font partie des Messages. Le Seigneur nous répète toujours que nous soyons tous UN et que nous ayons la même façon de penser et d’œuvrer. Et surtout lorsque nous voyons un besoin, une nécessité, soyons disposés à aider, vous là-bas et nous ici. Nous sommes tous unis même si beaucoup de kilomètres nous séparent, nos esprits sont unis par Dieu. Et là où vous êtes, donnez le bon exemple et sachez aider les nécessiteux et aimez chaque jour davantage. Et si le Seigneur vous envoie des épreuves physiques ou morales - par moment Il en envoie de bien grandes - regardez toujours le Ciel et ne vous en détournez jamais, même si elles sont douloureuses. Disons: « Seigneur, Vous êtes passé par la souffrance la plus grande, celle de la Croix »; c’est une chose qu’il faut souvent se répéter: Jésus n’est pas venu pour donner des applaudissements mais Il est venu pour souffrir sur la Croix et tout cela par amour pour les hommes. Le plus grand bourreau du Christ a été l’amour. Jésus a laissé le sceau patent que c’est l’amour qui unit et que la souffrance est rédemption. Alors ne désespérez jamais dans l’épreuve aussi dure soit-elle. Mais dites: « Seigneur, comme Tu te souviens de moi parce que Tu me fais souffrir et tu veux que je participe avec Toi par ma souffrance à la rédemption du monde. La Rédemption du monde est venue par la souffrance. Ta plus grande douleur a été que malgré ta mort, Tu ne pourrais pas racheter tous les hommes! Combien d’êtres humains ont méprisé et méprisent encore ton sang et repoussent la croix! Voilà quelle a été ta plus grande souffrance, Seigneur. Moi, je veux être ton cyrénéen et T’aider à sauver des âmes ».

« Nous Catholiques, nous ne devons pas avoir honte parce que nous sommes enfants de Dieu. Ayons honte d’être des brigands ou malfaiteurs parce que nous sommes de mauvais chrétiens mais n’ayons pas honte de dire « Je suis Catholique ». Ne renions jamais le Christ. Vous savez ce que dit le Christ: « Celui qui me reniera devant les hommes, Moi Je le renierai devant mon Père ». C’est pourquoi nous ne pouvons pas renier que nous sommes des enfants de Dieu. Méditez sur cela: Etre enfant de Dieu et dites: « Dieu mon Père ». C’est le plus grand orgueil et le plus grand bonheur que peut avoir l’être humain: être enfant de Dieu, parce que nous avons tous une âme que Dieu a tenue dans ses mains. Et le jour où nous fermerons les yeux et que notre cœur aura cessé de battre, l’âme va vouloir voler vers Dieu. Il lui faudra être libre de tout ce qui est humain et terrestre, et détaché de ses affaires domestiques et du sang. Parfois les affaires domestiques et le sang sont des empêchements pour parvenir à Dieu: en effet, nous avons beaucoup de temps pour le foyer, la famille; quant aux affaires de Dieu, nous les laissons toujours à la dernière place.... Regardez bien, chaque jour il y a une association catholique qui se réunit, ou des réunions ou des fêtes quelconque: la réunion dans laquelle on va parler de Dieu, pour apprendre à être unis, on n’y va pas, par contre on va choisir en premier lieu de participer à la fête... Nous ne mettons jamais Dieu à la première place dans notre vie, mais nous mettons d’abord les hommes. Si nous avions tous la même façon de penser, de sentir, tous unis, nous pourrions dire: la moitié de notre temps, nous allons le consacrer aux hommes et l’autre moitié à Dieu. Hélas, nous faisons d’abord ce qui nous plaît et ce qui concerne Dieu, nous le laissons de côté. »

« Dorénavant nous devrons mettre en pratique le premier Commandement: « Aimez Dieu par-dessus tout ». Et ensuite « aimez le prochain comme soi-même ». C’est pourquoi les âmes qui se consacrent à Dieu doivent réfléchir au chemin qu’elles ont choisi. « Honorer son père et sa mère », c’est aimer sa famille, mais il ne faut pas que cela soit à la première place; je crois qu’il y a quelque chose qui ne va pas bien. Plus nous nous approchons de Dieu, plus nous saurons aimer ceux qui nous entourent d’un amour désintéressé, qui n’est pas égoïste, et qui ne demande rien en échange. Mais l’amour qu’il y a aujourd’hui dans les foyers n’est jamais gratuit, c’est un amour en échange de quelque chose, en échange de l’argent, de la chair, ce n’est jamais un amour gratuit, tout n’est qu’un échange de Dieu nous donne l’Amour et nous envahit de ce parfum rempli de beauté et de grandeur. Et malheureusement nous sommes plus attirés par l’humain que par le divin. »

«Ne confondons pas les choses: d’abord occupons-nous de Dieu et ensuite des hommes. Le Seigneur m’a souvent dit: « Ma fille, toi occupe-toi de mes affaires, et Moi Je m’occuperai des tiennes ». Alors je me suis mise dans les mains de Dieu et Il s’est occupé de moi. Je vais vous raconter une anecdote. J’ai sept enfants et mon mari était très souvent malade. J’ai passé de très mauvais moments du point de vue économique et j’ai travaillé dur pour élever mes enfants. Il y avait des moments où je me trouvais sans argent. Et je disais: « Mon Dieu, aujourd’hui je n’ai pas d’huile et je n’ai pas l’argent nécessaire pour en acheter ». Et le Seigneur m’a dit: « Ne t’inquiète pas et occupe-toi de mes affaires ». En effet, un jour, je devais descendre pour parler de Dieu à certaines personnes venues de l’extérieur. J’ai dit à la plus jeune de mes filles, Mari Carmen: « Je vais parler à des gens mais ne t’inquiète pas, Dieu nous enverra quelque chose ». J’ai donc parlé sans me presser et sans me préoccuper car j’étais convaincue que le Seigneur m’aiderait. Tandis que la réunion touchait à sa fin, ma fille m’appelle: « Maman, une dame est venue porter un bidon de cinq litres d’huile ». Et je lui ai dit: « ma fille, je te disais bien de ne pas te préoccuper et vois comme Dieu s’est occupé de nous.

« Maman, dois-je prendre le bidon? » me demande ma fille.

« Oui, prends-le car c’est le Seigneur qui nous l’envoie », lui ai-je répondu.

C’était de l’huile, c’était la seule chose qui me manquait. Eh bien, le Seigneur s’en est chargé; personne ne savait qu’il me manquait de l’huile. Voyez donc qu’il faut avoir la Foi! Le Seigneur m’a envoyé exactement ce dont j’avais besoin. Et je pourrais vous raconter bien d’autres anecdotes encore! Il y en a eu tellement que l’on pourrait écrire un livre! Il ne faut pas s’endormir en disant: le Seigneur va s’occuper de tout. Mais il faut s’occuper des choses de Dieu et Lui s’occupera des vôtres, comme Il me l’a dit: « Je prendrai soin de tes affaires ».

« Alors ayons toujours notre cœur en Dieu. Il saura toujours ce dont nous avons besoin. Un père s’occupe de son foyer, de ses enfants. Et Lui qui est Dieu, comment ne va-t-il pas s’occuper de tout ce qui nous concerne! Et Il voit tout. Si nous avions toujours présent à l’esprit que Dieu voit tout et qu’il nous entend, comme le monde irait mieux! Nous disons souvent que Dieu ne nous voit pas, nous avons honte de n’importe quel être humain et nous n’avons pas honte de Dieu! Quand je suis avec Dieu, j’essaie toujours de Lui parler. Mes œuvres doivent être bonnes parce que je sais qu’il est présent, qu’il me voit et je ne peux faire n’importe quoi. Si chacun pensait que Dieu est présent, le monde serait un paradis! Dieu règnerait en nous et nous ne commettrions pas tous ces vilains péchés qui offensent Dieu. Pensons donc toujours à Lui car Il pense toujours à nous. Et la liberté que Dieu nous a donnée, convertissons-la en vertu. Et disons toujours: « Seigneur, j’ai tellement de peine de T’offenser que je voudrais Te peiner de moins en moins chaque jour ».

« Je vous souhaite une bonne et heureuse année. Que le Seigneur vous donne ce qu’il voudra et c’est justement ce qu’il voudra qui vous conviendra le mieux ».



 

2 Mars 2003

« Bonjour à vous tous, pèlerins mexicains, portugais et français.

Je salue Mme Aurora del Castillo, sa fille que je ne voyais pas depuis longtemps, ainsi que toutes ces personnes qui font tant de bien dans leur pays, le Mexique. Qu’elles sachent que nous sommes toujours unis malgré la distance. L’esprit ne saurait avoir de dimension, l’esprit unit, et nous sommes tous unis lorsque nous prions. Demeurons toujours en état de grâce.


la Grâce et la Grâce sanctifiante


On me demande de parler de la grâce et de la grâce sanctifiante. Il est très difficile d’être dans la grâce sanctifiante. Je crois que nous devons nous conformer en étant en grâce avec Dieu: c’est cela qui est important: vivre chaque jour l’Evangile, vivre chaque jour avec Dieu, à cause de Dieu et pour Dieu, par ce moyen, on essaie de parvenir à l’état de grâce sanctifiante. Je crois que nous nous disons catholiques mais en ce qui concerne la pratique de notre foi, nous sommes de mauvais pratiquants. Il faut être catholique, romain, apostolique et pratiquant. Il faut aimer l’Eglise de tout notre cœur. C’est de l’Eglise que nous viennent les grâces; c’est dans l’Eglise que se trouvent les sources de vie auxquelles nous pouvons tous aller nous abreuver.

En ce qui concerne la grâce sanctifiante: ce serait presque sortir du confessionnal, ne commettre aucun péché, ni même d’omission, de pensée; je dirai que celui qui est en état de grâce sanctifiante est en odeur de sainteté. La pensée est comme un voyageur qui va et vient constamment; vous venez de sortir du confessionnal et vous vous mettez à penser à un tel et un tel.... Et comme la pensée ne paie pas, elle voyage gratuitement, elle pénètre partout. Comme je le disais auparavant, nous devons être de bons pratiquants parce que souvent nous sommes « de faux chrétiens ». Nous nous disons chrétiens, mais nous portons un nom qui ne correspond pas à ce que nous sommes. Nous portons le nom de catholiques, et à l’heure de vérité, ce n’est pas derrière le Christ que nous courons mais nous allons nous consoler dans le monde et auprès de choses qui font du mal à notre esprit.

Combien de personnes disent: moi je ne vais pas à l’Eglise, mais je suis catholique. Et l’on vous donne beaucoup d’excuses: je me confesse avec Dieu, dit-on. Mais alors pourquoi y a-t-il des prêtres? Les prêtres sont des ministres du Christ. Dieu est entre leurs mains pour qu’il soit conduit là où les prêtres veulent. Alors ne les jugeons pas, aidons-les dans le plein sens du terme. Soyons très respectueux vis-à-vis d’eux.

Quand la Sainte Vierge apparaît, c’est pour nous rappeler qu’en tant que catholiques romains, nous ne faisons pas notre devoir; beaucoup d’âmes méprisent le Saint Père, dit-Elle. Beaucoup d’âmes ne vont pas recevoir les Sacrements et ne mettent pas en pratique les Commandements surtout le premier.

Vous savez bien comme il est dur parfois de suivre le Christ! C’est dur parce que suivre le Christ, cela signifie devenir un autre Christ. Mais il ne faut pas seulement suivre le Christ, il faut parvenir au Christ parce que beaucoup d’entre nous, nous Le suivons mais nous ne L’atteignons pas parce que nous avons peur de parvenir à Lui. Il ne faut pas simplement suivre le Christ, mais il faut parvenir à Lui. L’athlète essaie toujours d’atteindre le but et de ne pas rester à mi-chemin. Voilà pourquoi nous ne devons pas seulement monter la côte du Calvaire mais parvenir aussi au Golgotha. C’est précisément au Golgotha que le Christ est mort. Il a étendu ses bras et Il est demeuré les bras ouverts en signe d’amour pour les hommes, comme s’Il embrassait toute l’humanité. Et nous lorsque nous avons une épreuve ou une contrariété, nous fuyons, nous fuyons la croix. Et la croix est quelque chose de si important! Pour ma part, si je me lève le matin et qu’il n’y a pas de croix, je dis: Mon Dieu en quoi ai-je été défaillante pour n’avoir pas de croix aujourd’hui? La croix est ma compagne et elle doit être aussi la vôtre. La croix, on la porte sur terre, mais lorsqu’on arrive à la porte du Ciel, on la laisse à l’extérieur avant d’entrer. Mais c’est grâce à la croix que l’on franchit la porte du Ciel. Alors, lorsque le Seigneur vous éprouve par une maladie, ou toute épreuve morale, ne la repoussez pas. Embrassez cette épreuve en disant: Seigneur. Vous m’aimez tellement que Vous m’offrez votre croix. Et là est le signe que Dieu nous aime parce qu’il nous donne souvent des épreuves morales et physiques. Ne méprisons jamais nos croix; ne les rejetons pas. Que la croix soit toujours notre compagne! C’est la meilleure compagne que l’être humain puisse avoir!

Lorsque la Sainte Vierge s’est manifestée en ce lieu, la première chose qu’Elle nous a demandée c’est de méditer sur la Passion de Son Fils qui est très oubliée. Ses premières paroles furent sur la Passion de Son Fils. Vraiment, nous méditons très peu sur ce sujet. Nous devrions avoir un enregistrement dans notre cœur qui nous répéterait sans relâche: « Le Christ sur le chemin de l’amertume, le Christ au Calvaire, le Christ couronné d’épines, le Christ mort sur la croix pour racheter les hommes ». Voilà ce à quoi nous devrions penser constamment. Et lorsque nous sommes épuisés, pensons: Seigneur, je regarde la Croix et je vous demande de descendre de cette croix pour me poser sur elle à mon tour. Seigneur, reposez-vous, c’est à mon tour de la porter. Alors ie crois que la douleur deviendra joie et gloire. Même si la douleur est parfois si forte qu’elle vous empêche de cheminer. Mais le Seigneur prend toujours les mesures de nos épaules avant de nous donner la croix. Que nous avons des épreuves morales ou physiques, allons de l’avant sans regarder en arrière. Lorsque les gens viennent et me disent: Oh comme vous êtes sainte! Non! A moi aussi il me faut lutter pour parvenir à la sainteté. J’ai ma part de souffrances et de peines; mais je m’efforce de me dire: plutôt mourir que de décevoir le Christ. Et lorsque le Seigneur dresse devant nous une côte de calvaire très pentue, on a alors envie de s’arrêter et de se retourner en arrière; mais nous ne pouvons regarder en arrière; il faut toujours regarder devant soi. Ce qui est en arrière reste en arrière. C’est pour cela que je vous ai dit auparavant qu’il faut continuer à cheminer derrière le Christ jusqu’à L’atteindre. Souvent nous Le suivons mais sans parvenir jusqu’à Lui. Ne restons pas à mi-chemin de la côte. Soyons comme le pèlerin: le pèlerin ne cesse de marcher et ne regarde jamais le chemin parcouru, il considère plutôt ce qui lui reste à parcourir. Voilà comment nous devons cheminer sur la route que Dieu a planifiée pour chacun de nous.

 

La situation du monde

Le monde est dans une situation grave parce que les hommes n’implorent plus Dieu. Ils ont complètement oublié Dieu. Et c’est la raison pour laquelle le monde est entre les mains de Satan. Il est en train de devenir le maître des âmes. Voyez la jeunesse: elle est complètement déséquilibrée; les foyers n’ont pas la paix; les couples se séparent; les communautés religieuses sont en totale léthargie. Nous devons nous donner la main, être forts et ne pas abandonner Dieu. Sans Dieu, l’homme est vide. L’homme doit chercher ses principes; Dieu est le commencement e: la fin. Il a tenu dans ses mains l’âme de chacun d’entre nous. Et c’est Lui qui l’a mise dans notre corps. C’est pourquoi nous devons valoriser le mystère de l’âme. On se préoccupe pour le corps. mais l’âme!.... L’âme participe avec le corps et le corps avec l’âme. Qu’advient-il si l’on n'alimente pas le corps? Il meurt. Il en est de même pour l’âme. J’observe souvent les gens surtout dans la capitale; on dirait des zombies... Ils marchent vite sans même savoir où ils vont. L'un pense à son bureau, l’autre pense qu’il va être en retard, le troisième pense à l’endroit où il se rend, l’autre à ne pas manquer son bus. Mais qui pense à Dieu? D’abord Dieu. Dieu à la première place, après Dieu, ensuite Dieu et encore Dieu... Et surtout mettons en pratique le Commandement de l’Amour. Parce que c’est un Commandement très important. Quelle que soit notre race, la couleur de notre peau, nous sommes des enfants de Dieu et nous devons tous nous aimer. Tendons la main lorsque nous voyons une plaie, tendons la main aux pauvres. Le Seigneur nous le dit: « Je vous donne un Commandement Nouveau, que vous vous aimiez les uns les autres ». En effet, il nous arrive souvent de remuer les lèvres mais pas notre cœur. Et si nous ne remuons pas notre cœur, nous finirons par mourir! Car vous le savez bien, nous devons exercer tous les membres de notre corps. Si l’on ne bouge pas sa jambe, elle s’atrophie; le cœur, il faut aussi le remuer constamment et c’est l’amour qui doit prévaloir sur tout. Aimer le pauvre, le nécessiteux, le malade, ceux qui n’ont personne; soyons comme les premiers chrétiens. On les reconnaissait par l’amour qu’ils avaient les uns pour les autres. D’ailleurs les païens ne savaient pas dire autre chose en parlant des premiers chrétiens: « regardez comme ils s’aiment ».

Beaucoup d’âmes se présentent devant Dieu avec des paroles mais avec si peu d’œuvres. Lorsqu’elles se présentent à Lui, Il leur dit: « Je ne vous connais pas ». La parole sans les œuvres n’a aucun sens. La parole doit aller de pair avec les actes, les œuvres.
 

Le Livre de Vie

Parfois le Seigneur m’autorise à écrire des noms que je peux choisir, c’est comme s’il me donnait une récompense. Parfois Il choisit Lui-même les noms. Les noms sont écrits sur un livre, un très grand livre, un livre en or, un livre immense qui irait de la terre jusqu’au Ciel et des feuilles qui n’en finissent pas!.... Celui dont le nom est écrit sur le livre de vie, eh bien, ce nom ne s’effacera jamais. Parfois Dieu permet que l’on écrive les noms de certaines personnes en raison de leurs mérites. Pour ma part, je sais que le fait d’avoir son nom écrit dans le Livre de la Vie, c’est ce que l’on peut avoir de plus grand, car c’est son salut qui est écrit.

Le Sceau sur le front

Sur certains fronts, on voit le sceau très distinctement, sur d’autres on le voit moins.

J’ai vu des personnes dans le monde qui avaient le 666 sur le front et même sur la main. Mais il y a moins de personnes qui ont le 666 que de personnes qui ont le sceau sur le front. Dieu donne beaucoup d’occasions aux âmes de se sauver! J’ai également vu des personnes qui n’avaient rien sur le front. Mais la Vierge a promis à tous ceux qui viendraient en ce lieu, qu’ils seraient marqués d’une croix sur le front. Et la croix est une protection: c’est comme un vaccin. Lorsqu’on est vacciné contre une maladie, on est protégé. Il en est de même avec le sceau. Le sceau est une protection. Certaines personnes ont la croix qui est vraiment très apparente sur leur front. Mais si nous ne suivons pas le chemin que le Seigneur nous trace, alors nous ne méritons pas la croix. Il faut accepter en tout la Volonté de Dieu, et faire la Volonté de Dieu en tout. Ainsi je pense que nous serons tous un jour en train de jouir de la présence de Dieu. Et comme il y a beaucoup de personnes qui viennent pour la première fois, françaises ou portugaises, ainsi que mexicaines, que vous sachiez tous que nous sommes tous unis par l’amour envers Dieu. Notre Idéal c’est le Christ et surtout ne nous relâchons jamais dans la Prière, ni dans les Sacrements, mais soyons fermes. Et surtout ne nous laissons pas entraîner par les affaires du monde! Le Seigneur nous demande des Communautés qui sortent des branches l’Escorial; Il nous a demandé de vivre comme tes premiers chrétiens. Et nous, nous avons fondé des Communautés. Et pensez que c’est ce qu’il y a de plus beau! Pensez surtout à la protection qu’ont ceux qui vivent en Communautés. Tous ensemble ils sont tous comme des frères, ils ont abandonné tous leurs biens aux pauvres et ils vivent sans disposer de quoi que ce soit; il n’y a que l’esprit qui les unit même s’ils vivent ensemble. Ils s’entraident les uns les autres et ils s’efforcent tous de faire la Volonté de Dieu. Nous ne sommes pas des saints, ils ne sont pas des saints, mais ils luttent pour parvenir à la sainteté. Moi je dis ce que disait Saint Antoine: « La sainteté me poursuit, mais je suis plus rapide ». (1) Je crois que nous devons espérer parvenir à la sainteté.

 

Le Jugement

J’ai vu le Jugement particulier de l’âme, parce qu’il y a un jugement particulier et ensuite il y aura un jugement final. Au jugement particulier, assistent les trois personnes de la Sainte Trinité ainsi que la Sainte Vierge. Parfois il semble que l’âme est condamnée et l’on voit que le corps devient complètement noir à côté de l’âme qui est noire. Alors la Sainte Vierge apparaît: Elle intercède auprès de Son Fils: « Mon fils, je porte ici les bons fruits de cette âme ». Alors qu’il semblait que cette âme allait se damner, lorsque la Sainte Vierge apparaît devant le Seigneur, Elle se met à tirer des fruits de sa corbeille; parce que la Sainte Vierge a recueilli tous les fruits que cette âme a produits. Les fruits qui avaient le plus de valeur, c’était des fruits dont la couleur était blanche. La Sainte Vierge sortait petit à petit les fruits de son panier et Elle disait: « Oui Mon Fils, mais cette âme, ce qu’elle a fait, elle ne l’a pas fait avec l’intention de T’offenser. Elle n’avait pas la notion du péché ». Alors la Sainte Vierge commence à excuser l’âme et le Fils qui est si bon, intercède auprès du Père Eternel et le Père intercède à son tour auprès de l’Esprit-Saint; quant aux petites souillures qui demeurent sur cette âme, l’Esprit Saint les fond et ces souillures deviennent comme l’or. On voit alors le corps qui est resplendissant comme le soleil, avec des rayons et cette âme que le démon venait chercher, est entraînée par un Ange qui l’emmène à sa suite et elle se retrouve devant une porte. Là elle rencontre tous les Anges, les bienheureux, tous ceux qui sont arrivés au Ciel et qui l’attendent pour faire une grande fête dans le Ciel. Le démon est si déçu qu’il pousse un grand cri et disparaît. Dans les jugements, la Sainte Vierge intervient jusqu’à la fin, car Elle est notre Mère et une bonne Mère pour chacun de nous.

J’ai également eu la vision du Jugement dernier. C’est comme le film de chaque personne, le film que nous avons signé tout au long de notre existence. Alors on voit comment ressuscitent ceux qui sont morts comme ceux qui sont vivants: les uns sont totalement déformés par le péché, et on les reconnaît à la laideur de leur corps. Ceux qui sont en état de grâce sont très beaux, ils sont resplendissants! Ils sont différents parce que c’est le jugement dernier et Dieu enregistre chaque parole, chaque œuvre. Il y a un Ange qui enregistre tout au long du jour le film de notre vie pour que nous ne puissions pas nier ce que nous avons fait. Vous savez bien que nous sommes très portés à contester, nous avons maintes excuses.... Alors le Seigneur envoie un Ange pour enregistrer tous les moments de notre vie afin qu’au Jugement dernier, nous n’ayons pas d’excuses. Ce sera horrible, pour ceux qui sont en état de péché mortel de voir tout leur propre film. Ce sera une telle souffrance pour eux que ce sera horrible! Mais on verra tout par la déformation du péché: on verra ceux qui sont en état de grâce et ceux qui sont en état de péché mortel. Pensez que nous sommes des fils d’Adam et d’Eve et que nous portons en nous les mauvais penchants! Mais demeurons toujours dans les mains de Jésus et mettons-nous à l’abri sous le manteau de la Sainte Vierge. Jésus et Marie nous protègeront et nous aideront à cheminer sur le chemin que Dieu veut pour chacun d’entre nous. Et surtout n’ayez de rancœur vis-à-vis de personne, que ce soit envers un frère, envers des parents, envers des enfants.... Si parmi vous il y en a qui sont éprouvés par des enfants qui ne sont pas tels que vous le souhaiteriez, la Sainte Vierge l’a dit: Elle recueille toutes les larmes d’une mère et ces larmes ont de la valeur pour le salut de leurs enfants. Je m’adresse à vous mamans qui avez des enfants encore tout petits, apprenez-leur que Dieu existe, éduquez-les; de même que nous nous préoccupons pour le corps de nos enfants, lorsqu’ils vont en excursion, as-tu pris ton manteau, as-tu de quoi manger... disons-leur également: si tu vois un ermitage ou une église, entre et dis au Seigneur: Seigneur, je T’aime. Demandez à votre enfant: es-tu en état de grâce? T’es-tu confessé? Occupons-nous surtout de l’éternité de nos enfants, plus que de toutes ces choses matérielles. Beaucoup de mamans ne s’occupent pour leurs enfants que des choses du monde, mais à quoi leur serviront ces choses, s’ils n’ont pas Dieu? Ensuite ils iront chercher refuge dans d’autres choses parce que rien ne les comble. Mais s’ils ont Dieu, leur cœur est occupé et les autres choses du monde ne les affecteront pas. Si un jour, il n’y a pas classe, dites-leur: viens, on va aller à la Messe aujourd’hui. On se préoccupe beaucoup pour qu’ils aient de bonnes situations, de bons diplômes, on n’hésite pas à les envoyer en classe par n’importe quel temps. Eh bien, disons-leur: aujourd’hui, c’est Dimanche, on va aller remercier le Seigneur. N’oublions pas que lorsque notre cœur cessera de battre, l’âme volera vers Dieu, son Créateur. Et il ne faudrait pas que nous nous trouvions devant Dieu dénué d’amour envers Lui, face à l’Amour qu’il a pour nous! Que l’Amour que Dieu a pour nous se trouve face à face avec l’amour que nous Lui portons. Certains disent: moi, j’aime beaucoup Dieu mais le prochain, je ne l’aime pas. Il faut aimer Dieu et le prochain. Si nous le faisons, je crois que Dieu, nous recevra comme il faut. On ne peut pas aimer Dieu sans aimer les hommes, et aimer les hommes sans aimer Dieu, les deux choses vont de pair.

Observons ce Commandement de l’amour envers Dieu et envers notre prochain. Priez pour nous, afin que nos puissions réaliser tout ce que le Seigneur nous demande et surtout pour que s’étendent les Œuvres d’Amour et Miséricorde. Nous prenons des personnes nécessiteuses. Si vous avez un père ou une mère âgés, ayez une place pour eux dans votre maison, soignez-les vous-mêmes jusqu’à la fin de leurs jours et donnez-leur la plus belle pièce de votre maison. Si vous saviez dans quel état nous rencontrons les personnes que nous prenons! Nous prenons des personnes âgées qui sont méprisées par leurs enfants, nous les conquérons pour qu’elles cheminent vers l’éternité dans la paix et la sérénité. Il en coûte beaucoup parce qu’elles sont très blessées. Elles ont tout donné, et en échange, les enfants leur ont tourné le dos et les ont laissées dans la misère. Alors nous allons les chercher et nous les voyons abandonnées. Je crois qu’il nous manque cette vertu si grande: l’amour et la charité. Vos parents vous ont tout donné, moi je crois que les parents ont toujours des excuses, car ils aiment leurs enfants jusqu’à tout leur donner. Alors donnez-leur tout ce que vous pouvez. Parce qu’une mère, il n’y en a qu’une.

Un jour de Toussaint, j’étais au cimetière. Il y avait une jeune fille qui pleurait parce qu’elle avait perdu un enfant. Je comprends ta douleur lui dis-je, tu souffres beaucoup, mais tu es jeune et tu vas voir comment le Seigneur va t’en envoyer un autre. A une autre tombe, il y avait une jeune femme d’une trentaine d’années qui pleurait: qui as-tu perdu? Mon mari. Tu vas voir que Dieu va t’en donner un autre, lui dis-je. Je me suis approchée d’une fille de 16 ans qui pleurait amèrement et je lui ai dit: qui as-tu perdu? J’ai perdu ma mère. Je lui ai dit: oui, tu peux beaucoup pleurer parce que nous n’avons qu’une mère. Deux ans après le décès de son mari, la personne en avait trouvé un autre. Celle qui avait perdu un enfant, tomba enceinte. Celle qui avait perdu sa mère, était toujours devant la tombe de sa mère.... On a vu tellement de choses depuis que l’on a ces résidences et c’est si pénible de voir comment sont traitées les personnes âgées! On ne peut pas imaginer que les êtres humains puissent agir ainsi!

Merci à tous. Priez pour nous afin que nous sachions réaliser ce que le Ciel nous demande. C’est avec votre aide que nous y parviendrons. Nous aussi, de notre côté, nous prierons pour vous. »


(1) - D’un autre que Saint Antoine, cela peut vouloir dire aussi qu’il était si rapide que la sainteté ne l’a jamais rattrapé!

6 Avril 2003


« Bonjour à tous!

Nous restons unis en esprit et même si nous sommes loin les uns des autres par la distance, en réalité nous sommes proches.

Comme dit la Sainte Vierge, il est bon de bien commencer mais c’est encore mieux de bien terminer, c’est-à-dire de persévérer jusqu’au bout, car il y a beaucoup d’âmes qui commencent bien mais qui ne persévèrent pas. Nous devons être fidèles jusqu’à la fin. Et quand nous voyons que nous pouvons obtenir des grâces, eh bien il faut aller les chercher, parce que le monde est tout à fait malheureux. La situation du monde est très grave et il ne nous reste plus que la prière, la communication avec Dieu pour qu’il retienne la colère qui peut tomber sur l’humanité. Le Seigneur le dit bien: même s’il n’y a qu’un tout petit groupe, le Seigneur a compassion de l’humanité, à cause de ces âmes qui lui sont entièrement dévouées et Il détient la colère qui peut tomber sur l’humanité.

Nous devons rester unis par la prière. Vous savez qu’ici on récite quotidiennement le Chapelet à 17h. Vous pouvez de chez vous vous unir aux prières qui sont récitées à 17h au Pré- Neuf. Et tous ensemble nous prierons pour que la guerre se termine (Irak, Côte d’ivoire, etc..) et que les hommes puissent vivre en paix, pour que les hommes n’oppriment pas les âmes et pour qu’il y ait une sainte liberté, et pour que les hommes n’oublient pas Dieu. Le monde est dans cette situation précisément à cause de l’oubli de Dieu. Les hommes oublient Dieu, et là où Dieu n’est pas, il ne saurait y avoir la paix. C’est pourquoi nous devons beaucoup prier et nous ne devons pas nous détacher de Dieu. Soyons de vrais catholiques, apostoliques et romains qui observent les vérités de l’Evangile et ne soyons pas des chrétiens postiches. C’est ce que la Sainte Vierge m’a dit en pleurant: « Moi Je ne viens pas enseigner quelque chose de nouveau aux âmes. Je viens leur rappeler qu’ils doivent observer l’Evangile, et que l’Evangile est toujours le même, parce qu’il a été écrit avec le sang du Christ. Voilà pourquoi l’Evangile ne change jamais ».

Et nous, nous n’avons pas le droit de nous fabriquer un Evangile selon nos goûts et nos caprices, mais nous devons observer l’Evangile comme Dieu nous le demande dans les Lois de l’Eglise. Nous devons aimer l’Eglise de tout notre cœur parce que le Fondateur en est Dieu. Si nous voyons que dans l’Eglise il y a l’un ou l’autre prêtre qui fait preuve de relâchement, ne le critiquons pas, aidons-le par nos prières, nos sacrifices. Agenouillons-nous devant le Saint Sacrement et disons: « Seigneur, aide-le; qu’il soit un vrai pasteur d’âmes ». Comme vous le savez, le démon est très rusé. Il va toujours à la recherche de ceux qui sont le plus près de Dieu. Et pensez que les prêtres sont des conducteurs du Christ. Ils peuvent être en état de péché, cependant ils ont le pouvoir de conduire le Seigneur partout. Alors si le Seigneur fait une chose pareille, qui sommes-nous, nous, pour critiquer les prêtres! Mettons-nous devant le Saint Sacrement et faisons des sacrifices pour eux. Mais ne les jugeons pas. Le Seigneur nous jugera chacun comme Il devra le faire. Aimons l’Eglise de tout notre cœur, parce que l’Eglise est universelle, elle est de tous et nous devons tous la défendre.

Voici ce que la Sainte Vierge vient nous répéter: les hommes ont oublié la prière et ne savent pas prier. Et c’est si simple de prier! C’est parler avec Dieu de nos joies, de nos peines, de tant de choses que nous pouvons Lui raconter durant tout le jour. Il est notre Père et nous, en tant qu’enfants de Dieu, nous devons Lui dire: « Merci parce que vous êtes Mon Père. Mais venez à mon aide ». Et nous devons dire comme les prophètes: « Aide-nous Seigneur, parce que nous périssons ». Dieu nous aide et nous entend. C’est pour cela que je vous disais que lorsque l’on commet un péché, et que l’on se cache pour le commettre, quelle peine! Nous aurons beau nous cacher, Dieu nous voit. Mais n’avons-nous pas de la peine d’offenser Dieu? Nous aurions beau agir dans d’obscurs recoins, le Seigneur nous voit! N’offensons jamais Dieu ni nos frères et je vous répète à nouveau: on ne peut pas aimer Dieu si l’on n’aime pas son prochain comme on ne peut pas aimer son prochain si l’on n’aime pas Dieu. Ce sont deux amours qui vont unis ensemble. Aimons d’un amour qui sort du côté du Christ. Pensons comme Il nous aime, Lui: « Voyez comme Je vous aime, et Je demeure sur la Croix, les bras grands ouverts. Je ne vous ai pas oubliés pas même à l’heure de la mort. Je suis venu mourir pour que vous, vous ressuscitiez ».

Si quelquefois l’on nous dit des choses contraires aux Dogmes de notre Foi sur le péché originel, sur le Baptême ou sur autres choses, pensons que nous naissons tous avec le péché originel, il vient de nos premiers parents, Adam et Eve. Ce péché est effacé par le Baptême. Par le Baptême, nous devenons « chrétiens ». Nous savons en tant que catholiques, que nous devons baptiser nos enfants, nos petits-enfants et conseiller aux parents de les baptiser. C’est précisément par le Baptême que nous devenons des « enfants de Dieu ».

Nous devons aimer l’Eglise, nous aider les uns les autres. Le Seigneur m’a dit à certains moments où j’étais en prières: « Ma fille, ce qui manque dans le monde c’est l’Amour car les hommes n’ont rien, ils sont creux et vides ». Or nous avons un cœur pour aimer.

Voyez cette enfant handicapée qui est devant moi (de Pamiers, par terre, sur une couverture). Nous pourrions dire: « Comment le Seigneur permet-il une chose pareille »? Dieu aime tant les âmes qu’il se sert de ses créatures innocentes pour le salut du monde. Dieu aime tellement cette créature qu’il la fait participer à sa croix. Et tout le monde participe: la maman, la famille... et c’est là que l’on voit la Foi: la maman qui vient avec amour, emmener sa fille en ce lieu, sans renier Dieu... Au contraire, elle doit remercier Dieu. Si cette fille était comme tout le monde, peut-être irait-elle courir çà et là et peut-être serait-elle perdue? Cependant Seigneur, vous me la laisser pour moi (dit la maman). Cette fille sera toujours aux côtés de sa maman qui ne l’abandonnera jamais. Ce sont des anges qui sont en train de purifier l’humanité. Parfois c’est triste qu’il y ait des anges innocents qui paient pour les coupables, mais Jésus Lui-même a pavé pour nos fautes. Pensez que Dieu tire du bien de tous nos maux. Surtout ne désespérons jamais et acceptons toujours la Volonté de Dieu. Ce que Dieu nous envoie, ce n’est pas pour nous punir mais c’est une récompense. Dieu met à l’épreuve notre patience et de tout cela. Il tire du fruit pour toutes les âmes. Et souvent les âmes rejettent la souffrance et l’envoient promener en lui donnant un coup de pied…

Je ne sais si je vous ai raconté qu’un jour j’ai dit au Seigneur: « Seigneur, maintenant çà suffit. Je n’en peux plus. Cette croix si pesante.... »! Il me disait: « Porte la Croix mais sans montrer que tu la portes ». « Mais, Lui disais-je, même si je ne le veux pas, çà se verra ». Je me plaignais parfois et je disais que ma croix était très lourde. Et le Seigneur me dit: « Veux-tu prendre une croix qui te plaise? Crois-tu qu’elle sera plus légère que celle que Je te donne? » Alors Il a placé devant moi de nombreuses croix et m’a dit: « Choisis l’une d’entre elles, celle que tu préfères ». Alors j’en ai choisi une. Et Il m’a dit: « Est-ce celle-là que tu as choisie? » En fait, il apparaissait que la croix que j’avais choisie se trouvait parmi les plus lourdes et celle que le Seigneur m’avait donnée, ne pesait presque rien en comparaison de l’autre. Voilà pourquoi il est préférable que nous ne choisissions pas la croix que nous désirons, mais que nous acceptions la croix que le Seigneur nous envoie. Et pensez que la croix reste la porte du Ciel et c’est elle qui nous fait gagner le Ciel. Ne rejetons jamais la croix que le Seigneur nous envoie. Certains disent: « Moi je fais la Volonté de Dieu ». Mais lorsque la croix se présente, alors ils ne font plus la sainte volonté de Dieu mais « leur sainte volonté propre ». Faisons donc toujours la Volonté de Dieu car le Seigneur ne nous envoie toujours que ce que nous pouvons supporter. Et quand nous n’avons pas de croix ou quand nous voyons que nous ne pouvons pas la supporter, alors le Seigneur nous l’envoie à petites doses. Il est si tendre avec nous qu’il ménage nos forces; Il ne nous donne pas tout en une seule fois mais petit à petit.

Et moi je dis au Seigneur: « Est-ce Ta façon de nous aimer »? « Oui, répond-Il, c’est Ma façon de vous aimer. Vous devez participer à ce qui est Mien ». Le Seigneur nous aime de tout son cœur. Nous, en tant qu’êtres humains, nous ne comprenons pas ces choses-là. Mais si nous contemplions le Crucifié, nous nous rendrions compte que le Crucifié nous a donné l’exemple. Il nous parle de la Croix mais parce qu’il est Lui-même sur la Croix. Beaucoup d’âmes parlent de la croix mais sans être sur la Croix! Il faut se mettre nu sur la croix car c’est à ce moment-là que l’on peut comprendre le Christ. Voilà la doctrine du Christ, voilà le signe du Christ: la Croix. C’est l’amour qu’a le Christ envers nous. Quand vous vous levez le matin et que vous voyez que tout est gloire, que tout est merveilleux, que tout est beau, alors dites-vous bien: attention, là il y a quelque chose qui ne va pas du tout car avoir la gloire ici-bas sur terre et l’avoir également là- haut dans le Ciel, c’est impossible...

Savez-vous à qui le Seigneur donne la gloire ici-bas: à ceux qui font des œuvres naturelles sans regarder vers le Ciel parce qu’ils renient Dieu. Le Seigneur les paie ici-bas pour les œuvres naturelles qu’ils ont faites. Et moi j’ai demandé au Seigneur: « Alors ces âmes qui ne T’aiment pas et Te méprisent et qui ne veulent rien savoir de Toi, pourquoi leur donnes-Tu tout ici-bas »? Il m’a répondu: « Comme Je vois que ces âmes vont se condamner et qu’elles vont avoir la croix pour l’éternité, Je leur donne ici-bas la gloire, une gloire vaine, humaine, parce que l’âme, étant à l’image et à la ressemblance de Dieu, a toujours tendance à faire quelque chose de bon ». Ainsi pour cette bonne œuvre que l’âme a faite, le Seigneur lui donne son salaire ici-bas mais elle se perd pour l’éternité. Et nous, nous n’allons pas perdre l’éternité pour avoir un peu de vaine gloire sur terre.

J’ai donc compris qu’il y a des âmes qui vivent ici-bas très bien, avec santé, argent, réussite; et si vous leur parlez de Dieu, elles vous envoient promener sur le champ... A ce moment-là vous pensez: « Seigneur, celle-là en est une ».

Par conséquent, soyons des âmes qui œuvrent spirituellement; que tout ce que nous faisons, nous le fassions en union spirituelle avec Dieu car ce sont ces œuvres-là que Dieu attend de nous. Les œuvres naturelles, nous en recevons le prix ici-bas mais pour le Ciel, elles sont perdues! Voyons toujours le Christ dans le nécessiteux; dans tous les moments de notre vie, lorsque nous visitons un hôpital ou allons secourir un nécessiteux, tendons-lui la main parce qu’il est notre frère dans le Christ. Et nous, nous participons tous de la même union qu’est le Christ. Que notre pensée et notre esprit soient toujours en Dieu! Vous verrez que vous serez en mesure de tout supporter avec joie et le Seigneur vous donnera la patience et la résignation. Et même s’il nous faudra lever les jambes très haut pour pouvoir enjamber les obstacles et épreuves que le Seigneur nous enverra, nous les franchirons, et de l’autre côté de la barrière, Dieu nous recevra les bras ouverts.

Lorsque je parle, j’essaie de vous transmettre la paix. Nous voulons tous, je crois, faire la sainte Volonté de Dieu. Nous devons toujours être unis et si nous avons une petite épine dans notre cœur, que nous a plantée la belle-mère ou le voisin, alors pardonnons, et ne gardons pas de rancœur ou de haine. Et nous les femmes, nous sommes très rusées, n’est-ce pas? Et moi aussi je suis une femme... et lorsque une femme se marie, elle agit souvent comme si son mari n’avait ni père ni mère, ni famille. Alors aimons les parents de notre mari; les deux familles se sont unies à l’occasion du mariage, et nous devons donc tous nous aimer. De même que l’on aime que les nôtres soient respectés, de même nous devons respecter et aimer tout ce qui appartient à notre mari, à commencer par sa famille. C’est comme cela qu’il y a la paix dans les foyers, en tenant compte du fait que les membres de la famille de notre mari deviennent des membres de notre famille. Si votre belle-mère a besoin de vous, vous devez agir envers elle comme vous le feriez envers votre mère. Elle est mère aussi....

Nous sommes tous unis par le lien de la prière. La prière est le canal qui nous unit tous. La Sainte Vierge qui est Mère de Dieu et Notre Mère, intercède pour nous constamment auprès de son Fils. Si nous voyons que nous avons des moments de faiblesse, agrippons-nous au manteau de Marie et disons-Lui: « Ma Mère, demandez à Votre Fils de me pardonner et de m’aider ». Et la Vierge qui est une Mère si bonne, je vous assure qu’Elle demandera à Son Fils de vous aider. Approchez-vous des Sacrements. Considérez qu’au moment de Sa mort, Jésus a pensé à nous et qu’il a voulu rester avec nous jusqu’à la fin du monde. Les Sacrements sont l’aliment de nos âmes et n’oublions pas de recevoir le Sacrement de la Pénitence. Ne disons pas: « Moi, je me confesse directement à Dieu ». Non. Le prêtre est le seul à avoir le pouvoir de pardonner nos péchés. Et nous devons nous humilier en avouant nos fautes. Pensez que le prêtre se trouve au confessionnal pour entendre des péchés et non des vertus; et le péché, il faut le confesser crûment, sans ornement, pour que le confesseur le comprenne bien. Notre péché aura beau être très grave, le prêtre ne va pas s’en offusquer parce qu’il est le pasteur des âmes. Et le prêtre, lui aussi, apprend des âmes, comme nous nous apprenons de lui. Le prêtre peut penser également qu’il pourrait bien être le premier à tomber dans la même faute.... Respectons toujours les prêtres et allons souvent laver notre âme au confessionnal. Ne nous présentons pas devant le Seigneur en état de sacrilège. Un Ange du Ciel ne peut pardonner nos fautes, seul le prêtre le peut.

Tenons en compte : il n’y a que le prêtre qui peut pardonner nos fautes.

Le prêtre a les mêmes inclinations que tous les êtres humains. Il est en chair et en os comme nous. Le Seigneur l’a placé pour qu’il comprenne nos fautes. Si le Seigneur avait placé un Ange, celui-ci qui est si bon n’aurait jamais pu comprendre comment nous, les hommes, nous pouvons être aussi mauvais !

Je vais vous raconter une anecdote. Un Ange dit à un autre : nous allons jouer à être méchants. Le second répond : mais comment faut-il faire ? Tu te mets en face de moi, dit le premier et moi je reste à ma place. Je te demande : Petit Ange, viens ! Et toi tu me réponds : je ne veux pas, je n’en ai pas envie.

Alors le second Ange se place en face du premier. Le premier lui dit : Petit Ange, viens ; et le second était incapable de répondre : je n’en ai aucune envie. On va essayer de nouveau : Petit Ange, viens ! Et l’autre ne pouvait toujours pas jouer à l’Ange méchant.

Alors ils décidèrent de changer de place. Le second se met à la place du premier et vice- versa. Celui qui était incapable de jouer le méchant, dit : Petit Ange, viens ! Et l’autre Ange répond : Eh bien, j’arrive !

Cette anecdote vous montre donc qu’un Ange est tellement bon qu’il ne peut même pas jouer à être méchant ! Un Ange est dans l’incapacité de comprendre comment sont les humains.

C’est pourquoi le Seigneur a placé des prêtres pour absoudre nos péchés. Quel que soit le prêtre, il absout nos péchés et nous, nous recouvrons l’état de grâce. N’allez pas penser que tel prêtre est comme-ci, ou comme-çà. Vous pouvez tomber malade, la mort peut survenir et si l’on ne se trouve pas en état de grâce, quelle erreur on a commise ! Car on ne doit jamais mépriser un prêtre ! Qui sommes-nous, nous, pour juger un prêtre !

Méditez toutes ces choses pour devenir bon comme le petit Ange. Merci à tous. Que Dieu vous bénisse! Je vous souhaite un bon voyage de retour. Restons unis dans l’amour de Dieu. Nous ici, nous prions toujours pour vous tous et vous, priez également pour nous. Au revoir! »


 

4 Mai 2003 »


Les Jours de Ténèbres

« Je vais d’abord vous parler de la bénédiction que la Sainte Vierge a donnée hier pour « les Jours de Ténèbres ». Ces jours-là, il n’y aura pas de lumière naturelle ; l’électricité ne fonctionnera pas. Ces objets qui ont été bénis hier, donneront une très grande lumière qui ne faiblira pas, une immense lumière dans les lieux où ils se trouveront. C’est ce que la Sainte Vierge a promis. Il en est de même lorsqu’Elle bénit les objets pour les mourants et beaucoup d’entre eux ont réclamé le Sacrement de Pénitence avant de mourir. La Ste Vierge a donné maintes bénédictions, comme par exemple, pour les pécheurs, les mourants, également pour que la santé des malades s’améliore et hier c’était pour « les Jours de Ténèbres ». Aussi vous devez conserver précieusement ces objets afin de les avoir lorsque ces moments se présenteront. N'ayez pas peur ! C’est une sorte de reconnaissance que le Seigneur donne à votre dévouement, au fait que vous soyez venus en ce lieu. Bien entendu, ces objets ne brilleront que chez ceux qui sont en état de grâce.»

« C’est un avertissement que nous donne le Seigneur, comme dans la Parabole des Vierges sages et des Vierges folles. Il faut donc que nous nous tenions prêts avec nos lampes allumées. Le Seigneur et la Sainte Vierge nous donnent toutes ces grâces pour que nous avons nos lampes allumées et surtout que nous soyons en état de grâce. Le Seigneur a dit aussi que si dans une maison, pendant les « Jours de Ténèbres », certains sont en état de grâces et d’autres non, les premiers verront et les seconds ne verront pas. Il a également dit que si à ces moments-là on frappe à nos portes, nous croirons entendre à l’extérieur la voix de nos enfants, mais il ne faudra surtout pas ouvrir. Ce sera une purification terrible. Car rendez-vous compte : quelle est la maman qui, entendant la voix de son fils, ne va pas se précipiter pour lui ouvrir.... Mais le Seigneur veut que nous soyons obéissants à ce qu’il nous demande. Lorsque le Seigneur commande, il y en a toujours qui désobéissent. « Voyez pour Sodome et Gomorrhe » a-t-Il dit. Souvenez-vous de la femme de Loth : elle ne devait pas se retourner en arrière, faute de quoi elle deviendrait statue de sel. Eh bien, la femme de Loth a désobéi et elle est devenue sur le champ statue de sel. Le Seigneur nous avertit. Il est très dur de penser que c’est un enfant qui frappe à notre porte. Mais croyez bien que ce ne peut être la voix de votre enfant. Le démon peut imiter n’importe quelle voix pour nous tromper... C’est pourquoi l’obéissance est toujours très importante. C’est à cause de la désobéissance que le monde est aujourd’hui dans cette très grave situation . »


Le sens de la vie

« C’est vraiment dommage de voir la situation dans laquelle se trouve la jeunesse ! Comme ils se laissent entraîner par le démon ! Combien il en coûte bien souvent de suivre le Seigneur ! Par contre quand on est dans le monde, on se laisse séduire par le libertinage ambiant. Pourquoi en coûte-t-il autant de suivre le Seigneur ? Parce que le Seigneur nous montre la Croix, et le monde, lui, nous éblouit par tout ce qu’il renferme. »

« C’est tellement plus beau de se dévouer et se donner entièrement aux autres : voilà la plus belle chose ici-bas ! On aura beau remuer les lèvres, et beaucoup les remuer, si l’on ne meut pas son cœur pour donner un coup de main aux autres, aux nécessiteux, nos prières qui sont souvent routinières, ne nous serviront de rien. Nous nous présenterons devant Dieu les mains vides. »

« Quand l’on tombe amoureux de Dieu, on abandonne tout pour Lui. C’est ce qu’il y a de plus grand sur terre ! On laisse père, mère, frères et sœurs, on abandonne tout pour Dieu ! Il ne s’agit pas de les « abandonner » car ces personnes qui empruntent cette voie de la consécration totale à Dieu, sauvent souvent leurs familles ! On ne se rend pas compte de la valeur qu’a le fait de se consacrer aux autres en échange du salut des nôtres ! Souvent le Seigneur appelle et nous lui fermons notre porte. Nous la fermons à double tour pour qu’il n’entre pas car ce qui nous plaît, c’est le monde, l’attrait du monde. Et souvent on entend dire : « Moi, je n’ai pas ressenti la vocation » ! Si nous nous attendons à ressentir une douleur dans notre cœur, un feu qui nous embrase ou quelque chose de semblable, je pense que ce n’est pas comme cela que la vocation se manifeste. C’est l’amour de Dieu en nous qui nous enflamme ! Mais n’attendez pas que le cœur vous brûle, non ! C’est comme pour les Apôtres :

« Suis-Moi » ! Et les Apôtres ne se sont pas retournés en arrière pour voir ce qu’ils laissaient. Ils ont tout lâché et ont suivi le Christ. Et puis il y en a beaucoup qui suivent Jésus sans L’atteindre.

Pourquoi ? Parce qu’ils ne veulent pas L’atteindre. En effet, parvenir au Christ c’est monter avec Lui jusqu’au Golgotha ! Atteindre le Christ, c’est parvenir au Golgotha comme Lui. C’est donner sa vie comme Lui l’a donnée pour tous les hommes. »

« Et n’allez pas croire que suivre le Christ et s’occuper des autres ce n’est pas aimer ses parents ! On les aime avec plus de désintéressement car il arrive souvent qu’entre parents et enfants il y ait de l’égoïsme ! Certaines jeunes filles sont venues chez nous s’occuper des nécessiteux. Leur maman, venant leur rendre visite, leur disait : «Ma fille, comment vas-tu ? Si les choses ne vont pas bien pour toi, tu t’en vas » ! Cette maman aurait dû dire à sa fille : « Ma fille, c’est la voie que tu as choisie, eh bien, va de l’avant. Avance comme le Christ et va jusqu’au bout comme Lui » ! Voilà ce que l’on dit quand on aime sa fille et quand on aime Dieu ! En revanche, l’on verra certaines jeunes filles s’embarquer avec un compagnon, partir à l’étranger ou Dieu sait où et les parents les laissent tranquillement aller et venir, entrer et sortir sans s’inquiéter le moins du monde. On se préoccupe, on est angoissé lorsqu’un enfant a choisi de suivre le chemin du Christ alors que c’est dans ce cas-là que la maman devrait le moins se préoccuper et remercier Dieu ! »

« Parler du Christ et ‘’devenir un autre Christ”, ce n’est pas du tout la même chose ! Nous parlons tous du Christ, nous parlons tous de la Croix. Mais qui parle depuis la Croix ? Car c’est ‘’depuis la Croix” que l’on sait ce qu’est la Croix. C’est ‘’depuis la Croix” qu’il faut parler du Christ. Dans tous les moments de notre existence, le Seigneur est à la dernière place. Avant le Seigneur, nous mettons toujours nos êtres chers, notre maison. Je suis mère et j’aime que mes enfants m’aiment. Mais je sais qu’avant Dieu, il ne doit y avoir personne. Et suivre Dieu, voilà ce qu’il y a de plus important. Ainsi donc, beaucoup de mamans auront des comptes à rendre à Dieu pour avoir enlevé à leurs enfants l’idée de suivre le chemin de Dieu. De même que tous les matins, nous levons nos enfants pour qu’ils aillent au collège, qu’ils soient fatiguées ou non, qu’il neige, qu’il pleuve ou qu’il vente, nous les encourageons à suivre les cours de la faculté ou du conservatoire et nous n’avons pas de compassion pour eux. De même, nous parents, nous nous arrêtons quand il s’agit de Dieu, et nous ne nous préoccupons pas de savoir si les enfants sont en règle avec Dieu, s’ils se sont confessés, s’ils sont en grâce avec Dieu, s’ils ont rempli leurs obligations de chrétiens ! »

 

S’assurer l’Eternité

« Considérez ces Réparatrices que nous avons dans nos Maisons d’Amour et de Miséricorde. Elles sont toutes très diplômées, beaucoup d’entre elles avaient des domestiques chez elles. Elles ont tout abandonné par amour pour les pauvres et les nécessiteux. La devise de notre Œuvre c’est : se sanctifier au moyen des pauvres et des nécessiteux. Je crois que nous ne nous rendons pas compte à quel point il est important de s'assurer l'Eternité. La plupart du temps, nous perdons notre temps et nous le perdons sottement ; c'est ce que fait la jeunesse. Et lorsque nous serons en présence du Tribunal Divin. Dieu nous demandera : qu’as-tu fait de ta vie ? Tu n’as pensé qu’à toi. Tu n’as pas pensé à te donner aux autres. Moi je dis aux Réparatrices : ‘’Mes filles, il faut travailler sans relâche”. Et ces Réparatrices sont totalement données. Il nous est arrivé de recevoir des jeunes filles à l’essai, et là on a bien vu que çà ne collait pas ; c’était trop dur pour elles de suivre le chemin du Christ, alors que c’est un si grand bonheur ! Se donner totalement à Dieu et aux autres, c’est s’endormir le soir avec un grand bonheur ! Je crois que c’est là qu’on atteint la gloire ! »

« Ne prenez pas tout cela sur le ton de la plaisanterie ! Le temps, c’est très bien, mais à condition qu’il soit orienté vers le chemin du salut. Je me souviens qu’un jour j’ai reçu la visite de cinq jeunes filles. Je leur ai parlé de Dieu et elles se moquaient de tout ce que je leur disais. Or tout ce qui concerne Dieu est très sérieux ! Il ne faut pas en rire. Seul celui qui suit le chemin de Dieu tire profit ici-bas : car la seule chose qui compte, c’est l’âme. Et ces jeunes filles me disaient : ” On n’a qu’une vie. Il faut en profiter ! ” Et je leur disais : ‘’Vous êtes sous l’autorité de Dieu”. Et l’une d’entre elles de me répondre : ‘’Moi, sous l’autorité de Dieu ! Je suis libre et Dieu ne commande pas dans ma vie”. Une autre me dit: ‘’Moi j’ai été élevée chez des religieuses et j’ai des principes”. Et je lui ai répondu : ‘’Cherche Dieu et tu verras comme tu seras heureuse”. Eh bien ce soir-là, elles ne sont pas rentrées chez elles ; Elles ont eu un accident de voiture dans la région de Ségovie. Quatre d’entre elles ont été tuées sur le coup et la dernière, celle qui avait encore des principes, est restée en vie jusqu’à ce qu’elle puisse demander à se confesser. Après avoir reçu ce Sacrement, elle est décédée comme les autres. »

« Lorsque nous avons appris cet accident, nous avons fait des recherches et nous sommes arrivés à la conclusion que c’était bien les jeunes filles auxquelles j’avais parlé. Elles se moquaient de tout ce que je leur disais. Et je répète que les choses de Dieu, il faut les prendre très au sérieux. Ce n’est pas de la plaisanterie ! Les choses de Dieu sont très graves. Dieu accueille toujours la personne, aussi misérable soit-elle. Il lui pardonne, l’embrasse, l’étreint. mais à condition qu’elle veuille bien Le recevoir. Si elle rejette Dieu. Dieu la laisse. Ce n’est pas Dieu qui la condamne, c’est l’âme qui se condamne elle-même. Et que l’on ne dise pas que le démon n’existe pas, que l’Enfer n’existe pas : le Ciel existe et l’Enfer existe lui aussi. C’est un Dogme de Foi. Et celui qui ne croit pas à l’Enfer contredit les Paroles de Dieu. Ainsi donc, il faut croire à l’existence du Ciel comme de l’Enfer. Dieu nous pardonne mais nous devons aller demander pardon et nous humilier. »

« Vous avez là un beau sujet de méditation. Je crois qu’il faut tout d’abord que nous aimions Dieu par-dessus tout. Vous verrez ensuite comme vous aimerez tous vos frères, vous aimerez les vôtres comme ceux qui ne font pas partie de votre famille. Dieu nous a donné un cœur pour aimer tout le monde, la famille, le conjoint, les voisins, les amis... Soyons tous unis dans cet amour. Soyons capables de faire ce que fit le Christ : abandonner les commodités du Ciel, pour descendre sur terre, devenir homme et mourir pour les hommes, afin qu’un jour nous puissions parvenir au Ciel. Si nous aimons Dieu en vérité, nous n’aurons jamais rien contre personne. Si nous aimons Dieu à la perfection, c’est-à-dire Dieu avant tout, quoi que l’on puisse nous faire, nous n’entretiendrons aucune rancœur vis-à-vis de quiconque. Combien de familles sont aujourd’hui désunies ! Voyez ce qui arrive parfois aujourd’hui : après avoir été élevés par leurs parents qui leur ont tout donné et qui, parfois, sont restés complètement démunis après leur avoir tout donné, les enfants abandonnent leurs parents ! Voyez comme les parents sont mal payés en retour ! »

« Examinons-nous : nous devons aimer nos parents de tout notre cœur. Mais si nous n’aimons pas Dieu, il est impossible que nous aimions les hommes. On ne peut aimer Dieu sans aimer son prochain de même que l’on ne peut aimer les hommes sans aimer Dieu. Il faut qu’il y ait un ensemble de cet amour qui sorte du côté du Christ et qui soit un amour parfait. »

« Pour terminer, je vais vous raconter simplement une anecdote : il s’agit d’un couple. La femme est très jalouse de sa belle-mère d’autant plus que son mari lui dit qu’il a une préférence pour sa mère. Pour être délivrée de sa jalousie, sa femme en arrive à exiger que son mari lui apporte la tête de sa belle-mère. Le mari s’exécute et tue sa mère à cause de son épouse. Il met la tête sur un plateau et va la lui apporter. Il trébuche et la tête tombe par terre. A ce moment-là sa mère lui dit : « Mon fils, t’es-tu fait mal ? ». Cette anecdote, c’est simplement pour vous signifier ce qu’est l’amour d’une mère ! »

« Bon voyage de retour ! Nous demeurons tous unis dans la prière ! »



 

4 AOÛT 2003


 

« Bonjour à tous.

Nous voici encore réunis par le même Esprit. C’est le Christ qui nous rassemble ainsi que la Sainte Vierge. L’union la meilleure, c’est celle de tous les chrétiens.

La Bénédiction du Samedi 2 Août 2003 :


Cette bénédiction très spéciale était destinée à tous ceux qui viennent en ce lieu. C’est une bénédiction spéciale pour la protection de vos maisons et la protection de votre âme.

Nous ne nous rendons pas compte à quel point Dieu est offensé ! Il se plaint surtout des péchés de la chair. On ne donne pas d’importance à ces péchés-là. Il y a beaucoup d’âmes qui vivent en état de péché mortel. Un homme et une femme qui désirent vivre ensemble et demeurer en état de grâce doivent recevoir le Sacrement de Mariage. S’ils vivent ensemble sans avoir reçu ce Sacrement, l’homme et la femme sont en état de péché mortel. Vous savez que le Seigneur a dit à Pierre : « Ce que vous lierez sur la terre, sera lié dans le Ciel et ce que vous délierez sur la terre, sera délié dans le Ciel ». Par conséquent, on ne peut pas vivre en état de péché mortel car nous ne savons pas quand la mort va survenir. Et vous savez que tous les soirs, nous devons nous coucher en étant « en grâce avec Dieu » et attendre que Dieu fasse ce qu’il veut de nous.

La Sainte Vierge l’a très souvent dit dans les messages : « Soyez prêts, car vous ne savez pas quand Je peux venir vous chercher ». Et parmi ceux qui vivent sous le même toit, «l’un sera pris et l’autre sera laissé ». C’est pourquoi nous devons tous transmettre dans nos foyers la paix, l’amour, l’unité et nous devons surtout vivre dans la foi. La foi est la chose la plus belle que l’âme peut posséder. Nous tous qui sommes des êtres humains, nous avons une âme. Cette âme, Dieu l’a tenue dans Ses mains et l’a placée dans notre corps. Et nous nous composons d’une âme et d’un corps. Ainsi donc il y a une part divine en nous et nous devons nous préoccuper et de notre âme et de notre corps. Il arrive souvent que nous donnions au corps tout ce qu’il demande. Quant à l’âme, nous ne l’alimentons pas car nous la laissons sans les Sacrements : l’Eucharistie, la Confession et la Sainte Messe. Voilà tant de grâces que le Seigneur nous donne et qui sont offertes à tous ! Alors nous ne pourrons avoir d’excuses lorsque nous nous présenterons devant Dieu.

Je l’ai souvent dit : Dieu a placé des pasteurs pour que nous nous approchions d’eux avec confiance, leur ouvrions notre âme, et nous mettions en règle avec Lui. Il a placé des hommes en chair et en os comme nous, afin que nous puissions être compris. Comme je l’ai dit à maintes reprises, les anges ne nous comprendraient pas parce que ce sont de purs esprits e: un ange du ciel ne peut pas confesser les âmes. Le prêtre seul a le pouvoir de pardonner les péchés. Beaucoup de personnes viennent me dire : « Je ne vais pas à ce prêtre parce qu’il n’est pas sur le droit chemin... » Et j’ai entendu bien des critiques à leur sujet ! Si nous voyons que le prêtre n’est pas comme il le devrait, agenouillons-nous devant le Tabernacle et prions pour lui. Il a un pouvoir que même un ange du Ciel n’a pas ! Il se pourrait qu’il soit pécheur... .mais il vous pardonne vos fautes et vous, vous vous sauvez ! Surtout ne cessons jamais d’aller trouver le prêtre. Et ne devenons pas des juges !... Vous êtes en danger de mort, le prêtre est en état de péché mortel, vous l’appelez, vous confessez vos fautes, il vous donne l’absolution et vous vous sauvez ! Il faut respecter les prêtres. Leur mission est tellement importante ! Ce sont des conducteurs du Christ ! Le Seigneur leur fait confiance.

Laissons au Seigneur le soin de les juger ! Mais allons vers eux car ils peuvent être d’un grand secours pour notre âme.

Et nous, catholiques, sommes-nous tels que nous devrions être puisque nous avons en nous une part divine ! Nous portons souvent un nom qui ne nous correspond pas ! Nous nous disons catholiques et n’observons pas la doctrine ; nous ne faisons pas ce que Dieu nous commande. Nous portons un faux nom ! Et avec Dieu nous ne pouvons pas être hypocrites.

Nous devons ouvrir nos cœurs et même si nous sommes de vils pécheurs, le prêtre n’aura crainte et le Seigneur ne cessera de nous aimer si nous allons demander pardon, d’un cœur contrit et repentant. Le Seigneur sur le Crucifix a les bras grands ouverts en signe d’amour. Mais il y a énormément de personnes qui vivent en état de péché mortel et le péché de la chair est un péché très grave aux yeux de Dieu. La première fois que Dieu m’a donné un message, Il m’a dit : « Vois Ma fille, c’est en raison de l’orgueil et des péchés de la chair que la plupart des âmes se damnent et vont en enfer ».

En effet, celui qui tombe dans le péché de la luxure, devient totalement aveugle (spirituellement parlant) de sorte qu’il succombe ensuite aux autres péchés. Soyons purs de cœur et d’âme. Le Seigneur l’a bien dit : « Bienheureux les cœurs purs, car ils verront Dieu ». Et la Sainte Vierge nous demande d’avoir de la pudeur et beaucoup de modestie ! L’on pense souvent que dans le mariage tout est permis. Moi je pense que l’exemple d’un couple, c’est ce qu’il y a de plus grand et de plus important pour les enfants. Si la femme a de la pudeur et l’homme de la modestie, alors Dieu est présent dans tous leurs actes. Notez bien : s’il y a l’amour dans le couple, alors Dieu est présent même quand ils se donnent l’un à l’autre parce que le Seigneur a créé le couple pour la procréation. Aujourd’hui malheureusement, c’est ce que les couples font le moins : procréer. N’avez-vous pas entendu dire autour de vous : « Ah ! je ne peux pas avoir un enfant parce que j’ai besoin d’abord d’une machine à laver ! ». « Je ne veux pas un enfant dans l’immédiat parce qu’il faut que ma maison soit meublée » ! L’enfant, on le met à la dernière place et on fait passer avant lui le confort domestique, l’équipement ménager et tout le reste, alors que Dieu donne au couple ce qu’il y a de plus beau : l’enfant. Et le mariage n’a-t-il pas été institué pour la procréation ?

On entend souvent dire : « Oh ! Mon mari est parti en voyage, eh bien j’en profite et je vais de mon côté ». Je crois que l’amour c’est quelque chose de totalement différent. L’amour pour la femme, c’est d’être soumise à son mari, et pour le mari, c’est de respecter sa femme. Il faudrait que le foyer ressemble à la « Maison de Nazareth » ! C’est un foyer « saint » parce que Dieu y est présent. Qu’y a-t-il de plus beau qu’un foyer ou d’une famille dans lequel Dieu règne ! Mais malheureusement aujourd’hui, Dieu est en dehors de la plupart des foyers. Les êtres humains, dans leur grande majorité, ont mis Dieu hors de leur maison. Dieu les dérange parce qu’il veut « une liberté sainte » ; et les hommes recherchent bien souvent le libertinage. Voilà pourquoi le monde est sans Dieu. Dans un monde sans Dieu, que se passe t-il ? Il n’y a que destruction et ruine. Personne n’est satisfait de ce que Dieu lui a donné et personne ne s’accepte tel qu’il est : l’homme voudrait être une femme et la femme un homme. «Ni les homosexuels, ni les orgueilleux, ni les hypocrites n’entreront dans le Royaume s’ils ne mettent pas en pratique la Loi de Dieu ». Ce n’est pas que Dieu n’aime pas la personne qui aurait ces tendances-là. Dieu l’aime à condition qu’elle se conserve pure et propre et qu’elle soit le « temple du Saint Esprit ». Ces personnes qui ont ces tendances-là ne sont pas nées ainsi, mais elles le sont devenues. Et elles doivent lutter contre leur propre corps et ne pas aller à l’encontre de la volonté de Dieu. Elles doivent se tourner vers Dieu et dire : « Seigneur, je vais faire ta volonté et je vais me conserver comme je suis ». Mais on en arrive comme au temps de Sodome et Gomorrhe. Hommes et femmes ne se respectent plus et il arrivera un moment où les êtres humains copuleront avec des animaux !

Alors, que chacun de nous ait une vie disciplinée ! Le Seigneur nous demande d’être propres et purs de cœur et II nous aime tous si nous sommes capables d’accepter sa volonté. C’est nous qui acquerrons tous les vices. Aussi efforçons-nous de redresser ce qui, en nous, est tordu ! Il en est de même pour la sainteté : on ne naît pas saint, on le devient, à force de renoncements, d’humiliations parfois et en acceptant la Loi de Dieu. Mais les hommes se dotant de lois à leur guise, désobéissent à Dieu. Attention ! Ne faites pas votre « propre sainte volonté » au lieu de faire « la sainte volonté de Dieu ».

La Très Sainte Vierge est une bonne Mère qui nous aime tant ! Elle a un Cœur si tendre ! Elle ne cesse de nous aimer constamment ! Son Cœur est rempli d’épines à cause de l’amour qu’Elle porte aux hommes ! Elle intercède sans cesse auprès de Son Fils en Lui disant : « Mon Fils, aie pitié des âmes. Les pauvres, ils sont si faibles parfois ! ». La Sainte Vierge nous excuse auprès de Son Fils. Et le Fils a compassion de Sa Mère. Ainsi lorsqu’il s’agit du jugement d’une âme, le Fils est plus indulgent à l’égard de l’âme par l’intercession de Sa Mère. La Sainte Vierge est toujours du côté des âmes, prête à effacer leurs fautes. La Sainte Vierge est une très très bonne Mère. Il nous arrive souvent, à nous mamans, d’excuser nos enfants devant leur père pour des actes qui leur sont répréhensibles ! La Sainte Vierge fait de même : Elle nous excuse devant Son Fils parce qu’Elle ne veut pas que nous perdions le Ciel.

C’est pourquoi, nous les mères de la terre, même si notre cœur saigne, nous devons mettre nos enfants sur le droit chemin. Je vous ai déjà décrit cette vision que j’ai eue une fois : j’ai vu en enfer, des enfants enchaînés et des mères enchaînées également. Et les enfants criaient : « C’est à cause de vous que nous sommes ici parce que vous nous avez tout permis ». Et les mamans criaient à leurs enfants : « Si nous sommes ici, c’est à cause de vous ». Les enfants insultaient leurs mères et les mères, leurs enfants. Et ils poussaient tous des cris horribles car ils savaient que jamais ils ne sortiraient de l’endroit où ils se trouvaient. Et ils se maudissaient les uns les autres. Ce que vous devez faire, même s’il vous en coûte : c’est ce qu’a fait Sainte Monique : elle a converti son fils ; elle a versé tellement de larmes que ses joues avaient fondu ! Elle n’a pas consenti que son fils, le futur St Augustin, vive sous son toit parce qu’il vivait dans le péché et elle l’avait mis hors de chez elle. Imaginez sa douleur, lorsqu’elle lui a dit : « Mon fils nous ne pouvons pas vivre sous le même toit ; si tu n’aimes pas Dieu, tu ne peux rester ici ». Et les larmes de Ste Monique ont conduit son fils à la sainteté.

Les larmes d’une mère sont toujours recueillies par la Sainte Vierge et servent ensuite pour la conversion des enfants. J’ai vu la Sainte Vierge dire à Son Fils : « Aie pitié de cette femme et considère les larmes qu’elle a versées pour son fils ». Alors le Seigneur a attendri son cœur. St Augustin cherchait le Seigneur dans la campagne, sur les collines, partout. Il criait : « Où est Dieu ? Mais où est-il ? » Et les pierres lui répondaient : « Continue à chercher, tu finiras par Le trouver » ! Or il cherchait Dieu partout jusqu’à ce qu’il se rende compte qu’il L’avait à l’intérieur de lui-même.

Nous aurions beau être de grands pécheurs, des êtres très misérables, il ne faut jamais désespérer et dire : moi, je n’ai pas de salut. Pensez que Dieu est très miséricordieux et sa Miséricorde a été instituée pour les misérables, mais pour les misérables qui se repentent, non pour les misérables orgueilleux. L’orgueil parfois nous tue et nous domine. Soyons toujours ce que Dieu veut que nous soyons. Au lieu d’être une coupole élancée, bien dorée et admirée de tous, soyons du ciment foulé au pied par tout le monde. Soyons humbles. Ce que la Sainte Vierge vient nous rappeler, c’est d’observer les Commandements car c’est l’unique façon de nous sauver. Tu honoreras ton père et ta mère.... A chaque vice correspond une vertu : à la luxure correspond la chasteté ; à la paresse, la diligence ; à l’orgueil, l’humilité ; à l’avarice, la largesse. C’est l’antidote pour le venin et Dieu nous donne des sources de vie éternelle dans l’Eglise et II nous donne les grâces ; et ces grâces, nous pouvons les recueillir. Et le prêtre vous aidera et alors, dans le ciel, il y aura une grande fête pour le pécheur qui s’est repenti.

Que votre vie soit propre et transparente ! Et surtout ne vivez pas en concubinage ! Il vaut mieux vivre seul que de se condamner pour l’éternité ! Nous ne réfléchissons pas sur ce qu’est l’éternité ! Et il arrive que beaucoup la perdent pour des plaisirs ! Nous devons beaucoup lutter et moi aussi je dois lutter parce que je ne suis qu’une misérable comme vous ! Mais je vous dis que le Seigneur nous ouvre les bras et que la Sainte Vierge a un cœur très tendre !

Demeurons en état de grâce chaque jour ! Malgré la distance nous sommes proches parce que c’est le même esprit qui nous unit. L’esprit vole, non la chair ! Nous parlons tous avec Dieu, nous nous réunissons tous à l’église et par la prière nous sommes tous unis. Je vous demande de prier pour nous et nous nous prierons pour vous.

Je vous remercie d’être venus jusqu’ici et je vous embrasse.


 

4 Septembre 2003

 

Bonjour à tous.

Question : Quels sont les fruits des Apparitions.

Le fruit le plus grandiose, ce n’est pas de voir le soleil tourner ni ses couleurs. C’est une manifestation que le ciel permet ! Mais c’est essentiellement le changement de vie des personnes. Je peux donner l’exemple de personnes non-baptisées, âgées de 30 à 40 ans, qui ne mettaient pas les pieds à l’église, et qui se sont converties. Elles mènent une vie totalement consacrée aux nécessiteux, aux pauvres, et surtout, elles sont en règle avec Dieu, c’est-à-dire qu’elles sont aussi en règle avec l’Eglise. Elles se confessent régulièrement, elles vont communier, elles mènent une vie ordonnée, qui les mène vers Dieu. Voilà les fruits essentiels des apparitions. Les personnes qui changent de vie, recueillent au Pré-Neuf les grâces qui leur donnent la force pour fréquenter l’Eglise et rester fidèles. Elles mènent une vie chrétienne. Les personnes qui vivaient en état de péché, ont recouvré l’état de grâce, l’amitié avec Dieu et mènent une vie chrétienne ; alors que leurs familles étaient désunies, elles se sont à nouveau unies ; par exemple beaucoup de couples qui vivaient en concubinage, se sont convertis en venant au Pré-Neuf, et se sont mariés à l’Eglise. Beaucoup d’autres qui étaient mariés civilement, se sont mariés religieusement. Les plus grands fruits des apparitions, ce sont surtout les conversions. Les convertis ont acquis l’amour envers l’Eglise, l’amour envers le Saint Père ; ils ne savaient rien et ils ont eu l’ardent désir d’en savoir davantage, d’apprendre et de mener une vie droite et ordonnée.


Question : La Bénédiction pour les familles.
 

C’est une protection que la Sainte Vierge donne pour les foyers. Bien entendu, il ne faut pas dire : maintenant que maison est protégée, je vais sortir et mener une vie mondaine ! S’il y a désunion dans les foyers, si l’un est une pierre ; il doit se heurter à la douceur, contre quelque chose qui ne va pas se rompre. La Sainte Vierge donne cette protection pour que l’on soit doux, conciliant, pour que l’on ne cherche pas la discorde. Le Seigneur dit que la femme doit être soumise à son mari et l’époux doit respecter sa femme. Mais vous savez bien que nous, les femmes, nous pouvons faire de notre foyer un paradis, si nous le voulons. Mais bien souvent nous sommes les coupables des discordes qu’il y a dans la famille parce que nous voulons tout régenter. Moi je pense que l’homme est le chef de la maison. Aujourd’hui le féminisme est très à la mode ! Moi je ne suis pas féministe. Je sais simplement que la femme doit beaucoup mettre du sien pour que son foyer marche. De même que nous, les femmes, nous sommes intelligentes pour beaucoup de choses, et arrivons à nos fins avec notre mari quand par exemple, nous voulons nous faire payer nos petits caprices, de même nous pouvons mettre cette intelligence au service de notre foyer pour qu’il marche bien et pour que tout soit en ordre. Souvent on se dispute pour des bagatelles ! Souvent aussi la femme veut être au- dessus de son mari ! Une femme méchante, c’est comme un nid de vipères, elle est capable de détruire son foyer. Il va sans dire que vous ne devez pas permettre que l’on vous batte. Mais si vous êtes vraiment amoureuse de votre mari, vous devez l’aider ; quand il rentre de son travail, lui poser des questions sur sa journée ; Malheureusement il n’y a pas de dialogue et sans dialogue, le ménage ne marche pas.

Aujourd’hui la majorité des femmes travaillent à l’extérieur et passent plus de temps avec leurs collègues de travail qu’avec leur mari. Aussi il apparaît que beaucoup de femmes vivent comme si elles n’avaient pas de mari et sans leur prêter attention. Je crois que c’est la femme qui doit porter son mari et sa maisonnée, et par l’affection des siens, elle peut y arriver.

L’épouse se sauvera à cause du combat qu’elle mènera pour ses enfants. Elle se sauvera si elle est humble et soumise à son mari.

Nous, les femmes, nous avons un sacré caractère ! Si le mari dit la moindre chose, aussitôt, nous lui rétorquons : « Toi, tais-toi ». La femme doit toujours donner raison à son mari quand il s’agit du bonheur de son foyer et pour éviter les discordes. Elle doit toujours abonder dans le sens de son mari lorsqu’il réprimande les enfants. Si elle n’est pas d’accord, elle peut en discuter en tête à tête avec son mari mais pas devant les enfants. Il faut éviter les divisions devant les enfants. Je pense qu’on arrive à tout si l’on a la « sainte crainte de Dieu ». Quand on aime son mari, on dit : « Amour de deux, Amour de Dieu ». Il y en a qui pensent : comment vais-je supporter mon mari ? Peut-être aimons-nous davantage nos enfants parce qu’ils sortent de nos entrailles ! Quant aux maris, ils doivent être fidèles à leurs femmes, les respecter et les aimer de tout leur cœur, car là où il y a le respect et l’amour, il y a la fidélité dans le mariage et la fidélité, c’est quelque chose de très important, c’est l’union dans une maison.


 

Question : le Sceau

La Sainte Vierge a promis qu’Elle scellerait tous les fronts. Et toutes les personnes qui viennent au Pré-Neuf sont marquées d’une croix sur le front. C’est une protection mais vous, vous devez lutter contre les tentations. Moi j’ai connu une personne qui me disait : « Moi tous les jours, je me recommande à la Divine Providence ». Evidemment, la Divine Providence ne lui disait pas de pécher gravement. Si elle se recommandait à la Divine Providence, elle aurait dû mettre toute sa force et son amour pour ne pas tomber dans les tentations. On ne peut pas dire : « Maintenant que je suis marquée du sceau, je peux aller pécher par-ci, par-là ». Le sceau est une protection pour que nous luttions ; grâce à cette protection et par le combat que nous menons chaque jour, nous sortirons vainqueurs des tentations. Il ne faut pas dire non plus : maintenant que je suis marqué(e), je suis sauvé(e).

Pour être sauvé, il ne faut pas être en état de péché grave. Et vous savez que souvent nous ne donnons pas d’importance au péché. Je crois que le Seigneur nous indique ce qui est péché mortel et ce qui est péché véniel.

Les péchés mortels, que sont les péchés capitaux : il y en a sept :

-l’orgueil

-l’avarice

-la luxure

-la colère

-l’envie

-la paresse

-la gourmandise

Contre ces péchés, il y a les Vertus correspondantes !

-contre l’orgueil, l’humilité

-contre l’avarice, la largesse

-contre la luxure, la chasteté

-contre la colère, la patience

-contre la gourmandise, la tempérance

-et contre la paresse, la diligence.


 

Chaque péché a son antidote pour que nous luttions en vue de conquérir les vertus. Lorsque nous nous présenterons devant Dieu, nous ne pourrons pas dire : je n’ai pas compris, je ne savais pas ce qu’était le péché. Tous les péchés sont commis pour un plaisir mais tous les plaisirs ne sont pas des péchés. . Moi en ce moment-ci, j’ai le plaisir d’être avec vous, mais il n’y a pas de péché. Je peux contempler une fleur...

Par exemple, vivre ensemble sans être marié, c’est vivre en état de péché mortel en permanence. Vous savez qu’en tant que chrétiens, nous devons observer les dimanches et les fêtes d’obligation. On ne peut pas dire : « Eh bien, aujourd’hui c’est dimanche, je vais dans ma résidence secondaire et je vais manquer la messe. » Que Dieu soit le premier servi, Dieu toujours à la première place, à la seconde, et à la troisième également. Si vous avez un grand malade à soigner, que vous ne pouvez laisser seul, le Seigneur sait que vous faites une œuvre de charité et II ne se fâchera pas parce que vous avez manqué la Messe ! Si vous avez la possibilité que l’on vous porte la communion, eh bien vous communiez ce dimanche-là. La Charité est le fruit de l’amour. Mais sans motif grave, on ne doit pas manquer la Messe. C’est à la Messe que le Seigneur nous donne la force, à la Sainte Communion. Mais prenez garde car il y a beaucoup d’âmes aujourd’hui qui vont recevoir la Communion en état de péché mortel. Et on ne peut pas dire : « Moi je me confesse directement à Dieu » ! Pensez que Dieu a placé les prêtres comme ministres pour pardonner nos fautes. Ils ont le pouvoir de le faire. Qui sommes-nous, pour pouvoir juger les prêtres ? Quand j’ai besoin de me confesser, je vais au prêtre. Le prêtre rendra compte pour ce qui le concerne et moi pour ce qui me concerne. Mais pensez que seul le prêtre peut pardonner les fautes.

Jésus est venu sur terre pour perfectionner les lois. Il n’est pas venu les abolir, mais les parfaire. Il a fondé l’Eglise, il a placé les prêtres comme pasteurs de nos âmes. Il faut les respecter et les aider parce qu’ils sont souvent seuls et dans cette solitude, ils ont leurs faiblesses comme nous, nous avons les nôtres. Souvent ils sont très tristes et très seuls. Gardons-nous de les critiquer. On claironne les fautes des prêtres. Mais notre péché est aussi grave que celui du prêtre parce que nous aussi, nous faisons partie du Corps Mystique du Christ et nous sommes des fils de l’Eglise. Ne voyons pas la poutre chez l’autre sans voir la paille chez nous ! Ne considérons pas les fautes d’autrui comme très graves, et les nôtres légères.... Nous devons bien prier pour tous ces prêtres qui sont tombés, qui ont eu des tentations. Mettons-nous à genoux devant le St Sacrement et prions pour eux sans les critiquer. Pensons qu’ils ont eu le Christ dans leurs mains. Il ne nous reste plus qu’à pleurer et demander au Seigneur de leur pardonner.


La situation du monde

Moi je pense que la situation du monde est très grave parce que le démon est en train de s’emparer des âmes avec une rapidité incroyable. Et les hommes abandonnent Dieu ! Or sans Dieu, on ne peut pas vivre. Celui qui est sans Dieu, est comme un mort-vivant. Si l’homme a Dieu, il comprend toutes les situations : il comprend celui qui tombe, celui qui souffre, parce qu’avec l’amour de Dieu, nous aimons à la manière de Dieu, avec la lance du côté du Christ et nous ne pouvons faire de mal à personne parce que nous avons de la peine de déplaire à Dieu. L'amour envers Dieu est un frein, un écran, comme le clergyman ou la soutane pour le prêtre. On dit que « l’habit ne fait pas le moine ». Or l’habit fait beaucoup le moine parce qu’il est un frein et il permet d’éviter de fréquenter beaucoup d’endroits. Voyez si les policiers enlevaient leur uniforme ! On reconnaît le gendarme à son uniforme ! Il en est de même pour le prêtre. Le frein, c’est le signe distinctif qui indique l’appartenance à Dieu. C’est pourquoi on ne doit jamais avoir honte d’aimer Dieu. Il n’est pas non plus nécessaire d’attirer l’attention avec tout un tas de médailles et d’être fanatiques ! Mais aujourd’hui, comme il n’y a plus Dieu, il n’y a plus de frein. Vous voyez dans quel état est la jeunesse ! On ne respecte plus les sexes et on n’accepte plus son sexe ; la femme veut être un homme et l’homme une femme. Or chacun doit vivre le chemin que Dieu lui a tracé, en respectant son corps qui est le temple de l’Esprit- Saint. Dieu nous aime comme nous sommes et celui qui a des tendances, qu’il se mortifie et qu’il dise : « Moi je ne peux pas faire le contraire de ce que Dieu a fait dans ma personne ».

C'est comme la sainteté, on ne naît pas saint, on le devient : en franchissant tous les obstacles de la vie, en soignant une plaie, en étant le premier à apporter notre aide aux nécessiteux et le dernier à être complimenté. Bien des personnes ici présentes m’ont entendu dire qu’il fallait être comme le balai. Le balai rend un service très utile, mais une fois qu’il a servi, on le range dans un coin où personne ne le verra. Alors soyons les premiers à aider et les derniers à être félicités ! Comme le dit le Seigneur : « Que ta main gauche ne sache pas ce qu’a fait ta main droite » ! Voilà donc comment nous devons cheminer sur terre.

Et souvent nous considérons l’éternité comme très lointaine, mais nous ne pouvons pas échanger l’éternité contre un petit bout de temps ici-bas sur terre, car être avec Dieu éternellement, cela n’a pas de prix et c’est de nous que dépend notre condamnation ou notre salut. Certains disent que l’Enfer n’existe pas et moi je vous dis que l’Enfer existe parce que l’Evangile est toujours le même. Jésus n’est pas descendu sur terre pour dire : « Cet évangile, on le jette au loin ». Et combien de fois parle-t-Il de l’Enfer et du feu, et que nous serons brûlés comme le bois sec. C’est un Dogme de Foi. Et l’Evangile, il faut le prêcher tel qu’il est écrit. Et lorsque Jésus vient, c’est pour parfaire les lois et nous enseigner. L’Eglise est fondée par le Christ et Jésus dit à Pierre : « Tu es Pierre et sur cette pierre Je bâtirai mon Eglise ». Le Seigneur n’a pas dit : « Sur ces pierres, Je bâtirai mes Eglises ». Donc Jésus est venu nous enseigner, nous laisser des sources d’eau vive. Il est venu pour instituer l’Eucharistie, les Sacrements, comme le Baptême, la Confirmation, la Confession. Voyez tout ce que le Seigneur nous a laissé pour notre salut. C’est nous qui devons nous approcher de tous ces Sacrements. Il arrive parfois que nous soyons assoiffés et que nous ne voulions pas nous abreuver à ces sources cristallines de l’Eglise ; et nous allons nous abreuver à des flaques boueuses qui salissent notre âme. Nous avons tout à notre portée pour notre salut. Ou bien nous sommes chrétiens et nous observons les Commandements, ou bien nous portons un nom, celui de « chrétien », qui ne nous convient pas. Le Chrétien doit observer la doctrine. Mais si nous ne nous approchons pas de l’Eucharistie, si nous n’entrons pas à l’Eglise qui est à tous, il va nous arriver comme lorsque le Seigneur invite tout le monde à un banquet. Tout est prêt, les domestiques sont là et lorsque le Seigneur va prévenir tous ceux qui se disent « chrétiens » et « bons », il apparaît que l’un doit se rendre à sa propriété, l’autre doit partir en voyage, le troisième préfère assister à une fête à laquelle il est convié et en définitive le banquet que le Seigneur a préparé ne les intéresse pas. Alors le Seigneur dit : « Allez partout sur tous les chemins, invitez les gens, habillez-les d’un beau vêtement et amenez-les au banquet ». Tous ont accouru, et finalement les derniers ont été les premiers parce que les premiers ont abandonné le Seigneur ; ils disaient appartenir à Jésus, mais ils ont préféré vaquer à leurs affaires et laisser de côté le banquet. Et ce sont ceux qui ne connaissaient pas Jésus qui ont participé au banquet. « Je ne suis pas triste pour ceux qui ne Me connaissent pas et Me méprisent, mais pour ceux qui, Me connaissant, ne M’aiment pas », dit le Seigneur.


Question : Comment peut-on savoir si l’on est en état de Grâce, même si l’on s’est confessé et même si l’on a communié ?

Si l’on va au prêtre, si l’on confesse tous ses péchés, si l’on a vraiment le repentir de ses fautes et le ferme propos de ne plus recommencer, il n’y a pas de raison pour penser qu’on n’a pas fait une bonne confession. Evidemment, il y en a aussi qui cachent certains péchés ou qui ne disent pas les choses telles qu’elles sont pour ne pas que le prêtre n’en soit pas informé. Par exemple : « Père, je vis avec une personne sans être marié... Père je suis marié et je ne respecte pas mon épouse... mon Père, je me repens de cette faute et j’ai le ferme propos de ne plus recommencer ». Si vous avouez toutes les fautes et si vous avez le désir de vous corriger, vous n’avez pas à avoir de scrupules : le prêtre vous donne l’absolution et le péché est pardonné. En revanche, si vous dites au prêtre : « Père j’ai volé sept pains mais j’en ajoute un de plus que je vais voler demain matin », alors là évidemment, il n’y a pas le ferme propos de ne plus recommencer et il n’y a pas non plus la douleur d’avoir offensé Dieu. On doit toujours ressentir l’offense commise envers Dieu qui est si bon et qui nous aime tant, même si nous sommes le plus vil pécheur ! Il nous embrasse et nous accorde son pardon et Il ne nous rejette pas. Voyez l’attitude de jésus vis-à-vis de Judas : Il ne l’a pas rejeté ; Judas n’a pas été condamné à cause de son péché, ce n’est pas le fait d’avoir vendu jésus pour trente deniers qui l’a condamné. C'est son manque de confiance en Dieu qui a perdu Judas et c’est le doute qu’il a eu pendant tout le temps où il a vécu avec Jésus : Judas n’a pas eu confiance en Jésus et c’est précisément ce qui l'a perdu. Si après avoir vendu Jésus. Judas avait eu confiance, Jésus lui aurait pardonné. Il faut toujours avoir une grande confiance en Dieu et beaucoup de foi. Nos fautes auront beau être très lourdes, la Miséricorde de Dieu est infinie ! Si l’on s'approche du prêtre, repentant et contrit, et si on lui dit : « Père, aidez-moi parce que j’ai beaucoup de doutes », le prêtre est là pour pardonner à la place de Jésus-Christ. Et puis le prêtre lui-même apprend de l’âme ! Le prêtre peut voir comme les hommes sont ingrats et peuvent tomber dans tant et tant de péchés. Le prêtre est toujours un père tendre pour écouter l’enfant, c’est le Père prodigue qui écoute l’enfant prodigue, le père prodigue de l’enfant prodigue.

Nous sommes unis par le même idéal qu’est le Christ. Et la Sainte Vierge qui est une si bonne Mère voyant que nous sommes faibles, Elle va intercéder auprès de Son Fils et Lui dire : « Mon fils, ils sont très faibles, aide-les ». Et c’est cette compassion du Fils envers sa Mère qui nous aide parce qu’Elle intercède pour nous constamment. Aimons beaucoup la Sainte Vierge car c’est une très très bonne Mère comme il n’y en a pas ! Si nous aimons tant nos enfants, voyez comme la Sainte Vierge nous aime ! Elle savait que son Fils allait mourir et Elle l’a envoyé à la mort par Amour pour ses enfants. La Vierge nous a beaucoup aimés. Elle a donné son Fils pour le salut du monde. Lorsque l’Ange lui apparaît, Elle a dit : « Voici la Servante du Seigneur » ; et nous, nous disons toujours après la Sainte Communion : « Seigneur, me voici, faites de moi ce que Vous voulez ». Dans les moments difficiles, dans les épreuves, quelle que soit leur taille, la Sainte Vierge ne nous abandonnera pas. Mais ne désespérons pas, ne perdons pas confiance et ne disons pas : « En voilà un Dieu ! » Si Dieu ne nous accorde pas toujours ce que nous voudrions, cela signifie que, ce que nous demandons, ne nous convient pas. Dieu sait mieux que nous, ce qui nous convient. Moi je pense que déjà dès l’enfance, il faut s’occuper de l’âme de nos enfants : « Mon enfant, comment est ton âme ? T’es-tu confessé ? As-tu communié ? Si tu vois une église, entre et dis à Jésus que tu L’aimes. Jésus, aide-moi à rentrer à la maison sain et sauf ». Mais malheureusement, on ne s’occupe que des choses matérielles : « Mon enfant, profite bien de ta journée. As-tu de l’argent pour acheter du coca cola ? As-tu tout ce dont tu as besoin ? ». Mais de Dieu, on n’en parle pas ! Alors occupons-nous d’abord de l’âme avant de nous occuper du corps ! L’enfant peut partir en excursion, mais va-t-il revenir ? Nous n’en savons rien !

Ayons autant d’exigence envers notre enfant pour qu’il assiste à la Messe du Dimanche que pour qu’il soit présent en cours au lycée ! « C’est Dimanche, mon enfant, tu vas te lever, nous allons aller à la Messe et parler avec Dieu, c’est-à-dire prier. Et nous allons Lui raconter toutes nos joies et nos peines ». Et voilà comment les foyers seraient déjà un avant-goût du ciel ! Malheureusement, nous n’apportons à nos enfants que des choses égoïstes et matérielles. Et nous oublions l’âme qui est si importante, beaucoup plus importante que les diplômes et les carrières ! La carrière de l’Evangile, c’est la première ! Tous les diplômes, vous le savez bien, vont rester ici-bas sur terre. Nous aurons beau être bardés de diplômes, être très intelligents, un jour nous devrons nous présenter devant Dieu et Lui rendre des comptes ! Et si dès la toute petite enfance, nous parents, nous apprenons à nos enfants qu’ils ont des obligations, et si par la suite lorsqu’ils sont plus grands, les enfants se rebellent, nous, nous aurons fait notre devoir en leur enseignant toutes les prescriptions de la Sainte Eglise, et il ne nous restera plus qu’à prier pour eux et pleurer. Et vous savez que les larmes d’une mère, la Sainte Vierge les recueille pour le jour du Jugement ! Et le jour du Jugement, les larmes de la mère serviront au salut de ses enfants pour lesquels elle a tant pleuré. Mais d’abord, les parents doivent donner le bon exemple. Si les enfants ne voient pas le bon exemple à la maison, ils se rebelleront. Comme vous le voyez, tout dépend de chacun de nous.

Nous en resterons là pour aujourd’hui. Continuez à prier comme nous, nous prions ici et conservez votre croix sur le front ! Que votre croix ne soit pas effacée par le péché ! La vie est un combat et il faut lutter pour atteindre le but. De même que les athlètes veulent gagner des trophées, et ils parviennent au but, de même nous, nous devons lutter pour gagner ce trophée si incomparable. Et pourtant il y en a qui idolâtrent les footballeurs, mais il est préférable que nous soyons des fous de Dieu ! Il y a de quoi devenir fou en pensant que nous sommes enfants de Dieu ! Rendons-nous compte de ce que c’est que d’être enfant de Dieu et que nous pouvons passer l’éternité avec Lui ! Il n’y a rien qui vaille cela ! Le démon met le miel sur les lèvres de la jeunesse pour les attirer et les conquérir. Si on leur met la croix, personne ne veut la porter. Mais la croix, c’est la compagne sûre pour gagner le ciel. Alors n’en restons pas au temps et efforçons-nous d’atteindre l’éternité. J’ai vu beaucoup de belles choses sur terre, mais il n’y a rien ici-bas qui soit comparable à ce que j’ai pu voir dans les demeures célestes. La grandeur du ciel est d’une telle splendeur que nous ne pouvons pas être stupides au point de perdre toutes ces beautés.

Merci à tous. Je vous embrasse. »
 


 

4 Octobre 2003


Bonjour à tous. C’est le Seigneur qui nous rassemble une fois de plus.
 

On me demande de parler de la Bénédiction que la Sainte Vierge a donnée hier:

La Bénédiction était « pour les mourants ». On peut appliquer l’objet béni par la Sainte Vierge à un mourant ou à une personne qui est perdue, laquelle peut être incroyante. Il est arrivé bien des fois que le mourant ait demandé à se confesser ou à recevoir l’Extrême- Onction (ou le Sacrement des Malades). C’est donc une Bénédiction pour le salut de l’âme, plutôt que pour la guérison du corps. Mais Dieu peut aussi guérir le corps comme II guérit l’âme. Et vous savez qu’il y a dans l’Eglise. les Saintes Huiles pour l’Onction des Mourants. Beaucoup de personnes qui ont demandé à recevoir l’Extrême-onction ont vu leur état physique s’améliorer ainsi que leur âme. Ces objets qui ont été bénits hier, sont destinés à ces personnes incroyantes ; certaines, après les avoir touchés, ont reçu la grâce, et ont demandé à recevoir les derniers Sacrements. Nous avons des témoignages de beaucoup de personnes qui se sont converties à ces moments-là.

Je pense que tous nous pouvons collaborer à la Passion du Christ, les uns d’une façon et les autres d’une autre. Le bon chrétien doit toujours accepter la Volonté de Dieu et tout faire par amour et avec joie. Parfois, collaborer à la Passion du Christ, c’est se faire soi-même victime soit pour l’Eglise et les Prêtres, soit pour la conversion des pécheurs. Nous ne devons pas faire notre propre volonté mais la Volonté de Dieu. Il faut accepter toujours et à tout moment les croix, qu’elles soient d’ordre physique ou moral ; et accepter les croix, c’est vraiment collaborer à la Passion du Christ.


Question : En France, on prépare une loi sur l’Euthanasie. Qu’en pense Notre Seigneur ?


Il est difficile de répondre à cette question. C’est Dieu seul qui donne la Vie et c’est Dieu seul qui la reprend. C’est un suicide que de demander l’euthanasie ; et c’est un crime que de la pratiquer. L’Euthanasie va donc à l’encontre de la Loi, de ce Commandement de Dieu : « Tu ne tueras pas ». Il faut dire, au contraire : « Me voici Seigneur ; fais de moi ce que Tu voudras ». Mais il ne faut pas se suicider, ni le demander. C’est Dieu qui est le Maître de notre vie ; c’est Lui qui la donne et c’est Lui qui la reprend.

C’est un sujet très grave ! Si vous avez un proche qui est dans cette situation, encouragez-le jusqu’à la fin, aidez-le à bien mourir en lui parlant beaucoup de Dieu. Dites-lui qu’il existe un Paradis, que tout ne se termine pas ici-bas ; que celui qui se suicide, ne fait pas la Volonté de Dieu. Dieu est le Maître de nos vies. Aujourd’hui, on entend dire que chacun est maître de sa vie ; celui qui dit une chose pareille, n’a pas la Foi. Une personne croyante ne peut parler ainsi. Le Maître de ma vie, c’est Dieu, et que Dieu fasse de moi ce qu’il voudra. Il ne faut jamais désespérer même si les maladies sont douloureuses, mais il faut dire : « Mon Dieu, si par cette croix, je peux moi aussi T’aider à racheter des âmes, et bien j’accepte de collaborer avec Toi, et de collaborer à Ta Passion. » Je sais que parfois la douleur est très forte, mais Dieu ne nous donne pas plus que nous ne pouvons supporter ; je l’ai dit très souvent : Dieu mesure nos épaules avant de nous donner la croix. Et II nous donne selon ce que nous sommes en mesure de supporter. Si parfois nous sommes faibles, Il nous envoie la souffrance à petites doses ; mais il ne faut jamais désespérer, que ce soit pour une maladie, ou parce que on perd un enfant, ou pour un problème moral ; c’est une mère qui est passée par là qui vous le dit, une mère qui a perdu un fils il y a six ans, au meilleur moment de sa vie : je crois que c’est la Foi qui vous aide à rester debout et à continuer le chemin. Si on a la Foi, on surmonte tout. Le souvenir, personne ne pourra vous l’enlever ; quant à la douleur, elle est toujours là. Mais la Foi vous aide à surmonter la douleur, et à surmonter l’absence et les souvenirs.

 

Une autre question : les problèmes dans les familles aujourd’hui.

Aujourd’hui il y a beaucoup de problèmes à cause des enfants ; il y en a qui vivent en couple sans être mariés, et ils vivent en état de péché mortel ; et nous qui sommes catholiques, nous devons reconnaître que vivre avec une autre personne (sans être marié), c’est vivre en état de péché mortel. Malheureusement, il apparaît que très souvent, les parents acceptent que leurs enfants vivent dans ces conditions, et ils collaborent ainsi à cette situation que leurs enfants ont choisie. Alors ce n’est pas que nous n’aimons pas nos enfants, car le cœur d’une mère ne peut haïr un enfant ; mais une maman chrétienne, ne saurait accepter que ses enfants vivent sous son toit de cette manière, car ainsi elle collabore et consent à leurs péchés. Si votre fils frappe à la porte, sachant dans quel état il vit, en tant que mère, vous ouvrez la porte et vous l’embrassez. S’il demande à déjeuner, vous lui préparez à manger ; et s’il désire passer la nuit à la maison, vous faites son lit. Mais vous ne pouvez accepter que votre fils dorme sous votre toit en partageant sa chambre avec son amie. La maman doit toujours être là où se trouve son fils, mais elle ne doit pas collaborer et consentir au péché que son fils est en train de commettre. Et malheureusement, je vous parle en connaissance de cause.

Pour ma part, je préfère pleurer ici-bas, et je pense que ces larmes serviront à quelque chose, plutôt que de collaborer avec le péché. Et je vous le dis car j’ai un fils qui est marié civilement ; je ne le vois pas depuis sept ans, alors que nous habitons la même ville, parce que je lui ai demandé de se marier à l’Eglise. C’est un enfant très bon mais je ne peux pas accepter ce péché. J’en souffre beaucoup et souvent j’ai envie de prendre le téléphone et de l’appeler et de lui dire : mais pourquoi es-tu ainsi ? Mais il m’a dit : « Ou c’est Dieu ou c’est moi ». Je lui ai répondu : « Je choisis Dieu avant toi ». Or je vous dis que je n’ai jamais rien eu de plus grand que mes enfants ; mais je mets Dieu à la première place. Si un fils vient à la maison, je ne vais pas le mettre à la porte. Mais s’il vient accompagné, je ne veux pas être complice de l’offense faite envers Dieu. Et il y en a qui disent : « En voilà une mère ! » La seule chose que j’ai eue dans ma vie, ce sont mes enfants. J’ai perdu ma mère dans ma plus tendre enfance, et je n’ai eu personne dans ma vie ; la seule chose que j’ai aimé à la folie, ce sont mes enfants. Mais Dieu, je L’aime encore plus ! Et je pleure tous les jours, mais j’espère que ces larmes serviront pour qu’un jour, mon fils se rende compte et dise : « Eh bien, Dieu existe ». Et je ne suis pas la première femme à avoir agi ainsi. Voyez Sainte Monique : elle a mis son fils à la porte ; bien sûr, je ne suis pas Sainte Monique et je n’arrive pas à sa hauteur. Mais je m’efforce d’aimer Dieu de tout mon cœur et je m’efforce de ne pas consentir à l’offense commise envers Dieu.

Sur la nouvelle Fondation de Torralba

Le 15 Septembre dernier la Fondation de Torralba a été bénie par l’Evêque du diocèse de Soria, accompagné de plusieurs Prêtres. Ils ont béni toute la résidence et Mgr l’Evêque a été surpris par les dimensions de cette résidence. Nous étions nombreux et nous avons fait une petite fête. Les Réparatrices ont dansé des danses folkloriques asturiennes, des sévillanes, et les petits enfants avaient préparé une petite manifestation en l’honneur de Mgr l’Evêque. Tout le monde était content. Mais l’inauguration proprement dite a été remise à plus tare, car reste encore quelques travaux à effectuer, notamment les jardins et la cour L'inauguration aura lieu lorsque tout sera terminé. Comme il y a des personnes qui viennent pour la première fois, je précise que cet édifice est une résidence pour accueillir une centaine de personnes en détresse ; il y a beaucoup de personnes âgées qui sont totalement seules et la Sainte Vierge nous a demandé de faire des œuvres d'amour et de miséricorde. Et nous avons actuellement une soixantaine de jeunes filles qui se sont consacrées à Dieu et qui sont totalement dévouées aux nécessiteux. Elles ont pour mission d'atteindre la sainteté en se consacrant aux pauvres. Les personnes âgées, ont été abandonnées pour la plupart et elles n'ont plus personne ; certaines ont été dépouillées du peu qu’elles avaient. La plupart des jeunes filles sont diplômées de l'Université : et beaucoup d'entre elles avaient des domestiques, et bien des commodités chez elles. Elles ont tout abandonné pour servir les autres et elles ont répondu aux demandes de la Sainte Vierge et de Notre Seigneur. Et ces demandes de la Sainte Vierge et de Notre Seigneur ne s’adressent pas uniquement à Luz Amparo et aux Réparatrices, mais à vous aussi et à tout le monde. Il revient à chacun de collaborer : Là où nous voyons une plaie, soignons-la ; là où nous voyons de la peine, consolons ; ainsi lorsque nous nous présenterons devant Dieu, nous arriverons les mains pleines. Que nous ne nous présentions pas devant Dieu, les mains vides ! C’est l’amour qui doit prévaloir même après la mort. L’âme ne meurt pas. Le corps meurt, mais l’âme et l’esprit vivent. La Foi a une fin, l’Espérance aussi a une fin, mais l’Amour doit être éternel, l’Amour de Dieu avec l’amour des hommes ; et le jour où l’amour de l’homme s’unira à l’Amour de Dieu, c’est la chose la plus grande que pourra avoir l’être humain. Si nous nous aimions tous ici sur cette terre, nous pourrions déjà avoir un paradis de paix et de bonheur. Et cela, chacun de nous peut le faire.

Moi je vois comment tournent les aiguilles d’une montre et je les comparais à la vie qui file, elle aussi, comme les aiguilles d’une montre ; et souvent nous perdons notre temps. Nous devons profiter de toutes les minutes de notre existence pour aimer Dieu et faire le bien aux autres sans considération de couleur de peau ou de race. Nous sommes tous des enfants de Dieu. Et nous devons tendre la main à tous parce que nous sommes tous frères. Nous sommes tous sous le même toit et nous ne devons pas être racistes ; aimons autant les noirs et les jaunes que les blancs. Tous sont mes frères et tous sont nos frères. Nous devons nous présenter devant Dieu les mains remplies de bonnes œuvres.

Et en voyant l’heure tourner sur la pendule, je me disais : Que reste-t-il ? Tout passe, rien n’est éternel. Mais l’amour de Dieu n’a pas de fin. Alors si nous avons des sentiments, si nous avons un cœur aimant, c’est la seule chose qu’il nous reste ; une personne qui n’a pas de cœur, de sentiment, n’a rien. Elle est vide. Tout n’est que fictif, tout n’est qu’ordure, et tout prend fin.

Surtout aimons les personnes âgées, parce qu’elles sont souvent comme des enfants ! Après avoir tout donné... et qu’est-ce qu’une mère ne donne pas à ses enfants ! Comme les enfants répondent peu à leurs parents ! Il nous est même arrivé de recevoir des personnes ayant eu des titres de noblesse, et leurs enfants, après avoir tout reçu de leurs parents, les ont laissées dans la ruine !

J’ai pour but de faire en sorte que les résidences soient très jolies, bien décorées, avec des jardins etc... ceux qui ont eu tout cela par le passé, l’ont toujours, et ceux qui ne l’ont pas eu, peuvent en profiter dans leurs vieux jours. Comme m’a dit le Seigneur : « le meilleur pour les pauvres ». Si vous visitez Torralba, vous verrez comme la fondation est splendide, et je pense que les personnes âgées s’y sentiront bien. Il ne s’agit pas seulement du plat de nourriture, mais il faut leur donner de l’amour, l’amour qu’elles n’ont pas eu chez elles. On ne peut jamais remplacer l’amour d’un enfant pour ses parents, mais on fait tout ce qui est en notre pouvoir et nous les aidons à bien vivre le temps que ces personnes passent chez nous, en les préparant à bien mourir. Et j’ai vraiment beaucoup de peine pour ces vieillards abandonnés parce qu’aujourd’hui, ils sont méprisés. Je le dis très souvent aux Réparatrices : les défécations des vieillards ont une mauvaise odeur... l’enfant, tout le monde l’aime et tout le monde veut s’en occuper. Mais le Seigneur nous a demandé de nous occuper des personnes âgées parce qu’aujourd’hui, c’est ce secteur de la population qui en a le plus besoin. Il est arrivé une Réparatrice, qui d’ailleurs n’est pas restée, car elle ne cessait de dire : « Oh, çà me dégoûte de....Oh comme c’est dégoûtant.... ». Et je lui disais : « Ma fille, le Seigneur ne nous a pas demandé d’ouvrir des parfumeries ou des magasins de fleurs. Il nous a demandé de recueillir des vieillards. Et ils ont leurs conditions physiologiques comme tout le monde ». Alors les Réparatrices qui viennent chez nous ne doivent pas s’imaginer qu’elles auront à tenir une parfumerie, mais plutôt à torcher les vieillards. Et j’ai dit à cette Réparatrice : « Ma fille, il vaut mieux que tu partes ». Ici nous essayons de tenir les vieillards dans un état impeccable de propreté. Lorsque nous les conduisons chez les médecins, ils font la réflexion : « On voit d’où ils viennent ! ». Les vieillards aussi, doivent faire leurs besoins ; et quand ils les font dans leur lit, eh bien nous sommes là pour nettoyer, et les tenir bien propres. Moi aussi je l’ai fait et j’ai appris aux Réparatrices à le faire. Il faut voir en eux la croix du Christ, et les pauvres, ils sont cloués en croix, et le Seigneur le permet. Il faut leur donner le plat de nourriture mais aussi toute l’affection dont nous sommes capables. Voilà qu’elle est notre mission. Mais quand le cœur fonctionne, il ne cesse d’aimer et de servir les autres. Et quand il cessera de fonctionner ici-bas, il continuera là-haut.

Voilà ce que j’avais à vous dire. Nous sommes unis par le même esprit de Dieu et de la Sainte Vierge qui est notre bonne mère à tous et qui nous aime tous. Vous voyez combien nous aimons nos enfants ! Mais la Sainte Vierge nous aime encore plus !

Quelqu’un m’a appelé récemment, en me disant : « Mais les messages sont catastrophiques ! ». La Vierge comme mère nous avertit et nous dit : « Mes enfants. Je vous aime tellement que Je désire que lorsque vous parviendrez ici, vous soyez remplis d’amour pour que vous rencontriez l’Amour de Dieu, mais vous devez lutter sur terre et vous devez observer les Commandements ; vous devez vivre l’Evangile. Aimez le Saint Père et priez beaucoup pour lui ». Le Saint Père est très mal et je peux vous affirmer que c’est un grand saint. C’est un martyr ; c’est un homme qui donne sa vie pour tous les chrétiens et essaie de faire du bien à toute l’humanité. Prions beaucoup pour lui.

Merci à tous et bon voyage.


 

2 Novembre 2003


Bonjour à tous.

On me demande de vous parler des visions que j’ai eues hier le 1er Novembre ainsi que de la bénédiction. (Fête de La Toussaint).

La bénédiction a été donnée par Notre Seigneur, spécialement pour les âmes du Purgatoire, afin que leurs peines soient diminuées et qu’elles y demeurent moins de temps. Cette bénédiction était directement donnée au moment de l’apparition de la Vierge au Pré- Neuf, et de l’endroit même où la Vierge apparaît au Pré-Neuf. C’est une grâce spéciale pour les âmes du Purgatoire. Mais les objets ont été bénis également comme l’ont été les pèlerins. La Sainte Vierge a promis qu’Elle bénirait tous ceux qui viendraient au Pré-Neuf.

J’ai vu des âmes dans un lieu splendide où il y avait des anges consolateurs. Ce lieu était magnifique mais on ne peut l’expliquer car ici sur terre, il n’y a rien de comparable. Cette beauté était telle qu’elle est en fait inexplicable ; c’était vraiment grandiose. L’âme est absolument comblée. Le lieu dans lequel on se trouve, est si grandiose, qu’en revenant sur terre, on doit laisser le bonheur de là-bas pour retrouver la tristesse d’ici. On se retrouve au milieu des êtres humains, de la méchanceté des hommes et le changement d’un lieu à l’autre est terrible. J’ai vu également des âmes enchaînées dans une sorte d’enfer, des frères et sœurs enchaînés, des mères enchaînées avec leurs enfants, des époux et épouses enchaînés. Et tous criaient : « c’est ta faute ; c’est à cause de toi ». Les uns et les autres se rejetaient la faute. Ils étaient enchaînés parce que les mères avaient consenti à leurs enfants de pécher ou admis le péché chez eux, et les filles reprochaient à leurs mères de leur avoir permis de pécher et de ne pas les avoir corrigées. Et entre sœurs aussi, elles se faisaient des reproches et se renvoyaient la faute : « c’est à cause de toi que... ». Cette sorte d’enfer était horrible. Mais l’enfer le plus grand pour eux, c’était de se trouver dans une obscurité intense où ils ne pouvaient voir Dieu. Le fait de manquer de la présence de Dieu leur faisait mal. C’était terrible d’entendre tous ces cris. Dans le premier lieu, les âmes du Purgatoire remerciaient pour les prières qui avaient été dites à leurs intentions ; dans le second lieu, les êtres se maudissaient parce qu’ils n’avaient pas voulu que l’on prie pour eux. Plus on prie pour les âmes qui sont damnées, plus on augmente leurs peines. Mais quand on prie pour des âmes qui sont au Purgatoire, c’est tout le contraire ; elles ressentent du soulagement, vous demandent de continuer à prier pour elles et vous en remercient. Voilà la différence qu’il y a entre un endroit et un autre. Moi je vous dis que ce qui affecte le plus les âmes qui sont dans le second lieu, c’est de ne pas jouir de la présence de Dieu et d’avoir perdu quelque chose de si grand. D’un côté c’est si merveilleux et de l’autre c’est si horrible ! Voilà les visions que j’ai vues hier comme d’ailleurs je les ai eues maintes fois. Les âmes qui sont en enfer souffrent selon les péchés qu’elles ont commis. Leur plus grand tourment, c’est de ne pas voir Dieu.

Nous devons donc vivre « comme il convient » pour mourir « comme il convient ». Et précisément pour vivre « comme il faut », nous devons être au service de Dieu, et nous devons nous donner à Dieu, de la tête aux pieds. Il ne faut pas perdre son temps, comme nous le faisons trop souvent. Mais il faut que nous soyons toujours « sur le pied de guerre », comme une voiture prête pour le départ. Il faut être prêts pour servir Dieu et L’aimer, et il faut répondre à toutes les personnes qui ont besoin de nous. Nous ne devons jamais faire de différence entre les personnes, quelle que soit leur couleur ou leur race. Nous sommes tous enfants de Dieu et nous sommes tous frères. Et nous ne pouvons jamais faire de différence entre les personnes et exclure qui que ce soit. Nous devons nous aimer de tout notre cœur et surtout nous devons prier car là où il n’y a pas de prière, il ne saurait y avoir l’union, l’amour et la paix.

Vous savez que les trois ennemis de l’âme sont : le monde, le démon et la chair. Nous devons lutter contre ces trois ennemis. Contre le démon, il y a la prière, pour qu’il s’éloigne des âmes. Contre le monde, il faut faire tout le bien que nous pouvons envers ceux qui sont dans le monde ; mais il faut nous retirer du monde et nous cacher. Contre la chair, il y a la pénitence. Il faut mortifier ses sens et ne pas donner au corps tout ce qu’il demande. Parfois le corps est comme un animal et il agit en tant que tel. Si nous ne le maîtrisons pas, alors il déborde. Si nous donnons au corps tout ce qu’il demande, eh bien c’est la ruine de notre âme. Nous devons avoir de l’ordre dans le corps parce que le corps participe de l’âme, de même que l’âme participe du corps. Si nous conservons notre âme en état de grâce, nous sommes gais et contents, rien qu’en pensant que nous sommes enfants de Dieu et que nous avons un don si grand... celui qui veut être enfant de Dieu, Dieu ne le repousse pas. Dieu nous aime tous de tout son cœur. Et même si nous sommes de grands pécheurs, Il est le Père prodigue du fils prodigue. Et voyez ce que le Père prodigue a fait pour son fils ! Malgré que le fils ait quitté la maison, et gaspillé tout son héritage, le Père prodigue pensait que si son fils ne revenait pas, Il allait le perdre. Et tous les jours, Il sortait au dehors pour voir s’IL ne l’apercevait pas au loin. Et un jour, Il le voit revenir et lui prépare une grande fête dans la maison ! Il n’a pas tenu compte du fait que son fils avait gaspillé tout son héritage mais II a vu qu’il était revenu à la maison. Il lui a ouvert les bras, ainsi que les portes de sa maison, Il l’a revêtu de beaux vêtements et le fils est resté chez son Père. Comme Dieu est bon ! Même si nous sommes de très grands pécheurs, si nous nous repentons et si nous demandons pardon à Dieu et changeons nos vies par le sacrement de Pénitence, le Père nous ouvre ses bras, nous étreint contre son Cœur, et nous aide à cheminer sur le chemin de la vérité qu’est Dieu.

Nous devons penser que nous ne sommes sur terre que pour une courte durée même si le temps nous paraît long. L’Eternité, c’est « éternellement ». Et nous ne pouvons pas perdre l’éternité. C’est pourquoi je dis aux mamans qu’elles doivent bien élever leurs enfants. Depuis leur plus tendre enfance, elles doivent leur apprendre le chemin de Dieu et leur dire : « Mes filles, occupez-vous aussi de votre âme parce que vous avez une âme. Ne vous occupez pas seulement de votre corps ». Nous, mamans, nous nous occupons trop souvent du corps. Je l’ai dit bien souvent : nous levons nos enfants de bon matin pour aller au collège, par tous les temps. Et le dimanche matin, au lieu de dire : « Mes enfants, aujourd’hui nous allons rendre grâce à Dieu, pour que vous soyez bien toute la semaine ; levez-vous, nous allons glorifier Dieu parce qu’aujourd’hui c’est dimanche et nous allons tous aller à la messe et recevoir notre Dieu ; vous verrez comment le Seigneur va nous protéger de tout ce mal qu’il y a dans le monde » ; nous disons : « repose-toi, fais grasse matinée car c’est dimanche » ! Et lorsque les enfants vont en excursion, nous ne nous préoccupons la plupart du temps que du sandwich, de l’argent de poche, et de tout ce dont l’enfant a besoin pour son excursion. Mais nous oublions de dire à nos enfants : «Ton âme est-elle en état de grâce ? Si tu vois une chapelle, approche- toi, ouvre la porte et dis : Seigneur, je T’aime ». Même si nous, mamans, nous ne disions que cela... mais comme l’on parle peu aux enfants ! Et cela ce n’est pas aimer les enfants ; c’est de l’égoïsme que de n’aimer que les choses matérielles, les choses du monde ! Nous ne pensons pas que l’éternité vaut mieux que le temporel. Et nous ne pouvons pas en rester au temps parce que le temps s’achève, et l’éternité ne finit jamais. Et quand nous nous présenterons devant Dieu, il ne faudra pas que Dieu ait honte de nous. Nous devons ici-bas vivre dans la charité et dans l’amour ; les enfants doivent obéir à leurs parents ; les parents doivent élever leurs enfants ; les épouses doivent être soumises à leurs époux et les époux respecter leurs épouses. S’il y a l’amour, il y a tout. S’il n’y a pas d’amour, il n’y a que désunion, discorde et il n’y aura jamais la paix. Et s’il n’y a pas la paix, Dieu est absent.

La Sainte Vierge demande que nous soyons tous frères, que nous ne soyons pas des ennemis. Quelquefois dans les familles, il y a des discordes terribles. Et vous savez, la violence appelle toujours la violence. Si dans une famille, il y a un être violent, il faut que les autres membres soient pacifiques. Sinon, les discordes n’auront jamais de fin. Et moi je dis toujours que si le cristal heurte quelque chose de doux, il ne se rompra pas. Mais s’il heurte la pierre, il va se briser en mille morceaux. Soyons doux comme le baume, et si ce qui est dur se heurte à ce qui est doux, eh bien il ne se passera rien.

Au cours de ces années, j’ai reçu beaucoup de couples qui me racontaient leurs problèmes, problèmes de couple, problèmes familiaux avec les beaux-parents, les belles-mères....Et souvent les enfants paient les conséquences des attitudes et des agissements de leurs parents, parce qu’ils vivent dans une ambiance de discorde et grandissent dans une ambiance de désunion. Et la violence ne s’arrête jamais. Si l’on demande à Dieu la patience, la résignation, et si l’on garde le silence, on cherchera toujours la paix, et il y aura toujours la paix. Par contre, s’il y a la guerre, il y a toujours des morts et de la destruction. Quant à ceux qui ont des épreuves, qu’ils prient, qu’ils demandent à Dieu le courage et la patience de les surmonter. C’est la seule façon de pouvoir obtenir la paix.

Le plus important c’est toujours de persévérer et de persévérer jusqu’au bout sans jamais abandonner Dieu. Même si nous sommes très mal, regardons toujours vers le ciel, accrochons-nous au crucifix et disons : Seigneur, moi je veux être crucifié comme toi. Celui qui aime Dieu, embrasse la croix et celui qui n’aime pas Dieu, la repousse. La croix est la compagne la plus belle que peut avoir l’être humain. Le jour où cette compagne fait défaut, cela signifie qu’il y a quelque chose qui ne va pas en soi. Il faut dire : « Seigneur envoie-moi la croix ; quelle qu’en soit la taille, je ne la rejetterai pas, je l’accepterai. Seigneur, je ne vais pas demander la croix que je veux, mais celle que Toi tu voudras ». Que ce soit une maladie, la perte d’un enfant, la perte d’un être cher, si l’on regarde vers le ciel, et si on l’accepte, quelle grandeur d’accepter ainsi la croix ! Et moi je peux vous dire que c’est douloureux, mais cela a été douloureux aussi pour le Christ ! Et le Christ nous prête la croix pour que nous puissions nous crucifier avec Lui. Alors acceptons ce que le Seigneur voudra bien nous envoyer ! Moi je dis souvent : Seigneur, si tu m’enlèves un pied, tu me laisses une jambe ! Si tu m’enlèves les mains, tu me laisses les yeux ! Tu n’es pas un voleur, Tu n’enlèves que ce qui T’appartient ! Regardez l’état de ces pauvres gens qui, dans les hôpitaux, sont étendus sur des lits ; ceux qui sont de véritables crucifix vivants ! Quelles souffrances chez certaines personnes ! On ne se rend pas compte de ces souffrances terribles qu’endurent ces crucifix vivants ! Et souvent nous nous plaignons pour des broutilles ! Si nous faisions l’expérience de ces douleurs, nuit et jour, et jour et nuit, alors nous pourrions parler de la croix. Comme je le dis souvent : ce n’est pas la même chose de parler de la croix que de parler depuis la croix ; quand on sait ce qu’est la croix ! Si nous aimons la croix, nous aimons le Christ. Et c’est la croix qui nous permettra de parvenir au Ciel. Et la croix n’entre pas au Ciel, elle reste à la porte du Ciel. Et après, tout n’est que gloire, tout n’est que félicité.

Arriver là-haut et nous trouver devant Dieu, voilà la chose la plus grandiose que l’être humain puisse désirer ! Aimons beaucoup l’Eglise. Il nous revient à chacun de l’aimer parce qu'elle appartient à tous, à chacun d’entre nous. On ne peut pas dire que l’Eglise appartient aux Prêtres. Non, l’Eglise est à tous et comme elle est à tous, elle est notre Mère, et nous devons l’aimer. Nous devons aider les Prêtres au lieu de les critiquer et les aimer. Pensez qu’ils sont souvent seuls : ils ont beaucoup de problèmes et aidons-les. Ils ont un don, « avoir le Christ dans leurs mains », que personne n’a. Oui peut avoir le Christ dans ses mains ? Le Prêtre. Alors, allons voir le Prêtre et ouvrons-lui clairement notre conscience. Même si nous sommes de grands pécheurs, il va absoudre nos fautes et pardonner nos péchés. Il a le pouvoir de le faire, pouvoir que l’ange n’a pas. Respectons les Prêtres et aimons-les. Aimons beaucoup l’Eglise. Remplissons nos obligations envers la Sainte Eglise. Nous devons alimenter notre âme comme nous alimentons notre corps. Ne cessons jamais d’aller à la messe et de recevoir le Corps du Christ. Faisons-le avec ferveur et quand II est en nous, pensons que nous sommes un véritable tabernacle.... Moi j’ai souvent vu après la Communion, l’ange courir après une personne qui venait de communier. Et c’était comme si l’ange lui disait : « Attention, vois comment tu te comportes aujourd’hui, car Jésus est en toi ». Et souvent nous recevons Jésus sans savoir qui nous recevons. Et nous devons méditer sur ce que nous portons à l’intérieur de nous : le Christ, le Fils de Dieu, en corps, sang, âme et divinité. Il faut dire : « Seigneur, je T’ai reçu ce matin, aide-moi à faire de bonnes œuvres toute la journée ; dès le matin, je T’offre, mes yeux, mes oreilles, ma bouche, mon cœur et tout mon être, Seigneur ». Et si j’offre tout mon être au Seigneur, je ne peux commettre de mauvaises actions. Le Seigneur va m’aider parce que je me suis consacré à Lui.

Comme je l’ai dit auparavant : il faut quelquefois discuter, mais comme le font des êtres humains, raisonnablement. Il faut se parler, dialoguer entre époux, avec les enfants pour pouvoir se comprendre mutuellement. Et si chacun agissait de la sorte, nous serions en train de vivre un peu de ciel sur la terre, car tout ne serait qu’amour et paix. Celui qui aime, ne peut faire de mal à l’autre. L’amour ne permet pas que l’on commette le mal envers qui que ce soit.

Quelquefois notre cœur est comme un bloc de glace et il faut qu’il s’enflamme d’amour pour pouvoir comprendre les autres et les aider. Essayons d’être ainsi et vous verrez que tout n’est que paix et joie.

Et si vous entretenez dans votre cœur quelque rancune, alors efforcez-vous d’effacer cette rancœur car vous ne pouvez avoir de rancune envers qui que ce soit. Quoi que l’on fasse envers moi, je dois pardonner et aimer. Là est le plus grand mystère de l’âme : l’amour. Il est impossible d’aimer et de faire du mal. L’amour en celui qui aime, ne lui permet pas de commettre le mal. Enflammons notre cœur de cet amour pour Dieu et vous verrez que tout vous réussira.

Je vous embrasse tous et que le Seigneur bénisse votre voyage. Je vous dis au mois prochain si Dieu veut.

PS : En Décembre 03, Amparo n’est pas venue parler.


 

ENSEIGNEMENTS

 

TEMOIGNAGES

 

SPECIFICITE DES MESSAGES DE L’ESCORIAL

Par le Chanoine Don José Arranz

Chapelain de la « Fundacion Virgen de los Dolores » de 1994 à 2000

 

Discours donné à ANCENIS, le 13.2.1998


Vous avez eu le privilège d’avoir ici en France les Apparitions du Sacré-Cœur de Jésus à Ste Marguerite-Marie à Paray-le-Monial, ainsi que les Apparitions de Notre-Dame de Lourdes.

C’est pourquoi vous savez que dans les Messages des Apparitions qui sont « authentiques », il y a une partie commune et une partie distincte qui est spécifique à chaque Apparition. Je pourrais commencer par vous faire remarquer qu’il y a beaucoup de coïncidences entre la vie et le contenu de l’enseignement de l’Apparition du Sacré-Cœur à Ste Marguerite-Marie et de cette Apparition-ci (vidéo 7 Février 1998) à Luz Amparo, mises à part les différences de temps et de distance et l’ambiance doctrinale entre le I7cme siècle et notre société.

En ce qui concerne les points doctrinaux, nous pouvons dire que la vérité, la pierre angulaire du Message de l’Escorial dans ce qui est la partie commune à tous les Messages, c’est l’Amour envers l’Eglise et envers le Souverain Pontife, le Vicaire du Christ sur terre. En rappelant les vérités de l’Evangile l’Apparition de l’Escorial insiste sur les vérités qui aujourd’hui sont contestées même à l’intérieur de l’Eglise Catholique. C’est pour cela que je vous disais que la pierre angulaire c’est l’Amour envers l’Eglise et envers le Vicaire du Christ. Car vous savez que même dans les cercles ecclésiastiques, on conteste la doctrine que nous enseigne le Pape actuel Jean-Paul II. C’est pourquoi à maintes reprises, la Sainte Vierge à l'Escorial nous demande d’aimer le Vicaire du Christ, d’être fidèle à son enseignement ; Elle dit qu'il souffre beaucoup et qu’il ne faut pas attendre sa mort pour le considérer comme un « martyr » authentique.

D’autres vérités se rapportent à ces dogmes qui sont également oubliés et contestés de nos ours comme par exemple, la Maternité Divine de la Sainte Vierge. Cette expression affirme que la Sainte Vierge est Mère de la Divinité de Jésus. Cette phrase en a scandalisé beaucoup. Toutefois il est plus exact de dire : « Mère de la Divinité de Jésus » que de dire « Mère de Dieu », parce que dire Mère de Dieu, c’est se référer à Dieu dans les trois Personnes Divines. Cependant dire : « Mère de la Divinité de Jésus », c’est affirmer que la génération de la Vierge se Termine dans la seconde personne de la Très Sainte Trinité.

A côté de cette vérité, on affirme les deux natures de Jésus-Christ : la nature humaine qu’il prend de la Sainte Vierge par œuvre de l’Esprit-Saint, la nature divine qui s’unit à la nature humaine dans la seconde personne de la Très Sainte Trinité.

Une autre vérité fondamentale, c’est le dogme de la Présence Réelle Véritable et Substantielle de Jésus-Christ dans l’Eucharistie : « Eucharistie » non seulement comme Sacrement et comme banquet et repas - on insiste tant sur cet aspect sacramentel - mais avant tout et surtout « Eucharistie » comme Sacrifice. Vous savez que l’on nie cette Présence Réelle en recourant aux mots « transsignification et transfinalisation », mais on ne veut pas admettre la « transsubstantiation ». Le signe ne change pas la réalité de ce qui est signifié. Et la finalité ne change pas non plus la réalité physique d’une chose ou d’un être. Voilà pourquoi le Pape Paul VI dans son Credo du peuple de Dieu a tellement insisté sur cette vérité que répète précisément le Message de la Vierge à l’Escorial.

Une autre vérité de Foi oubliée et peut-être même niée par beaucoup, c’est la nécessité de recevoir le sacrement de la Pénitence pour le pardon des péchés, sacrement de pénitence ou de la confession, reçu individuellement, à l’exception de cas extraordinaires comme l’Eglise d’ailleurs l’a toujours admis. Vous savez bien qu’aujourd’hui, imprégnés d’une mentalité protestante, on nie la confession devant un prêtre et d’une manière individuelle, et l’on pratique fréquemment les confessions collectives. Et il en est même qui disent qu’il est suffisant de se confesser directement à Dieu. Tout ceci est condamné par l’Eglise et la doctrine n’a absolument pas changé. Dans cet ordre d’idées, les Messages sont réellement un révulsif dans la conscience des chrétiens qui ont perdu aujourd’hui la sensibilité à l’égard du péché, déjà dénoncée par le grand Pape Pie XII. De là vient que le Pape Jean-Paul II a écrit l’encyclique « Veritatis Splendor » ratifiant ainsi la doctrine traditionnelle de l’Eglise.

A côté de ces vérités de Foi, les Messages de l’Escorial nous rappellent les vérités éternelles : la mort, le jugement de Dieu, l’Enfer et la gloire du Ciel. Comme vous le savez, aujourd’hui, sous l’influence également de mentalités étrangères au catholicisme, on nie l’Enfer, on dit qu’il n’y a personne en Enfer ou bien que nous tous, nous sommes tous sauvés, en jetant la confusion dans la doctrine de l’Eglise. Jésus-Christ nous a sauvés par ce que l’on appelle en Théologie « la Rédemption objective » c’est-à-dire : Il nous a rachetés par une Rédemption plus que suffisante pour sauver tous les hommes. Mais l’application des mérites de la Rédemption ne sera réalisée que par la coopération de chacun d’entre nous. Il faut se souvenir de la phrase de St Augustin : « Celui qui t’a créé sans toi, ne te sauvera pas, toi, sans toi ».

Les Messages de l’Escorial ne sont pas des Messages apocalyptiques. Ils nous parlent du Ciel : « le Ciel est notre patrie pour laquelle nous sommes nés » nous disent-ils. Dieu n’a pas créé l’homme pour l’Enfer mais il s’est vu obligé de le créer à cause du péché de l’homme.

Les Messages répètent fréquemment et nous rappellent ces vérités, ce sont là d’authentiques signes d’amour comme une Mère qui rappelle à un enfant ou à un être cher qui va entreprendre un voyage sur une route dangereuse, de prendre garde afin d’échapper aux dangers. Rappeler cela n’est pas une chose apocalyptique dans un sens négatif, dans un sens péjoratif mais c’est le fruit de l’Amour Miséricordieux du Seigneur et de la Sainte Vierge.

Ces vérités éternelles sont fondamentales pour orienter notre vie et ne pas tomber dans le danger - dans lequel nous tombons - : nier la transcendance de la vie en affirmant que tout s’achève ici-bas ou que nous sommes tous sauvés.

Dans ce qui est de l’aspect ascétique, les Messages rappellent toujours les vertus d’humilité et de charité. Il n’y a pas de Message dans lequel le Seigneur ou la Sainte Vierge ne nous demandent pas d’être humbles et d’aimer les hommes, le prochain, d’un amour véritable : c’est- à-dire une charité théologale et non pas un amour horizontal ; non pas l’amour de l’homme pour un être humain, mais l’amour envers Dieu et l'amour envers l’homme à cause de Dieu. A cause de ces vérités, le Message nous rappelle la pénitence, le sacrifice. le détachement des biens de la terre pour que l’on voie en nous une véritable conversion. Cet appel à la conversion nous a été rappelé dans le dernier Message du dernier Samedi (7 Février 1998). Le message nous disait :

« Priez, convertissez-vous, repentez-vous ».


 

Comme vous pouvez le constater, ce sont des vérités contenues dans la Foi de l’Eglise mais qui sont menacées en ces temps-ci par des idéologies qui ne sont pas conformes avec le Magistère Eternel et Authentique de l’Eglise.

Donc dans ce cas, le Message insiste aussi sur une chose qui concerne ces temps-ci : que l’on prêche l’Evangile intégralement ; que l’on ne prêche pas dans l’Evangile que ce qui plaît, en enlevant ce qui déplaît ; que l’on ne parle pas seulement d’un Dieu Miséricordieux. Il est certes Miséricordieux mais II est également Juste. Ces thèmes sont communs à tous les Messages. Ce qui est spécifique des Messages de l’Escorial, c’est la Dévotion et le Culte envers la Passion de Notre Seigneur si oubliée de nos jours. Vous savez bien que nous faisons pénitence et nous nous sacrifions pour obtenir des biens matériels mais non pas pour Dieu, De là, la nécessité de méditer sur la Passion. On ne peut pas parler de la Résurrection de Jésus si l’on ne parle pas de sa Mort et de sa Passion. A côté de cela, il y a également le détachement des biens de la terre.

Voilà ce que j’avais à vous dire. »


 

-Discours paru dans le Bulletin de Janvier 2003 N°61

-Le Père Don José Arranz est licencié en Philosophie et en Théologie. Docteur en Histoire de l’Art Sacré, Professeur de Grand Séminaire. Chanoine de la Cathédrale de Burgo de Osma (Province de Soria).


 

3 Février 2002


Nous remercions bien vivement Mr Julian Arguëllo de nous parler de la vie du Père Spirituel de Luz Amparo, le cher Père Alfonso Maria Lopez Sendin.


« Bonjour à tous !

Aujourd’hui, c’est un jour spécial. Comme vous le savez, le Père Alfonso Maria s’est éteint le Vendredi 1er Février à 20h30. Hier matin, (2 Février) premier samedi du mois, alors que nous étions en train de réciter le Rosaire avec Luz Amparo, l’extase s’est produite, et nous nous attendions à ce que le Père Alfonso dise quelque chose, comme cela a été le cas avec Pierre Piqué. Nous en avions le pressentiment.

Amparo est entrée en extase et immédiatement le Père Alfonso a pris la parole et s’est adressé à nous tous. Il est au Ciel ! Nous tous qui avons eu le bonheur de le connaître, dès le premier instant nous nous sommes rendus compte que c’était un Saint.

Je vais vous résumer ce qu’était le Père Alfonso. Comme vous l’avez entendu dans le message, il s’était consacré à Dieu à l’âge de 9 ans. Et vous avez entendu également qu’il a eu la récompense d’être le Père spirituel de Luz Amparo à cause de sa vie consacrée et de sa fidélité. Et à elle, Dieu lui a concédé la grâce de lui donner un Directeur Spirituel de la catégorie du Père Alfonso.

Le fait de l’apparition de la Vierge date du 14 Juin 1981. A cette époque, Amparo avait très peu de personnes autour d’elle. Au cours de l’un des messages de ces premiers temps, le Seigneur lui demande de chercher un Directeur Spirituel. Parmi les personnes qui faisaient partie de son entourage, l’une dit : moi j’en connais un, c’est un tel ! Un autre d’ajouter : moi j’en connais un autre, c’est un saint, et ainsi de suite. Une liste est dressée sur laquelle figurent plusieurs noms. Alors survient une nouvelle extase, et le Seigneur dit à Amparo : « Je te rappelle que c’est le quatrième de la liste ». Et le 4ieme de la liste correspondait au Père Alfonso Maria. Et où se trouve ce Père ? Il est à la rue Principe de Vergara à Madrid dans un Couvent de Carmes. Luz Amparo va le voir et ce Père était à son confessionnal. Déjà à ce moment-là, alors qu’il y avait quatre ou cinq pères carmes en train de confesser, notre attention avait été attirée par le fait que le seul confesseur pour lequel il y avait une queue de personnes attendant leur tour, était le Père Alfonso.

Quand Amparo est l’instrument de Dieu, il se passe beaucoup de choses surnaturelles, mais quand il s’agit d’Amparo elle-même, elle est comme une enfant. Elle arrive au confessionnal, toute intimidée et dit au Père Alfonso Maria que le Seigneur lui a demandé d’être son Directeur Spirituel et s’il veut la confesser. Et le Père de répondre : « Comment pourrai-je vous refuser la confession, je confesse tout le monde et je vais vous confesser avec plaisir ». Nous qui avons eu la chance de vivre ces commencements, à plusieurs reprises nous nous sommes confessés au Père Alfonso Maria. Il se tenait dans son confessionnal, vous donnait toujours sa croix à embrasser (il l’avait toujours dans sa main) et il commençait par vous dire : « Ame de Dieu ! » Ainsi donc eut lieu la première prise de contact et le Père accepta de devenir le Père Spirituel de Luz Amparo. Il y eut donc vingt années d’étroites relations, de contacts spirituels intenses entre Amparo et son Père spirituel, entre ce dernier et nous tous, qui avons la chance de faire partie de l’entourage proche d’Amparo. Il y a vingt ans, le Père Alfonso avait déjà 75 ans et moi je me souviens que j’avais été impressionné par la vitalité de cet homme. Sa vitalité était unie à une spiritualité très profonde : il imposait des scapulaires de N.D. du Mont Carmel à tour de bras, à tout le monde ! Il avait un profond amour envers la Ste Vierge. En tant que Carme, il avait une affection particulière envers ND du Mont Carmel et quand il a connu les apparitions de l’Escorial, il a conçu une grande dévotion envers la Vierge des Douleurs du Pré-Neuf de l’Escorial.

Sa raison de vivre, c’était d’abord la célébration de la Sainte Messe tous les jours. Il tenait en permanence son chapelet dans sa main. Les années ont passé et j’ai eu la chance de me trouver en de

Nombreuses occasions près de lui. A diverses reprises il a pris des congés à l’Escorial et nous avons pu l’approcher constamment. Il a recueilli une ample documentation sur les faits survenus à l’Escorial, des faits extraordinaires qui se sont déroulés ici tout au long de ces années en relation avec les apparitions de la Vierge et il nous a dirigés spirituellement. Pour nous tous il a été comme un Père, parce que c’était un homme toujours très réceptif, très affectueux et très souriant. Et pour Luz Amparo vous avez entendu : toute sa science et toute sa sagesse, il les a mises à son service pour qu'elle prenne le bon chemin et soit fidèle.

Ces sept dernières années où il a été malade, il les a passées à « La Magdalena ». Il a été soigné par les Réparatrices. Pour moi le Père Alfonso Maria n’est pas décédé le Vendredi 1er Février, mais le jour où sa condition physique ne lui a plus permis de célébrer la Sainte Messe. Je ne l’ai jamais entendu se plaindre, ni se lamenter, alors qu’il avait une pneumonie. Et beaucoup d’entre vous avez été témoins que malgré son état physique qui s’était détérioré, il était très content de vous bénir le premier samedi du mois et de vous faire une croix sur le front.

Ces derniers temps, lorsque je rentrais de mon travail à Madrid, je passais le voir tous les soirs car je savais qu’il n’était pas bien. Il ne pouvait presque plus bouger sa main et moi j’approchais mon front ; il me faisait le signe de croix en répétant inlassablement la formule que, vous autres, pèlerins, vous connaissez bien :


« CON JESUS Y CON MARIA, VIVE SANTO NOCHE Y DIA EN AMOR, PAZ Y ALEGRIA. QUE SEAS UN GRAN SANTO ! »

«AVEC JESUS ET AVEC MARIE, VIS SAINTEMENT JOUR ET NUIT DANS L’AMOUR, LA PAIX ET LA JOIE. SOIS UN GRAND SAINT (E) ! »


On peut dire que le Père Alfonso Maria a joué un très grand rôle dans cette Œuvre et j’ai eu l’honneur et la chance de pouvoir assister à la messe qui a été célébrée pour lui le Vendredi 1er
Février à

19 heures. Nous étions quatre personnes dont le célébrant et le Père Alfonso qui était également présent. Nous avons prié pour que la volonté de Dieu soit faite pour le Père. Une heure après, le Père Alfonso décédait.

Bien entendu, nous avons tous une très grande peine, car nous avons perdu un Père d’une qualité exceptionnelle mais nous sommes également très heureux qu’il soit au Ciel. Et nous savons et nous avons la pleine confiance que du haut du Ciel il veillera non seulement sur cette Œuvre, mais aussi sur nous tous qui en faisons partie.

Quand je dis « nous tous qui en faisons partie », je ne me réfère pas seulement à ceux qui sont le plus proche, mais à vous aussi, chers pèlerins, qui venez régulièrement, et qui persévérez. Je suis sûr que le Père Alfonso vous aidera. Demandez-lui de vous aider, priez-le, et il intercédera pour vous.

Aujourd’hui, au cours de l’homélie, le Provincial des Carmes racontait que lorsqu’il était entré au Séminaire à l’âge de 13 ans, il avait été très surpris d’entendre le Père Alfonso chanter la messe de sa voix si puissante et agréable. C’était un homme tellement saint que, forcément, il faisait des envieux : ses confrères constataient que « tout le monde allait vers lui » ; et « pourquoi ces gens ne viennent-ils pas vers nous » disaient-ils ? Le premier samedi arrivait, plusieurs autobus allaient au Couvent et tout le monde demandait le Père Alfonso. Les uns voulaient se confesser, d’autres désiraient donner des Messes etc.... Il n’y en avait que pour lui…

Je crois vous avoir tout dit au sujet du Père. Je vais vous laisser entreprendre votre voyage de retour et aujourd’hui vous n’aurez pas de problème d’horaire.

Bon voyage à tous. Et à bientôt ! »


 

TEMOIGNAGES

 

-du Père José Maria Ruiz, Chapelain de la Fundacion Virgen de Los Dolores

-de Mr Julian Arguëllo, Président de l’Association Internationale des Amis du Pré-Neuf de l’Escorial

 

LE 8 SEPTEMBRE 2002 A LA NAVE

Julian Arguëllo


« Je salue les pèlerins français et portugais.

Je pensais qu’aujourd’hui Luz Amparo allait pouvoir vous parler parce qu’hier, au cours de l’extase, elle était beaucoup mieux que les jours précédents. Mais comme vous le savez, la santé et la condition physique d’Amparo sont extrêmement délicates. Je viens de l’avoir au téléphone et comme son cœur s’arrêtait, on lui a fait ce matin un électrocardiogramme et nous pensons qu’elle va avoir des complications. Demain elle a rendez-vous chez le cardiologue. Les maladies d’Amparo sont « spéciales » ; ce n’est pas comme pour nous autres. Luz Amparo est l’instrument de Dieu et sans aucun doute les conditions physiques et les lois naturelles ne sont pas tout à fait les mêmes pour elle et ne sauraient aller à rencontre des plans de Dieu. Moi j’ai vu Amparo très gravement malade ; sur le moment j’ai eu très peur et puis je me suis rasséréné en pensant que pour elle, les lois naturelles étaient différentes. Nous par exemple, nous pouvons mourir d’un infarctus du myocarde, d’une angine de poitrine, mais comme Amparo est l’instrument de Dieu et qu’il y a des plans divins sur elle, elle ne mourra que lorsqu’elle aura rempli la mission que le Ciel lui a impartie. Nous sommes toujours très préoccupés par sa santé, mais en même temps pleins de sérénité parce qu’elle s’en ira lorsque Dieu le permettra. Elle a demandé qui était à La Nave et nous lui avons répondu que les pèlerins français et portugais l’attendaient. Elle regrette vraiment de ne pas pouvoir venir - elle a passé une très mauvaise nuit - et elle vous adresse ses salutations les plus affectueuses.

Lorsqu’on me demande comment va Amparo, je réponds : elle va comme Dieu veut. Car moi je suis comme je veux être, et comme Dieu me le permet. Dieu est pour nous un Père. Mais elle, elle souffre et elle accomplit pleinement la mission qui lui a été assignée par le Ciel.

Nous ne pouvons pas oublier que le 15 Novembre 1980, alors qu’elle était femme de ménage et était chez Mr et Mme Miguel Martinez, c’est à ce moment-là qu’elle voit le Seigneur cloué sur la croix et II lui dit qu’il l’a choisie pour être une âme victime de souffrance et d’expiation, et elle devient une âme victime. Depuis 22 ans, tout au long de ces années, le Seigneur l’a polie et la manière de la façonner, c’est de la broyer. Elle est physiquement broyée alors qu’elle est très élevée spirituellement.

Le Chapelain qui est à mes côtés et moi-même, serons très heureux de vous donner notre témoignage.

Le Père José Maria, Chapelain de la Fundacion, est une vocation du Pré-Neuf de l’Escorial. Depuis Aranjuez, il venait avec sa mère réciter le Chapelet et ne pensait pas qu’il serait un jour prêtre et chapelain de cette Œuvre. »


 

Père José Maria

Bonjour à tous '

Je vais vous parier de ma vocation. Je suis won an Pré-Neuf le premier Samedi de Juin 1983. C’était le premier samedi qui suivait (agression dont Amparo a été l’objet au Pré-Neuf. Je suis venu avec des amis qui m'ont invité. Curieusement, ces amis-là n’ont pas cru. Et je pense qu'ils ne sont pas revenus. Moi j’ai eu la grâce de croire et à partir de ce moment-là, je venais au Pré-Neuf tous les premiers samedis du mois. En septembre 1985, je suis rentré au Séminaire grâce aux bénédictions reçues en ce lieu. Amparo a soutenu ma vocation. Je lui ai demandé conseil car j'étais inquiet de devoir suivre le Seigneur, et elle m’a recommandé fortement de rentrer au Séminaire. Je la connaissais très peu, j’avais parlé une seule fois avec elle et la seconde fois je lui demandais ce que je devais faire car j’avais confiance dans ses conseils. Comme elle voyait la Sainte Vierge, je pensais que c’était la personne adéquate pour m’éclairer. Je suis resté au Séminaire de Tolède pendant six ans. J’ai eu la chance de rencontrer à cette époque le Cardinal Don Marcelo, et la formation du point de vue doctrinal était excellente.

Après avoir reçu le sacerdoce, j’ai été nommé dans la province de Cordoue dans une maison de retraites spirituelles. Et le week-end, j’avais la charge d’une paroisse. Je suis resté deux ans à Cordoue et un jour Amparo m’a téléphoné et m’a annoncé sa visite. J’étais très content et elle m’a proposé de venir ici : c’était en 1994, l’année où toute l’Œuvre avec ses ramifications a été approuvée par le Cardinal de Madrid, le 14 Juin 1994. Elle venait donc me demander de collaborer à cette Œuvre. Le Père Arranz était déjà là, et elle voulait également ma collaboration.

J’ai répondu que j’étais enchanté de cette proposition mais que je devais tenir compte de mes supérieurs. J’ai présenté ma demande à mon supérieur immédiat et tout de suite il m’a dit que ce n’était pas possible ; nous n’étions que deux prêtres à nous occuper de cette maison de retraites spirituelles et si je m’en allais, il n’en restait plus qu’un. Il fallait attendre. Le Père Chapelain a donc été obligé d’attendre encore deux ans. Amparo est venue me chercher une seconde fois en me disant que c’était un appel urgent. J’en ai donc parlé à mon supérieur, lequel en a référé à son supérieur hiérarchique ; celui-ci lui a dit que si le Cardinal de Madrid lui donnait l’autorisation, il considérerait que c’est la voie de Dieu. Les démarches furent donc faites et le Cardinal donna son accord. Finalement en Février 1996, j’ai intégré la Fondation. En Janvier j’avais passé deux semaines à la Fondation et à Cordoue on me demanda des nouvelles sur mon stage et j’ai donné des nouvelles très positives. J’avais les mains abîmées à cause du climat qui sévit à Cordoue, j’avais des engelures, et au bout de quelques jours à l’Escorial, les engelures avaient disparu. J’essaie de servir de mon mieux Notre Seigneur et la Sainte Vierge ici à la Fondation. Mon expérience à Cordoue a été positive, mais je pense que c’est ici que j’ai donné toute ma mesure, au service de cette Œuvre. Ici j’ai ressenti la satisfaction spirituelle qu’a celui qui fait ce que Dieu lui demande. Depuis quelques mois nous avons le fils de Julian qui est prêtre ; il n’est pas ici en permanence parce qu’il s’occupe les samedis après-midi et dimanches matin d’une paroisse qui se situe à une demi-heure d’ici. Avant de terminer, je veux dire qu’en ce qui concerne les vocations, qui ont surgi avec les grâces que Dieu a données par /intermédiaire de la Ste Vierge ici au Pré-Neuf, il y a eu des vocations sacerdotales, des vocations religieuses, hommes et femmes, des vocations pour l’apostolat, des vocations pour le mariage ; il y a eu une quinzaine de vocations de prêtres qui ont germé au Pré-Neuf, de différentes régions d’Espagne, selon ce qui nous a été rapporté. De temps en temps nous apprenons qu’il y a un séminariste ou un prêtre qui venait du Pré-Neuf. Et on apprend alors qu’il est au Séminaire. Actuellement il y a sept séminaristes qui sont rattachés à cette Œuvre. Il y en a d'autres qui sympathisent avec cette Œuvre et qui ont reçu leur vocation au Pré-Neuf. Ils sont à Tolède, Getafe, Madrid. C’est une preuve supplémentaire que la grâce de Dieu agit ici au Pré- Neuf.

Par ailleurs, on compte aujourd’hui plus de 60 religieuses réparatrices. La plupart sont très jeunes, alors qu’aujourd’hui il y a très peu de vocations religieuses dans le monde comme en Espagne. Des couvents, des maisons religieuses ferment et dans les monastères la plupart des religieuses sont très âgées. C’est une preuve supplémentaire de l’action du Seigneur. »

Julian Arguëllo


« Marie-Georges me demande de vous raconter comment je suis entré dans cette Œuvre.

Il apparaît qu’en 1981 j’habitais Madrid. Marié et père de deux enfants, j’étais très préoccupé à l’idée de devoir mettre mes enfants au collège parce que la drogue circulait dans les établissements scolaires. Il se trouve que nous avions un appartement à l’Escorial car ma femme est née à San Lorenzo del Escortai ; nous y venions fréquemment les week-ends ainsi que les trois mois d’été pendant les vacances scolaires des enfants. Ainsi donc, en 1981, nous décidons d’habiter à l’Escorial toute l’année. Est-ce le fait du hasard ? Non. Sans aucun doute, le Seigneur avait ses plans sur notre famille.

En ces années-là, j’avais alors 35 ans, ma femme et moi-même formions un couple classique : mon but était de gravir les échelons dans mon travail, et de me situer le mieux possible dans mon entreprise. Depuis 33 ans je suis toujours dans la même société. Nous décidons donc de venir vivre à l’Escortai. Peu de temps après, on apprend qu’il y avait une femme qui voyait la Vierge. Moi j’ai beaucoup ri et j’ai trouvé cela très drôle. Quand ma fille m’en a parlé, je lui ai dit que tout çà, c’était des choses du passé. J’étais très sceptique. Mais les faits survenaient à une centaine de mètres de l’endroit où j’habitais. En Juin 1981, ma femme me dit : « On devrait aller voir ce qui se passe ». Je lui ai répondu : « Vas-y, moi en tout cas, je n’y vais pas. Tu vas rencontrer un grand nombre de bigotes, et moi je ne suis pas bigot ». Alors ma femme est partie et moi je suis resté à la maison. Au bout d’un moment, elle revient à la maison et je sens un parfum de rose impressionnant. Je lui ai dit : « Voyons, raconte-moi ce qui se passe ». « C’est quelque chose de sérieux, c’est une femme très brave, exceptionnelle, et elle te fait dire d’y aller. Regarde, elle m’a touchée ici », me dit-elle. Elle montre l’endroit sur son bras, et effectivement l’on sentait un parfum très fort de rose. Et moi je me disais : « On a certainement dû la parfumer avec un spray... ». Je me suis dit : « Eh bien, je vais aller voir Luz Amparo par curiosité ». Et comme je vous l’ai dit, elle se trouvait à une centaine de mètres de l’endroit où nous vivions. Nous sommes donc allés chez les Martinez que nous ne connaissions pas du tout. Je me souviens - et les images sont encore gravées dans mon esprit comme si je les vivais maintenant - j’ai rencontré Amparo, je lui ai posé quelques questions et lorsque je lui posais des questions ayant trait à la religion, elle répondait d’une façon lapidaire. Elle sentait un parfum de rose extraordinaire, il faisait un peu chaud car nous étions en Juin 1981, et je me rendais compte que plus elle transpirait et plus le parfum de rose était fort.

Elle nous dit : « Venez par ici car je dois repasser » et nous voilà dans la cuisine. A partir de là, je crois que la Vierge a touché mon cœur. Moi j’ai dit à ma femme : de deux choses l’une : « ou bien c’est une comédienne fantastique douée d’une intelligence naturelle ou bien c’est très sérieux ». J’ai beaucoup réfléchi sur ces moments. Il n’y a pas de doute que la Vierge a touché mon cœur à tel point que j’ai senti qu’il fallait que je sois en état de grâce. Cela faisait vingt ans que je ne m’étais pas confessé ! Et moi je pensais comme beaucoup de gens : « j’ai ma famille, je ne fais de mal à personne, je travaille, je vais de temps en temps à la Messe, et même si j’arrive en retard la plupart du temps....» Voilà comment j’étais à l’époque ! mais j’ai ressenti la nécessité de me réconcilier avec Dieu. Ainsi donc je suis allé au Monastère de San Lorenzo de l’Escorial. Et là je crois bien que le confesseur m’attendait. Ce confesseur a été un grand prêtre. Il n’est plus à San Lorenzo maintenant mais il m’a beaucoup aidé à faire une bonne Confession, (j’étais craintif, car vingt ans sans se confesser.... !) mais ce fut très facile pour moi et après cette Confession je me suis senti renouvelé spirituellement. A partir de ce moment-là toute ma famille a été attachée à cette Œuvre. Nous étions alors un groupe très réduit et quand nous arrivions au pré-Neuf et qu’il y avait eu un message, il fallait le lire et personne ne voulait le faire, et moi j’ai commencé à en faire la lecture. Et comme nous vivions très près 'de Miguel et Julia, nous les avons rencontrés et avons fait connaissance.

Maintenant je vais vous raconter la première fois où nous avons vu Amparo stigmatisée. Comme c’est logique, nous faisons connaissance de Miguel, Julia et Amparo. On se réunissait pour réciter le chapelet au Pré-Neuf. C’était un samedi de Décembre 1981 et je ne l’oublierai jamais. Miguel me dit qu’il allait à Madrid amener ses enfants au cinéma voir un film d’avant- garde. « Si tu veux, je prends les tiens », me dit-il et j’ai répondu que non. L’une de mes sœurs m’a appelé pour me dire qu’elle passait nous voir. Ce samedi, en revenant de la Messe, j’ai dit à ma femme que nous allions passer chez Miguel et Julia pour les avertir que nos enfants n’iraient pas à Madrid cet après-midi. Nous allons donc chez eux, on sonne et c’est Amparo qui nous ouvre la porte. « Entrez, vous allez prendre un café avec nous », et elle nous a servi le café. Mon fils était avec nous et ma fille était absente. Nous étions sur le point de partir lorsqu’Amparo s’adresse à moi et me dit : « Julian, vous irez cet après-midi réciter le Chapelet au Pré-Neuf » et j’ai dit que oui. Au moment où je dis oui, la voilà qui reçoit les stigmates devant nous. Elle a commencé à saigner du front, elle a poussé des cris de douleur ; nous l’avons mise sur un lit mais elle est restée dans la chambre à genoux, les bras en croix, et le sang coulait sur tout le visage. Il y avait des parfums de rose extraordinaires. Nous sommes sortis de la chambre et l’avons laissée seule pour respecter ce moment. Au cours de cette stigmatisation, elle était à genoux, les bras en croix. Quand elle est stigmatisée, Amparo n’est plus qu’un bloc de marbre, très rigide. Nous étions très impressionnés. Ma femme et moi, nous nous sommes mis à genoux et moi je me suis demandé : mais qu’est-ce que c’est ? Moi je demandais à Dieu ce que c’était, je n’avais pas peur, mais je me rendais compte que nous étions devant une force supérieure. Nous avons quitté la chambre très impressionnés, et voilà que l’on entend la sonnerie de la chambre où se trouvait Amparo. Julia va voir, et elle revient en disant : « Amparo vous demande de venir ». Et là, nous l’avons vue semblable au Christ : ses vêtements remplis de sang collaient à son côté, la main était étendue et perforée - j’aurais pu mettre mon doigt dans l’orifice - le sang coulait de la main, et il y avait un parfum de rose extraordinaire. Nous nous sommes mis à genoux.

J’ai eu le bonheur de la voir stigmatisée plus d’une dizaine de fois. Cette fois-là, elle n’a pas du tout parlé. Comme je vous l’ai dit, elle était un Christ en croix. Cela a duré plus d’une demi-heure. Au bout d’une demi-heure, elle a commencé à se remettre et elle qui avait le visage rempli de sang, peu à peu le sang a commencé à se réabsorber ; elle a mis dix à quinze minutes à récupérer, et le sang qui était tombé par terre, demeurait à terre. Ses mains que j’avais vues perforées, étaient redevenues normales. Le sang qui tachait son corps avait disparu et elle recommençait à bouger ses bras et je me souviens du bruissement de ses os qui s’articulaient à nouveau. Nous sommes sortis de la chambre, nous nous sommes assis au salon et nous n'arrêtions pas de nous demander : « Mon Dieu, mais comment cela est-il possible ? » Regardez la grandeur de Dieu et comme nous, nous sommes petits. Moi je regardais Amparo, et une demi-heure après que tout cela fut terminé, elle passait à nouveau l’aspirateur dans l’appartement.

Je ne savais vraiment plus où j’en étais... la nuit suivante, ma femme et moi avons passé une nuit blanche... ma femme acceptait tout pleinement ; moi je résistais. Je me disais : « Ne r.ous a-t-on pas hypnotisés ? » Moi je voulais trouver une issue. L’issue fut la miséricorde que Dieu a eue envers nous et qui nous a amenés à nous intégrer entièrement dans cette Œuvre. Nous avons eu et nous avons le bonheur de faire partie de l’entourage d’Amparo et moi je devrais rendre grâce à Dieu du matin jusqu’au soir. Comme vous le savez, j’ai un fils prêtre et une fille réparatrice. Je pourrais vous en raconter pendant trois jours sans m’arrêter.... Il s’est passé tellement de choses !

Je vous remercie d’être venus parmi nous et vous souhaite un bon voyage de retour. »


 

LETTRE DU CHANOINE DON JOSE ARRANZ **

EN REPONSE A LA LETTRE DU PERE B... DATEE DU 9 DEC.2002

ADRESSEE A MARIE-GEORGES ETCHEVERRY

AVEC COPIE A SON EVÊQUE

SUITE AU PELERINAGE DU 6 AU 8 DECEMBRE AU PRE-NEUF DE L’ESCORIAL


 

El Burgo de Osma, 3 Janvier 2003

 

Chère Marie-Georges dans le Seigneur : Paix et Grâce de Dieu.

J’ai reçu la photocopie de la lettre envoyée par le Père Buron.. Je suis surpris par ce qu’il dit sur l’Enfer et la Divinité de Jésus. Voyons ce que dit l’Eglise.

1)- D’abord, un catholique doit accepter ce que dit le Magistère de l’Eglise.

2)- Selon le Magistère de l’Eglise, l’existence de l’Enfer et son éternité est UN DOGME DE FOL La doctrine sur l’Enfer se trouve clairement exposée dans le Catéchisme de l’Eglise Catholique, du numéro 1033 à 1037. Le numéro 1035 dit textuellement :

« L’enseignement de l'Eglise affirme l’existence de l’Enfer et son éternité. Les âmes de ceux qui meurent en état de péché mortel descendent immédiatement après la mort dans les Enfers où elles souffrent les peines de l'Enfer, le feu éternel ».

Et il cite au bas de la page l’enseignement constant du magistère de l’Eglise et du Concile Vatican II au N°48 de la Constitution Dogmatique sur l’Eglise.

3)- Nier l’existence de l’Enfer consciemment, c’est tomber dans l’hérésie.

4)- En ce qui concerne la phrase « Mère de la Divinité de Jésus », elle en a surpris beaucoup, je dois dire ; mais pourquoi ne pensent-ils pas avec une logique théologique.


Ce prêtre admet que la Vierge est Mère de Dieu et n’admet pas qu’Elle soit « Mère de la Divinité de Jésus ». Ce qui est un contresens.

C’est un Dogme de Foi que Jésus-Christ est Dieu et que la Vierge est Mère de Jésus-Christ, qui est Dieu. Si Jésus-Christ est Dieu, Il l’est parce qu’il a la divinité. Sinon, Jésus-Christ ne serait Dieu que de nom, mais II ne le serait pas réellement. Si Jésus-Christ est Dieu, Il l’est parce qu’il est la Seconde Personne de la Très Sainte Trinité faite homme. Et s’il est la Seconde Personne de la Très Sainte Trinité, Il a la même nature divine - la même divinité - que le Père et l’Esprit-Saint. La Vierge est Mère de la Seconde Personne de la Très Sainte Trinité faite homme sans abandonner la nature divine, sans laisser la divinité. Mais Elle n’est pas Mère de la DIVINITE du Père et du Saint-Esprit, parce qu’Elle n’est pas Mère du Père ni du Saint-Esprit ; Elle est seulement Mère du Fils incarné.

Ce prêtre admet que la Vierge est Mère de la Personne de Jésus, qui est divine, non humaine ; mais qu’Elle n’est pas Mère de la Divinité de Jésus parce que la Vierge n’est pas « Mère de la nature divine », parce que si Elle l’était, Elle donnerait l’existence à la nature divine.

Cette manière de penser est erronée. La Vierge ne donne l’existence ni à la Personne divine de Jésus ni à la nature divine de Jésus, car elles existent de toute éternité. Cependant Elle est vraie Mère de Dieu ou de la divinité de Jésus. Elle est vraie Mère de la Seconde Personne de la Trinité incarnée parce que la génération humaine et la génération de Marie a comme fin la personne : dans le cas de la Vierge, elle a comme fin la Seconde Personne de la Très Sainte Trinité, avec tout ce qu’Elle est ; c’est-à-dire avec la nature divine, avec la divinité. LA NATURE DIVINE OU DIVINITE DE JESUS EST INSEPARABLE DE SA PERSONNE.

Le Fils de Dieu s’incarne dans le sein de la Vierge Marie, et est engendré du sang de la Vierge Marie, selon la nature humaine, sans abandonner la divinité. Le Verbe de Dieu entre dans le sein de la Vierge avec la nature divine, avec la divinité, et II sort, Il naît de Marie la Vierge avec la nature humaine, avec la personne divine et la nature divine qu’il a parce qu’il est Dieu. La Vierge est Mère de toute la réalité de Jésus.

La Vierge donne l’existence au corps de Jésus, Dieu crée l’âme qui s’unit à ce corps et dans le même instant le Fils de Dieu s’unit « HYPOSTATIQUEMENT » à ce corps et à cette âme et ainsi Celui qui auparavant était Dieu, se fait homme sans cesser d’être Dieu.

Nous ne pouvons pas oublier que l’incarnation du Fils de Dieu et la Maternité divine de la Vierge sont des mystères surnaturels que notre intelligence ne peut comprendre. Peut-être cela facilitera quelque peu la compréhension si l’on pense que nos parents engendrent seulement le corps, et nous disons qu’ils sont les parents véritables d’Antoine ou de Julie. Dieu crée l’âme humaine et l’unit au corps et c’est de cette union que résulte la personne humaine. Dans le plan divin, la génération du corps par nos parents a pour fin de donner l’existence à la personne ; ils sont parents de tout ce qu’est un homme ou une femme ; mais non point parce qu’ils donnent l’existence à l’âme mais par l’union substantielle du corps avec l’âme créée par Dieu.

Il est plus exact de dire que la « Vierge est Mère de la Divinité de Jésus » que de dire que la « Vierge est Mère de Dieu ». Car, si nous disons que « la Vierge est Mère de Dieu », nous restreignons Dieu au Fils, parce qu’Elle n’est pas Mère de Dieu le Père ni de Dieu l’Esprit-Saint. Tandis que si nous disons « Mère de la Divinité de Jésus » - non de la DIVINITE - nous excluons qu’Elle est Mère de la Divinité du Père et de l’Esprit-Saint. Mais les deux expressions sont également vraies, bien que depuis le Concile d’Ephèse l’on dise communément que la « Vierge est Mère de Dieu ».

Peut-être - et c’est là une opinion personnelle - la Vierge utilise-t-Elle l’expression « Mère de la Divinité de Jésus » parce qu’il arrive fréquemment aujourd’hui que l’on « VIDE » le Christ de la Divinité, en le réduisant à n’être qu’un simple homme. Jésus-Christ est vrai Dieu par la Divinité qu’il a de toute éternité, et II est vrai homme par l’humanité qu’il a de la Vierge.

Marie-Georges, je ne sais si j’ai expliqué ce qu’est «un mystère». Souvenez-vous seulement de l’invocation dans les Litanies du Cœur de Jésus : « Cœur de Jésus en Qui réside la plénitude de la Divinité ».

Notre Mère est Mère de l’humanité de Son Fils, non de l’HUMANITE ; la Vierge est Mère de la Divinité de Jésus non de la DIVINITE.

Signé : José Arranz


**Licencié en Philosophie et en Théologie, Docteur en Histoire de l’Art Sacré, Professeur de Grand Séminaire, Chanoine de la Cathédrale de Burgo de Osma, Province de Soria, Espagne.

Chapelain de la Fondation Vierge des Douleurs du Pré-Neuf de l’Escorial de 1994 à 2000 nommé par l’Archevêque de Madrid, Don Angel Suquia.

LA VIE DU CHRETIEN DOIT ÊTRE UNE CONTINUELLE CONVERSION


CHANOINE DON JOSÉ ARRANZ

 

CARÊME 2003

 

Le 5 Mars commence le Saint temps de Carême. Dans l’esprit de l’Eglise, notre Mère, ce temps de Carême sert à nous préparer à la célébration de la Solennité de Pâques. Dans le Christ Ressuscité, nous ressuscitons tous. Nous tous les croyants, nous devons de fait ressusciter en Lui. Et pour y parvenir, nous devons intensifier la conversion du cœur. Lorsque le prêtre nous impose les Cendres, il prononce ces paroles de Jésus : « Convertissez-vous et croyez à l’Evangile ». (Marc 1,15)

« Se convertir, c’est cesser de vivre comme la majorité » dit le Cardinal J.Ratzinger. Dans la vie chrétienne, la conversion est un thème toujours nouveau. La vie du catholique, la vie du prêtre et celle de l’âme consacrée, par sa nature, doit être une vie de conversion continuelle. Notre but est la sainteté. Le Pape Jean-Paul II lance un appel à la sainteté dans la lettre intitulée «Novo Millenio Ineunte»... «Ce serait un contresens, dit-il, de se contenter d’une vie médiocre, vécue selon une éthique minimaliste et une religiosité superficielle. Lorsque l’on pose la question à un catéchumène : « Veux-tu recevoir le Baptême ? », cela revient à lui demander : « Veux-tu être saint ? ». Cela signifie le mettre sur le chemin du Sermon sur la Montagne : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait ». (Matthieu 5,48). « La vie entière de la communauté ecclésiale et des familles chrétiennes doit cheminer dans cette direction » (n°31).

La conversion, c’est le retour du pécheur à Dieu qu’il avait abandonné par le péché mortel ou la faute grave. Et celui qui vit en état de grâce sanctifiante, se rapproche encore plus de ce même Dieu dont il vit la vie, et qu’il doit continuer à vivre avec une intensité croissante moyennant une ascèse de purification. Pour vivre en Dieu, il faut rompre les chaînes, abandonner des pièges et enjamber des barrières. Le péché mortel ou péché grave ne doit pas fait son nid dans le cœur du chrétien, parce qu’il est une offense et un manque d’amour et d’ingratitude envers Dieu qui nous a créés, nous conserve en vie, et nous a rachetés avec le sang précieux de Son Divin Fils fait homme. En outre, nous courons le risque de nous condamner pour l’éternité si nous mourons en état de péché mortel.

Toute faute grave ayant été abandonnée, notre combat spirituel et surnaturel doit s’efforcer courageusement de couper les fils des péchés véniels délibérés. L’union intime avec Dieu Un et Trine et le fait que les Trois personnes divines résident dans notre âme par la grâce sanctifiante, exige de la délicatesse dans notre relation amoureuse avec Dieu, notre Père. Pour y parvenir, il est indispensable de diriger et canaliser toutes les énergies surnaturelles et d’extirper le défaut ou le péché dominant au moyen de la prière, de la mortification, de l’examen de conscience, des résolutions prises lors de la Confession et de la Sainte Communion...

Nous devons vivre tendus vers la Sainteté par la conversion constante et progressive. Ce sera un bon signe si nous disposons de plus de lumière et voyons clairement la malice de nos péchés et de nos fautes, si les tiraillements de nos passions et de nos inclinations au mal sont plus faibles ; si nous rejetons plus promptement les tentations y compris nos pensées, désirs, actions et omissions de choses de moindre importance ; si la charité s’enracine davantage en nous, la charité théologale envers Dieu et envers le prochain, dans laquelle consiste la perfection.

« Un signe de conversion, dit le cardinal J Ratzinger, c'est le fait de cesser de vivre, d'agir comme tout le monde. »….Commencer à considérer sa propre vie avec les yeux de Dieu…ne pas être dépendant du jugement de la majorité…Mais du jugement de Dieu.». (L’Osservatore Romano 1/1/2001)


 

La majorité n'est pas la norme de la moralité.


 

Nous savons tous quel est le poids aujourd'hui du nombre de la conduite de beaucoup de chrétiens qui vivent en marge de la Loi de Dieu. Pour eux, il n’y a que le «dogme » de « tout le monde le fait », « tout le monde agit ainsi » qui compte et a de la valeur. Bien sûr, les hommes d’aujourd'hui n’appliquent « ce dogme » qu’à la morale et à la religion. Ils ne l’appliquent pas à la santé ou à la maladie. Si une épidémie surgit dans laquelle beaucoup de personnes perdent la vie, nous prenons toutes les précautions pour éviter la maladie et la mort. Et il en est de même dans beaucoup d’autres domaines.

En allant plus loin dans notre raisonnement, il apparaît que nous avons abandonné les pratiques pieuses que l’on cultivait avec soin en d’autres temps ; nous avons abandonné la mortification parce que, dit-on, c’est frustrant ; nous avons oublié le Sacrement de Pénitence parce qu’il suffit, dit-on, de se confesser (directement) à Dieu ; nous communions fréquemment ou chaque fois que nous allons à la Messe, parce qu’on ne commet pas de péché mortel, dit-on, tant que l’on maintient l’option fondamentale d’être chrétiens. Pour quelle raison le Cardinal Ratzinger dit-il que « c’est un signe de conversion lorsqu’on cesse de vivre comme tout le monde ? ». Nous avons oublié les paroles sévères de l’Apôtre Paul : « Si quelqu’un manque de respect quand il mange le pain ou boit le calice du Seigneur, il pèche contre le corps et le sang du Seigneur. Que chacun donc fasse son examen avant de manger le pain et boire le calice. Car s’il ne reconnaît pas le corps, il mange et boit sa propre condamnation ». (1, Corinthiens 11, 27-29).


 

« L’onction des malades », moyen de conversion


 

Nous devons tous vivre une attitude de conversion. Notre existence est dans les mains de Dieu. Nous ne savons ni le jour ni l’heure à laquelle II nous appellera pour nous donner la récompense ou le châtiment, selon ce que nous aurons fait... (Mt. 25,13). Mais, s’il est permis de parler ainsi, nous les malades et personnes âgées, nous devons être prêts pour la venue du Seigneur car notre vie ne peut se prolonger encore longtemps.

Pour être bien préparés au passage dans l’autre vie, Jésus-Christ a institué « le Sacrement ce l'Extrême Onction ou de l’onction des malades ». Dans ce Sacrement, Jésus déverse le reste de sa Miséricorde. Malgré cela, il y a une certaine crainte à recevoir ce Sacrement et il arrive fréquemment que les proches des personnes malades ou des vieillards, n’osent leur parler de la nécessité de recevoir ce Sacrement par crainte de les impressionner. J’invite les lecteurs à prendre connaissance de ce que dit le Catéchisme de l’Eglise Catholique au sujet de ce Sacrement, en consultant les n°1499 et suivants jusqu’au n° 1532 inclus.

L’onction des malades « n’est pas seulement le Sacrement de ceux qui se trouvent à toute extrémité. Aussi, le temps opportun pour le recevoir est-il certainement déjà arrivé lorsque le fidèle commence à être en danger de mort à cause de la maladie, par suite d’affaiblissement physique ou de vieillesse ». (N°1514). « Il est approprié de recevoir « l’onction des malades »  au seuil d’une opération importante. Il en va de même pour les personnes âgées dont la fragilité s'accentue ». (N°1515).

Et parmi les effets de la grâce sacramentelle de l’Onction des malades, je n’en mentionnerai ici que trois :

-« le rétablissement de la santé physique, si cela convient au salut spirituel.... »

-« la préparation au passage à la vie éternelle »,

-« LE PARDON DES PECHES SI LE MALADE N’A PU L’OBTENIR PAR LE SACREMENT DE PENITENCE ».
 

Je me référais « au pardon des péchés » lorsque je disais plus haut que « Jésus a déversé le reste de sa Miséricorde en instituant ce Sacrement ».

Je ne veux pas passer sous silence ce que dit le Concile de Trente (1) sur les effets de cette merveilleuse Onction des malades :

« Or, la réalité et l’effet de ce Sacrement s’expliquent par les paroles : « La prière de la Foi sauvera le patient et le Seigneur le relèvera. S’il a commis des péchés, ils lui seront remis » (Jacques 5,15). Parce que cette réalité, c’est la grâce du Saint Esprit dont l’onction lave les fautes, s’il y en a encore à expier, ainsi que les séquelles du péché, soulage et fortifie l’âme du malade, en lui donnant une grande confiance dans la Divine Miséricorde. Animé de cette confiance, le malade supporte plus aisément les incommodités et les souffrances de la maladie, résiste mieux aux tentations du démon « qui est à l’affut à son talon ». (Gen 3,15) et recouvre parfois la santé du corps si cela est convenable à son salut». (E.Denzinger, le Magistère de l’Eglise. Barcelone 1963, p 259 n°909).

Face à une doctrine si claire et aux merveilleux effets de ce Sacrement dans l’âme, qui peut craindre de le recevoir, s’il a un peu de Foi, et quel parent ou ami du malade ou du vieillard peut craindre d’aggraver sa maladie ?

Il serait trop long d’exposer toute la doctrine de l’Eglise sur ce Sacrement. Mais je voudrais souligner ce que dit le Concile de Trente (1) et que nous rappelle le Catéchisme de l’Eglise Catholique :

« L’onction des malades accorde le pardon des péchés mortels et véniels, si le malade ou le vieillard n’a pas pu l’obtenir par le Sacrement de Pénitence ; ce Sacrement efface les séquelles du péché ou leur peine temporelle ; en un mot, avec la contrition des péchés, même si elle n’est pas parfaite, l’âme devient blanche pour se présenter devant Dieu et ne pas tomber dans les peines de l’enfer ».

Que ce temps de Carême nous permette de nous purifier davantage et de vivre la vie du Christ Ressuscité.

Don José Arranz (2)

 

(1)- Coquille article ? S’agit-il du Concile de Trente ou d’E.Denzinger ?

(2)- Licencié en Philosophie et en Théologie, Docteur en Histoire de l’Art Sacré- Professeur de Grand Séminaire, Chanoine de la Cathédrale de Burgo de Osma. Province de Soria (Espagne). Chapelain de la Fondation Vierge des Douleurs du Pré-Neuf de l’Escorial de 1994 à 2000, nommé par l’Archevêque de Madrid, Don Angel Suquia.
 

PENITENCE, SACRIFICE et MORTIFICATION

S’agit-il de la même chose ?


Chanoine Don José Arranz

(Non daté ! Discours paru dans Bulletin N°64 Juillet 2003}


 

Il arrive fréquemment que les fidèles catholiques demandent quelle est la différence entre la Pénitence, le Sacrifice et la Mortification. Ce sont ceux qui écoutent ou lisent les Messages des Révélations Privées de Notre Seigneur et de la Sainte Vierge qui, en règle générale, posent cette question ; et aujourd’hui, ceux qui écoutent ou lisent les Messages des Apparitions de la Sainte Vierge à l’Escorial.

Au cours de l’histoire, dans ces Apparitions privées, Notre Seigneur et la Sainte Vierge demandent que l’on fasse pénitence, que l’on se sacrifie et se mortifie pour nos péchés, en vue d’obtenir la paix dans le monde, d’éviter des catastrophes, et même pour obtenir la prospérité matérielle.

Notre Seigneur disait à Ste Marguerite Alacoque : « Tu te trompes, en pensant que tu peux Me plaire avec ces actions-là, pénitences et mortifications, dans lesquelles la volonté propre, ayant déjà fait son choix, parvient à faire fléchir la volonté des Supérieures, au lieu de se soumettre ». (Vie et œuvres de Ste Marguerite - J.M. Saenz de Heredia - Bilbao, 1948 p.114).

« En premier lieu, tu Me recevras à la condition que l’Obéissance te le permette, quelles que soient les mortifications et les humiliations qui viendront sur toi ». (p.118).

Lorsque cette Sainte écrit et donne des conseils, elle utilise le même langage : « Cet amour fera que vous embrasserez aisément toutes les occasions de vous mortifier et de vous humilier ». (p. 506).

Dans le « Septième Appel du Message de Fatima », Sœur Lucie, la voyante de Fatima, sous le titre « Appel au Sacrifice », écrit et décrit tant la pénitence et les pénitences, que le sacrifice et la mortification. (Appels du Message de Fatima - Planète 2001, pp.106-117). Je vous recommande la lecture et la méditation de ce livre, et spécialement des pages qui ont trait à cette question.

En ce qui concerne les Apparitions de l’Escorial, c’est à peine si l’on trouvera un Message où il n'est pas demandé de faire pénitence et sacrifice. A première vue, il semble que la pénitence et le sacrifice soient une seule et même chose, mais en réalité, ce sont deux choses différentes.


 

  1. Lisons ces paroles dans les Evangiles et les Lettres des Apôtres :


 

Les Messages authentiques ne font qu’inciter les croyants à faire ce que Jésus enseigna dans l’Evangile et les Apôtres, dans leurs Lettres. Citons quelques exemples :


 

Sur la pénitence : « Faites donc de dignes fruits de pénitence ». (Mt.3, 8).

« Ce ne sont pas les justes que Je viens convier à la pénitence (= conversion), mais les pécheurs. (Luc 5,32).


 

Je vous le dis : il y aura plus de joie dans le Ciel pour un pécheur repentant que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de pénitence ». (Luc 15,7)


 

Sur le sacrifice : « Et donc vous aussi, devenus pierres vivantes, construisez-vous comme un édifice spirituel, une race sainte de prêtres, pour offrir à Dieu par Jésus-Christ les sacrifices spirituels qui lui sont agréables ». (Lettre de Pierre 2,5).

« Un grand-prêtre est choisi d’entre les hommes pour les représenter dans les choses de Dieu, pour offrir leurs dons et les sacrifices pour le péché ». (Hébreux 5,1).

Sur la mortification : « Aussi vais-je traiter durement mon corps et le tenir en laisse, car je ne voudrais pas être éliminé après avoir prêché aux autres ». (1 Corinthiens 9,27).

« Et de fait, ceux qui appartiennent au Christ ont crucifié la chair avec ses mouvements et ses désirs ». (Gal. 5,24).

« A tout moment, nous portons dans notre corps la mort de Jésus, pour que la vie de Jésus se manifeste aussi dans notre personne ». (2 Cor. 4,10).


 

  1. Différence entre la pénitence, le sacrifice et la mortification.


 

De ces textes sacrés que nous venons de citer, l’on peut déduire clairement la différence entre pénitence, sacrifice et mortification ; mais il est à noter que parfois, un acte ou une œuvre peut revêtir en lui-même le caractère des trois. De là vient qu’on les considère souvent comme une seule et même chose. Remarquons également que « faire pénitence », au singulier, et faire des « pénitences » au pluriel, sont deux choses différentes. « Pénitences » au pluriel, équivaut à faire des sacrifices et des mortifications. Au singulier, le terme « pénitence » a la signification suivante :

La « PENITENCE », distincte du Sacrement de Pénitence, est une vertu spéciale par laquelle nous souffrons, nous nous repentons des péchés passés avec l’intention de les chasser de l’âme, selon St Thomas d’Aquin, (Somme Théol. 111.q.85, a.1-3) - (Garrigou-Lagrange. Les Trois Ages de la vie intérieure. Madrid. 1995. p.231).

Par conséquent, la « pénitence » est la souffrance ou le regret d’avoir offensé Dieu ; et de telle sorte que, si nous le pouvions, nous déferions le mal que nous avons fait et nous ferions le bien que nous n’avons pas fait. La conversion dont on nous parle dans les messages, est le fruit de la pénitence : c’est un acte de repentir. Ainsi comprend-on parfaitement ce texte d’Evangile : « Il y a plus de joie au ciel pour un pécheur qui se repent que pour quatre vingt-dix-neuf justes ». Et aussi, « Non, Je vous le dis. Mais si vous ne faites pénitence, vous périrez tous de même ! » (Luc 13,5).

La « pénitence » comprend quatre étapes principales : le repentir, le regret ou souffrance de ses fautes, la ferme intention de s’en éloigner et la réparation. (Ad.Tanquerey - Résumé de Théologie ascétique et mystique - Madrid - 1990 - p.381 et suivantes).


 

Le « SACRIFICE » est l’offrande d’une chose sensible, avec destruction ou transformation de cette chose ; offrande faite à Dieu et qui témoigne que l’on reconnaît la souveraineté suprême de Dieu et notre soumission à Lui ». (Royo Marin - Théologie Morale pour les Laïcs - Madrid - 1986 - v. 11 p.347 et suivantes).


 

C’est la définition classique. Si la pénitence jaillit du repentir du péché, qui est rébellion contre Dieu, le sacrifice jaillit de la reconnaissance que doit avoir l’homme en tant que créature de Dieu, Créateur et Seigneur de tout. En raison de cette reconnaissance, il renonce à quelque chose qu’il possède : argent, biens meubles et immeubles, pour les donner au culte...., un cierge qui se consume devant le Très Saint Sacrement ou devant une statue... ; il manifeste ainsi que ses biens appartiennent à Dieu. Cette donation suppose et exige le renoncement aux choses, et doit déboucher sur le renoncement à soi-même, comme a dit Jésus : « Si quelqu’un veut marcher derrière Moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il Me suive ». (Mt. 16,24).

Le sacrifice par antonomase (1), c’est celui de la Croix et le « Saint Sacrifice de la Messe » qui l’actualise. Four cette raison, rien n’est plus agréable à Dieu que l’offrande de Messes. Le prêtre prie ainsi : « Priez, mes frères, que mon sacrifice qui est aussi le vôtre, soit agréable à Dieu le Père Tout Puissant ». Nous pouvons offrir la Sainte Messe - sacrifice - et en même temps pour expier nos péchés, - pénitence -. Et, nous pouvons faire de même avec d’autres sacrifices en leur donnant un sens pénitentiel.


 

La « MORTIFICATION ». Les textes de St Paul cités au préalable, nous disent clairement que ta mortification c’est comme « donner la mort ». enlever des forces à nos passions et nos mauvaises inclinations, en ne faisant pas ce qu’elles exigent, mais tout le contraire, en ne faisant pas ce qui plaît mais le contraire. Tanquerey dit que « la mortification est un acte qui blesse et atrophie les mauvais penchants de la nature ». (Ibid. p.408).

Comme vous pouvez le constater, la mortification est liée à la pénitence et au sacrifice, car elle enlève des forces aux mauvais penchants, et ainsi il sera plus difficile de pécher. C’est pourquoi Saint Jean de la Croix nous a laissé d’excellents conseils pour progresser en vertu, en nous éloignant du péché.

Il dit : « Efforcez-vous toujours d’aller vers :

-ce qui est le plus difficile et non ce qui est le plus facile.

-ce qui est le plus fade et non ce qui est le plus savoureux.

-ce qui plaît le moins et non ce qui est le plus agréable.

-ce qui fatigue et non ce qui repose, etc

(Montée au Mont Carmel 1.13.6) - (Royo Marin - Théologie de la perfection chrétienne - Madrid - 1968- p.339).

J’espère que ces brèves explications vous permettront de faire la distinction entre pénitence, sacrifice et mortification. J’espère également qu’elles vous permettront de comprendre les raisons pour lesquelles il est demandé, dans les Messages, de faire pénitence, et de faire des sacrifices, des mortifications ou pénitences. »


Don José Arranz


 

-Licencié en Philosophie et en Théologie, Docteur en Histoire de l’Art Sacré, Professeur de Grand Séminaire, Chanoine de la Cathédrale de Burgo de Osma, Province de Soria - Espagne.

-Chapelain de la Fondation Vierge des Douleurs du Pré-Neuf de l’Escorial de 1994 à 2000, nommé par l’Archevêque de Madrid, Don Angel Suquia.
 

(1) - Antonomase : Figure consistant à remplacer un nom par l’énoncé d’une qualité propre à l’objet ou à l’être qu’il désigne


 

DELICATESSE DE CONSCIENCE ET DROITURE

VERITABLE DON DE DIEU


(Extrait du Bulletin N °65 /Septembre 2003)

 

Il m’a été suggéré d’écrire quelques lignes sous forme d’examen de conscience, pour raviver notre conscience morale et religieuse, car nous disons fréquemment que : « nous n’avons pas de remords de conscience ».

L’examen de conscience est « un ressort psychologique qui par nature s’ordonne à nous donner une connaissance parfaite de nous-mêmes avec toutes nos misères et nos grandeurs ». (Royo Marin : Théologie de la perfection Chrétienne. Madrid 1968. n°608).

Le monde de l’entreprise a pris de l’ascèse chrétienne, l’examen et la comparaison évolutive « ignacienne » d’une journée par rapport à une autre, d’un mois à un autre, en vue d’étudier son développement, prendre des décisions et fixer des objectifs pour améliorer ou redresser sa marche. L’entreprise qui n’effectuerait pas ce contrôle de gestion, s’effondrerait.

Il en va de même dans la vie spirituelle ou la vie de la grâce. Mais bien entendu, il faut un point de référence. Nous devons faire notre examen, mais sur quoi ? Sur nos actions et nos omissions tant intérieures qu’extérieures : nos pensées, nos désirs, nos paroles.... Et nous devons voir s’ils sont conformes ou non aux normes de la morale, que sont les Commandements de la Loi de Dieu et de l’Eglise.

Voilà pourquoi on définit l’examen de conscience comme «une introspection dans notre propre conscience pour faire l’examen des actes bons ou des actes mauvais que nous avons commis et surtout de l’attitude fondamentale de notre âme face à Dieu et à notre propre sanctification ». (Idem N°609).


I D’un point de vue moral, il y a des actes bons et des actes mauvais.

Nous ne devons pas oublier que nous portons en nous l’inclination au mal. Le Baptême a effacé le péché originel, mais non point ses conséquences, ce que l’on appelle concrètement « concupiscence », inclination au péché. Et nous commettons tous le mal et nous le commettons souvent. « Si le juste tombait sept fois, il se relèverait encore... » (Prov. 24,16). Il apparaît que les chutes du juste sont légères, car si elles étaient graves, ce ne serait plus un juste.

Pour faire l’examen de conscience, nous devons avoir à l’esprit qu’il y a des fautes graves ou mortelles et des fautes légères ou vénielles. Nous savons bien que de nos jours, chez les chrétiens, l’on a perdu la sensibilité au péché. La confession est très oubliée. L’on affirme fréquemment qu’on ne commet pas de péché grave ou mortel. Dans un document « L’Eglise en Europe », le Pape reconnaît et dénonce le fait que notre continent européen vit « comme si Dieu n’existait pas ». (n°9). Celui qui vit ainsi de façon consciente et libre, vit en état de péché ; il vit en tournant le dos à Dieu.

Le Catéchisme de l’Eglise Catholique nous offre un traité sur ce que sont le péché et la miséricorde de Dieu. Je vous en recommande la lecture : à partir du n°1846 jusqu’au n°1876, pour l’édition 1999.

Il est vrai que nous ne vivons pas tous comme si Dieu n’existait pas parce que nous croyons en Lui ; il se peut même que nous allions communier. Mais peut-être, ne nous sommes-nous pas formé une conscience véritable et forte de beaucoup d’actions et omissions. Il se peut que nous commettions des fautes graves et que nous ne sachions pas en évaluer la gravité. Nous sommes croyants mais non-pratiquants ou pratiquants « à demi ». Il se peut que nous ayons perdu la sensibilité au péché, lequel est une offense grave dans certaines matières : l’avortement, l'euthanasie, la luxure, le manquement à la Messe du Dimanche, la Confession lorsqu’il y a faute grave et que l'on veut communier, le fait de garder rancune.... et tant d’autres fautes auxquelles les Commandements se réfèrent. Le PECHE a été défini comme « une parole, un acte ou un désir contraires à la loi éternelle ». (Catéchisme n°1849). Et pour qu’un péché soit mortel, trois conditions sont requises ensemble : « Est péché mortel, tout péché qui a pour objet une matière grave, et qui est commis en pleine conscience et de propos délibéré ». (n°1857). Il ne suffit pas de vouloir être bon et de ne pas vouloir offenser Dieu, il faut éviter ce qui l’offense gravement.


 

II Les Commandements sont immuables.

Aujourd’hui nous sommes très influencés par le relativisme. Ce qui était péché hier, ne l’est plus aujourd’hui, dit-on. Mais il n’en est rien : LES COMMANDEMENTS N’ONT PAS CHANGE ET SONT IMMUABLES parce qu’ils sont l’expression de la volonté de Dieu qui est immuable. « Ils sont foncièrement immuables et leur obligation vaut toujours et partout. Nul ne peut s’en dispenser. Les dix Commandements sont gravés par Dieu dans le cœur de l’être humain ». (n°2072). « Le Décalogue contient une expression privilégiée de la « loi naturelle » (n°2070). « Puisqu’ils expriment les devoirs fondamentaux de l’homme envers Dieu et envers son prochain, les Dix Commandements révèlent en leur contenu primordial, des obligations graves » (n°2072), bien qu’ils impliquent aussi « des obligations dont la matière est, en elle-même, légère ». (n°2073)


III- Examen de conscience, en suivant les Commandements de la Loi de Dieu.

Il ne s’agit pas ici d’un examen exhaustif mais d’un échantillonnage en suivant le Catéchisme de l’Eglise Catholique et les numéros indiqués. Et comme j’ai conscience que de nos jours, l’on pense d’une manière fort différente, surtout en certaines matières, il m’apparaît nécessaire de citer au pied de la lettre ce que dit le Catéchisme concernant la gravité des péchés.

L’on pèche gravement contre le premier Commandement, lorsqu’on nie ou l’on doute consciemment et librement d’une vérité de Foi, comme par exemple : la

Résurrection de Jésus, l’existence du Ciel et de l’Enfer.... Le Pape dit dans le document précité que « la culture européenne donne l’impression d’être une apostasie silencieuse de la part de l’homme autosuffisant, qui vit comme si Dieu n’existait pas ». (n°9).

Le premier Commandement vise aussi les péchés contre l’Espérance, qui sont le désespoir et la présomption.

Par le désespoir, l’homme cesse d’espérer de Dieu son salut personnel, les secours pour y parvenir ou le pardon de ses péchés. (n°2091).

Il y a deux sortes de présomption : ou bien l’homme présume de ses capacités (espérant pouvoir se sauver sans l’aide d’en haut), ou bien il présume de la toute-puissance ou de la miséricorde divines (espérant obtenir son pardon sans conversion et la gloire sans mérite. (n°2092).

L’on peut offenser Dieu dans ce premier Commandement, en commettant des sacrilèges. « Le sacrilège consiste à profaner ou à traiter indignement les sacrements et les autres actions liturgiques, ainsi que les personnes, les choses et les lieux consacrés à Dieu. Le sacrilège est un péché grave surtout quand il est commis contre l’Eucharistie....(no2120) car on ne peut pas communier en état de péché mortel ; il faut se confesser auparavant ; le fait de faire un acte de contrition même parfaite, n’a aucune valeur.

Le blasphème ainsi que le faux serment s’opposent directement au deuxième Commandement. (n°2148 et 2150).

Le troisième Commandement nous rappelle que le Dimanche est le Jour du Seigneur, jour de grâce et de repos. Pendant le Dimanche et les autres jours de Fête de précepte, les fidèles s’abstiendront de se livrer à des travaux ou à des activités qui empêchent le culte dû à Dieu, la joie propre au Jour du Seigneur, la pratique des œuvres de miséricorde et la détente convenable de l’esprit et du corps (n°2185).

Le Commandement de l’Eglise détermine et précise la Loi du Seigneur : « Le Dimanche et les autres jours de Fête de précepte, les fidèles sont tenus par l’obligation de participer à la Messe ». « Celui qui assiste à la Messe célébrée selon le rite catholique, le jour de Fête lui-même ou la veille au soir du jour précédent, satisfait au précepte de participation à la Messe ». (n°2180).

Assister à la Messe est une obligation pour les fidèles, à moins d’un empêchement grave.... ». Jean Paul II (Dies Domini n°49). En outre les pasteurs rappelleront aux fidèles que lorsqu’ils s’absentent le dimanche de leur lieu de résidence habituel, ils doivent se préoccuper d’assister à la Messe à l’endroit où ils se trouvent.

Le quatrième Commandement rappelle aux enfants l’obligation de piété filiale (n°2215), de respect filial (n°2216), ainsi que leurs responsabilités, envers leurs parents. Autant qu’ils le peuvent, ils doivent leur donner l’aide matérielle et morale, dans les années de vieillesse, et durant le temps de maladie, de solitude ou de détresse. (n°2218).

Les parents ont l’obligation d’élever leurs enfants, de les instruire et de les éduquer dans la Foi. Ils ont l’obligation de pourvoir à leurs besoins tant physiques que spirituels.(n°2221 à 2232).

Parmi les péchés contre le cinquième Commandement, rappelons le fait de coopérer à un avortement et à l’euthanasie ; de même tout ce qui porte atteinte à sa propre santé, comme l’abus de nourriture, d’alcool, de tabac et de médicaments. « L’usage de la drogue inflige de très graves destructions de la santé et à la vie humaine ». (n°2270 à 2292).

Avant de nous examiner sur nos possibles fautes contre le sixième Commandement, nous devons être convaincus que : « Tout baptisé est appelé à la chasteté. Tous les fidèles du Christ sont appelés à mener une vie chaste selon leur état de vie particulier. Au moment de son Baptême, le chrétien s’est engagé à conduire dans la chasteté son affectivité ». (n°2348). Les âmes consacrées doivent vivre la chasteté dans la virginité ; les prêtres, dans le célibat ; les personnes mariées, dans la chasteté conjugale, et les célibataires doivent vivre la chasteté dans la continence (n°2349) comme les fiancés (n° 2350). Les relations pré-matrimoniales sont gravement immorales. (n°2391).


La luxure est un péché grave. Il est un désir désordonné ou une jouissance déréglée du plaisir vénérien. Le plaisir sexuel est moralement désordonné Quand il est recherché pour lui-même, isolé des finalités de procréation et d'union. (n°2391)

La masturbation est une faute grave. Il faut entendre l'excitation volontaire des organes génitaux afin d'en retirer un plaisir vénérien (n°2352). C'est un acte intrinsèquement et gravement désordonné. Quel qu’en soit le motif, l'usage délibéré de la faculté sexuelle en dehors des rapports conjugaux normaux en contredit la finalité. (n°2352).

La fornication est également un péché grave. C’est l’union chamelle en dehors du mariage entre un homme et une femme. Elle est gravement contraire à la dignité des personnes et de la sexualité humaine naturellement ordonnée au bien des époux ainsi qu’à la génération et à l’éducation des enfants. (n°2353).

La pornographie est une offense grave envers Dieu. Elle consiste à retirer les actes sexuels, réels ou simulés, de l’intimité des partenaires pour les exhiber à des tierces personnes de manière délibérée. (n°2354).

Nous déplorons tous le fait que la pornographie ait envahi les médias, spécialement la télévision. Mais, que faisons-nous pour que les programmes changent ? Eteignons-nous la télévision ou bien continuons-nous à regarder le programme qui nous est proposé ? Nous ne devons pas oublier que le Christ condamne l’adultère même de simple désir (n°2380). « Je vous dis que tout homme qui regarde une femme en la désirant, a déjà commis le péché d’adultère dans son cœur ». (Matthieu 5, 27).

Il serait trop long de passer en revue tous les péchés que nous pouvons commettre contre ce commandement avec nos cinq sens. C’est pourquoi, ils ne seront pas mentionnés ici.

Le septième Commandement interdit le vol, c’est-à-dire l’usurpation du bien d’autrui contre la volonté raisonnable du propriétaire. (n°2408). Toute manière de prendre et de détenir injustement le bien d’autrui, même si elle ne contredit pas les dispositions de la loi civile, est contraire au septième Commandement. (n°2409). Je vous recommande la lecture de ce numéro du Catéchisme de l’Eglise Catholique pour savoir quelles sont les actions et les omissions qui peuvent être un péché contre le septième Commandement. De même je vous recommande également la lecture des numéros 2412 et 2413 afin que vous appreniez comment réparer l’injustice commise par le vol ; et ce qui a trait au salaire injuste. (n°2434).

Le huitième Commandement est peut-être le plus compliqué car il y a de multiples formes de commettre et d’offenser Dieu. Je n’en citerai que les principales, en suivant le Catéchisme de l’Eglise Catholique du numéro 2475 au numéro 2493 :

-Faux témoignage et parjure : Quand il est émis publiquement, un propos contraire à la vérité revêt une particulière gravité. Devant un tribunal, il devient un faux témoignage. Quand il est tenu sous serment, il s’agit d’un parjure. (n°2476).

-Le jugement téméraire : admet comme vrai, sans fondement suffisant, un défaut moral chez le prochain (n°2477).

-La médisance : celui qui sans raison objectivement valable, dévoile à des personnes qui /ignorent les défauts et les fautes d’autrui.

-La calomnie : celui qui par des propos contraires à la vérité, nuit à la réputation des autres et donne occasion à de faux jugements à leur égard.

-L'adulation : est à proscrire toute parole ou attitude qui, par flatterie, adulation ou complaisance, encourage et confirme autrui dans la malice de ses actes. (n°2480).

-La jactance ou vantardise constitue une faute contre la vérité. (n°2481).

-Le mensonge consiste à dire le faux avec l’intention de tromper. (n°2483). La gravité du mensonge se mesure selon la nature de la vérité qu’il déforme, selon les circonstances, les intentions de celui qui le commet, les préjudices subis par ceux qui en sont victimes. (n°2484). Le mensonge devient mortel quand il lèse gravement les vertus de justice et de charité.

Pour être bref, j’inclurai les péchés contre le neuvième Commandement dans le sixième : pensées, images, désirs impurs, regards etc... (n°2520). La pureté requiert la pudeur, laquelle préserve l’intimité de la personne. (n°2521 et suivants).

Le dixième Commandement défend l’avarice. Il proscrit l’avidité et le désir d’une appropriation sans mesure des biens terrestres. (n°2536). Il défend la cupidité déréglée née de la passion immodérée des richesses et de leur puissance. Le dixième Commandement exige de bannir l’envie du cœur humain. L’envie est un vice capital. Elle désigne la tristesse éprouvée devant le bien d’autrui et le désir immodéré de se l’approprier, fut-ce indûment. (n°2539).

Les Commandements ne sont pas pesants, (la Jean 5,3)

Etant donné ce qui précède, nous vérifions que les Commandements sont une assurance pour notre vie et pour nos biens. S’il nous est difficile de les mettre en pratique, c’est parce que nous n’avons pas de forces et que nous sommes vaincus par nos inclinations au mal. Pour acquérir l’énergie et la force nécessaires, il nous faut prier, méditer et contempler. (n°2700-2724). La prière est l’élévation de l’âme vers Dieu ou la demande à Dieu des biens nécessaires. (n°2590).

Nous avons besoin de recevoir le Sacrement de la Pénitence chaque fois que nous avons commis un péché mortel, pour obtenir le pardon, pour recevoir les grâces du Sacrement et lutter contre tout péché, et progresser ainsi dans la vie spirituelle.

Nous avons besoin de communier en étant en grâce avec Dieu, car sinon nous commettons un très grave sacrilège. « Celui qui mange ma chair et boit mon sang, a la vie éternelle, et Je le ressusciterai au dernier jour ». (Jean 6, 54).

Pour rendre plus aisée la pratique des Commandements, il est indispensable de mener, en même temps qu’une vie de prière, une certaine vie de pénitence. Ainsi on enlève de la force à nos inclinations au péché. Les messages de la Très Sainte Vierge à Lourdes, Fatima et l’Escorial, insistent sur la nécessité de faire oraison, et faire pénitence, et c’est ce que le Seigneur a dit dans l’Evangile : « Demandez et vous recevrez ». (Luc 11,9).

Don José Arranz


 

TEMOIGNAGES RECUEILLIS A L’ESCORIAL

LE 6 JUILLET 2003


(Amparo n'est pas venue à cause de la chaleur»



 

Témoignage du Père Clémente

Le Père Clémente, jeune prêtre, est issu de la Fondation Vierge des Douleurs de l’Escorial, qui comporte une branche vocationnelle de séminaristes et de prêtres déjà ordonnés comme lui.

Il nous a donné son témoignage.

Le Père Clémente est originaire de la Guinée Equatoriale. Il est venu à l’Escorial en 1992 pour rendre visite à son oncle et à sa tante qui étaient membres de la Communauté de l’Escorial ainsi que leurs enfants ; ses cousines sont Réparatrices. A l’époque, c’était un musicien très connu dans son pays. Aujourd’hui encore, on écoute ses disques !

Sa tante l’a présenté à Amparo et elle lui a dit : « Comme tu dansais bien lorsque tu étais musicien ! ». Et le Père a pensé que sa tante avait raconté à Amparo toute son histoire, alors qu’il n’en était rien ! Quelques temps après, Amparo lui dit : « Tu devrais entrer au Séminaire parce que le Seigneur t’appelle ».

« Il m’en a beaucoup coûté, dit-il ». Après mûre réflexion, je suis entré au Séminaire de Siguenza. Dans ce Séminaire, nous étions trois séminaristes issus de la Fondation Vierge des Douleurs de l’Escorial et nous nous sommes soutenus mutuellement parce que nous avons été très persécutés par notre entourage à cause de notre attachement à l’Escorial. Mais Amparo a toujours veillé au grain ! Pour chacun d’entre nous, dans nos difficultés, dans les moments de découragement, elle est toujours intervenue au moment où il le fallait - sans que nous lui disions quoi que ce soit - pour nous soutenir et nous accompagner. Nous trois, séminaristes issus de l’Escorial, nous étions considérés comme les meilleurs élèves du Séminaire et avions les meilleurs notes. Et lorsque nous avons quitté Siguenza pour entrer au Séminaire de Tolède, le Directeur du Séminaire a dit qu’il perdait ses meilleurs élèves....»

« Et puis, il est arrivé qu’à un moment donné, je me suis éloigné de Dieu. J’ai commis une faute grave. Luz Amparo est venue me voir et m’a dit : « Pourquoi as-tu offensé le Seigneur ? ». Et je lui ai répondu : « Mais, de quoi parlez-vous ? ». Et elle m’a dit ce que j’avais fait, où, quand et comment je l’avais fait. Quand on s’éloigne de Dieu, et qu’on est dans le péché, on est aveuglé et on perd la lumière. J’ai quitté le Séminaire. Cet éloignement a duré deux ans. Et puis je suis à nouveau entré au Séminaire, j’ai terminé mes études. J’ai été ordonné prêtre le 14 Juillet 2000. J’ai exercé mon ministère dans la paroisse St Augustin de Civitavecchia en Italie et maintenant je suis Curé de la Paroisse des Saints Martyrs Japonais à Civitavecchia. »


Témoignage de Sergio

« Je m’appelle Sergio ; j’ai 31 ans. Mes parents venaient au Pré-Neuf, le premier samedi du mois, depuis le début des Apparitions ; à l’époque j’avais 11 ans et j’accompagnais toujours mes parents au Pré-Neuf.

Mes études se sont déroulées normalement. Je suis devenu ingénieur dans les Télécommunications et j’avais beaucoup de projets : j’avais mes plans. Un jour Amparo me dit : « Le Seigneur t’appelle à son service ». Et je lui ai répondu : « Moi, j’ai mes plans ». Et elle me dit : « Dieu a les siens pour toi ». Il m’en a beaucoup coûté de l’accepter. Je suis entré au Séminaire de Tolède. Par la suite, mon frère est entré dans la Communauté de l’Escorial et l’une de mes sœurs est entrée chez les Réparatrices.

Nous étions six séminaristes à Tolède issus de la Fondation de l’Escorial. Au cours de nos années de séminaire, je peux affirmer que chacun d’entre nous a été soutenu individuellement par Amparo. Dans les moments difficiles, elle accourait. Elle intervenait d’une façon ou d’une autre, précisément au moment où il fallait et cela pour chacun d’entre nous. Chacun recevait d’elle les conseils dont il avait besoin et elle faisait à chacun les remarques appropriées.

En ce qui me concerne, je serai ordonné prêtre le dimanche 13 Juillet 2003 à 11 h du matin dans la Cathédrale de Tolède. »

M.G. Etcheverry


« Sergio, merci de votre témoignage et nous nous unirons d’intention avec vous dimanche prochain à 1lh et nous prierons pour vous. »

Julian, Président de l’Association Internationale des Amis du Pré-Neuf ajoute :


« L’intervention de Luz Amparo dans la vie de tous les membres de la Communauté est toujours intense : ce qu’elle fait pour les séminaristes, elle le fait également pour les Réparatrices et pour tous les membres de la Fondation Vierge des Douleurs. On peut dire que Luz Amparo voit tout et vit les problèmes de chaque membre ; quand quelqu’un s’égare, elle surgit, tant et si bien que nous avons maintenant pour habitude de nous dire les uns les autres : ‘’La télévision de Luz Amparo est branchée en permanence”.

Luz Amparo a été choisie par le Ciel. On voit bien qu’elle est l’instrument de Notre Seigneur et de la Sainte Vierge pour cette Œuvre. Elle est notre appui. Et lorsque nous lui disons : « Et quand vous ne serez plus là ? ». Elle répond qu’elle nous aidera encore plus du Ciel et qu’elle sera encore plus efficace. »